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Parmi les très nombreux variateurs de vitesse automatiques déjà proposés, on connaît une forme de réalisation dans laquelle la transmission est assurée par courroie sur poulie extensible,le diamètre de cette poulie variant sous l'action d'un dispositif commandé par la force centrifuge.
La présente invention se rapporte aux mécanismes de ce genre.
Elle vise essentiellement à la réalisation d'un dispositif par- ticulièrement approprié à l'application du chargement de vitesse automati- que aux cyclomoteurs. Or cette application exige, pour être commerciale, une réalisation constructivement simple et peu onéreuse, d'un encombrement très réduit, et ne réclamant que peu d'entretien. La nouvelle solution ici proposée satisfait à toutes ces exigences.
Le variateur de vitesse centrifuge automatique qui fait l'objet de l'invention est essentiellement caractérisé par la combinaison, avec une poulie extensible à deux joues mobiles, calées sur l'axe de sortie du moteur, d'un dispositif de tension de la courroie appartenant à l'étage primaire du relais démultiplicateur du cyclomoteur, et provoquant le déplacement de l'axe de rotation de cette même poulie.
Suivant une autre caractéristique de l'invention; ce déplacement s'effectue sur un trajet en arc de cercle dont le centre coïncide avec le point supérieur de suspension du moteur au cadre du cyclomoteur.
A cet effet, et conformément à une autre caractéristique encore, l'ensemble du bloc-moteur joue le rôle d'un bras de levier oscillant, et c' est en un point approprié de ce bras du levier que vient agir le ressort de compensation de variation du diamètre utile de la poulie motrice, afin d'as- surer une tension pratiquement constante de la courroie.
Une telle disposition offre des avantages particuliers, en ce qui concerne précisément l'application en question. En effet :
1.- la poulie de sortie du moteur est celle où les forces centri- fuges sont les plus importantes, puisque c'est celle qui tourne à la vitesse la plus élevée.
2. - la poulie extensible étant à deux joues symétriquement mo- biles en sens inverse, la ligne de transmission reste respectée à toutes les allures, ce qui est important précisément en raison du faible entre-axe qui sépare la poulie motrice mobile de la poulie primaire du relais démul- tiplie ateur.
3. - la tension de la courroie étant assurée par le seul déplace- ment de la poulie extensible, le relais démultiplicateur normal ne subit au- cune modification.
4.- la variation s'effectuant sur l'étage primaire de la trans- mission, la courroie est animée d'une grande vitesse linéaire, ce qui facili- te le fonctionnement de la poulie extensible.
5. - puisque le bloc-moteur est utilisé comme levier pour trans- mettre l'effort du ressort compensateur des variations du diamètre utile de la poulie extensible, le point d'attache supérieur normal de ce moteur joue en même temps le rôle de pivot pour ce levier, rendant ainsi inutile tout organe d'articulation particulier.
6.- les boutonnières normales de tension de la courroie primaire peuvent être directement utilisées comme guides du déplacement en arc de cer- cle du bloc-moteur autour de son point de pivotement supérieur.
L'invention sera décrite plus en détail en se référant aux des- sins annexés qui représentent un variateur de vitesse centrifuge automatique suivant l'invention, appliqué à un cyclomoteur connu, fabriqué par la Dépo- sante, auquel il s'adapte de façon particulièrement heureuse, bien qu'il soit également susceptible d'être incorporé à d'autres cyclomoteurs, sous réserve des modifications de détail nécessaires à cette adaptation.
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Dans ces dessins,
La figure 1 montre en élévation le bloc-moteur et la transmis- sion primaire d'un cyclomoteur équipé du variateur automatique centrifuge suivant l'Invention.
La figure 2 est une coupe passant par la ligne II-II de la fi- gure 1.
La figure 3 représente en coupe longitudinale la poulie exten- sible calée sur l'arbre de sortie du moteur.
La figure 4 est une vue en élévation d'une des deux joues ex- tensibles de cette poulie.
Le bloc-moteur 1 avec son carburateur 2, son tuyau d'échappe- ment 3 et son silencieux 4 oscille librement autour du point d'attache supé- rieur 5 normalement prévu sur le cadre 6 du cyclomoteur. A son extrémité inférieure, le moteur peut être guidé dans les boutonnières formées dans les pattes 7 existantes, et prévues à l'origine pour permettre la tension de la courroie trapézoïdale 8 qui s'enroule d'une part sur la poulie de sortie 9 du moteur, et d'autre part sur la poulie primaire 10 du relais démultiplicateur qui, danx ce type de cyclomoteur, tourne fou sur l'axe 11 du pédalier.
Le dessin montre :L'ensemble occupant une position voisine de la position de transmission à la plus grande vitesse, position à laquelle corres- pond le centre G. La position de plus petite vitesse de transmission est celle où l'axe de la poulie 9 coïncide avec le centre P.
L'organe centrifuge du variateur automatique décrit et repré- senté est, suivant l'invention, combiné à la poulie 9 motrice (voir figu- res 3 et 4). Cette poulie comporte un moyeu 12 calé sur l'arbre de sortie 13 du moteur 1, et deux joues tronconiques 14, 15 à sommets en regard, cou- lissant librement dans le sens axial sur ce moyeu, mais rendues solidaires en rotation de celui-ci, au moyen des aiguilles 16 formant clavettes. Deux flasques 17, 18 rigidement assemblés au moyeu 12 par les vis 19,20 limitent vers l'extérieur la course des joues 14, 15 entre lesquelles s'enroule la courroie primaire trapézoïdale 8. Ces flasques font à la fois office de moyens de guidage et d'organes de protection pour les billes appartenant au dispositif centrifuge.
Sur la face externe de chacune des joues 14, 15 sont ménagés des alvéoles radiaux tels que 21, dans chacun desquels est logée une bille 22. Le fond 23 de chaque alvéole constitue une rampe dont le profil est tel que, sous l'action de la force centrifuge, les billes qui prennent ap- pui d'une part sur cette rampe, et d'autre part sur les faces internes des flasques 17, 18 planes et perpendiculaires à l'axe moteur, tendent à rapprocher l'une de l'autre les deux joues 14, 15, en se déplaçant radia- lement vers l'extérieur.
A cette action vient s'opposer l'effet antagoniste d'un ressort compensateur 24 (voir figure 2), lequel tend constamment à éloigner la poulie extensible 9 de la poulie fixe 10 du relais, et par conséquent à écarter l'une de l'autre les deux joues 14, 15, par l'intermédiaire de la courroie trapézoïdale 8. Ce ressort 24 est interposé entre deux cuvettes dont l'une désignée par 25, est réglable par vissage sur une tige centrale 26, alors que l'autre, désignée par 27, coulisse librement sur celle-ci. La figure 2 montre bien que le ressort 24 comprimé tend à écarter les axes 28, 29 dont l'un est engagé dans les boutonnières des pattes 7, et dont l'autre est solidaire du carter du moteur 1.
Une butée 30 réglable sur la tige 26 et interposée entre deux oreilles 31,32 appartenant à l'axe 29, limite dans les deux sens la course de cet axe, par conséquent celle de l'ensemble du bloc-moteur.
Dans l'exemple de réalisation représenté, le dispositif est com-
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piété par un système de compas ou levier brisé dont les deux branches 33, 34 sont constituées par des chapes articulées l'une sur l'autre par l'axe 35, et articulées respectivement sur l'axe 28 engagé dans les boutonnières des pattes 7 d'une part, et sur un axe 36 engagé dans des oreilles appartenant au carter du moteur 1 d'autre part. Le compas 33, 34 a pour fonction d'as- surer la fixité latérale du bloc-moteur 1, en soulageant l'axe 5 sur lequel il pivote à sa partie supérieure, et de garantir ainsi une ligne de trans- mission rigoureusement constante.
Le fonctionnement du dispositif est le suivant, en supposant le moteur-arrêté. Le ressort 24 repousse alors le moteur vers la droite, sur la figure 1, et la tension ainsi exercée sur la courroie trapézoïdale 8 écarte l'une de l'autre les deux joues tronconiques 14, 15 de la poulie 9 qui prennent alors la position montrée dans la partie supérieure de la figure
3, et dans la partie de droite de la figure 4, position à laquelle elles bu- tent contre les flasques 17, 18, les billes 22 étant alors repoussées vers le centre, en le logeant au plus profond de leurs alvéoles 21. Ceci corres- pond à la plus petite vitesse (position P).
Lorsque le moteur accélère, la force centrifuge croissante qui s'exerce sur les billes 22 les sollicite vers l'extérieur. Prenant appui sur les faces parallèles des flasques 17, 18, ces billes repousses les joues tronconiques 14, 15 l'une vers l'autre, suivant la loi déterminée par le profil du fond 23 des alvéoles, obligeant ainsi la courroie 8 à épouser une circonférence de diamètre progressivement croissant, jusqu'à ce que les joues 14, 15 viennent au contact l'une de l'autre (position indiquée par la partie inférieure de la figure 3, et la partie de gauche de la figure 4, correspon- dant à la plus grande vitesse).
La courroie 8 étant inextensible, l'accroissement de son diamètre d'enroulement ne peut s'effectuer que si l'ensemble du bloc-moteur 1 se dé- place en même temps vers la gauche sur la figure 1, contre l'action du res- sort taré 24 qui se comprime, jusqu'à ce que le moteur atteigne le point G.
Toutes les vitesses intermédiaires correspondent à une position d'équilibre entre les actions antagonistes de la force centrifuge s'exerçant sur les billes 22 d'une part, et la force tarée du ressort 24 d'autre part
Au cours des déplacements du moteur, les deux branches du com- pas 33,34 s'articulent sans s'opposer à ses mouvements d'oscillation, tout en absorbant efficacement les réactions latérales ou de torsion de la trans- mission.
Il est bien évident que de nombreuses modifications constructives pourront être apportées au dispositif décrit et représenté ici à simple titre d'exemple non limitatif, notamment lorsqu'il s'agira de l'adapter à des cyclo- moteurs d'un autre modèle.
C'est ainsi que le ressort à boudin 24 qui constitue un moyen simple et économique d'action sur le bras de levier que forme le bloc-moteur suivant l'invention, pourra être remplacé par un mécanisme plus complexe de cames, rampes ou leviers quelconques, toujours sollicités par un dispositif élastique, afin d'obtenir la loi de tension appropriée de la courroie, et ceci sans sortir du cadre de l'invention.
Inversement, si le guidage latéral assuré par les pattes 7 est jugé suffisant, le mécanisme pourra être simplifié en supprimant le compas 33, 34, l'axe 36 coulissant directement dans les boutonnières de ces pattes
REVENDICATIONS.
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