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L'invention a pour but, dans une transmission utilisant un variateur de vitesse à poulie extensible unique, comportant elle-même une joue mobile unique, de réaliser à tout moment l'alignement de la courroie de transmission trapézoïdale qui coopère avec cette poulie. La transmission ainsi perfectionnée peut être avantageusement utilisée par exemple dans les voiturettes, scooters, motocyclettes et vélomoteurs.
Lorsque, dans une transmission à courroie trapézoï- dale et à poulie extensible, la variation du diamètre utile de cette dernière est obtenue par déplacement de l'une seule de ses joues, l'autre poulie (généralement la poulie récep- trice), étant 4 la'fois.fixe et inextensible, ainsi que
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c'est le cas dans certains cyclomoteurs bien connus, une solution doit être trouvée au problème de la mise en ligne correcte de la courroie qui s'enroule sur ces deux poulies.
On peut par exemple : a) renoncer tout simplement à cet alignement. Cette so- lution simpliste reste toutefois valable pour la trans- mission de faibles puissances, n'exigeant qu'une cour- roie de faible largeur. b) monter glissante la poulie réceptrice non extensible, de façon qu'elle se mette automatiquement en ligne avec la poulie motrice extensible, quel que soit le diamètre utile de celle-ci. La Déposante a déjà pro- posé un tel dispositif d'auto-alignement.
La présente invention apporte une autre solution à ce problème de l'alignement de la courroie, dans les trans- missions à poulie extensible calée sur l'arbre de sortie du moteur monté oscillant, et ceci grâce à une disposition originale ne faisant intervenir que les organes déjà existants appartenant à de telles transmissions, savoir : a) le ou les points d'articulation du moteur sur le cadre ou sur le châssis b) le moteur lui-même, considéré comme organe de liaison c) les organes élastiques de tension de la courroie (géné- ralement un ressort de traction ou de compression).
Elle çonsiste essentiellement dans le fait que le ou les axes de pivotement ou d'articulation du moteur ne sont pas perpendiculaires au plan de la courroie de trans- mission du véhicule, et sont par conséquent obliques par rapport à l'axe du villbrequin.
Cette obliquité est telle qu'à chaque position pri- se par le moteur la joue tronconique fixe de la poulie exten- sible vient occuper une position symétrique de celle de la joue mobile de cette poulie par rapport au plan médian de
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la poulie réceptrice fixe. Tout se passe, pratiquement, comme si les deux joues de la poulie extensible étaient axialement mobiles, et la courroie trapézoïdale reste donc toujours en ligne.
L'invention sera au mieux exposée en se référant, aux dessins annexés, qui représentent schématiquement deux formes différentes de réalisation, données à simple titre d'exemple illustratif. Dans ces dessins :
Les figures 1 à 6 sont relatives à une forme d'exé- cution préférée.
Les figures 7 à 10 montrent une variante de réali- sation simplifiée.
Plus particulièrement,
La figure 1 est une vue schématique montrant de profil la partie inférieure d'un vélomoteur réalisé suivant l'invention.
La figure 2 représente le moteur et le variateur de vitesse de cette transmission, en position de petite vitesse.
La figure 3 est une vue correspondante, en coupe horizontale suivant la ligne III-III de la figure 2.
La figure 4, qui correspond à la figure 2, repré- sente le mécanisme en position de grande vitesse.
La figure 5 montre une coupe horizontale suivant la ligne V-V de la figure 4.
La figure 6 représente en perspective une suspente élastique pour le moteur.
La figure 7 est une vue schématique de profil de la seconde forme d'exécution décrite.
La figure 8 montre une coupe horizontale du moteur, en position extrême d'oscillation vers l'avant.
La figure 9 est une vue correspondante du mécanisme, à la position extrême d'oscillation du moteur vers l'arrière.
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La figure 10 est une vue de détail en plan.
Le cadre 1 du vélomoteur représenté dans la figure 1 porte deux axes de pivotement horizontaux 2, pour des biellettes de suspension 3,4 dont l'autre extrémité s'arti- cule sur les axes 5 tournant d'une part dans une chape 6 appartenant au carter 7 du moteur, et d'autre part dans une chape 8 appartenant à la culasse 9 de ce moteur, disposé horizontalement.
Comme le montrent les figures 3 et 5, l'arbre de sortie 10 du moteur porte une poulie extensible de construc- tion connue, comportant une joue tronconique fixe 11 et une joue tronconique 12 axialement mobile pour faire varier le diamètre d'enroulement de la courroie trapézoïdale 13 qui attaque la poulie 14 d'un relais démultiplicateur comportant éventuellement un embrayage, et auquel appartient un pignon 15 qui est relié par la chaîne 16 à la roue dentée 17 solï- daire de la roue arrière 18. Les billes centrifuges 19 tendent à rapprocher la joue 12 de la joue 11, et à augmen- ter ainsi le diamètre d'enroulement de la courroie trapé- zoïdale 13. Cette action s'oppose à celle du couple résis- tant, dont l'effet est de faire descendre la courroie trapézoïdale entre les joues 11, 12, réduisant ainsi son diamètre utile.
A cet effet réducteur s'ajoute celui d'un ressort compensateur 25 réglable au moyen de l'écrou à ailettes représenté, assurant la tension permanente de la courroie, et qui tend à ramener constamment le moteur à sa position d'avancement extrême, indiquée dans la figure 2, cette position étant celle de la petite vitesse. Dans l'exem- ple figuré, l'organe 25 est un ressort de traction, mais il pourrait tout aussi bien être constitué par un ressort de compression, comme le montre la figure 7.
Au départ, la position des éléments constitutifs
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du mécanisme est celle montrée dans les figures 2,3, où le diamètre d'enroulement de la courroie 13 est minimum, les joues 11, 12 étant à la limite de leur écartement, et le ressort 25 détendu.
Le couple résistant diminuant ensuite, et le moteur étant accéléré à fond, le mécanisme prend finalement, sous l'effet des billes centrifuges 19 et contre celui du couple résistant auquel s'ajoute l'action du ressort 25, la position extrême opposée, montrée dans les figures 4,5, où le diamètre utile d'enroulement de la courroie 13 est maximum, et les joues 11, 12 à la limite de leur rapprochement.
Suivant la caractéristique essentielle de l'inven- tion, les axes de pivotement 2,5 ne sont pas perpendicu- laires au plan de la courroie 13, c'est-à-dire parallèles à l'axe du vilebrequin du moteur, mais bien obliques, la valeur de cette obliquité étant exprimée par l'angle # (voir figures 3 et 5). L'effet de cette obliquité est de provoquer une translation latérale du moteur - et par consé- quent aussi de la joue fixe 11 de sa poulie - lorsqu'il se déplace entre ses deux positions extrêmes, respectivement indiquées dans les figures 2 et 4. Quand il occupe la posi- tion montrée dans les figures 2,3 (petite vitesse), la distance entre le plan fixe x-x de la poulie 14 du relais, et le plan flottant de symétrie Y-Y du moteur est maximum, et égale à D.
Quand il occupe au contraire le position montrée dans les figures 4,5 (grande vitesse), cette dis- tance se réduit à d.
Par construction, la différence D-d est choisie égale à la moitié de la-course maximum de la joue mobile 12 par rapport à la joue fixe 11,
Ainsi, à chaque instant, et à toute position inter- médiaire du moteur, les joues 11 et 12 se déplaceront d'une
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quantité pratiquement égale, de part et d'autre du plan X-X, assurant toujours, dans ces conditions, l'alignement parfait de la courroie 13, bien que la joue 11 soit une joue axia- lement fixe, et la joue 12 une joue axialement mobile.
En d'autres termes, toute variation du diamètre utile d'enroulement de la courroie 13 sera la conséquence @ d'un déplacement symétrique des deux joues de la poulie extensible par rapport au plan médian x-x de cette courroie, condition idéale du bon fonctionnement d'une transmission à variateur automatique de vitesse du genre en question. Ce progrès technique est directement lié à l'obliquité des axes de pivotement 2, 5, prévue suivant l'invention, et est,réali- sé sans aucune complication mécanique du dispositif ainsi perfectionné.
Les figures 7 à 10 sont relatives à une forme sim- plifiée de réalisation, directement applicable aux cyclomo- teurs à moteur pendulaire du type "Mobylette" bien connu. Là encore, la différence essentielle par rapport au mécanisme existant.réside dans l'obliquité # donnée à l'axe 20 de pivotement du moteur sur le cadre 1.
Naturellement, la même obliquité doit être donnée au dispositif de compensation et de tension de courroie 25, ainsi qu'aux ciseaux 21, 22 de guidage du moteur, articulés sur des oreilles 23,24 appartenant respectivement au carter 7 du moteur, et au cadre 1 de la machine.
Quant à la poulie extensible 11, 12, sa réalisation est identique à celle de la poulie montrée dans les figures 3 et 5.
Le fonctionnement de cette seconde variante d'exé- cution est le suivant :
Au.départ, et sous l'action du ressort de poussée 25, le moteur occupe sa position d'avancement extrême, à
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laquelle l'axe de son vilebrequin est situé en 0.(voir figures 7 et 8). Le diamètre d'enrouement de la courroie 13 est alors minimum, et la distance qui sépare le plan fixe x-x de la transmission du plan flottant y-y de symétrie du moteur est encore égale à D.
A la position extrême de retrait du moteur, cor- respondant à la vitesse maximum, par contre, l'axe du vile- brequin e.st venu en 0', le diamètre d'enroulement de la courroie trapézoïdale 13 est maximum et, du fait de l'oblique du pivot 20, le plan de symétrie y-y du moteur est venu en y'-y', la distance qui sépare les plans x-x et y'-y"étant ramenée à d.
Là encore, la différence D-d est égale à la moitié de la course de la joue mobile 12 de la poulie extensible par rapport à la joue fixe 11 et, comme dans le premier exemple de réalisation, l'alignement correct de la courroie 13 est ainsi automatiquement assuré à toutes les positions intermédiaires de l'ensemble oscillant.
Dans cette variante d'exécution simplifiée, l'axe du vilebrequin ne reste pas rigoureusement parallèle à lui- même, au cours de son déplacement en arc de cercle avec le pivot 20 pour centre. Toutefois, et à condition de donner à cet arc de cercle un rayon suffisant, ce défaut deparal- lélisme reste compatible avec un fonctionnement en pratique satisfaisant.
On a jusqu'ici supposé que le moteur jouait autour des pivots 2,5 ou 20 montés sur coussinets, ou sur des roulements à aiguilles tels que 26, par exemple.
Il est encore possible, suivant l'invention, d'uti- liser pour l'articulation des pivots un montage sur bagues métal-caoutchouc connues. En imposant à ces bagues une pré- contrainte dirigée dans le sens convenable, elles pourront
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se substituer en tout ou partie au dispositif compensateur 25, ou le compléter, ou encore modifier ses caractéristiques.
Il est même possible de remplacer les biellettes rigides 3,4 par des suspentes flexibles, constituées par exemple par des lames de ressort ancrées rigidement au cadre 1 en respectant l'angle d'obliquité #, et articulées sur le moteur à leurs autres extrémités libres, ou inverse- ment.
Comme on l'a représenté à simple titre d'exemple illustratif dans la figure 6, ces suspentes peuvent aussi être formées par une combinaison quelconque métal-caoutchouc, et présenter sur leur hauteur une section non uniforme, propre à leur conférer des caractéristiques de flexibilité bien déterminées, en vue notamment d'annuler presque complè- tement le couple de rappel de ces suspentes, et par consé- quent de ne pas affecter la loi de réponse prévue pour le ressort compensateur 25.''
Toutes ces variantes de réalisation restenbien dans le cadre de l'invention.