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"Perfectionnements apportés au procédé de préparation de fibres végétales pour leur teinture en bourre".
La présente invention se rapporte à quelques perfectionne -ments apportés au procédé de préparation de fibres végétales pour leur teinture en bourre, particulièrement du coton, pour la fa- brication de fils moulinés et de leurs dérivés.
,Le procédé normal de préparation du coton teint à partir des bourres comprend essentiellement les opérations suivantes :
1) Défaire les balles de coton, brasser et humecter les bourres pour en faciliter la teinture.
2) Procéder à la teinture utilisant une cuve ou ma- chine à teindre équipée d'une pompe centrifuge pour la pénétra-
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tion correcte du colorant dans le panier où est placé ou empaque- té le coton, afin de réaliser une uniformité aussi parfaite que possible de la teinture.
3) Sécher le coton teint, mécaniquement ou manuelle- ment, utilisant dans ce dernier cas la chaleur du soleil.
4) Procéder au tissage des fibres défaites et teintes en les faisant passer par les batteurs, les cardes, les laminoirs, les bancs à broches, etc. selon le procédé normal de tissage du coton.
Les perfectionnements qui constituent l'objet de la présente invention consistent essentiellement en ce que le coton ou autres fibres végétales, au lieu d'être soumis à la teinture à l'état défait, est teint en forme de rubans de carde comprimés.
Selon ce procédé, le coton est par conséquent soumis préalablement au traitement normal d'un coton non destiné à la teinture, jusqu' au moment où il sort de la carde en forme de ruban. Ce ruban, plié dans des pots cylindriques d'un diamètre de 9 ou 14 pouces et hauts de 35 pouces approximativement, est alors comprimé jusqu'à, ce que la hauteur de la matière contenue dans lesdits pots soit réduite à la moitié au moins encore, par exemple à 16 pouces ap- proximativement. Cette compression s'effectue au moyen de presses spéciales, et la matière unefois comprimée est attachée au moyen de rubans ou cordes, pour en maintenir la hauteur réduite et l'état comprimé. De cette manière, on obtient des espèces de bo- bines qui, pour en faciliter le maniement, sont alors placées dans des étuis appropriés.
La matière préparés de cette manière est ensuite sou- mise à un procédé de teinture sous pression sur des porte-bobines, procédant comme si l'on traitait des bobines croisées. Après la teinture et le lavage, on procède au séchage, qui peut se faire également selon le procédé normalement utilisé pour les bobines croisées, c'est-à-dire que, les bobines étant séchées au moyen d'un déshydrateur ou autre procédé approprié, on éloigne l'étui
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ainsi que les rubans ou cordes qui maintiennent le coton compri- mé, on introduit dans leur centre une tige-support dont la lon- gueur est un peu supérieure à celle des bobines avant leur com- pression, et on les place sur des étagères dans des séchoirs.
Les rubans'cardés et teints sont ensuite soumis au traitement habituel des rubans cardés, c'est-à-dire qu'ils sont passés dans les la- minoirs, bancs à broches, etc.
Les perfectionnements apportés au procédé de prépa- ration des fibres végétales pour leur teinture en bourre cons- tituant l'objet de la présente invention offrent les avantages suivants sur les procédés appliqués jusqu'à ce jour.
1) Le traitement des fibres végétales dans les bat- teurs et les cardes est identique à celui du coton brut normal, c'est-à-dire avec un nombre de machines bien inférieur pour une production donnée, au nombre nécessaire avec l'ancien procédé.
2) les déchets qui se produisent dans les batteurs et les cardes, et qui, selon l'ancien procédé de teinture en bour- re de fibres végétales, étaient des déchets teints, sont ici des déchets à l'état brut. Cela constitue un grand avantage, d'abord une économie de matières colorantes, puis de main d'oeuvre, force motrice, etc., ensuite parce que les déchets bruts se vendent beaucoup plus cher que les déchets teints.
3) Dans l'ancien procédé, où. l'on travaille des fi- bres teintes, la bonne marche des batteurs présente beaucoup de difficultés, de même que la bonne marche des cardes où se produi- sent parfois des interruptions dues à l'état hygrométrique du matériel teint, ce qui diminue la production, augmente les déchets, etc.
4) La machinerie de préparation nécessaire est, à production égale, considérablement plus petite, bénéficiant des perfectionnements de la présente invention par rapport à l'ancien procédé. En effet, travaillant avec des fibres teintes en état défait, il faut des batteurs et cardes différents pour les dif-
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férentes teintes, tandis que, selon l'invention, en soumettant les fibres a ,la teinture en forme de rubans cardés, on peut se servir des mêmes batteurs et cardes. Il en résulte également une réduction considérable du personnel et de la force motrice, la pratique ayant démontré que les économies ainsi réalisées par les perfectionnements selon la présente invention sont approximative- ment de 65 %.
Le dessin annexé montre à titre d'exemple non limi- tatif, quelques détails du procédé qui constitue l'objet de la présente invention.
La figure 1 représente, d'une manière schématique et en section verticale, un pot cylindrique 1 contenant le ruban car- dé plié tel qu'il sort de la carde. Cette figure montre également que ledit pot cylindrique 1 est muni à l'intérieur, et selon l'une des caractéristiques de l'invention, d'un axe vertical 2 prenant appui sur le fond du pot, par exemple moyennant une sorte de bri- de , et pouvant être retiré librement quand le matériel plié 1 est extrait. Cet axe 2 est pourvu à son extrémité supérieure de deux orifices croisés ± et son but est de permettre une introduc- tion facile des cordes ou des rubans, dans le centre des bobines pressées, ceux-ci servant, corme il a été mentionné, à maintenir ces bobines à l'état comprimé.
On les passe pour cela simplement dans l'orifice mentionné ou par les orifices 5.
La figure 2 est une vue schématique d'une presse pour la compression des rubans cardés contenus dans le pot 1. Pour ce faire, on sort la matière pliée .4 du pot 1 en même temps que l'axe 2, on passe les cordes de fixation dans les orifices de ce dernier et on place le tout en position renversée sur la pla- te-forme mobile de la presse, introduisant l'autre extrémitéde l'axe 2 dans une ouverture 7 pratiquée dans ce but dans la plate- forme supérieure fixe 8 de la presse.
La figure 3 est une vue schématique de la même pres-
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se que celle de la figure 2, mais avec la plateforme mobile 6 soulevée et la matière par conséquent comprimée. Dans cet état, on extrait l'axe par le haut, après avoir préalablement attaché une corde à son extrémité inférieure, et dont on noue ensuite les deux extrémités ensemble.
La figure 4 représente schématiquement une section verticale d'une bobine de rubans cardés comprimés, 4 étant la ma- tière proprement dite et 2. les cordes de fixation qui maintien- nent la bobine à sa hauteur réduite et à l'état comprimé.
La figure 5 est unevue schématique d'un porte-bobines chargé de bobines comprimées, telles que la bobine représentée à la figure 4, et prêtes à être introduites dans une machine à teindre.
La figure 6 est une vue schématique d'une étagère à sécher avec trois rangées de bobines de rubans cardés superposées, démunies des cordes de fixation 9.
REVENDICATIONS.
1.- Perfectionnements apportés au procédé de prépa- ration de fibres végétales pour leur teinture en bourre, caracté- risé par le fait que le coton ou autres fibres végétales est sou- mis à la teinture en forme de rubans de carde en bobines compri- niées.