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DISPOSITIF DE FAUCHAGE POUR FAUCHEUSES A MOTEUR.
L'invention concerne un dispositif de fauchage pour faucheuses à moteur. Les dispositifs connus de ce genre sont toujours réunis rigidement au châssis portant le moteur. L'emploi d'un couteau à mouvement de va-et-vient implique nécessairement que des masses importantes effectuent des mouvements oscillants. Il s'agit, d'une part, des organes servant à la commande du couteau, tels que: leviers oscillants, vilebrequins et analogues, et, d'autre part, d'or- ganes mis en oscillation par les réactions des paliers, tels quebras saillant, barre de couteau et autres. Ces vibrations du dispositif de fauchage se trans- mettent facilement; au châssis et donc au conducteur de la machine, ce qui peut réduire considérablement le rendement de ce dernier.
Pour cette raison, les faucheuses à moteur connues ne travaillent qu'avec des couteaux à mouvement lent, ce qui diminue certainement les vibrations, mais réduit en même temps considérablement le rendement de la machine et rend la qualité de la coupe plus mauvaise. Par ailleurs, on a essayé de réduire les vi- brations en prévoyant des'jambes de force entre la barre de couteau et le bras saillant, d'une part, et .entre le bras saillant et le châssis, d'autre part, mais cela ne pouvait pas donner lieu à une amélioration appréciable, à cause d'une ré- partition défavorable des poids, notamment une lourde barre de couteau à l'extré- mité d'un long bras en porte-à-faux
La présente invention a pour but d'établir un dispositif de fauchage qui permet une commande exempte de secousses, même à vitesse de coupe élevée.
Puisque les vibrations du dispositif de fauchage sont toutefois inévitables aus- si longtemps qu'on se sert d'un couteau à mouvement de Va-et-vient, il faut pren- dre soin d'éviter la transmission des vibrations jusqu'au conducteur de la faucheu- se à moteur.
Par suite de leur masse importante, le châssis et le moteur monté sur celui-ci possèdent une grande force d'inertie. Il est donc recommandable d'empê- cher que les vibrations du dispositif de coupe ne se transmettent au châssis, car une fois que ce dernier se met à vibrer, il est difficile d'amortir ses vibrations.
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Il faut donc établir un dispositif d'attache qui permet au bras saillant, -lequel porte le levier oscillant et la barre de couteau avec le cou- teau,ainsi que tous les autres organes éventuellement animés d'un mouvement de va-et-vient,- de vibrer aussi librement que possible, c'est-à-dire indépen- dament du châssis, tout en permettant cependant une conduite sure du disposi- tif faucheur pendant les virages brusques du châssis. De plus, l'accouplement entre le moteur et le dispositif de fauchage ne doit pas transmettre les vibra- tions de ce dernier au moteur et donc au châssis.
L'invention consiste essentiellement en ce que, pour la fixation du bras saillant portant la barre de couteau et le levier oscillant, au châssis portant le moteur, le dispositif de fauchage comprend un dispositif d'attache qui, pendant le fonctionnement du couteau, permet au moins au bras saillant de vibrer horizontalement et transversalement à la direction de fauchage, endéans une amplitude déterminée, sans amortir sensiblement les vibrations, et en ce qu'il est prévu, entre un dispositif agencé sur le bras saillant pour actionner le levier oscillant, et le moteur fixé sur le châssis, un accouplement qui n'exerce pas non plus une influence sensible sur ces vibrations.
Avantageusement le dispositif d'attache supporte le bras saillant à l'aide d'un bout de tube, dont l'axe est approximativement parallèle à la direction de fauchage, et à l'aide d'au moins un manchon engagé à rotation sur ce tube et relié rigidement au bras saillant. Cette disposition a pour but de permettre à la barré de couteau de-suivre librement les inégalités du sol.
Comme dispositif d'attache on peut se servir d'au moins trois or- ganes de support, dont au moins deux sont constitués par des boulons rigides, mais articulés transversalement à la direction de fauchage, ou par des ressorts à lame pouvant fléchir transversalement à la direction de fauchage.
Il est particulièrement avantageux d'établir un de ces organes de support sous la forme d'un palier à tourillon, disposé entre le dit bout de tu- be et le châssis, ce palier devant être agencé autant que possible dans le plan vertical passant par l'axe des roues du châssis.
Des essais ont prouvé que le dispositif faucheur oscillant libre- ment présente un endroit qui reste pratiquement immobile par rapport au châssis.
(La trajectoire polaire du mouvement uniforme est approximativement un point).
Cet endroit, qui se trouve dans le tiers postérieur du bras saillant, convient donc particulièrement pour y disposer ledit palier ou une liaison équivalente entre le bras saillant et le châssis.
Au lieu des organes de support, on peut naturellement aussi utili- ser, comme dispositif d'attache, un cadre devant être fixé au châssis et qui supporte, au moyen de ressorts, soit directement le bras saillant, soit le bout de tube supportant celui-ci.
A titre démonstratif, quelques exemples d'exécution de l'invention se trouvent décrits ci-après avec référence au dessin partiellement schématique annexé, dans lequel.
Les figures 1 et 2 montrent une vue en coupe verticale et une vue latérale d'un premier exemple d'exécution,
La Fig. 3 montre une variante d'une partie de l'exemple selon Fig. l,
La Fig. 4 montre une autre variante d'une partie de l'exemple selon Fig. 1
La Fig. 5 montre schématiquement un deuxième exemple d'exécution, et
La Fig. 6 montre la réalisation technique d'une variante de l'exem- ple schématique selon Fig. 5.
En Figs. 1 et 2, la référence 1 désigne la caisse du-.châssis, sur laquelle est monté le moteur (non montré). A sa partie antérieure, le bras sail- lant 2 porte la barre de couteau 3, ainsi que le pivot 4 du levier oscillant 5
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qui est entraîne par la roue 6. La partie postérieure du bras 2 est fixée ri- gidement à deux manchons 8 au moyen de jambes de force transversales 7. Ces manchons 8 sont glissés sur un bout de tube 9 et peuvent tourner sur celui- ci, ce qui permet à la barre de couteau 3 de suivre les inégalités du sol.
Par exemple deux supports 10, 10', qui sont renforcés par des feuillards 11;, 11', sont fixées transversalement au tube 9. Chacun de ces deux supports est relié à la caisse 1 du châssis au moyen de deux boulons 12. Ces boulons ser- vent d'organes porteurs et sont articulés au châssis, de sorte qu'ils peu- vent se déplacer transversalement à la direction de fauchage, comme l'indi- quent les flèches doubles 13.
Les supports 10, 10' sont avantageusement enga- gés sur les boulons 12, à serrage, entre des ressorts hélicoïdaux 14, 14 Grâce à ce système de fixation, tout le dispositif de fauchage peut osciller librement transversalement par rapport à la direction de fauchage, et en même temps le bras saillant peut aussi se déplacer verticalement dans une certaine mesure, selon le degré de tension initiale des ressorts 14, 14 ce qui con- stitue une amélioration supplémentaire au point de vue du fonctionnement sans secousses de la faucheuse à moteur.
Comme signalé dans le préambule de la des- cription, il faut toutefois empêcher que le bras saillant ne soit tourné trop fortement par rapport au châssis en cas de brusques changements de direction, tels qu'ils se produisent par exemple lors des virages de la faucheuse à mo- teur. Dans ce but, il faut prévoir des butées, par exemple à l'aide d'un coude 16, 16' des supports 10, 10 qui s'engage dans une rainure 15 prévue dans le fond de la caisse 1 du châssis, tel qu'indiqué dans le présent exemple d'exé- cution.
Au lieu des boulons 12, on peut utiliser, comme organes de support, des ressorts à lame 17 qui sont fixés à la caisse 1 et peuvent fléchir trans- versalement à la direction de fauchage (flèche 13), comme montré en Fig. 3.
Cela rend l'attache un peu plus stable,ce qui est surtout avantageux pour les grands dispositifs de fauchage, tels qu'ils sont notamment utilisés avec des tracteurs.
Dans une variante de l'exemple d'exécution selon les Figs. 1 et 2 les deux organes de support fixés au support postérieur 10 sont remplacés par un organe unique fixé au milieu de ce support 10 de façon à obtenir une fi- xation en trois points, qui est très facile à régler.
Cet organe de support postérieur peut être exécuté et fixé au châs- sis comme les boulons représentés en Fig. 2. On peut toutefois utiliser éga- lement un ressort à lame selon la Fig. 3.
Dans la plupart des cas, l'organe de support postérieur est solli- cité à la compression, car en général le centre de gravité du dispositif de fauchage complet se trouve devant le support antérieur 10= L'organe de support postérieur peut donc être établi sous la forme d'un palier selon la Fig. 4, à condition que ce palier puisse être disposé en un endroit du dispositif de fauchage, qui ne participe pas aux vibrations du dispositif de fauchage et reste donc pratiquement immobile par rapport au châssis. Des essais ont prou- vé qu'on peut trouver un tel endroit à l'extrémité postérieure du bras sail- lant.
Il s'agit manifestement de la trajectoire polaire qui a dégénéré appro- ximativement en un point à cause de la'faible amplitude d'oscillation, cette trajectoire étant, comme il est connu, le lieu géométrique de tous. les points d'un corps en mouvement, qui deviennent successivement le centre momentané (pô- le) .
Le palier en question est montré schématiquement en Fig. 4 Une douille cylindrique 18 est appliquée au fond de la caisse 1 du châssis, dans laquelle s'engage à faible jeu un tourillon cylindrique 19, fixé par exemple au bout de tube 9 de la Fig. 1. L'axe du palier est vertical, de sorte que le bras saillant peut osciller librement autour de celui-ci, lequel sert toute- fois en même temps de butée dans le cas de brusques changements de direction de la faucheuse à moteur, car dans ce cas le tourillon ne coïncide plus avec le centre momentané du mouvement. Il est évident que le palier peut non seule- ment être utilisé en combinaison avec deux organes de support prévus au sup- port antérieur 10 mais est aussi applicable lorsqu'on prévoit une fixation en
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quatre points selon la Fig. l.
La fixation de la douille 18 de Fig. 4 au châssis s'effectue avantageusement dans le plan vertical passant par l'axe des roues. On obtient ainsi que des chocs contre le dispositif de fauchage, qui se transmettent au châssis par le palier, ne peuvent pas provoquer des oscillations du châssis.
En effet, le châssis oscille principalement autour de la verticale passant par l'axe des roues, de sorte que des forces transmises par le palier ne pro- duisent pas de moments de rotation contribuant à ces oscillations.
L'actionnement du levier oscillant 5, dont l'articulation univer- selle 20 est montée sur le pivot 4, s'opère par exemple à l'aide du plateau à manivelle 6. Celui-ci est monté sur un arbre 21 dont le tube 9 forme le palier et qui fait saillie à l'extrémité postérieure de ce tube. Sur l'arbre 21 est fixée une poulie 22 qui est accouplée à la poulie 24 au moyen d'une courroie trapézoïdale 23. La poulie 24 est entraînée par une transmission et un moteur (non montrés) placés sur le châssis 1. La courroie trapézoïdale 23 constitue l'accouplement non-rigide qui est nécessaire entre le moteur et le dispositif de fauchage, lequel accouplement n'amortit pas les vibrations de ce dispositif et ne les transmet pas au châssis. Dans le cas de grands dispo- sitifs de fauchage, il est recommandable d'utiliser deux ou plusieurs cour- roies.
Cet accouplement à courroies peut évidemment être remplacé par une transmission à chaîne, ce qui donne lieu aux avantages et aux désavantages usuels d'une telle transmission par rapport à l'accouplement à courroies.
La Fig. 5 montre un deuxième exemple d'exécution, dans lequel le dispositif d'attache est constitué par un cadre 30 fixé au châssis et suppor- tant le bout de tube 34 au moyen de ressorts 31, 32 et 33. Les ressorts 31 sont avantageusement des ressorts hélicoïdaux, tandis que les ressorts 32 et 33 sont avantageusement des ressorts à lame. Le ressort 33 peut aussi être remplacé par le palier représenté en Fig. 4. Pour absorber les forces P agis- sant axialement vers l'arrière depuis la barre de couteau, il faut prévoir un ressort supplémentaire 35 s'il n'est pas fait usage d'un palier pouvant absorber ces forces. En outre, il faut prévoir des butées (non montrées) pour éviter que les ressorts ne soient déformés au-delà d'une amplitude détermi- née,ce qui est aussi essentiel lors des virages brusques de la faucheuse à moteur.
La Fig. 6 montre une variante de l'exemple d'exécution selon Fig. 5.
Le tube 41 supportant le bras saillant 40 (la liaison entre 40 et 41 se fait par exemple comme entre 9 et 2 en Fig. 1) est monté dans le cadre 44 au moyen des douilles 42 et les ressorts 43, d'une façon semblable à celle montrée en Fig. 5. Au lieu des ressorts 32, il est prévu, des paliers à rouleaux 45, 46 pour absorber les forces verticales. Les extrémités 47 des douilles 42 servent par exemple de butées pour limiter la déviation latérale lors de changements brusques de direction du châssis.
Il est évident que le dispositif d'attache selon la Figo 5 peut, soit supporter le tube 34 portant le bras saillant, comme décrit ci-dessus, soit supporter directement le bras saillant, qui prend alors la place du tube 34 en Fig. 5, ce tube étant supprimé. La suspension à ressorts selon la Fig.5 laisse suffisamment de liberté au bras saillant pour qu'il puisse suivre les inégalités du terrain, de sorte que le tube et les douilles glissées sur celui- ci (selon Fig. 1) deviennent superflues.
Il convient encore de signaler que les douilles 8 montrées en Fig.l peuvent être remplacées par un manchon unique s'étendant sur la majeure par- tie du tube 9.
Le dispositif de fauchage, qui constitue un ensemble complet en soi, est applicable en premier lieu aux châssis à deux roues, à commande manuelle, mais peut aussi etre appliqué avec avantage aux tracteurs agricoles usuels. Il est vrai que ceux-ci sont un peu moins sensibles aux vibrations que les châssis à deux roues,mais il va de soi qu'il est également utile d'empêcher les vibra- tions dans le cas des tracteurs, car la longévité du tracteur s'en trouve ac- crue.