Broche à double torsion. La présente invention a pour objet une broche à. retordre les fils, du système dit à double torsion. Dans le brevet français <B>110</B> 69q432 du 26 juin<B>1929,</B> l'inventeur a déjà déerit une broche de ce genre compor-, tant un étrier de support des, fils à retordre et dans laquelle un dispositif électrique pro duit, automatiquement, l'arrêt de la broche,, soit en cas d'écartement de cet étrier, hors de, sa position normale, soit encas de surtension des fils à. retordre.
Dans une telle broche, lorsque la bobine, alimentaire est vide, il faut, après l'avoir remplacée par une bobine pleine, passer le fil non retordu de cette nouvelle bobine à travers toute la. broche, et nouer son extré mité à, l'extrémité déjà retordue du fil de, la bobine épuisée. Cette opération est une source d'inconvénients; d'une part, elle est assez longue et, d'autre part, elle produit un défaut dans le retours par la présence d'une, certaine longueur de fil qui n'a subi aucune torsion ou qui n'a pas subi une torsion iden tique â celle du fil retordu par la broche. La. broche faisant l'objet de l'invention élimine ces inconvénients.
Cette broche, dans laquelle les fils à. retordre sont disposés sur au moins une bobine, est earactërisée par au moins un organe tâteur disposé en regard de chaque bobine de fils, -des moyens d'appli cation constante de cet organe sur les fils,. en cours de dévidage de ladite bobine, et un organe de commande d'un dispositif d'arr-t de la broche placé sous la dépendance de cet organe tâteur et mis en action par -ce der nier avant le .dévidage complet de la. bobine, dans le but d'obtenir l'arrêt de la broche avant ee dévidage complet.
La broche peut comporter une seule bo bine de fils à. retordre ou plusieurs bobines de fils, ces fils pouvant être soies forme d e fils simple ou ;sou. forme de fils mul tiples assemblés.
Dans le -cas où la broche comporte plu sieurs bobines, cela permet de faire le noeud de jonction, non plus sur la totalité des brins, ce qui donnerait lieu à un noeud volumineux, mais seulement sur le seul brin correspon- fiant à la bobine qui arrive à épuisement, cg qui est très intéressant pour -certaines fabri cations.
Le renvidage des retors produits se faisant, pour les broches à double torsion, à l'extérieur -de la broche et les dimensions de la bobine recevant le fil produit étant sans influence sur la vitesse de rotation de la broche, on peut faire de très grosses bobines ne contenant que des noeuds peu volumineux effectués chacun sur un seul des brins com posants -du fil retordu obtenu.
Chaque organe tâteur de bobine peut. être constitué, par exemple, par un levier pivo tant; ce levier peut être disposé dans un plan perpendiculaire à l'axe de la bobine et. sa longueur sera, alors, avantageusement égale à la distance -de l'axe -de rotation de ce levier à la, masse de fils qui doit encore être enroulée sur la bobine au moment de l'arrêt de la broche;
# levier peut êtrz pourvu d'un dispositif de réglage de sa loai- gueur. Le levier utilisé comme organe tâteur de bobine peut aussi être pivotant dans un plan parallèle à l'axe -de la bobine et tangent à la, masse des fils qui doit encore être enroulée sur la bobine au moment -de l'arrêt de la broche.
Au lieu -d'un organe tâteur par bobine, la broche pourra aussi être pourvue de deux organes tâteurs dont chacun est combiné avec, un organe de .commande du -dispositif d'arrêt de la broche, -ces deux organes tâteurs étant en contact avec des spires de fil qui sont écartées l'une de l'autre d'une distance telle que, lorsque l'un de ces ,deux organes tâteurs, entre en action pour provoquer l'arrêt de la.
broche, il reste, au moins, sur la monture de cette bobine, les .spires de fils disposées entre -ces deux organes tâteurs.
L'arbre de la broche peut être en ,deux parties, reliées l'une à l'autre, soit par un cadre rigide, soit par un tube, soit par une, liaison -déformable, la broche pouvant com-, porter un étrier de support -les fils à re tordre disposé entre ces deux parties.
Dans les broches comportant plusieurs, bobines de fils à retordre, il peut également arriver que le fil simple ou complexe de l'une des bobines se rompe; si la broche n'est pas arrêtée immédiatement, l'un des compo sants manque .dans le retors obtenu qui, par suite, présente un grave défaut.
Pour éviter celui-ci, la broche peut être munie -d'un casse- fil produisant son arrêt -dès la rupture -de l'un des fils composants; ce -dispositif peut ne pas être utilisé dans le -cas où la broche n'est alimentée que par une seule bobine -de fils assemblés.
Chaque casse-fil peut être constitué par un organe mobile pourvu d'un organe -de sus pension au fil élémentaire à contrôler, d'un guide, de moyens d'appel autamatique de cet organe mobile vers un organe de com mande @du .dispositif -d'arrêt .de la broche, lors de la rupture dudit fil élémentaire.
En plus des organes tâteurs de bobine et des casse-fils, la broche peut aussi comporter les dispositifs .déjà connus par le brevet fran- çais ne 694432 -du même inventeur et qui produisent l'arrêt automatique -de la broche, l'un en cas d'oscillation de l'étrier porte- bobine, et l'autre en cas de surtension :d'un fil à retordre; dans ce cas, les organes tâteurs de bobine et les casse-fils seront aussi mon tés sur l'étrier de suspension des fils à re tordre.
Les dessins schématiques ci-joints repré sentent, à titre d'exemple, une forme d'exé cution de la broche selon l'invention, ainsi qu'une variante de détail.
La fie. 1 est une vue, partie en coupe longitudinale, partie en élévation, -de cette broche à. retordre, qui est pourvue de plu sieurs bobines d'alimentation dont les axes sont horizontaux; La fie. 2 montre une paire d'organes tâ teurs utilisés en combinaison avec une même bobine à axe horizontal; La fie. 3 se rapporte à une variante dans laquelle les bobines sont à axe vertical et montre une de ces bobines aven son organe tâteur, cette vue étant prise perpendiculaire ment à l'axe dudit organe tâteur; La fie. 4 montre la bobine de la fie. 3, vue parallèlement à l'axe de l'organe tâteur;
Fig. 5 est une vue en plan de guide-fils combinés avec -des casse-fils; Fig. 6 est une coupe suivant la. ligne VI-VI de la. fig. 1 et montre un dispositif d'arrêt automatique de la broche en cas d'os cillation d'un étrier portant les bobines.
Dans ces diverses figures, les mêmes signes de référence désignent les mêmes élé ments.
Comme on le voit en fig. 1, la broche à double torsion représentée comprend un étrier 1 de support des fils à retordre, ces fils étant emmagasinés sur des bobines 2', 2", 2"'. Cet étrier est posé, lui-même, sur les bouts d'arbre 3 et 4 du rotor; ces bouts d'arbres sont montés dans des paliers 5 et. 6 et portent des disques 7 et 8 reliés l'un à l'autre par un système déformable constitué par des éléments funiculaires 9 et 10 montés, par exemple, de la manière décrite dans le brevet français no 752927 du 9 juillet 1932;
l'ensemble est actionné par une poulie 11 commandée, par exemple, par l'intermédiaire d'une courroie, non représentée, par un mo teur électrique 12 alimenté par des conduc teurs électriques 13, 14 sur lesquels est monté un interrupteur 15. Cet interrupteur peut être manceuvré à la main ou automa tiquement, au moyen d'un électro-aimant 1 fi monté dans une dérivation 17-18 du cir cuit 13-12-14 du moteur, cet éleAetro- aimant pouvant être actionné automatique ment de quatre manières différentes qui vont maintenant être décrites.
Les fils<I>â , â',</I> a"' sortant des bobines 2', 2", 2"' sont conduits, à travers un guide- fil commun 19, dans un canal 20 ménagé dans le bout d'arbre 3.; puis, le fil retors composé obtenu passe sur une poulie 21 mon tée à la sortie de ce canal et est conduit. de là par un guide-fil en queue de cochon 22 autour de l'organe de liaison funiculaire 9, puis, à. travers un second guide-fil en queue, de cochon 23, sur une poulie 24 disposée à l'entrée d'un canal 25 coaxial au bout d'ar bre 4;
à la. sortie de ce canal 25, ce fil est entraîné par un dispositif d'appel vers les appareils de renvidage. Chaque bobine alimentaire est combinPe avec un organe tâteur (voir 26', 26", 26"') constitué par un levier monté fou sur un axe (voir 27', 27", 27"') et maintenu constam ment appliqué -contre cette bobine pour la pesanteur. Dans une autre forme d'exécution, l'application constante de l'organe tâteur sur la bobine pourrait -être obtenue par tout moyen approprié, par exemple par un ressort de rappel.
Les axes 27', 27", 27"' des leviers tâ- teurs sont montés, comme les axes 28', 28", 28"', sur des joues de l'étrier 1, l'une de ces joues, 29, étant visible fig. 1.
Deux bornes contactrices (voir 30'-3l', 30"--31", 30"'-31 're) sont disposées sur la trajectoire libre du levier tâteur correspon dant (26', 26", 26"'), constitué, par exem ple, par une pièce métallique ou pourvue d'une telle pièce; de la sorte, lorsqu'un levier tâteur tombe sur les bornes conjuguées avec lui, il les relie électriquement entre elles.
Le tout est arrangé de manière telle que chaque organe tâteur court-circuite ses contacts 30'-31', 30"-31", 30p't-311" lors qu'il ne reste plus sur celle des bobines (2', 2", 2"') qu'il contrôle, que le nombre de cou ches de spires nécessaires pour le bon fonc tionnement .de la broche, une couche par exemple.
A cet effet, la longueur -de ce levier peut être prise égale à la distance de son axe à la dernière couche de fils à conserver sur la bo bine avant l'arrêt de la broche; de la sorte, dès que cette dernière couche de fil à con server sur la broche est à nu, le levier tâ- teur tombe directement sur les contacts con jugués avec lui.
Dans le but d'assurer le fonctionnement de chaque levier tâteur, au moment précis voulu, celui-ci peut, également, être constitué en deux parties, dont l'une -est vissée dans l'autre, plus ou moins, et est réglée en posi tion par un contre-écrou, de manière à ce que la longueur de ce levier soit parfaite ment réglée dans chaque cas.
Les bornes eontactrices des divers leviers sont reliées par des conducteurs 32'-33', 32"-33", 32"'-33"' à un circuit général 34-35 aboutissant à deux frotteurs 36 et<B>37</B> montés en regard,de deux bagues coutactrices 38 et 39 reliées, par des conducteurs 40 et ?-1 montés dans le bout d'arbre 3, à d'autres bagues 42 et 43 sur lesquelles sont appliqués les frotteurs 19 et 20 reliés au circuit .électri- que 17-18 de l'électro-aimant 16 d'arrêt de la broche.
Dans ces conditions, -dès que l'un des le viers tâteurs, le levier 26"' par exemple, relie l'un à. l'autre les contacts correspondants, 30"'-8l."', l'électro:-a@mant 16 est mis en action, ouvre l'interrupteur 15, produisant ainsi l'arrêt de la broche.
Lorsque les bobines des fils à retordre sont des bobines du type dit à spires jointives ou sensiblement jointives, chaque bobine est, de préférence, conjuguée avec deux leviers tâteurs; c'est ce que montre la fig. 2; l'axe 27' porte deux leviers tâteurs 26', 26' sem blables disposés à, une certaine distance d l'un de l'autre;
de la sorte, lorsque le premier de ces tâteurs fonctionne, il reste, au moins, sur la bobine, les spires de fils situées entre ces deux tâteurs: des collerettes 4â'-43' sont montées sur l'arbre 2T pour maintenir ces leviers 26' en position le long de l'arbre 2T; chacun des leviers 26' est, bien entendu, con jugué avec un jeu de contacts tels que 80'-$7', et .de conducteurs tels que 32'-38' dont la représentation sur cette fig. 2 est superflue.
Dans une forme d'exécution présentant des bobines à axe vertical au lieu -de bobines à axe horizontal, les organes tâteurs sont agencés de manière à être mobiles dans un plan tangent à la .dernière couche de fil à conserver sur la bobine, lors de l'arrêt auto matique à produire; c'est ce que montrent les fig. 3 et 4. Fig. 3, le levier 26' est représenté en traits pleins dans la position qu'il occupe, lorsque la bobine 2' est pleine et en traits pointillés dans la position qu'il prend lors que la bobine ne contient plus que les spires qui doivent rester sur elle, lors de l'arrêt -de la broche.
Le levier 26' a, ici, la forme -d'un levier coudé dont le petit bras 44' sert. de con tacteur.
Ainsi qu'on le voit en fig. 1, chacun des fils<I>a', a",</I> a"' sortant des bobines 2', 2", 2"' est. pourvu d'un casse-fil constitué par une tige (voir 45', 45", 45"') mobile sous l'action de son propre poids dans un guide (voir 46', 46", 46"'); cette tige porte, à son extrémité supérieure, un crochet ou oeil (voir 47', 47", 47"') de suspension au fil -correspondant a', <I>a", a"'</I> de la bobine correspondante 2', 2", 2"';
un guide-fil en forme .de queue de cochon (voir 48', 48", 48"') est disposé près de l'oeil de chacun de ces casse-fils. A l'extrémité infé rieure de chacune des tiges 45', 45", 45"', un contacteur électrique (voir 49', 49", 49"') est disposé;
sur la trajectoire de chacun de ces contacteurs sont disposées deux bornes 50'-51', 50"-5l", 50"'-5l"' établies de manière à être reliées l'une à l'autre par l''or- âane contacteur correspondant lorsque celui- ci se trouve abandonné à lui-même par suite de la rupture de son fil -de suspension (a', Chacune de ces paires de bornes.
50'-51', 50"-51", 50"'-51"' est montée en dériva tion sur les conducteurs 84--35. Dans ces con ditions, l'interrupteur 15 d'arrêt du moteur de la broche est également ouvert -dès que l'un des fils<I>a',</I> ca", <I>a"'</I> se casse.
Un dispositif d'arrêt de la broche, en cas de surtension des fils<I>a', a",</I> ca"' est également monté sur la. broche; ce dispositif est simi laire au dispositif décrit dans le brevet fran çais précité no 694432 du même inventeur; il comprend un organe mobile 52 (galet ou autre) de guidage du faisceau b -de fils à re tordre; cet organe mobile est soumis, d'une part, à la tension -de ce faisceau qui passe sur lui et, d'autre part, à l'action antagoniùte d'un ressort 53.
Un -contact mobile 54, porté par l'organe de guidage 52, est monté devant deux contacts 55 et 56 portés par l'étrier 1, le contact mobile 54 venant s'appliquer sur ces contacts fixes lorsque la tension du fil prend une valeur excédant une valeur déter minée. Ces contacts fixes sont reliés par des conducteurs 57 et 58 au circuit 34-85 d'ar- rêt automatique de la broche.
De la sorte, dès que la tension de l'un des fils<I>a', a", a"'</I> prend une valeur trop grande, la tension du faisceau b de fils à retordre situé entre l'eeil 19 e' '-, canal 2(<B>)</B> prend une valeur anormale; le guide 52 est tiré de bas en haut. et le cir cuit d'arrêt automatique de la broche est fermé sur les contacts 55-56.
Comme dans la disposition décrite dans le brevet français no 694432 du 26 juin 1929, l'étrier 1 de la broche porte un bras 59, dis posé au-dessus du bout d'arbre 3 et sur lequel est monté un axe 60; une fourchette 61 à deux branches 62 et 63 (fig. 6) est suspendue à, cet axe et entre les bagues contactrices 38 et 39 calées sur le bout d'arbre 3. Dans ces conditions, dès que l'étrier 1 est écarté de sa position normale, l'une des branches 62 ou 63 de la fourchette vient simultanément en contact avec les bagues 38 et 39 entre les quelles elle est montée, fermant ainsi le cir cuit de l'électro-aimant 16 qui ouvre l'inter rupteur 15 et arrête la broche.
L'électro-aimant 16 pourrait être utilisé pour déclencher un débrayage mécanique; le moteur d'entraînement de la broche pourrait être un moteur quelconque autre qu'un mo teur électrique.