Procédé pour la cotonisation du lin
et d'autres fibres de ce type, et pour leur filature sur des machines à coton,
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débarasser le lin brut,et d'autres fibres de ce type, de la colle végétale,. pour transformer la masse à filaments courts ainsi obtenue sur des machines à coton d'après le procède dit anglais, présentent l'inconvénient que la masse de fibre doit, après le débrouillage être ouverte à l'état humide, en vue d'assurer son séchage, mais elle présente après le séchage, la forme de petites agglomérations collées, les-
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de cardage extrêmement énergique et répétée pour produire une masse filable décomposée en ses fibres élémentaires.
Or, cette transformation très brutale exerce, sur des fibres de lin et analogues, qui sont, contrairement au coton, très peu' élastiques, une action tellement destructive et raccourcissante, qu'une masse fibreuse ainsi obtenue perd
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aux inconvénients ci-dessus mentionnés, la fibre brute n'est
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forme d'un ruban produit sur une étaleuse à lin de type courant. Cette mesure extrêmement simple permet d'obtenir des avantages techniques et économiques extrêmement importants.
En effet, si le ruban a été suffisamment désencollé et séché, la cohésion entre les fibres élémentaires du ruban est suffisamment réduite pour que la bande séchée puisse être étirée sur un étirage simple, par un travail d'étirage également simple et normalisé d'après des lois déterminées, pour être ensuite amenée directement sur 1 étirage normal à coton sous forme de bande entièrement ouverte qui peut être filée d'une manière tout-à-fait normale.
Il est évident que le traitement chimique utilisé pour assurer le désencollage est entièrement indépendant des parties caractéristiques du nouveau procédé de filature, et il
y a lieu de noter que les exemples de traitement chimique donnés ci-après ne doivent être en aucun cas considères comme li-
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ses possibilités de traitement.
Le traitement peut par exemple s'effectuer.dans la cuve normale verticale dans laquelle le ruban humecté et essora est introduit sous forme d'écheveau, exactement comme un tissu dans l'opération de traitement au brouilleur, le ruban étant ensuite débouilli avec ou sans pression dans une flotte tra-L'opération devient particulièrement avantageuse dans
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dans ce cas, la masse de fibres repose dans une cuve susceptible d'être introduite dans ou extraite de l'enveloppe. Il pourra être avantageux, encore que non indispensable, de subdiviser
la cuve mobile, au moyen de cloisons perforées, en autant de compartiments qu'elle devra contenir de rubans disposés cote cote. De cette manière chacun des compartiments reçoit un ruban. Ce point est important, étant donné que le chariot doit être amené devant l'alimentation en ruban d'une étaleuse qui, travaillant très vite, peut remplir successivement les différents compartiments. Il faut d'ailleurs que cette alimentation comporte un dispositif d'humidification et d'essorage, afin
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étant de ce fait rendu plastique et remplissant mieux la cuve. Il est par ailleurs extrêmement important et intéressant que le ruban résiste d'une manière satisfaisante au débouillissage,
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être endommage pour autant qu'il soit quelque peu essoré. Un ruban trop humide se déforme et n'est pale transportable, tandis qu'un ruban entièrement débaraseé de l'excédent de liquide présente pour ainsi dire la résistance d'une corde.
S'il existe plusieurs machines formant des rubans, ceux-ci, une fois mouillés, peuvent être réunis et amenés ensemble dans la cuve au moyen d'un dispositif approprié agencé comme dans le cas de l'introduction d'une bande de tissu.
La disposition sous forme de ruban de la masse fibreuse est d'une importance extrême pour faciliter le traitement humide ultérieur aussi bien que le traitement à sec.
On sait que dans l'opération de cotonisation, le traitement chimique comporte normalement un débouillissage dans un bain de lessive de soude peu concentré, suivi d'un rinçage, d'un bain acide, d'un nouveau rincage, d'un blanchiment, d'un troisième rinçage, d'un deuxième bain acide et d'un rinçage final. Dans le cas présent ou il s'agit de supprimer le plus
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le débouillissage sous haute pression; par ailleurs, en vue de supprimer la lignine et pour obtenir une désintégration complète des fibres, le blanchiment ne pourra être évité, tout au moins lorsqu'il s'agit de produire des fils fins.
Lorsqu'on utilise des rubans, tous les traitements s'effectuent suivant un procédé continu, de telle sorte que
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bile, à travers un ensemble de paires de rouleaux essoreurs, les liquides de traitement arrivant sur les différents rubans par arrosage par en haut, pour être recueillis dans des récipients disposés au dessous. Comme les tambours doivent présenter de petits diamètres et être très rapprochés puisque autrement on risque de voir les rubans trempés de liquide prendre une flèche trop accusée, ou même s'emmêler, les rubans se trouvent constamment sous l'action des liquides de traitement et sont, d'autre part, toujours soumis à l'essorage, ce qui ne peut qu'améliorer le traitement et limite le traitement acide ou le rinçage a une durée de quelques secondes.
Si par contre il y a lieu d'envisager un blanchiment intermédiaire, ce traitement doit être prolonge pendant un certain temps, ce qui ne permet plus d'utiliser le système
des rouleaux essoreurs. Dans ce cas, les rubans se déplaçant
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une toile transporteuse se déplaçant lentement, et traversent ensuite une cuve allongée contenant un bain de blanchiment. Après avoir traversé cette cuve, le liquide contenu dans la pile pliée est essoré et la pile est a nouveau dépliée rapidement pour subir les traitements ultérieurs, savoir le traitement acide et le rinçage.
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la toile transporteuse conduisant les plis peuvent être interposés de place en place des tambours calandreurs 1 action énergique qui améliorent l'expulsion des pectines présentant une liaison résistante avec les fibres, en diminuant ainsi considérablement la durée de débouillissage. Malgré l'essorage des couches pliées et superposées, les différents rubans conservent leur indépendance.
Lors du trempage et de l'essorage, les rubans qui sont plastiques s'élargissent a volonté et doivent donc de temps
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de guidage appropriées.
Les tambours de guidage et d'essorage sont agences a la manière de ceux utilisés dans les étirages de coton. Dans une section, c'est-à-dire entre deux paliers, on guide préférablement deux rubans seulement au lieu de six ou huit, ces rubans présentant, à la sortie du dernier cylindre essoreur, une lar-
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large et mince, plus facile sera sa décomposition ultérieure en fibres élémentaires; Afin d'éviter d'obtenir un ruban tendant à se couper et présentant des parties amincies, cet
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ment entre ceux-ci, 50 mm. Ce faible étirage produit un parfait parallélisme des fibres dans le ruban, et surtout une diminution de la cohésion des fibres élémentaires, ce qui fa-
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Après avoir quitté le dernier dispositif de rinçage,
les rubans bien essorés sont séchés et finalement enroulés deux par deux sur les bobines. Si par exemple un ruban présente une largeur de 7.5 cm., les bobines auront une hauteur de
15 cm.
On a constaté que le dernier essorage des rubans suivi d'un séchage au moyen de tambouts sécheurs, augmente considérablement la cohésion des fibres élémentaires dans le ruban, et rend extrêmement difficile la décomposition ultérieure.
Il est possible d'obtenir un ruban présentant moins de cohésion en déshydratant le ruban humide quittant la section de traitement humide, non pas au moyen de tambours essoreurs, mais au moyen de fentes d'aspiration, pour lui faire traver-
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teuses, une chambre de séchage.
Les bobines de lin peuvent constituer un article d'échange international comme les bobines de peigné dans l'industrie lainière. Leur décomposition en fibres élémentaires, destinée à en permettre la transformation sur des étirages coton peut donc s'effectuer dans les filatures de coton.
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s'effectue également par étirage; les bancs d'étirage sont construits exactement comme ceux utilisés pour le coton,
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et des tambouts supérieurs élastiques, mais doivent comporter un nombre bien plus impor-cant de paires de tambours pour permettre une décomposition totale du ruban.
Chaque ruban double, porté par une bobine, arrive dans l'alimentation de l'étirage et, après décomposition totale, est enroulé sous forme d'un ruban rond, en utilisant un entonnoir pour sa mise en pot; les pots sont ensuite uti-
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Etant donné le fait que dans le ruban brut désencollé, les fibres élémentaires sont encore assez collées, l'opération d'étirage primaire doit s'effectuer d'une manière notablement différente de celle employée pour le ruban de coton qui lui est nettement désagrégé. Cette opération a <EMI ID=21.1> longueur et d'épaisseur aussi uniforme que possible. Ce résul- tat est obtenu en prévoyant un étirage très faible entre les différentes paires de rouleaux, et en appliquant sur les rouleaux supérieurs une charge nettement supérieure à celle utilisée pour des-étirages du coton. Pour éviter que le ruban ne devienne coupant, l'étirage entre paires de tambours successives
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quoique non indispensable, que les écartements entre tambours aillent constamment en décroissant dans la direction du déplacement; mais il est en tout cas indispensable que l'écartement entre les deux paires ultérieures /dans la direction du déplacement/ de tambours corresponde à la longueur maxima que doivent présenter les fibres. La longueur maxima de fibres
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férablement choisie entre 30 et 40 mm.
Si la désagrégation du ruban doit s'effectuer d'après les lignes de phytocolle des fibres, le désencollage doit être poussé beaucoup plus loin lors de l'opération de débouillissage que dans les procédés de cotonisation connus jusqu'a présent. La perte au débouillissage doit en effet représenter
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quer, lors de l'étirage, des ruptures inadmissibles de groupes de fibres.
Mais comme il subsiste toujours une certaine quantité de colle entre les fibres désagrégées dans le ruban, ces colles se présentant sous forme de poudre, on obtient ainsi un moyen technique important, pour augmenter considérablement le coefficient de friction entre fibres dans les fils et, partant, la solidité du fil lui-même.
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utilisé sur la machine à étaler en vue de la formation du ruban, doit être constitué par du lin taillé aussi pur que possible, c'est-à-dire excempt de ch�nevotte. Le peignage n'entre
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pas en ligne de compte, cette opération ayant uniquement pour but d'affirmer les bandes de fibres naturelles qui, diaprés le nouveau procédé sont décomposées en fibres élémentaires par voie chimique, d'une manière plus idéale.
Les étoupes obtenues lors du taillage des lins longs, peuvent être transformées en gros fils, d'après le procédé de filature connu.
Si par contre on voulait transformer l'étoupe sur la carde à lin, pour constituer un ruban, lequel serait transforme d'après le procédé objet de l'invention par désencollage,
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obstacle insurmontable pour la filature. En effet, le ruban brut constitué en étoupe de teillage entraine toujours beaucoup de brins qui, lors de la cotonisation chimique, ne sont pas détruits et qui subsisteraient donc dans les opérations ultérieures tant dans le ruban que dans le fil.
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une transformation rationnelle de l'étoupe, celle-ci est étalée sur la table d'alimentation d'une machine nettoyeuse /éventuellement d'une machine teilleuse et secoueuse du type Etrich/ de préférence en quatre rubans et arrive depuis le dispositif secoueur sur la table d'alimentation d'une machine étaler ordinaire comportant un champ de peignage plus court pour être transformée, comme dans le cas du lin a fibres longues, en un seul ruban. Ce dernier est alors désencollé et sèche d'après le procédé objet de l'invention, et disposé dans des pots une fois désagrégé.
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d'une machine enrouleuse /comme les rubans de coton cardé destinés à être peignés/ pour former des rouleaux d'environ
<EMI ID=30.1> coton. Il est évident que des fibres peuvent être mélangées avec du coton sur la batteuse comme cela se pratique couramment pour l'étoupe dans le procédé de cotonisation connu à l'heure actuelle.
Comme le montre clairement le procédé ci-dessus décrit applicable à l'étoupe, il s'agit de supprimer le cardage de l'étoupe qui constitue une source de perte considérable /au
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n'élimine pour ainsi dire que des ch�nevottes, mais très peu
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plus uniforme et plus pur que celui que permet d'obtenir la secoueuse, mais le ruban destiné � la cotonisation conforme
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ouvert sur la batteuse, et sur la carde, opérations pendant lesquelles il se débarasse très facilement et presque entièrement des brins très peu adhérents.
On reconnait facilement l'avantage immense du nouveau procédé de cotonisation de l'étoupe par rapport a ceux pratiqués jusqu'à présent dans le fait que les fibres ne sont pas soumises à l'action des organes batteurs et cardeurs, et partant, � la destruction, pendant qu'elles sont encore collées, mais seulement après la séparation des fibres élémentaires.
On ménage ainsi au maximum aussi bien la fibre que notamment les garnitures de carde.