BE530245A - - Google Patents

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BE530245A
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    • DTEXTILES; PAPER
    • D03WEAVING
    • D03DWOVEN FABRICS; METHODS OF WEAVING; LOOMS
    • D03D45/00Looms with automatic weft replenishment
    • D03D45/34Shuttle changing

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  • Engineering & Computer Science (AREA)
  • Textile Engineering (AREA)
  • Looms (AREA)

Description


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   La présente invention se réfère aux métiers à tisser dans lesquels lorsqu'une navette est épuisée, elle est automatiquement éjectée et remplacée par une navette pleine provenant d'un magasin à navettes as- socié au métier. Elle vise plus spécialement les métiers du genre en ques- tion travaillant à plusieurs navettes, notamment ceux à deux navettes al- ternant régulièrement l'une avec l'autre, chacune réalisant deux duites successives. 



   L'invention vise à permettre de réaliser un dispositif de changement de navettes susceptible de fonctionner sans   qu:'il   soit nécessai- re d'arrêter, ni même de ralentir le métier qui le comporte. 



   Suivant l'invention le dispositif comporte essentiellement des leviers oscillants en nombre égal à celui des navettes du métier, les- quels leviers sont commandés par un arbre à cames, chaîne à bossages ou équivalents, qui les actionne en synchronisme avec l'armure de trame, mais avec une avance sur celle-ci d'au moins un cycle du battant, ces leviers coopérant avec des crochets normalement effacés, mais mis en action sélectivement par le tâteur de navette, lesquels crochets sont attelés à des mécanismes assurant d'une part la chute d'une navette pleine du magasin approprié sur un plateau de transfert, d'autre part le mouvement de ce plateau pour amener la navette au battant, ainsi que l'actionnement des boîtes d'éjection et de remise en service portées par ce dernier. 



   On comprend que dans un tel dispositif les mécanismes assurant le changement de navette sont mis en marche bien avant que la navette reconnue défectueuse ne revienne à l'extrémité du battant où doit se faire le changement. Il est donc possible de régler ces mécanismes de telle sorte qu'à l'instant où elle arrive la boîte d'éjection soit déjà venue en position utile pour la recevoir et que la navette pleine ait déjà été prélevée par le plateau de transfert. Le processus du changement de navette se trouve par conséquent largement commencé et par suite il peut sans difficulté achever de s'effectuer pendant le temps très court qui s'écoule entre l'arrivée de la navette mauvaise et le coup de battant qui la suit. 



   Suivant une autre caractéristique de l'invention la mise en action de chacun des crochets précités est assurée par un électro-aimant auquel le courant est envoyé sélectivement,   à   partir de contacts associés au tâteur,par un distributeur d'impulsions entraîné par l'arbre portant les cames, chaîne à bossages ou équivalent, lequel distributeur agit en synchronisme avec l'armure de trame. De cette manière lorsque le tâteur détecte l'épuisement d'une navette, cet épuisement est en quelque sorte enregistré par mise en action du crochet correspondant , lequel crochet est ensuite entraîné par le levier qui lui correspond, un peu avant que la navette reconnue mauvaise ne revienne du côté du battant où doit s'effectuer le changement.

   Il est en outre prévu des moyens pour que le crochet qui a ainsi provoqué le changement de navette soit ensuite automatiquement ramené à la position d'effacement quand ce changement est terminé. 



   Dans la forme d'exécution préférée chaque crochet est attelé à un secteur ou équivalent commandant la libération d'une navette pleine à partir du magasin approprié et cette navette est retenue par des doigts au-dessous de ce magasin de manière à pouvoir être prise au passage par le plateau de transfert dans son mouvement vers le battant. Quelle que soit la navette pleine ainsi libérée, le plateau de transfert l'amène donc au battant sans avoir à exécuter à cet effet un mouvement particulier. 



   Le mouvement du plateau de transfert vers le battant comporte préférablement une première phase à vitesse lente pour assurer le prélèvement de la navette pleine par le plateau, puis une phase à mouvement plus rapide pour l'insertion de cette navette dans la boite. supérieure'destinée à la recevoir pendant que cette boîte est   à   la position haute sur le battant, 

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 enfin un retour rapide pour dégager le plateau de ladite boite avant l'abaissement de celle-ci. 



   Chaque crochet commande en outre une came ou équivalent, laquelle came peut être solidaire du secteur sus-défini, et cette came ou autre embraye avec le métier un arbre à cames qui commande le mouvement du plateau et le déplacement des boîtes sur le battant. Cet arbre à cames porte en outre un disque à encoche coopérant avec une dent associée au   mécaris-   me d'embrayage et qui bloque le mouvement de l'arbre quand cet embrayage est à la position débrayée. 



   L'arbre à cames ou équivalent commandant les leviers oscillants est préférablement entraîné par un mécanisme de roue libre à den unique de manière à ne pas etre entraîné lorsque pour une raison quelconque l'opérateur est amené à faire tourner le métier en arrière. On évite ainsi que si par hasard l'un des crochets venait juste d'être mis en action, le mécanisme de changement ne fût entraîné lui-même en arrière. Par contre, quand on reprend la marche normale, les cames ou autre sont directement entraînés et retrouvent leur calage correct. 



   Le dessin annexé, donné   â titre   d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer : 
Fig. 1 est une vue en élévation d'un dispositif de changement de navette suivant l'invention pour métier à deux navettes travaillant alternativement. 



   Fig. 2 en est une coupe horizontale suivant II-II (fig. 1). 



   Fig. 3 à 9 sont des coupes verticales respectivement suivant   III-III,   IV-IV,   V-V.   VI-VI, VII-VII, VIII-VIII et IX-IX (fig. 1). 



   Fig. 10 est une coupe suivant X-X (fig. 2). 



   Fig. Il est une vue de détail d'un magasin à navettes, la paroi antérieure enlevée. 



   Fig. 12 en est une coupe horizontale suivant XII-XII (fig.ll), cette fig. 12 indiquant d'ailleurs en XI-XI le plan de coupe correspondant à fig. 11. 



   Fig. 13 reproduit fig. 11, mais en montrant les pièces à la position d'attente d'une navette pleine. 



   Fig. 14 reproduit partiellement fig. 9, mais en montrant les pièces à l'instant où la navette en attente est prélevée par le plateau de transfert. 



   Fig. 15 et 16 sont deux vues du dispositif de tâtage de la navette, respectivement à la position de repos et à l'instant du tâtage. 



   Fig. 17 montre schématiquement le distributeur d'impulsions électriques du tâteur. 



   Fig. 18 reproduit partiellement le bas de fig. 3, mais en montrant les pièces à l'instant où un crochet va être entraîné par le levier correspondant. 



   Fig. 19 est un schéma explicatif du fonctionnement. 



   Fig. 20 est une vue semblable à celle de fig.   18,     m@@   non-   -trant   les pièces à l'instant où le crochet entraîné arrive en fin de course. 



   Fig. 21 est une coupe de détail   d'un   dispositif d'entraînement à roue libre des cames de commande des leviers oscillants. 



   Fig. 22 est la vue en bout correspondante. 

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   En fige 1 le dispositif est supposé vu par l'avant du mé- tier, c'est-à-dire tel que le voit l'ouvrière se tenant devant celui-ci. 



   Il est disposé sur le côté gauche du métier,   c'est-à-dire   que la chaîne et le tissu sont situés sur la droite de la figure. Le bâti du dispositif comporte deux flasques extrêmes 1 et 2 et trois flasques intermédiaires 3,
4 et 5. Les flasques 1, 3 et 4 supportent un arbre d'entrée 6 relié à   l'ar-   bre du métier par un mécanisme de liaison approprié quelconque (par exem- ple par une chaîne ou par un train d'engrenages logé à l'intérieur du flas- que 1 prévu creux à cet effet), de telle manière que ledit arbre d'entrée
6 exécute un demi-tour par coup du métier. Les flasques 3 et 4 supportent encore un second arbre 7   (fige   1 et 3) relié à l'arbre 6 par une paire   d'en-   grenage 8 et 9 grâce auxquels l'arbre 7 tourne deux fois moins vite que l'ar- bre 6.

   En fig. 3 pour ne pas surcharger le dessin on a seulement indiqué le profil des engrenages 8 et 9, mais ceux-ci sont clairement représentés en fig. 10. L'arbre 7 porte deux cames opposées 10, calées sur lui à une certaine distance l'une de l'autre et qui agissent sur des galets 11 por- tés par deux leviers 12 montés fous sur un même axe transversal inférieur 13 porté par les flasques 3, 4 et 5. L'extrémité supérieure libre de cha- cun des leviers 12 est solidaire d'un bec 14 qui dépasse latéralement comme montré fig. 1. 



   Les flasques 3 et 4 portent un axe transversal 15 (fig. 3) disposé en avant des leviers 12 et sur lequel sont montés fous deux secteurs 16. Chaque secteur s'étend sur à peu près   180 .   Son extrémité supérieure porte un goujon latérale 17 sur lequel est articulé un crochet 18 agencé de manière à pouvoir coopérer avec l'un des becs 14 quand ledit crochet est soulevé. Ce crochet 18 repose normalement par son poids sur une butée transversale 19, mais il est prolongé vers l'avant du métier par une queue 20 sur laquelle peut agir un levier d'enclenchement qui sera décrit ci-après. Le secteur 16 comporte une denture 21 s'étendant sur une partie de sa périphérie et qui engrène avec un pignon 22 calé sur un arbre 23 qui se prolonge jusqu'au-delà du flasque 5.

   En fig. 3 où les deux secteurs 16 sont disposés l'un derrière l'autre et se trouvent donc confondus, les deux pignons 22 semblent engrener tous deux avec le même secteur, mais en fig.l on voit nettement que ces deux pignons sont décalés transversalement de manière à ce que chacun n'engrène qu'avec un seul secteur 16. Chaque secteur 1 comporte encore à sa partie inférieure un bord formant came à deux diamètres successifs, les deux parties correspondantes, référencées 24 et 25 en fig. 3, coopérant avec un galet 26 de manière à repousser ce galet quand le secteur tourne sous l'effet de la traction du crochet 18 correspondant (sens indiqué par la flèche en fig. 3).

   Sur chaque arbre 23 est monté un ressort de torsion 27   (fig.   1 et 2) qui tend à faire tourner le pignon 22 et à entraîner le secteur 16 correspondant en sens inverse du sens précédent. Ce mouvement de rappel est limité par une butée transversale 28 contre laquelle vient porter l'épaulement terminal inférieur du secteur 16 considéré. 



   Chaque galet 26 est porté par l'un des bras 29 (fig. 3) d'un levier à deux bras 29-30, les deux leviers 29-30 étant montés calés sur un même axe transversal 31. Les flasques 3 et 4 portent d'autre part une tige transversale 32 sur laquelle s'amarrent des ressorts tels que 33 et 34 agissant sur les bras 30 et sur les leviers 12 pour maintenir respectivement les galets 11 et 26 au contact des cames 10 et   24-25.   



   Au-dessus des flasques 3 et 4 est disposée une traverse plate 35 (fig. 1 et 3) tenue en place par des pattes de fixation 36 et sous cette traverse sont fixées deux électro-aimants 37. Chacun de ceux-ci agit sur l'une des extrémités d'une palette 38 articulée sur un axe transversal 39 fixé aux flasques 3 et 4 en avant des électro-aimants 37. Chaque palette 38 se prolonge vers l'avant au-delà de l'axe 39 par une queue 40 agencée de manière à pouvoir abaisser la queue 20 de l'un des crochets 18. La pa- 

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 lette 38 est suffisamment lourde pour que son poids l'emporte sur celui de la queue 40 par rapport à l'axe 39, mais elle est retenue à une faible distance en-dessous de l'électro-aimant 37 correspondant par un cliquet 41 articulé à la traverse 35 autour d'un axe transversal 42 porté par celle-ci. 



  Le cliquet 41 est en forme de marche d'escalier et présente deux plats horizontaux disposés l'un au-dessus de l'autre, le plus haut étant en retrait par rapport au plus bas. L'extrémité de la palette 38 repose normalement sur le plat inférieur (position montrée en fige 3), -nais si cette palette vient à être soulevée, le cliquet 41 s'avance sous l'effet de son poids (éventuellement complété par l'action d'un ressort de rappel (non représenté) et la palette 38 peut alors reposer sur le plat supérieur.   On   notera que le soulèvement de la palette 38 détermine l'abaissement de la queue 20 et l'enclenchement du crochet 18 avec le bec 14 correspondant.

   Le cliquet 41 est solidaire d'une queue inférieure 43 disposée de manière à être repoussée par le crochet 18 lorsqu'il est déplacé vers l'arrière du métier par le bec 14 correspondant, de telle sorte que le mouvement de ce crochet détermine l'effacement du cliquet et libère par conséquent la palette 38 qui peut retomber librement si elle n'est plus attirée par l'électro-aimant   37,   le tout ainsi qu'il sera exposé plus en détail ci-après. 



   L'arbre d'entrée 6 se termine au droit du flasque 4 par un plateau 44 (fig. 10) pourvu d'une denture latérale de crabot. Ce plateau supporte en outre l'une des extrémités d'un autre arbre 45 disposé en bout de l'arbre 6 et dont l'autre extrémité est portée par le flasque 5. Ainsi qu'on le verra plus loin,, cet arbre 45 porte les cames commandant les divers mouvements du changement de navette. Sur cet arbre à cames 45 est monté à clavette coulissante un manchon 46 portant en bout un plateau 47 pourvu d'une denture latérale de crabot propre à venir en prise avec la denture du plateau 44. Le manchon 46 est commandé axialement par une fourchette 48 (fig. 1 et 10) calée sur un arbre longitudinal 49 monté dans des paliers latéraux 50 fixés au flasque 4 (fig. 10 et 4).

   L'arbre 49 porte un doigt radial 51 qui traverse une fourchette 52 calée sur le prolongement de l'axe 31 sus-décrit au-delà du flasque 4. La disposition est telle que la rotation de cet axe résultant   de.l'abaissement   de l'un quelconque des galets 26 (fig. 3) provoque la mise en prise du plateau 47 avec le plateau   44,   c'est- à-dire l'entraînement en rotation de l'arbre 45 par l'arbre 6 qui tourne continuellement, comme sus-expliqué. 



   L'arbre 45 porte quatre cames qui apparaissent au premier plan respectivement dans les fige 5, 6, 7 et 8. 



   La première de ces cames, référencée 53 (fig. 5), est en forme de disque pourvu d'une encoche. Dans cette encoche est normalement logée une dent 54a solidaire d'un levier 54 calé en bout de 1-'axe 31. Un ressort 55 rappelle le levier 54 contre la came 53, son action s'ajoutant à celle des ressorts 34 de fige 3 qui agissent dans le même sens sur l'axe 31. La disposition est telle que la position représentée en fig. 5, pour laquelle la dent 54a est engagée dans l'encoche de la came 53, corresponde à la position débrayée du plateau 47 de fig. 10, alors qu'au contraire quand la dent 54a porte contre la périphérie circulaire de ladite came 53 le plateau 47 est embrayé avec le plateau 44. 



   La seconde came 55   (fi.g.   6) est à deux diamètres et elle agit sur un galet 56 porté à l'extrémité d'un bras 57 calé sur un arbre transversal inférieur 58 qui traverse les flasques 3, 4 et 5 et qui   @@te   à chaque extrémité un bras 59 (fig. 1, 3 et 6) faiblement incliné sur l'horizontale. Les deux bras 59 sont orientés parallèlement l'un à l'autre en direction de l'arrière du métier et leurs extrémités sont normalement situées à peu près sur l'axe géométrique d'oscillation du battant 60 de celuici.

   Chacune de ces extrémités porte à articulation d'une part une biellette 61 qui coulisse sur le battant et qui, ainsi qu'on le verra plus loin commande le déplacement vertical des boites de changement de navette, d'au- 

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 tre part un bras 62 supportant le plateau de transfert des navettes, ainsi qu'il sera également expliqué ci-après. Le poids de ces diverses pièces est suffisant en pratique pour assurer un contact permanent du galet 56 contre la came 55,   l'action   de ce poids étant d'ailleurs complétée par celle des divers ressorts de rappel des mécanismes d'ouverture des boites, lesquels agissent dans le même sens. 



   La troisième came 63 (fig. 7) comporte un arc de cercle de faible diamètre se raccordant à un arc de spirale de diamètre moyen relati- vement grand. Elle agit sur un galet   64   porté par un levier 65 calé sur un arbre transversal 66 qui traverse également les flasques 3, 4 et 5 et porte un bras à chacune de ses extrémités. Mais ici ces bras,   références  
67, s'élèvent à peu près à la verticale et l'extrémité de chacun d'eux est attelée par une bielle 68 avec le bras 62 situé du même côté du mécanisme. 



   Le levier 65 est rappelé vers la came 63 par un ressort 69 attaché à son extrémité supérieure au-dessus du galet   64.   L'autre extrémité de ce ressort est attachée à l'extrémité supérieure d'un autre levier 70 (fig. 7 et 8) monté fou sur l'axe transversal 13 sus-décrit et pourvu d'un galet 72 qui porte contre la quatrième came 74 de l'arbre à cames   45.   La came 74 est profilée de manière à ce que le ressort 69 conserve sensiblement une longueur constante, afin que le couple de rappel qu'il exerce sur le levier 65 ne varie pas exagérément, ou du moins que sa variation suive la loi jugée la mieux appropriée au but poursuivi. 



   Les extrémités supérieures des flasques 1 et 2 sont réunies par une traverse supérieure 73 (fig. 1 et 9) qui porte deux magasins à navettes disposés l'un derrière l'autre. Chaque magasin, référencé 71, (fig.9, 11 et 12) est constitué par un espace en forme de prisme à section rectangulaire, disposé à peu près verticalement, espace ménagé dans la masse de la traverse 73 elle-même, comme on l'a supposé sur le dessin, ou d'une pièce rapportée sur celle-ci. Comme le montre bien fig. 9, les deux magasins sont disposés avec des inclinaisons légèrement différentes de manière que dans cette figure leurs axes convergent à peu près vers l'extrémité libre des bras 59. En fig. 12 pour ne pas compliquer le dessin on n'a pas tenu compte de cette convergence, d'ailleurs peu sensible en pratique.

   Chaque magasin renferme une tôle de guidage 75 (qu'on a supposée enlevée en fig. Il, mais dont on a indiqué le profil en traits interrompus), disposée à une faible distance de sa paroi la plus en avant et entre cette tôle 75 et la paroi opposée sont disposées des navettes 76 superposées les unes aux autres. La navette inférieure de cette rangée repose sur deux doigts plats de retenue 77 solidaires d'une même barrette transversale 78 qui s'étend au-dessous du bord inférieur de la tôle 75 prévue à cet effet un peu moins haute que le magasin. L'une des extrémités de cette barrette est fixée à une pièce 79 (fig. 11) qui coulisse contre l'une des parois latérales du magasin 71 considéré. La pièce 79 est guidée de façon appropriée, par exemple par le moyen d'une fenêtre allongée 79a traversée par un goujon 80 solidaire des parois du magasin.

   Le bord de la pièce 79 opposé à la paroi contre laquelle elle glisse est profilé obliquement et forme rampe pour un galet 81 porté par un levier 82 articulé en 83 à la paroi antérieure du magasin* L'extrémité inférieure de ce levier 82 est pourvue d'une pointe 82aqui peut venir s'engager entre la dernière et l'avant-dernière navettes renfermées par le magasin considéré.

   Le levier 82 est encore pourvu d'un talon horizontal   82b   contre lequel bute l'extrémité supérieure de la pièce coulissante   79.   A l'autre extrémité de ce magasin est disposé un levier semblable   84,     @gale-   ment pourvu d'une pointe 84a propre   à   s'engager entre la dernière et l'avantdernière navettes, mais ce levier 84 est beaucoup plus court que le levier 82 et il est articulé sur un axe 85 qui le traverse sensiblement à mi-hauteur. 



  L'extrémité supérieure de ce levier 84 est attelée au levier 82 par le moyen d'une bielle horizontale 86 qui passe dans l'espace ménagé entre la tôle 75 et la paroi voisine (fige 9 et 12). 

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   Lorsque la pièce coulissante 79 est à sa position haute (position représentée en fig. Il), elle repousse vers le haut le talon 82b et écarte ainsi la pointe 82a de la partie centrale du magasin. En raison de la liaison assurée par la bielle 86, le levier 84 est également maintenu à une position telle que sa pointe   84a,   soit écartée au maximum de la partie centrale du magasin. Les navettes 76 peuvent ainsi descendre librement et ne sont supportées que par les doigts plats 77, lesquels sont alors   à   leur position la plus haute correspondant au niveau inférieur du magasin considéré. Quand la pièce 79 s'abaisse, son bord oblique repousse le galet 81 et déplace donc le levier 82 dont la pointe 82a vient s'engager entre la dernière et l'avant-dernière navettes.

   Ce mouvement est transmis par la bielle 86 au levier 84 qui tourne en sens inverse, de telle sorte que sa pointe   84*'vient   également s'engager entre la dernière et   l'avant-dernière   navettes. Simultanément l'abaissement de la pièce 79 a provoqué celui des doigts 77 qui sont descendus au-dessous du bord inférieur du magasin avec la dernière navette, laquelle s'est ainsi séparée de l'avant-dernière retenue par les pointes 82a,   84a..   On est alors à la position de fig. 13.

   Si l'on suppose que la navette inférieure est alors prélevée automatiquement pour être introduite dans la boîte du battant (à la façon qui sera exposée ci-après), quand la pièce 79 remontera, son extrémité supérieure agira sur le talon   82b   et provoquera l'effacement des pointes 82a et 84a, de telle sorte que la navette qui était précédemment l'avant-dernière viendra reposer sur les doigts 77 comme dernière navette du magasin . 



   La pièce coulissante 79 de chaque magasin à navettes 74 est attelée à une tige 87 (fig. 1,9 et 11) dont l'autre extrémité est articulée à un levier double 88 (fig. 9) monté sur un axe 89 fixé au flasque 2. 



  L'autre extrémité de ce levier affecte la forme d'une fourchette 90 et dans cette fourchette s'engage un doigt horizontal 91 porté par un petit plateau 92 calé en bout d'un des arbres 23 sus-décrits, le tout de telle manière que la rotation de ces arbres provoque l'abaissement, puis la remontée de la pièce 79 correspondante. 



   Ainsi qu'on l'a déjà signalé, les bras 62 sus-décrits supportent un plateau de transfert des navettes des magasins au battant. Ce plateau 93 (fig. 3 et 9) est constitué par une plaquette serrée entre deux traverses réunissant les extrémités supérieures des deux bras 62. La traverse supérieure 94 a son bord le plus en arrière relevé à l'équerre de manière à former butée 94a en avant de la partie libre de la plaquette. A la position de repos des bras 62, ce plateau 93 est disposé au-dessous du magasin 71 le plus en avant par rapport au métier, à une distance notable du débouché inférieur de ce magasin.

   Lorsque les bras 59 se soulèvent., comme il sera exposé plus loin, ils soulèvent avec eux les bras 62 et le plateau 93 qui vient ainsi recueillir la navette descendue de ce magasin, comme le montre fig.   14,   pour l'enlever des doigts 77 et la transférer au battant, le tout comme il sera exposé plus loin. 



   Le battant 60 porte à son extrémité voisine du mécanisme décrit deux boites superposées 95 et 96 solidaires d'une barrette coulissante   97   attelée à la tige 61 sus-mentionnée. La boîte supérieure 95 est celle de marche normale, tandis que la boîte inférieure 96 est celle destinée à recueillir la navette épuisée à éjecter. Le dispositif est établi à la fa- çon décrite à la demande de brevet déposée le 12 décembre 1953 au nom de la demanderesse pour : "Perfectionnements aux mécanismes automatiques de changement de navettes pour métiers à   tisser".   On rappellera succinctement la constitution et le fonctionnement de ce dispositif.

   La boite supérieure est fermée par une plaquette 98 solidaire d'un levier 99 articulé en 100 à la barrette 97 et attelé par une biellette 101 à un levier double 102 articulé en 103 à ladite barrette   97.     L'autre   extrémité   -du   levier 102 est attelée à une tige 104 terminé par un oeil 105 allongé verticalement et qui est traversé par un goujon 106 fixé au battant 60. Un ressort non figuré tend 

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 à maintenir la plaquette 98 à la position fermée.

   La boite inférieure 96 comporte également une plaquette de fermeture 107 solidaire d'un levier 108 articulé en 109 à la barrette 97 et attelé par une bielle 110 à un levier double 111 articulé en 112 à la barrette 97, l'autre extrémité de ce levier portant un galet 113 qui peut venir porter contre une butée   114   fixée au battant. La plaquette 107 est normalement maintenue à la position ouverte par un ressort non figuré. Quand la tige 61 est à sa position normale abais- sée, la boîte supérieure 95 est fermée par sa plaquette 98 et se trouve à la hauteur voulue pour recevoir et renvoyer la navette en fonctionnement, tandis que la boite inférieure 96 est ouverte et inutilisée.

   A l'instant du changement de navette la tige 61 se soulève avec la barrette 97 et les boîtes 95 et 96, la boite inférieure 96 venant ainsi prendre la place   qu'oc-   cupait l'autre boite pour recevoir la navette épuisée. Dans ce mouvement de levée la butée   114   provoque la fermeture de ladite boîte 96 pour celle-ci puisse fonctionner utilement, tandis que le goujon 106 tire la tige   104   et provoque ainsi l'ouverture de la boite supérieure 95 afin que la navette pleine puisse y être introduite. 



   La boite supérieure 95 est munie d'un tâteur électrique. 



  Ce tâteur peut être de type quelconque, mais pour fixer les idées on a représenté très schématiquement en fig. 15 et 16 une forme d'exécution possible d'un tel tâteur, étant bien entendu que toutes réalisations susceptibles de procurer le même résultat pourraient être mises en oeuvre. Dans cette forme de réalisation la paroi postérieure de la boite de marche normale 95 est traversée par une aiguille tâteuse 115 solidaire d'un levier 116 articulé en 117 sur une oreille fixée à la barrette   97.   Un léger ressort   118   agit sur ce levier 116 de manière à tendre à enfoncer l'aiguille tâteuse 115 dans la boîte 95.

   Mais à la barrette 97 est également articulé en 119 un levier à deux bras 120-121 dont l'un des bras 120 agit sur le levier 116 à l'encontre du ressort 118 pour maintenir ce levier 116 appliqué contre une butée 122 qui limite sa course en arrière. Le second bras 121 du levier 120-121 est soumis à l'action d'un ressort 123 relativement fort et dont l'action est bien supérieure à celle du ressort 118. Ce bras 121 se termine par un galet 124 qui peut coopérer avec une rampe 125 solidaire du bâti du métier. 



   Normalement l'aiguille tâteuse 115 est retenue dégagée de la boîte 95 par l'effet du ressort 123. Mais quand le battant avance, le galet 124 est actionné par la rampe 125 et le levier double 120-121 tourne à l'encontre de son ressort 123 en libérant ainsi le levier 116 qui peut obéir à l'action du léger ressort   118.   L'aiguille tâteuse pénètre ainsi dans la boite et entre dans la navette 76 par la fenêtre latérale usuellement ménagée à cet effet. Cette aiguille est agencée à la façon connue de manière à traverser la broche de la canette lorsque le fil de trame est épuisée et pour alors établir un contact électrique assurant une impulsion de courant. 



   Le dispositif décrit comporte encore un distributeur établi de manière à ce que les impulsions de courant envoyées par le tâteur soient dirigées vers l'un ou l'autre des électro-aimants 37 (fig. 3) suivant la navette tâtée. Ce distributeur peut être de tout type approprié et l'on peut notamment le combiner avec le mouvement des boites multiples sur le côté du métier opposé à celui comportant le dispositif. Toutefois, pour fixer les idées, on a indiqué en fig. 17 un distributeur propre à être monté en bout de l'arbre 7 de fig. 3. Ce distributeur, très schématiquement indiqué en 126 en fig. 1, est constitué par une boite fixe, référencée 126 en fige 17, faite en matière isolante et portant intérieurement deux contacts circulaires 127.

   Dans cette boite tourne une tête isolante 128 portant un balai 129 qui frotte contre la paroi de la boite et contre les contacts 127. 



  La tête 128 est calée en bout de l'arbre 7 et le courant lui est amené par une lame frottante radiale 130 fixée à la boite 126. La lame 130 est reliée au tâteur, tandis que les contacts 127 sont respectivement reliés aux élec-   tro-aimants 37.   

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   Le fonctionnement général est le suivant
On rappellera tout d'abord que le métier auquel le dispositif décrit est associé travaille alternativement avec deux navettes qu'on appellera ci-après navettes A et B lorsqu'il sera besoin de les distinguer l'une de l'autre. Chaque navette exécute un aller et un retour à partir de la boite à navettes usuelles située du côté du métier opposé à celui comportant le dispositif, soit donc sur le côté droit de ce métier. 



   Si l'on suppose que la navette A est épuisée, lorsqu'elle a été reçue dans la boite 95 de marche normale et que le battant s'avance, elle est tâtée par le tâteur associé à cette boite, par exemple par calui décrit en référence aux fig. 15 et 16, et elle est reconnue mauvaise. Le tâteur envoie donc une impulsion électrique au distributeur de fig. 17, ou à tout autre distributeur équivalent que le dispositif peut comporter. De ce fait cette impulsion de courant est dirigée sur l'un des électro-aimants 37 (fig. 3). Celui-ci attire la palette 38 correspondante, ce qui, comme sus-expliqué, provoque le soulèvement du crochet 18 correspondant.

   Comme on l'a expliqué plus haut, le cliquet 41, qui était normalement retenu par l'extrémité de la palette   38,   est alors libéré et s'avance en verrouillant ainsi la palette 38 à la position soulevée, de telle sorte que cette palette reste levée même si l'impulsion de courant cesse. 



   Les choses sont réglées de telle sorte qu'à l'instant où le crochet 18 est soulevé, le levier 12 correspondant vienne juste de revenir en avant sous l'effet de son ressort 33 après avoir été repoussé en arrière par la came 10 correspondante. Fig. 18 montre en traits pleins la position des pièces juste avant la réception de l'impulsion de courant et en traits interrompus la position que prend le crochet 18 après cette impulsion. Pendant un certain temps rien ne se produit, la came 10 qui correspond au crochet 18 soulevé continuant à tourner dans le sens de la flèche sans actionner le levier 12 auquel elle est associée. Pendant ce temps le métier continue à fonctionner normalement, la navette A étant renvoyée vers la droite, puis la navette B partant à son tour vers la gauche pour être renvoyée vers la droite. 



   Pour mieux faire comprendre la succession des phases du fonctionnement et leur relation avec le fonctionnement du métier on se référera à la fig. 19 dans laquelle on a représenté la marche du battant par une courbe à allure sinusoïdale qui ne correspond évidemment que de façon très approximative à la réalité. Le bas de la figure correspond à l'avant du métier et le haut à l'arrière. En M la navette mauvaise A arrive dans la boite 95. Elle est tâtée pendant le coup de battant vers l'avant pendant le temps représenté par N, ce qui provoque l'enclenchement du crochet 18 correspondant à la position levée, comme sus-expliqué. En 0 la navette A repart vers la droite. Le battant frappe à nouveau la duite laissée par A(dont l'épuisement n'est pas total, car on a soin, à la façon connue, de ménager une petite réserve de trame à l'extrémité de la canette).

   En P la navette B part de la droite pour arriver vers la gauche. Le battant serre la duite, puis en Q la navette B repart vers la droite. En R la navette A part à son tour de la droite du métier pour revenir à gauche. 



   Mais entre temps la came 10 correspondant au crochet 18 a repoussé le levier 12 vers l'arrière du métier et le bec 14 de ce levier a accroché au passage le crochet 18 soulevé et l'a entrainé en   entrains,  avec lui le secteur 16. Cet accrochage du couteau 14 et du crochet 18 se situe substantiellement au point S. Fig. 20 montre bien la position des pièces quand le levier 12 est repoussé au maximum. 



   Ce mouvement angulaire du secteur 16 a les effets suivants : 
En premier lieu il entraine la rotation de l'arbre 23 correspondant (soit donc de l'arbre 23 inférieur en   fil-.   18, comme indiqué par la flèche). Le plateau d'extrémité 92 de cet arbre (fig. 9) tourne égale- 

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 ment et par le doigt 91 et la fourchette   90,   il provoque le basculement du levier 88 correspondant et l'abaissement de la tige 87 associée   à   ce levier, le tout comme le montrent les flèches de fig. 9. Les doigts plats 77 (fig. 



   11, 13 et 14) qui supportaient la navette inférieure de la rangée de navet- tes renfermée par le magasin correspondant s'abaissent donc avec cette na- vette, les autres étant retenues par les pointes 82a, 84a, comme montré fige 13 et comme déjà expliqué en détail plus haut. Les choses sont agen- cées de telle manière que ce magasin renferme des navettes identiques à la navette A épuisée. 



   En second lieu la rotation du secteur 16 a provoqué l'abais- sement du galet 26 par le bord en forme de came 24-25 (fig. 3 et 18). L'axe
31 a donc également tourné, ce qui a eu deux conséquences, savoir d'abord de dégager la dent 54a de l'encoche de la came 53 (fig. 4 et 5), puis, par la fourchette 52 (fig. 4), de faire tourner le doigt 51 et l'arbre 49. Ce dernier, par la fourchette 48   (figo   4 et 10), a mis en prise les dentures latérales des deux plateaux   44   et 47, de telle sorte que l'arbre à cames 45 est lié à l'arbre d'entrée 6 et tourne avec lui.

   On verra ci-après les mouvements qu'assurent les diverses cames portées par cet arbre, mais il convient de noter dès à présent que ce mouvement de rotation de l'arbre 45 est possible parce que la dent   54a (fig.   4) a été dégagée de l'encoche de la came 53 qu'elle verrouillait en position. 



   En troisième lieu la rotation du secteur 16 et le mouvement concommitant du crochet 18 provoquent le dégagement du cliquet 41, comme le montre fig. 18, à l'instant où le crochet 18 arrive à sa position la plus en arrière sous l'action du levier 12 correspondant. La palette   38,   que ce cliquet retenait à la position levée, est alors libérée, et comme à ce moment là le tâteur a cessé d'agir parce que la navette épuisée a été éjectée, ainsi qu'on l'expliquera plus en détail ci-après, cette palette peut redescendre librement et revenir à la position de repos de fig. 3. 



  Fig. 20 montre les pièces précisément à l'instant où le crochet a atteint sa fin de course vers l'arrière et a dégagé le cliquet 41. 



   Dans la rotation de l'arbre à cames 45, la came 55 (fig. 6) agit sur le bras 57 et provoque par l'arbre 58 la levée des bras 59, ce qui soulève la tige 61 et les bras 62. Du fait de la levée des bras 62 le plateau de transfert 93 est soulevé et arrive ainsi à la position de fige 14, c'est-à-dire se dispose juste sous les magasins à navettes de manière à pouvoir prendre la navette que lui présentent les doigts plats   77.   La levée de la tige 61 fait monter la barrette 97 sur le battant avec les boîtes 95 et 96 que cette barrette porte, la boîte 96 venant prendre la place qu'occupait la boite 95. Simultanément la boite supérieure 95 s'ouvre, tandis que la boite 96 se ferme.

   Les choses sont réglées de telle sorte que ce mouvement ascensionnel des boites ne se produise qu'immédiatement après que la navette B a quitté la boite 95 (point Q de fig. 19) de manière à ne pas gêner la chasse normale de cette navette. On comprend que ceci est aisé à obtenir en profilant convenablement la came 55. La levée des boites 95 et 96 peut commencer par exemple en T. 



   De son côté la came 63 (fig. 7) actionne le levier 65 et, par l'arbre 66 et les bras 67, fait reculer les bras 62 avec le plateau de transfert 93 (fig. 14). Celui-ci passe sous les doigts 77, tandis que le bord 94a, prévu moins large que le plateau, passe entre ces doigts en entraînant la navette, le tout comme le fait bien comprendre fig. 13 dans laquelle on a silhouetté en traits interrompus le profil du plateau 93 et du bord relevé 94a. Il est important de noter que la navette est ainsi prélevée et emmenée par le plateau 93 quel que soit le magasin d'où elle a été abaissée.

   En fig. 14 on a indiqué en traits interrompus l'emplacement d'une navette abaissée à partir du magasin le plus en arrière par rapport au métier et l'on comprend sans explications complémentaires qu'une telle navette serait également entraînée par le plateau 93. 

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   La came 63'est profilée de telle manière que le plateau 93 vienne s'engager dans la boite supérieure 95 du battant quand celle-ci est soulevée au maximum par l'effet de la came 55, comme sus-expliqué., et   où   elle est ouverte, et à l'instant où le battant est le plus en arrière pendant le trajet de droite à gauche de la navette A (point U de   fige   19). 



   Du fait du mouvement ascensionnel des boites 95 et 96 la navette mauvaise A est reçue dans la boite inférieure 96, cependant qu'une navette pleine correspondante, qu'on appellera A', est introduite par le plateau de transfert 93 dans la boite supérieure 95. 



   Lors du mouvement en avant du battant, la came 63 rappelle vers l'avant les bras 62 et le plateau de transfert 93 et le profil de cette came est tel que ce mouvement vers l'avant du plateau 93 s'effectue un peu en avance par rapport à celui du battant et à une vitesse supérieure à celle du battant lui-même, de telle sorte que ledit plateau se dégage de la boîte 95 pour revenir à sa position de repos. L'instant de ce dégagement peut être représenté par le point V en fig. 19 
Dès que ce dégagement est ainsi réalisé, la came 55 commande le retour des boîtes 95, 96 à la position basse. Cet abaissement des boîtes se situe vers le point W de fig. 19 et il est terminé avant que le battant n'arrive à sa position la plus en avant.

   Dans ce mouvement d'abaissement des boîtes 95 et 96 la boite supérieure 95 se referme, de telle sorte que la navette A' y est retenue et n'est pas éjectée par inértie lors du serrage de la duite. Inversement la   boîte   inférieure 96 s'ouvre de telle sorte qu'au contraire la navette mauvaise A est éjectée. 



   Lorsque le battant revient en arrière, la navette pleine A' repart normalement (point X de fig. 19) et le fonctionnement du métier se poursuit. 



   Le dispositif décrit assure donc le changement automatique des navettes dans tout métier à deux navettes dans lequel celles-ci travaillent alternativemet de façon régulière. 



   On comprend sans explications complémentaires que ce même dispositif pourrait s'utiliser sans aucune modification avec un métier à navette unique. Il suffirait de remplir de navettes pleines identiques les deux magasins 74 et lors de l'épuisement de la navette ce serait toujours une navette pleine de l'un ou de l'autre de ces magasins qui viendrait la remplacer. 



   Dans le cas d'un métier à deux navettes dans lequel les navettes travaillent suivant une armure de trame déterminée plus complexe que l'alternance régulière, on peut encore utiliser le dispositif décrit en remplaçant simplement les cames 10 par un tambour portant une chaîne sans fin pourvue de bossages appropriés disposés tantôt sur la droite de la chaîne, tantôt sur la gauche de celle-ci afin de coopérer avec l'un ou avec l'autre des galets 11 des deux leviers 12. 



   Il serait encore possible de réaliser un dispositif du genre de celui décrit, mais susceptible de convenir à un métier à trois navettes ou davantage. Il suffit de prévoir autant de leviers 12, de secteurs 16, d'arbres 23 et de mécanismes de magasin que de navettes en travail, en montant sur l'arbre 7 soit autant de cames que de navettes, soit un tambour à chaîne à bossages, et en faisant tourner cet arbre à une vitesse convenablet 
Il y a toutefois lieu de noter qu'un dispositif du genre décrit exige une précaution particulière quand on veut faire tourner le métier en arrière pour une raison quelconque, savoir qu'il convient alors de s'assurer qu'aucun des crochets 18 ne se trouve à la position levée.

   Une telle position est évidemment exceptionnelle, puisqu'il faut supposer qu'on a arrêté le métier précisément après qu'une navette ait été reconnue mau- 

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 vaise par le tâteur et avant qu'elle n'ait été changée, mais si par impossi- ble elle se présentait, elle provoquerait la mise en marche en arrière des mécanismes de changement de navette, ce qui dérèglerait complètement le mé- tier et obligerait ensuite à un travail compliqué de remise en ordre de fonc- tionnement normal. 



   On peut s'affranchir aisément de cette petite sujétion de diverses façons. Il est d'abord évidemment possible d'abaisser positive- ment les crochets qui aurait été levés et de combiner la commande de cet abaissement avec celle de la marche du métier en arrière. Le changement de la navette épuisée est alors remis au prochain passage de cette navette, ce qui ne constitue généralement pas un inconvénient majeur. Mais on   peu'0   en- core, plus simplement, empêcher les cames 10 ou leurs équivalents de tour- ner en arrière avec le métier. Fig. 21 et 22 montrent à titre d'indication une forme d'exécution possible d'une telle disposition. Les deux cames 10 sont montées sur un même manchon 131 fou sur l'arbre 7.

   Ce manchon est re- tenu axialement d'une part par une bague d'arrêt 132, d'autre part par une roue 133 calée sur cet arbre 7 et qui comporte une dent unique 133a. De son côté la came 10 la plus voisine de la roue 133 porte un petit pivot la- téral 134 sur lequel est monté un cliquet 135 qu'un ressort 136 maintient au contact de la roue 133. On comprend aisément que l'ensemble décrit réalise une sorte de roue libre à dent unique. Quand l'arbre 7 tourne en arrière de son sens normal de rotation, il n'entraîne pas le manchon 131 et les cames 10, de telle sorte qu'on évite d'entraîner intempestivement en arrière tout le mécanisme de changement de navette.

   Quand l'arbre 7 repart en avant, les cames 10 sont entraînées en retrouvant leur calage correct et si une navette mauvaise avait déterminé la mise en action du crochet   18,   le changement de navette se produit aussitôt de façon correcte. 



   Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents. On comprend que bien des dispositions qu'on a exposées ci-dessus pour que la description reste claire et parfaitement compréhensible, n'ont absolument rien d'obligatoire par elles-mêmes et pourrait être remplacées par une foule d'autres susceptibles de procurer le même résultat. Il en est notamment ainsi du tâteur de navette et du distributeur d'impulsions.

   Le système des deux cames 63 et 74 de fig. 7 et 8 avec le ressort 69 qui relie les leviers associés à cellesci pourrait être remplacé par une came desmodromique déterminant positivement le mouvement du bras 67 sans intervention d'aucun ressort de rappel. 



   Enfin, et ainsi qu'il va de soi, l'invention englobe non seulement les dispositifs de changement de navette pour métier à tisser du genre sus-décrit, mais encore les métiers à tisser qui en sont pourvus.

Claims (1)

  1. RESUME ET REVENDICATIONS.
    1. Dispositif de changement automatique de navettes pour métier à tisser à une ou plusieurs navettes, caractérisé en ce qu'il comporte essentiellement des leviers oscillants en nombre égal à celui des navettes du métier,lesquels leviers sont commandés par un arbre à cames, chaîne à bossages ou équivalent, qui les actionne en synchronisme avec l'armure de trame, mais avec une avance sur celle-ci d'au moins un cycle du battant, ces leviers coopérant avec des crochets normalement effacés, mais mis en action sélectivement par le tâteur de navette, lesquels crochets sont attelés à des mécanismes assurant d'une part la chute d'une navette pleine du magasin approprié sur un plateau de transfert, d'autre pari le mouvement de ce plateau pour amener cette navette au battant, ainsi que l'actionnement des boites d'éjection et de remise en service portées par ce dernier.
    <Desc/Clms Page number 12>
    2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la mise en action de chacun des crochets est assurée par un électroaimant auquel le courant est envoyé sélectivement, à partir de contacts associés au tâteur, par un distributeur d'impulsions entraîné par l'arbre portant les cames, chaîne à bossages ou équivalent, lequel distributeur agit en synchronisme avec l'armure de trame.
    3. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que des moyens sont prévus pour que le crochet qui a provoquéle changement de navette soit automatiquement ramené à la position d'effacement quand ce changement est terminé.
    4. Dispositif suivant la revendication l, caractérisé en ce que chaque crochet est attelé à un secteur ou équivalent commandant la libération d'une navette pleine à partir du magasin approprié et en ce que cette navette est retenue par des doigts au-dessous de ce magasin de manière à pouvoir être prise au passage par le plateau de transfert dans son mouvement vers le battant.
    5. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le mouvement du plateau de transfert vers le battant comporte une première phase à vitesse lente pour assurer le prélèvement de la navette pleine par le plateau, puis une phase à mouvement plus rapide pour l'insertion de cette navette dans la boite supérieure destinée à la recevoir pendant que cette boite est à la position haute sur le battant, enfin un retour rapide pour dégager le plateau de ladite boite avant l'abaissement de celleci.
    6. Dispositif suivant les revendications 1 et 4, caractérisé en ce que chaque crochet commande en outre une came ou équivalent, éventuellement solidaire du secteur, laquelle came ou autre embraye avec le métier un arbre à cames qui commande le mouvement du plateau et le déplacement des boites sur le battant.
    7. Dispositif suivant les revendications 1, 4 et 6, caractérisé en ce que l'arbre à cames porte un disque à encoche coopérant avec une dent associée au mécanisme d'embrayage et qui bloque le mouvement de l'arbre quand cet embrayage est à la position débrayée.
    8. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les cames ou équivalent commandant les leviers oscillants sont entraînés par un mécanisme de roue libre à dent unique de manière à ne pas être entraînés quand on fait tourner le métier en arrière, mais à conserver leur calage correct quand on reprend ensuite la marche en avant.
    9. Dispositif pour un changement automatique de navette pour métier à tisser à une ou plusieurs navettes substantiellement comme ci-dessus décrit et comme représenté au dessin annexé.
    10. Métier à tisser comportant un dispositif de changement automatique de navettes suivant l'une quelconque des revendications qui précèdent. En annexe 9 dessins.
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