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CHAUSSURE DITE "MOCASSIN" ET SON.PROCEDE DE FABRICATION.
La présente invention est relative à une chaussure du type dé- nommé "mocassin".
Le "mocassin" des indiens était réalisé en peaux de bêtes qui enveloppaient les pieds et formaient ainsi une sorte d'enveloppe qui était lacée sur le cou-de-pied et la jambe. Une telle chaussure avait évidemment l'avantage de laisser, au pied, une complète souplesse.
Diverses réalisations de chaussures "mocassins" adaptées aux exigences modernes ont déjà été proposées. De telles chaussures doivent donc être montées sans première mais, du fait des nécessités modernes, doivent cependant avoir une semelle extérieure d'usure en cuir, ce qui crée évidem- ment une assez grande difficulté de montage.
On a proposé une réalisation de "mocassins" consistant à pré-= voir une tige enveloppant la plante du pied et dont les bords sont cousus à la partie supérieure du pied, d'une manière quelconque, suivant le modèle voulu.
De nombreuses difficultés de fabrication se posent lors de la réalisation d'une telle chaussure, du fait, notamment, que l'on s'éloigne par trop de la technique courante de montage.
La présente invention a pour but de prévoir une chaussure "mocas- sin" pouvant se monter sensiblement comme une chaussure ordinaire et non plus à l'envers comme dans la réalisation susdite déjà proposée.
A cet effet, la tige de la chaussure, suivant l'invention, est disposée de manière à se prolongea sous la plante du pied, les bords extrê- mes de ladite tige se joignant ainsi bout à bout dans le sens de la longueur de la chaussure et la jointure réalisée étant, de préférence, consolidée par une bande de peausserie ou autre matière fixée, par exemple par collage, sur les deux bords inférieurs ainsi joints de la tige susdite.
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En outre, suivant une forme de réalisation, ladite chaussure présente une trépointe fixée par collage et/ou couture, tout- autour de la tige, par exemple au quart de la forme, la partie de recouvrement de ladite trépointe étant éventuellement taillée en biseau; cette chaussure présente également une pièce de remplissage, par exemple en cuir, en peausserie ou autre matière, disposée à l'intérieur de la trépointe susdite sur les portions de tige destinées à recouvrir la plante du pied. En outre, un cambrillon en métal et/ou un cambrillon en cuir, en peausserie ou autre matière sont dis- posés, par exemple, sur la pièce de remplissage susdite.
La chaussure est ensuite parachevée comme une chaussure ordinai- re.
La présente invention est relative également au procédé de fabri- cation de cette chaussure "mocassin".
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après à titre d'exemple non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
La figure 1 est une vue de la tige développée.
Les figures 2, 4, 5, 6 et 7 sont des vues de la base de la chaus- sure en cours de montage.
Les figures 3, 8 et 9 montrent des accessoires utilisés.
La figure 10 est une vue de la chaussure terminée.
La figure 11 est une vue en coupe de la pointe de la chaussure de la figure 10.
Dans les différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
La tige 1, représentée développée à la figure 1, est montée sur une forme de manière que ses bords 10 et 11 respectivement entre les points
3-4 et 5-6 viennent se rejoindre sous la base de ladite forme, de façon à envelopper celle-ci complètement. Les parties arrières 4-7 et 6-8 de ladite tige ont été préalablement solidarisées par couture et un contrefort 9 (fi- gure 3) a été adapté à l'arrière. La portion supérieure 2 de la tige peut évidemment être prévue absolument quelconque suivant le modèle désiré.
Entre l'arrière de la tige et le contrefort 9 susdit, est glis- sée une pièce intercalaire de renforcement, qui sera de forme et d'allure sensiblement semblables à celles dudit contrefort 9 (fige 3). Celui-ci, d'autre part, pourra être prévu en une ou deux pièces.
Sur les bords 10 et 11 se joignant bout à bout (fig. 2) est col- lée, sur toute leur longueur, une bande 12 de peausserie ou autre matière, pour consolider la jointure ; cette bande aura, par exemple, une largeur de
12 mm.
Une trépointe 16 est ensuite fixée, par collage et/ou couture, - sur tout le pourtour de la tige ou quart de la forme (fig. 5). La partie de cette trépointe 16 destinée à venir en contact avec la tige pourra être bi- seautée, comme représenté à la figure 9. Cette trépointe aura, par exemple, une largeur de 16 mm
Pour éviter une différence d'épaisseur entre les bords et le cen- tre de la chaussure,.une pièce de remplissage 13, en cuir, en peausserie, ou autre matière est placée sur la tige à l'intérieur de la trépointe (figure 6); ensuite sont disposés, sur ladite pièce 13, des cambrillons en acier 15 (fig.
8) et en cuir ou autre matière 14 (fig. 7). Suivant les nécessités ou la fa- cilité de montage, il est à remarquer que ladite pièce 13 peut être prévue en une ou plusieurs parties. @
Il reste ensuite, pour parachever la base de la chaussure, à dis- poser une semelle d'usure 17 par collage et/ou par couture et un talon 18.
Cette semelle et ce talon peuvent évidemment être quelconques, en cuir, en crêpe, etc.
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A l'intérieur de la chaussure ainsi réalisée, on peut prévoir ' une semelle en peausserie, que l'on choisira de même teinte que l'intérieur de la tige de manière à présenter une parfaite solution de continuité: ,On peut aussi disposer une petite pièce formant talonnette sur laquelle pourra avantageusement être imprimée la marque de la chaussure.
Des chaussures de tous modèles peuvent être réalisées suivant le procédé expliqué succinctement ci-avant. Elles auront l'avantage d'allier un fini irréprochable à une grande souplesse..
La figure. Il représente une coupe de la chaussure telle que représentée à la figure 10. Pour augmenter la clarté, les proportions des diverses pièces n'ont pas été respectées.
Il doit être entendu enfin que l'invention n'est nullement li- mitée au mode d'exécution décrit ci-avant et que bien des modifications pourraient y être apportées sans sortir du cadre de la présente demande de brevet.
REVENDICATIONS.
1. Chaussure du type dit "mocassin", caractérisée en ce que sa tige est disposée de manière à se prolonger sous la plante du pied, les bords extrêmes de ladite tige se joignant ainsi bout à bout dans le sens de la longueur de la chaussure et la jointure réalisée étant, de-préférence, consolidée par une bande de peausserie ou autre matière fixée, par exemple, par collage, sur les deux bords inférieurs ainsi joints de la tige susdite.