Procédé d'oxydation catalytique de substances acénaphténiques. La présente invention a pour objet un procédé d'oxydation catalytique, en phase va peur,<B>(le</B> substances acénaphténiques, c'est-à- dire de substances dont la. molécule possède le squelette d'atomes de carbone de l'acénaph- tène, comme l'acénaphtène, l'acénaphtylène, leurs dérivés lialog énés, etc.
On a déjà proposé d'oxyder catalytique- ment l'acénaphtène ou des dérivés de celui-ci dans la phase vapeur, par traitement avec de l'air ou d'autres gaz contenant de l'oxygène ou pouvant en livrer, en présence de cataly seurs aux oxydes métalliques. Ce procédé n'a ,jamais eu de valeur industrielle, car les ren dements sont faibles et le produit est de mau vaise qualité et difficile à épurer.
La deman deresse à trouvé qu'il est possible d'oxyder catalytiquement, dans la phase vapeur, l'acé- naphtène et autres substances acénaphténi- ques, par exemple son produit de déshydro- génation, l'acénaphtylène, avec un grand suc cès si l'on effectue ladite oxydation en pré sence de vapeur, ce qui peut se faire par exemple en introduisant de la vapeur en fai sant usage d'un gaz oxydant humide, ou par tout autre moyen convenable. par exemple en vaporisant la substance acénaphté nique dans de l'air humide.
La vapeur semble adoucir la réaction. Elle empêche clans une large me sure, même avec les catalyseurs aux oxydes métalliques; relativement peu actifs, et pres que complètement avec des catalyseurs plies efficaces, la formation de sous-produits rodé- sirables. La présence de vapeur permet une gamme plus étendue de conditions de réac tion, régularise également la réaction et per met d'obtenir des rendements plus élevas avec de meilleures charges. car la. tendance ii combustion totale est très efficacement com battue par la présence de vapeur.
La quan tité de vapeur dont on peut faire usage peut: varier dans des limites extrêmement lar..-es bien que, pour une masse de contact particu lière quelconque, dans l'obtention d'un pro duit d'oxydation particulier, il y ait habituel lement une gamme optimum. Non seulement: la quantité de vapeur à employer varie lar gement avec la masse de contact dont on fait usage, mais le produit d'oxydation désiré dé termine, dans une mesure considérable, la quantité de vapeur nécessaire.
Au moyen de la présente invention, il est possible d'oxyder de l'acénaphtène en a.cé- naphtylène ou d'oxyder soit de l'acénaphtène ou de l'acénaphtylène en les divers produits d'oxydation tels qu'acénaphtènequinone, bisa cénaphtylidènedione, acide naphtaldéhydique, anhydride naphtalique, acide hémimellithi- que et, dans certains cas, acide maléique. Le produit particulier obtenu variera, naturelle ment, avec la masse de contact employée et avec les conditions de réaction.
Toutefois, normalement, c'est l'anhydride naphtalique qu'on obtient le plus aisément. Ce composé semble être le plus stable des produits d'oxy dation et est presque toujours présent. Ce pendant, dans des conditions convenables, les autres produits d'oxydation peuvent être ob tenus en plus ou moins grandes quantités ou, si on le désire, on peut produire (le l'anhv- dride naphtalique pratiquement non conta miné par les autres produits d'oxydation.
Lorsqu'on veut obtenir de l'anhydride naph taline comme produit principal, on peut avan tageusement opérer avec de grandes quantités de vapeur, à une température relativement élevée comparée à la température optimum sans vapeur,@rf'non seulement une réaction très douce, donnant des renflements élevés avec des charges très satisfaisantes, est pos sible, mais, spécialement lorsque la quantiéé de vapeur employée est grande, il est facile ment possible d'obtenir une séparation très effective d'anhydride naphtalique d'avec les gaz d'échappement du convertisseur, puisque, en présence de vapeur,
l'anhydride naphta- lique est transformé en l'acide, non volatil, à des températures avoisinant 140-150 C. A ces températures, la plupart des impuretés qui accompagnent l'anhydride naphtalique sont volatiles, spécialement en présence de vapeur, et peuvent être récupérées dans un état très pur;
il est, par conséquent, possible de séparer- de l'acide naphtalique pratique- ment pur en refroidissant les gaz d'échappe ment du convertisseur à un point juste au- dessous de celui auquel se forme l'acide naph- talique. Cela est particulièrement efficace lorsqu'on fait usage d'acénaphtène ou d'acé- naphtylène très bruts, car, dans ces cas, la quantité de sous-produits, qui sont pour la plupart volatils avec de la vapeur à 140 C,
est relativement beaucoup plus grande que lorsqu'on fait usage d'acénaphtène ou d'acé- naphtylène purs ou, tout au moins, de bonne qualité. Comme il est, bien entendu, beau coup moins cofiteux d'obtenir de l'acénaph- tène relativement brut que de l'acénaphtène très épuré, la possibilité d'utiliser le produit moins coûteux et d'obtenir encore de l'acide naphtalique de très grande pureté est un grand avantage de la présente invention.
On peut exécuter le procédé avec tout type de catalyseur, qu'il s'agisse soit des ca talyseurs, relativement peu efficaces et tom bés en désuétude, aux oxydes métalliques que l'on a proposés, ou de catalyseurs avec régu lateurs, c'est-à-dire de catalyseurs contenant des composés (les métaux formant alcalis, tels que ceux décrits dans les brevets numéros 136361, du 30 septembre<B>1</B>927,<B>1</B>36362, du 27 octobre 1927,<B>136363,</B> du 15 novembre 1927 et 136639, du 24 février 1928, ayant chacun pour titre "Procédé d'oxydation cata- lytique de composés organiques", de cataly seurs salins, tels que ceux décrits dans le bre vet n <B>147788</B> du 9 aofit <B>1,
929</B> pour "Procédé d'oxydation d'acénaphtène" ou rie masses de contact contenant (les corps échan- ;eurs de bases, ou leurs dérivés par lessivage aux acides, soit zéolithiques, soit non siliceux. tels que ceux décrits dans les quatre premier brevets précités.
On décrira l'invention plus en détail dans les exemples spécifiques suivants qui illus trent l'usage (le quelques masses de contact tv piques. Il va sans dire que l'invention n'est aucunement limitée aux masses de contaet mentionnées flans ces exemples et que, au con traire, on pourrait faire usage de n'importe lesquelles des masses de contact décrites dans les autres brevets précités comme convenant pour l'oxydation d'acénaphtène ou d'antlira- cène, de toluol ou de naphtaline.
Bien que le choix de catalyseurs soit très vaste, il est à noter due ceux contenant des éléments métal liques des cinquième et sixième groupes du système périodique, spécialement le vanadium et le molybdène, sont particulièrement effi caces et peuvent être considérés comme les masses de contact préférables.
<I>Exemple</I> .T: On fait bouillir des fragments de quartz d'une @-rosseur de 2 à 3 millimètres dans de la potasse caustique jusqu'à ce qu'ils ne soient plus transparents et que leurs surfaces soient entièrement rendues rugueuses. On en lève ensuite la potasse caustique par lavage d'abord à l'eau, puis avec de l'acide chlor- hydrique dilué.
On place ensuite les frag ments rendus rugueux dans un récipient Tournant et on les chauffe à une température bien supérieure au point d'ébullition de l'eau, puis on pulvérise dessus une solution de va- nadat:e d'ammonium. La température des fragments doit être suffisamment élevée pour due l'eau de la solution de vanadate d'am monium s'évapore aussitôt qu'elle rencontre les fragments qui sont constamment culbutés par la. rotation du récipient.
De cette ma nière, on obtient sur les fragments un revê tement ou enrobage uniforme de vanadate d'ammonium. On place alors les fragments enrobés clans un convertisseur tubulaire et on calcine avec de l'air, à environ 400 C, ce. (lui transforme le vanadate d'ammonium en pentoxyde de vanadium. Après calcina tion, on vaporise de l'acénaphtène à 80-90 jo dans un courant d'air contenant de la va peur d'eau dans la proportion de 1 :35, en poids, et on fait passer les vapeurs sur la masse de contact à une température d'environ 380-410 C.
On obtient de bons rendements en anhydride naphtalique de grande pureté et, si l'on fait usage d'une quantité considé rable de vapeur, l'anhydride naphtalique peut être précipité, à 140-l50 C; sous la. forme de l'acide dans un très haut état (le pureté, les sous-produits étant volatils à cette température et étant enlevés de l'acide naph- talique.
Au lieu de faire usage d'acénaphtène, on peut obtenir les mêmes résultats avec de l'a- cénaphtylène, ou des dérivés halogénés d'acé- naphtène ou d'acénaphtylène; on obtient alors les anhydrides naphtaliques substitués correspondants.
Exemple <I>2:</I> On fait dissoudre 15 parties de v anadate d'argent dans 25 parties d'eau ammoniacale pour former une solution d'un sel complexe à laquelle on ajoute 25 parties de sulfate de potassium ou 39 parties de bisulfate de po tassium sous la forme d'une solution aqueuse à 9-5%. On pulvérise ensuite la solution sur 200 volumes de fragments de pierre ponce ou de quartz, comme décrit dans l'exemple précédent.
On place les fragments dans un convertisseur convenable, on les calcine avee de l'air à environ 400 C, puis on v aporisi, de l'acénaphtène ou de l'acénaphtylène dans un courant d'air humide dans la proportion de 1 : 40, en poids, et on fait passer les va peurs sur la masse de contact. à 330-380 C. On obtient de bons rendements en anhydride naphtalique, ainsi que des quantités considé rables de produits d'oxydation plus bas lors qu'on emploie des températures iiiférieuros.
Au lieu de faire usage de fragments de quartz ou de pierre ponce, on peut employ -r des granules. rendus rugueux, d'alliages fer reux tels que ferrosilicium, ferroinolyhdèn (,, ferrovanadium, ferrochrome ou siliciuni- ferromanganèse.
<I>Exemple 3:</I> On prépare les mélanges suivants: 10 On imprègne 280 parties de poudre de pierre ponce ou de fibres d'amiante d'environ 2 J de cobalt sous la forme du nitrate dissous clans une quantité d'eau suffisante pour per mettre de former par l'imprégnation - une masse humide. On brasse ensuite la pierre ponce imprégnée dans une solution de verre soluble à environ 33 Baumé. contenant 4 à 5 molécules de SiO2, solution que l'on a préa lablement diluée avec environ 5 à 6 volumes d'eau.
20 On fait dissoudre 91 parties de V20' dans clé l'hydroxyde de sodium pour former une solution normale qui est presque neutre à l'égard du tournesol. On ajoute ensuite en viron 19.1 parties de FeSO,, <B>71120</B> en sohc- tion aqueuse modérément diluée, et il se pré cipite du vanadate de fer mélangé avec de l'oxyde de fer.
30 On traite 182 parties de V20' avec 2 (le son poids d'acide sulfurique concentré et on dilue avec 20 parties, en poids, d'eau. On fait bouillir doucement le mélange et on fait passer du S02 gazeux à travers la suspen sion d'acide vanadique acidifiée jusqu'à ce qu'il se forme une, solution bleue, claire, du sulfate de vanadyle. On traite ensuite gra duellement la solution bleue avec de la soude caustique d'une force décuple de la normale jusqu'à ce que le précipité d'hydroxyde de vanadyle qui se forme d'abord se dissolve dans la soude caustique pour former une so lution brun-café de vanadite de sodium.
On verse alors ensemble les solutions 1 et 2 et on y fait immédiatement couler, en un mince courant et en agitant vigoureusement, la; solution 3. On neutralise la majeure par tie de l'alcali en excès par de l'acide sulfuri que à 10 % et on presse bien la gelée qui se forme: on la lave deux ou trois fois avec 300 parties d'eau et on la sèche à. une tempéra ture de 100 C. Le produit est un corps zéo- lithique contenant du vanadium tétravalent dilué par la poudre de pierre ponce ou les fibres d'amiante imprégnées et du vanadate de fer.
On traite avec précaution le produit par de l'acide chlorhydrique, sulfurique ou phos phorique à 3-5 %, de façon à ne pas dé truire la structure zéolithique du corps, et on le sèche de préférence au-dessous de 100 C. Il en résulte un corps ressemblant à un sel. On déshydrate ensuite le cataly seur en soufflant de l'air sur lui et on laisse monter graduellement la température à 450 C. On vaporise de l'acénaphtène, des acé- naphtènes halogénés ou de l'acénaphtylène dans un courant d'air mélangé avec de la va peur dans la proportion de 1 : 18, en poids, et on fait passer le mélange sur la masse de contact à 330-420 C.
On obtient de bons rendements en anhydride naphtalique, le pro duit étant relativement exempt de produits d'oxydation plus basse lorsqu'on emploie les températures plus élevées. La proportion de substances acénaphténiques par rapport au mélange vapeur-air peut varier dans de lar ges limites sans affecter sérieusement le ren dement.
Exemple <I>4:</I> On prépare un corps échangeur de bases au -#anadyle en mettant en suspension 20 parties -de V\0' dans 500 parties d'eau, en ajoutant un peu d'acide sulfurique concentré, puis en ré duisant le PO' par des gaz contenant de l'anhydride sulfureux, au point d'ébullition, jusqu'à ce qu'il soit complètement transformé en sulfate de vanadyle bleu.
On divise en suite la solution de sulfate de vanadyle en deux parties et on traite une des moitiés, à 50-60 C, avec une quantité suffisante de KOH d'une force quintuple de la normale pour former une solution brun-café de vana- dite de potassium à laquelle on ajoute, comme diluant, 50 parties de terre de "cellite". On ajoute après cela, en agitant vigoureusement, la seconde moitié de la solution originelle, en prenant soin due l'alcalinité reste entre le rouge de phénolphtaléine et le bleu de tourne sol.
On filtre avec aspiration le produit géla tineux obtenu, mais on ne le sèche pas; il constitue un corps échangeur clé bases au vanadyle.
On amène en solution dans 200 parties d'eau 10,2 parties d'oxyde d'aluminium, fraî chement précipité, avec 40 parties de gOH à<B>100%.</B> On brasse ensuite dans la solution le corps échangeur de bases au vanadyle dé crit ci-dessus et on ajoute à la mixture d'alu minate, en agitant vigoureusement, une solu tion aqueuse contenant 3 7 parties de sulfate ferrique avec 9 molécules d'eau ou 44,4 par- tics de sulfate d'aluminium avec 18 molé cules d'eau, ou un mélange des deux.
On dilue avec le corps échangeur de bases, cata- lytiquement actif, au vanadyle, le produit de réaction obtenu, qui est tin corps échangeur de bases au fer et à l'aluminium et qui ne possède pas de propriétés catalytiques effec tives pour l'oxydation catalytique de la plu part des composés organiques et on le trans forme par cela même en un catalyseur très actif pour les procédés dont il a été question ci-dessus.
On filtre avec aspiration le pro duit de réaction, on le presse, on le lave avec :300 à 400 parties d'eau, on le sèche et on le casse en fragments. On peut' traiter les frag ments avec des solutions. à 5 % de sulfate. de cuivre, de nitrate d'argent, de nitrate de co balt ou de nitrate de fer pour remplacer par tiellement l'alcali par ces métaux. On peut également traiter le produit avec des sels des acides oxygénés de métaux des cinquième et sixième groupes, de préférence une solution de vanadate d'ammonium à<I>19o,</I> ce qui donne comme résultat ce qu'on appelle un corps res semblant à un sel après qu'on a éliminé par lavage les constituants solubles.
On calcine les produits avec de l'air ou des gaz contenant de l'anhydride carbonique, à 400 C, en laissant la température de cal cination s'élever graduellement afin d'empê cher des changements indésirables dans la structure du corps échangeur de bases. Après cette calcination préliminaire, on peut, de préférence, traiter le produit à 450 C avec des gaz de brûleur à 3--5 % ; il est alors prêt à, servir.
On vaporise de l'acénaphtène de divers degrés de pureté, ou de l'acénaphtylène, dans un courant d'air contenant de la vapeur, ou dans un courant contenant de la vapeur, de l'anhydride carbonique et de l'oxygène, les proportions de substance acénaphténique au gaz étant de 1 : 20 à 1 : 30, en poids, et on fait passer les vapeurs mélangées sur la masse de contact à 350-420 C.
On obtient d'excellents rendements en anhydride naph- talique d'un haut degré de pureté et, aux températures plus basses, les produits d'oxy- dation plus bas sont également obtenus en plus ou moins grandes quantités, selon les conditions de réaction.
Dans cet exemple, le corps échangeur de bases à l'aluminium et au fer peut être con sidéré comme un régulateur complexe, polir le catalyseur, dans ces réactions. Afin d'ac centuer ou de doser l'action régularisatrice du catalyseur, on peut ajouter divers cataly seurs auxiliaires, qui, sans être des cataly seurs spécifiques, favorisent la réaction sous la forme de silicates ou d'oxydes de métaux lourds tels que l'oxyde ferrique, l'oxyde de cuivre, le bioxyde de titane, le bioxyde de manganèse, le bioxyde de zirconium, l bioxyde de cérium, l'oxyde de béryllium, l'oxyde de calcium, l'oxyde (le cobalt, ou le bioxyde de thorium.
On peut ajouter ces ca talyseurs auxiliaires individuellement ou en mélange et on peut, avantageusement, les former à l'état naissant. La quantité ajou tée dépend de l'effet désiré; en général de 2-5% donne de bons résultats. Naturelle ment, ils peuvent être ajoutés de la même manière que tout autre diluant.
Une façon différente de les introduire consiste à remplacer une partie ou la totalité des constituants sels métalliques du corps échangeur de bases par des quantités corres pondantes de sulfate de béryllium, de nitrate d'argent, de sulfate de nickel, de sulfate de cadmium ou de sels d'acides minéraux, simi laires, de ces bases.
Dans bien des cas, il est désirable de neu traliser l'excès d'alcali dans les produits de réaction par un acide minéral à 5 %, comme l'acide chlorhydrique. l'acide sulfurique. l'a cide azotique, etc. jusqu'à ce que l'alcalinité ait été amenée au point désiré. On peut, bien entendu, introduire comme diluant, au lieu de celui décrit, d'autres corps échangeurs de bases catalytiquement actifs.
Exemple <I>5:</I> On prépare les trois mixtures suivantes: 1o On mélange 210 à 250 parties de solu tion de verre soluble à base de potassium ou de sodium, à 33 Baumé, diluée avec 15 à. 20 volumes d'eau, avec du kieselgur ou autre matière riche en SiO2, comme le glaucosile = résidu, traité à l'acide, de grés vert = jus qu'à ce qu'on obtienne une suspension juste r emuable.
<B>20</B> On fait dissoudre 18 parties de V20' dans une quantité de solution à 10-20 % de potasse caustique, ou de soude caustique, juste suffisante pour qu'on obtienne du vana- date de potassium ou de sodium.
<B>30</B> On réduit 18 parties de V20' par de l'anhydride sulfureux en suspension aqueuse, de la façon usuelle, pour former le sulfate de vanadyle bleu, ce qui nécessite environ 200 à 300 parties d'eau. On enlève par ébul lition l'excès de SO2.
On verse ensemble les mixtures 1 et 2 et on y fait couler, en agitant vigoureusement, la solution 3, en prenant soin que le mélange de réaction reste au moins alcalin à l'égard du tournesol. On peut régler l'alcalinité par de légères additions de solution d'hydroxyde de potassium normale, si c'est nécessaire. Il en résulte une gelée gris-bleu que l'on filtre par aspiration, qu'on lave avec un peu d'eau, puis que l'on sèche et qui constitue alors un corps échangeur de bases à trois constituants con tenant du vanadium tétravalent et pentava- lent, sous une forme non échangeable, et ayant des matières riches en SiOz finement distribuées dans toute sa carcasse.
On soumet ensuite la masse de contact à l'action de solutions à 3-6 % de sels de fer ou de manganèse afin d'introduire par échange de bases un de ces éléments, ou les deux. Après cela, on calcine la masse et on vaporise clans un courant d'air et de vapeur de l'acénaphtène de divers degrés de pureté, ou de l'acénaphtylène, que l'on fait passer sur la masse de contact à des températures com prises entre 380 et 450 C. On obtient de bons rendements en anhydride naphtalique, ensemble avec un peu d'acide hémimellithi- que, le produit étant d'excellente pureté.
Une autre façon encore de préparer des masses de contact très efficaces consiste à in troduire dans les diluants, avant usage, des vanadates, molybdates, tungstates, chromates ou tantalates, spécialement ceux des métaux pesants. Pour ce but, on peut imprégner les diluants avec 3 à 5 % de ces métallates, de la façon usuelle.
Exemple <I>6:</I> On prépare les trois mixtures suivantes: <B>10</B> On imprègne 280 parties de poudre de pierre ponce, ou de fibres d'amiante, d'une solution de nitrate de manganèse contenant 1 % de manganèse et suffisamment diluée pour permettre une bonne imprégnation de la matière. Après cela, on lave le produit avec une solution d'ammoniaque à<B>10%,</B> puis avec de l'eau afin d'enlever l'ammoniaque. On brasse la pierre ponce imprégnée dans une solution de verre soluble à environ 33 Baumé, contenant 2-1 à 30 parties de Si02, diluée avec 5 à 6 volumes d'eau.
20 On fait dissoudre 9,1 parties de V20' dans une quantité de solution d'hydroxyde de sodium normale suffisante pour que le pro duit soit presque neutre à l'égard du tourne sol. On ajoute environ 19,5 parties de FeSO' plus 7 H20, sous la. forme d'une solution aqueuse assez diluée, et l'on obtient un pré cipité de vanadate de fer mélangé à de l'oxyde de fer.
3e On traite 18,2 parties de V20' avec 2 % de leur poids d'acide sulfurique concen tré et on dilue avec 2110 parties d'eau. On fait bouillir doucement le mélange et on @@ fait passer du S02 gazeux jusqu'à. ce qu'on obtienne une solution bleue, claire, de sulfate de vanadyle. On traite graduellement la solu tion bleue par de la soude caustique d'une force décuple de la normale jusqu'à ce que le précipité d'hydroxyde de vanadium qui. se forme d'abord se dissolve dans la soude caus tique pour former une solution brun-café de vanadite de sodium.
On verse ensuite ensemble les suspensions <B>10</B> et 20 et on introduit immédiatement la so lution 30, en un mince courant, en agitant vi goureusement. On neutralise la majeure partie de l'alcali en excès par de l'acide sulfurique à 10 % et on presse bien la gelée qui se forme, on la lave deux ou trois fois avec 300 parties d'eau et on la sèche à des températures d'en- viron 100 C. Le produit est une zéolithe contenant du vanadium tétravalent dilué avec la poudre de pierre ponce ou les fibres d'a miante imprégnées et du vanadate de fer.
On lessive avec précaution le produit avec de l'a cide chlorhydrique, ou sulfurique; à 2-3 % o fin d'éliminer l'alcali échangeable, puis on le lave pour le débarrasser de l'acide et on le sèche, de préférence au-dessous de 100 C. On presse en granules convenables le corps échangeur de bases lessivé obtenu qui est alors un catalyseur efficace pour l'oxydation catalytique de substances acénaphténiques en présence de_ vapeur, dans les conditions de réaction usuelles.
On peut obtenir une masse de contact Même plus efficace en pulvérisant le corps échangeur de bases lessivé et en le mettant en suspension clans une solution d'un agent agglutinant, comme le sulfate, le bisulfate ou le phosphate acide de potassium, solution qui peut avantageusement contenir de 10-15 clé l'agent agglutinant ainsi qu'une quantité d'eau suffisante pour former une bonne sus pension. On pulvérise ensuite la suspension sur des fragments de pierre ponce ou des fragments de quartz rugueux pour produire un enrobage uniforme et effectif.
On calcine la masse de contact, qu'elle soit sous la forme de granules ou qu'elle en robe des fragments, avec de l'air à environ 450 C et elle convient bien pour l'oxyda tion en phase vapeur d'acénaphtène, acénaph- tylène ou leurs dérivés halogénés en les anhy drides naphtaliques correspondants. On mé lange avec de l'air et de la vapeur, dans la proportion de 1 : 18, en poids, les vapeurs des composés aromatiques en question, ayant de préférence une pureté d'environ 90%, et on les fait passer sur la masse de contact ÎÏ, >60-420 C.
On obtient d'excellents rende ments en les produits désirés et des impure tés, telles que le carbazol et le phénanthrène dans le cas d'anthracène, sont complètement brûlées. On peut faire varier la proportion d'hydrocarbures aromatiques à l'air dans d'assez larges limites sans affecter sérieuse ment le rendement. Au lieu de préparer une zéolithe à deux constituants par la réaction d'un vanadite avec du verre soluble, on peut préparer des zéolithes par la réaction de vanadate de so dium ou de potassium avec du verre soluble dans les conditions décrites ci-dessus; une fois lessivées, ces zéolithes constituent d'ex cellents catalyseurs.
Au lieu de faire usage de solutions de mé- tallates, tels que les vanadites et vanadates dont il a été question ci-dessus, on peut faire usage de solutions de sels métalliques dans lesquelles les bases métalliques sont suffi samment amphotères;
c'est ainsi, par exem ple, que l'on peut préparer les zéolithes cor respondantes par l'interaction de sulfate de vanadyle et de verre soluble, les quantités des constituants étant choisies de manière à donner un produit de réaction qui soit alca lin à l'égard du tournesol ou, de préférence, alcalin on neutre à l'égard de la phénolph- taléine, On peut également préparer clés zéolithcs à trois constituants correspondantes en ame nant l'interaction de verre soluble avec du vanadite de potassium ou de sodium et du sulfate de vanadyle,
la solution de vanadite étant d'abord mélangée avec la solution de verre soluble après quoi l'on ajoute. en agi tant vigoureusement, le sulfate de vanadyle jusqu'à ce que le produit de réaction gélati neux reste alcalin à l'égard du tournesol ou, de préférence, alcalin ou neutre à l'égard dc la phénolphtaléine.
Le lessivage des zéolithes diluées, séchée,, décrites ci-dessus peut être effectué en les hydratant de la manière usuelle puis en fai sant ruisseler dessus des acides organiques ou inorganiques dilués jusqu'à ce qu'une partie ou la totalité de l'alcali échangeable ait été éliminée par lessivage. Au lieu de faire usage de fragments de quartz ou de pierre ponce comme porteurs, on peut enrober de suspen sions des zéolithes lessivées de gros granules naturels ou artificiels de terre à diatomées, de pierres à filtrer, de silicate, de roches, clé certains minéraux, etc. en employant du verre soluble ou des composés de métaux alcalins comme liants ou agents agglutinants.
Au lieu d'enrober des zéolithes lessivées, broyées, des fragments porteurs, on peut les mélanger avec des solutions de verre soluble ou des composés de métaux alcalins, puis en former des pastilles convenables ayant la forme voulue pour être utilisées dans des convertisseurs pour l'oxydation catalytique de composés organiques, par exemple des convertisseurs tubulaires à bain.
Au lieu de lessiver directement les corps échangeurs de bases, on peut d'abord les hydrater, puis les traiter par des solutions sa lines afin d'échanger une partie ou la totalité de l'alcali échangeable pour des bases de la solution. C'est ainsi, par exemple, qu'on peut faire ruisseler sur le corps échangeur de bases des solutions à<B>5-10%</B> de sulfate de cuivre, de chlorure ferrique, de nitrate de cobalt, de nitrate de nickel, de nitrate de manganèse, etc. individuellement ou en mélange, jusqu'à ce qu'il ne s'effectue plus d'échange de bases.
<I>Exemple 7:</I> On fait dissoudre dans 400 parties d'eau 14 parties d'oxyde molybdique soies la forme du molybdate de potassium et on y verse 60 parties de kieselgur. On précipite ensuite l'oxyde molybdique, dans un état de fine di vision, dans le kieselgur en ajoutant une quantité suffisante d'acide sulfurique à<I>10%.</I> A la suspension, on ajoute alors un mélange de 140 parties de solution de verre soluble â. base de potassium, à 33 Baumé, diluée avec 300 parties d'eau et de 10 parties de nitrate de cuivre sous la forme d'une solution de cuproammonium à 10 %.
On ajoute ensuite de l'acide sulfurique à 10 % jusqu'à ce que la masse se prenne en une gelée qu'on lave, que l'on sèche et que l'on imprègne d'acide azo- tique à 5 % pour détruire l'alcalinité, en for mant le nitrate d'une zéolithe au cuproammo- nium, ce que l'on appelle un corps ressem blant à un sel. Après ce traitement, on rem plit de la masse de contact un convertisseur- convenable et on la calcine à 400 C.
En suite, on fait passer sur la masse de contact, à 380-450 C, des vapeurs d'acénaphtène ou d'acénaphtylène mélangées avec de l'air et de la vapeur d'eau dans la proportion d'en viron 1 : 30. On obtient de bons rendements en anhydride naphtalique d'un degré de pu reté très satisfaisant. Aux températures plus basses, on obtient également des quantités considérables de produits d'oxydation plus bas, que l'on peut séparer de l'anhydride naphtalique et récupérer.
Lorsqu'on opère pour d'autres produits d'oxydation plus bas aussi bien que pour l'anhydride naphtalique, il est aussi .désirable d'utiliser de la vapeur, car celle-ci empêche une polymérisation d'a- cénaphtylène et aide à la séparation des pro duits d'oxydation plus bas que l'anhydride naphtalique.