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" Procédé et métier pour tisser des tapis et autres étoffes à poil ".
La présente invention est relative à un procédé de tissage des tapis, carpettes, et autres étoffes à poil, du genre de ceux dans lesquels le fil de poil n'est recour- bé qu'au moyen de dispositifs mécaniques indépendants de l'étoffe ou autre article textile . La caractéristique de l'invention consiste en ce que le fil de poil est, avant, pendant , ou après sa coupe, incurvé ou recourbé de telle sorte qu'une partie au moins de ce fil, de préfé- rence recourbé, soit saisie par un organe de serrage, en- traîné à travers le pas, de manière que l'extrémité du fil de poil soit placée en majeure partie dans le sens longitudinal de l'organe de saisie ou de serrage en ques-
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'tion,
ou principalement en travers de la partie du fil de l'article à travers lequel l'organe de serrage est transporté.
En se basant sur ce procédé, il est possible d'éta- blir des métiers caractérisés par la simplicité et la sécurité de leur mécanisme, ce qui permet de tisser rapi- dement des tapis velours ou à poil dont les fils de poils sont noués à la manière des noeuds turcs ou persans ou consistent simplement en des boucles en forme de V. On peut employer à cet effet des fils de toutes longueurs voulues.
Pendant l'introduction d'un fil de poil, une des extrémités, ou les deux extrémités, peut, conformément, à l'invention, être saisie par un organe de serrage unique, ou chacune d'elles par l'organe de serrage qui lui est propre, jusqu'à ce que ledit fil ait été tiré à travers l'article, ou finalement noué, ou entretissé Les métiers peuvent comporter des peignes ouverts ou fermés et, selon l'invention, la totalité des noeuds d'un rang de noeuds peuvent être serrés simultanément , de manière à permettre d'obtenir un tissage rapide .
Un tissage plus fin peut s'obtenir dans le cas où conformément à l'invention, seule une fraction des noeuds d'un rang de noeuds sont serrés à la fois, aucuns noeuds n'étant serrés à des intervalles de temps d'une durée quelconque, entre les noeuds serrés, de manière à laisser plus de place à l'organe de serrage, pendant l'introduction des fils de poil. Il convient fré- quemment, pendant l'introduction de ces fils, de donner plus ou moins de mou à un ou plusieurs groupes de fils de chaîne du pas de matière textile, en permettant d'obtenir de cette manière un tissage irrégulier, ce qui est fré- quemment désirable .
Dans les métiers selon la présente invention, les fils de poil sont recourbés, comme il a été dit, sans
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la coopération des fils de l'article textile. Ce résultat est obtenu, conformément à l'invention, au moyen d'un dispositif qui recourbe les fils de poil contre un contre- support, lequel peut être fixé, de manière qu'une extrémité libre puisse, pendant ou après son cintrage, être entraî- née dans les mâchoires ouvertes de l'organe de serrage ou être saisie par ledit organe .
Ce dernier peut,par exemple, être pressé contre la partie médiane du côté du fil de poil tourné vers le tissu, de manière qu'une extré- mité libre du fil de poil, qui dans tous les cas repose en partie sur le contre-support, alors que l'autre extrémi- té peut être fermement tenue par un organe de serrage, soit amenée à se déplacer dans le sens de l'étoffe; l'extrémité libre du fil de poil peut encore être poussée dans le même sens par un autre organe convenable agissant @ sur le côté opposé à l'article en matière textile.
L'organe de cintrage peut, conformément à l'inven- tion, consister en une partie d'un organe de serrage ou d'un dispositif de poussée, animée principalement d'un mou- vement de va-et-vient par rapport au sens du mouvement prin- cipal de l'organe de serrage . De plus, l'organe de serrage peut consister en des mâchoires articulées ou bien en un coulisseau susceptible de se mouvoir dans le même sens que le système de serrage et dans un sens perpendiculaire à ce système, celui-ci étant recourbé autour du dispositif de poussée .
Le contre-support, contre lequel le fil de poil est recourbé, peut être flexible . Il affecte fréquement la forme d'une barre et peut s'étendre le long du pas ou article en matière textile , parallèlement à la direction de la trame, à proximité du point de transition entre le pas en matière textile et l'étoffe tissée .
Pour guider les fils de poil, pendant que ceux-ci sont amenés dans la barre de contre-support et sont encore
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dans celle-ci, il convient de munir cette barre de lamel- les entre lesquelles les fils de poil peuvent être placés individuellement ou par groupes. Les espaces séparant les lamelles peuvent également être suffisamment étroits pour permettre à une ou plusieurs pressions de s'exercer sur les fils , afin de les pousser' à l'intérieur des lamelles; dans ce cas, ces mamelles seules peuvent être utilisées comme contre-supports.
Pour rendre plus efficace le serrage des fils de poil dans la position désirée entre les lamelles, on peut pré- voir, dans ces dernières, des entailles à travers les- quelles le fil de poil fuira lorsqu'il sera comprimé. Les lamelles peuvent également être pourvues de saillies der- rière lesquelles, ou autour desquelles, le fil de poil se placera pendant son introduction.
Comme il a déjà été dit, le contre-support peut être placé d'une façon permanente à proximité du point de transi- tion entre le pas en matière textile et l'étoffe déjà tis- sée, de manière que l'introduction des fils de poil dans le contre-support aussi bien que leur extraction de ce der- nier puissent s'effectuer dans ladite position. Toutefois, il peut fréquemment y avoir avantage à employer des contre- supports amovibles dans lesquels le fil de poil peut être introduit, pendant que le support en question se trouve en un point d'alimentation spécial, après quoi , le contre- support est amené à ladite position - la position d'extrac- tion - à l'endroit du pas où les organes de serrage opèrent l'extraction des fils de poil.
Les contre-supports amovibles offrent cet avantage qu'ils permettent une inspection bien plus commode de l'ensemble du métier, que ses différents organes sont plus facilement accessibles et aussi que le tissage peut s'effectuer plus rapidement.
Conformément à l'invention, le contre-support amo-
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vible peut être convenablement établi sous la forme d'un système à barre ou à chaîne, dans lequel les fils de poil peuvent être introduits, de préférence, pendant leur cintrage. Le positionnement des fils de poil s'effectue de préférence par séries, au poste d'alimentation,ces séries pouvant avoir la même largeur que le pas ou article en matière textile. Une partie du système de contre-sup- port, par exemple une barre ou une partie d'une chaîne sans fin, est placée en avant du poste d'alimentation,d'où les fils de poil sont transférés à la partie en question du système de contre-support, laquelle est situé à proxi- mité de la position d'extraction sur le pas de matière textile.
Le système de contre-support amovible peut, comme il a été dit, être établi sous la forme d'une chaîne sans fin portant les fils de poil, ou bien sous la forme d'une ou plusieurs barres dont la longueur peut correspondre à la largeur de l'article en matière textile, et qui peu- vent être amenées graduellement à la position qu'elles doivent occuper à l'endroit du poste d'alimentation et du pas ou article en matière textile, tout en étant entraî- nées en avant dans le sens longitudinal . Ce mouvement exige toutefois une période de temps assez longue , attendu que la chaîne ou les barres, doit être entraînée en avant autant que possible sur toute la largeur de l'article en matière textile .
Il peut, par conséquent, y avoir avantage à introduire des parties individuelles de la chaîne ou des barres, de manière que, au moins, la dernière partie du mouvement dans le sens dirigé vers la position d'extraction, et si possible aussi vers le poste d'alimentation,s'effec- tue en travers de leur direction longitudinale . Les parties en question du système de contre-support peuvent de cette manière, être entraînées en avant, à proximité de la posi- tion d'alimentation et d'extraction , par courtes périodes
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rapides, alors que, autrement, elles peuvent être trans- portées en avant d'une façon continue ou par saccades.
A cet effet, on peut prévoir, d'une manière convenable, des plans inclinés le long desquels le système de contre- support amovible peut glisser en descendant vers le poste d'alimentation ou le poste d'extraction., pendant que s'effectuent les opérations d'alimentation et d'extraction.
On pourra employer, dans le même but, des convoyeurs ou transporteurs mécaniques convenables quelconques. Les barres peuvent, par exemple, être suspendues par rangées dans des chaînes transporteuses sans fin, de telle manière que, pendant leur transport, elles soient maintenues parallèles au plan principal de l'article en matière tex- tile .
Des précautions doivent être prises pour faire avan- cer les chaînes transporteuses pas à pas, au moins au poste d'alimentation et dans la position d'extraction , tandis que ces chaînes se meuvent d'une façon continue pendant toute leur course, et pour disposer les barres de manière qu'on puisse facilement les enlever et leur permettre d'être transportées par les chaînes transporteusesjusque dans le voisinage des positions d'alimentation et d'ex- traction où elles sont amenées, au moyen d'organes spéciaux, aux dites positions proprement dites, afin d'être immobili- sées pendant qu'elles sont remplies et vidées, après quoi elles sont amenées de nouveau dans les chaînes transporteu- ses qui cheminent d'une façon continue .
Au poste d'emplissage ou d'alimentation, les fils de poil peuvent, conformément à l'invention, être retirés d'un magasin à fil au moyen d'un dispositif de serrage ou de chargement, d'un système convenable quelconque, qui amène le fil de poil en travers de la barre de contre- support . A cet endroit, le fil de poil peut être amené dans la barre de contre-support au moyen d'une pièce qui va et vient par rapport à cette dernière, un piston par exemple,
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après quoi, ladite pièce est rappelée.
Les extrémités du fil de poil peuvent être suscep- tibles d'être retordues dans une certaine mesure, de ma- nière à pouvoir être saisies facilement par les organes de serrage. Il est bon, par conséquent, de prévoir, pour le redressement des extrémités des fils de poil, des pièces qui pousseront, par exemple, lesdites extrémités de bas en haut le long du piston, dans le sens du mouvement de ce dernier, avant qu'il soit retiré de la barre de contre- support. La poussée peut s'effectuer au moyen de pous- soirs mécaniques, d'un système quelconque , fixe de préférence . A cet effet, on peut employer, par exemple, le dispositif de serrage ou de chargement qui a été men- tionné ; dans le même but, on peut également employer un courant d'air qui souffle les bouts de fils' de poil de bas en haut, dans la même direction.
Un contre-support fixe peut, conformément à l'in- vention, comporter deux pièces, distinctes l'une de l'au- tre si possible, servant d'appuis aux fils de poil et disposées à des distances différentes de l'article texti- le ou des systèmes de pinces, le fil de poil étant supporté entre ou contre lesdites pièces, pendant l'opé- ration de cintrage . Dans d'autres formes de construction de métiers, le contre-support peut, selon l'invention, comporter une paroi offrant un plan de support au fil de poil et présentant, selon l'invention , une saillie.
Le contre-support peut également, selon l'invention, consister seulement en une barre.
Le métier en question comprend, toujours selon l'invention, des dispositifs pour transporter un fil de poil recourbé à travers le pas de matière textile,par exemple au moyen d'un ou plusiaurs organes de saisie ou de serrage.
Ce métier peut comporter un ou plusieurs systèmes
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d'organes de serrage pour le transport des fils de poil, les organes de chaque système pouvant être disposés en série, de manière à pouvoir se mouvoir, probablement à des moments différents, par rapport auxfils de l'article en matière textile et les séries d'organes de serrage peuvent comprendre un certain nombre approprié de ces organes dis- posés à une distance quelconque les uns des autres, pour permettre de très grandes possibilités de variation.
Les organes de serrage peuvent se mouvoir indépendam- ment les uns des autres, dans plusieurs directions diffé- rentes, perpendiculairement aux fils du pas, aussi bien que dans le sens longitudinal ou transversal de ces fils.
Les séries d'organes de serrage, habituellement de forme oblongue et s'étendant parallèlement les unes à côté des autres, dans le sens de l'article en matière textile, formeront fréquemment des dispositifs en forme de peignes, lorsqu'elles sont assemblées de toute manière convenable.
Un système ou une série d'organes de serrage compre- nant des mâchoires, peut consister en deux pièces en forme de peignes, reliées ensemble d'une façon amovible par leur dos, soit directement, soit indirectement, par exemple au moyen de charnières ou de ressorts, les pinces pouvant être placées les unes à côté des autres, de manière à pouvoir s'introduire dans chaque intervalle individuel existant entre les fils d'un des systèmes de fils du pas, ou bien elles peuvent être placées à une distance plus grande les unes des autres, de manière qu'une pince, un fil de poil respectivement, ne puisse être introduite dans chaque intervalle individuel.
Conformément à l'invention, les organes de saisie ou de serrage, peuvent souvent être transportés à travers l'article en matière textile, avant de saisir les fils de poil. Pendant leur mouvement à travers l'article,ils peu-
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vent régler le fil de ce dernier d'une manière convenable. lorsqu'une paire d'organes de serrage, dépendant mutuelle- ment l'un de l'autre, est utilisée pour saisir chacune des deux extrémités d'un fil de poil qui lui est propre,elle peut, suivant les besoins, ou bien pousser les fils de chaîne dans les deux plis d'un pas de matière textile,du même côté, ou bien prendre individuellement des fils de chaîne, chacun de son côté et, dans ce dernier cas, les fils de chaîne se croisent.
De cette manière, il est possible de serrer, comme cela va être expliqué plus loin, des noeuds, etc.. d'une nature différente.
Dans le cas où les fils de poil sont recourbés par un contre-support placé sur l'article en matière textile à proximité du point de transition entre le pas et l'étof- fe tissée, les organes de serrage peuvent prendre une part active à l'ensemble de l'opération de cintrage . C'est ainsi que le fil de poil peut être entraîné en avant et fermement maintenu par une de ses extrémités pendant le cintrage , tandis que le cintrage proprement dit peut être effectué par l'autre organe de serrage qui, de préférence, ne saisit l'autre extrémité du fil de poil que lorsque le cintrage ou ployage est achevé.
Les organes de saisie ou de serrage peuvent fréquem- ment consister en des pinces dont les mâchoires peuvent, suivant la nature et les dimensions du fil et du métier, être toutes deux rigides ou toutes deux élastiques, ou bien l'une des mâchoires peut être rigide et l'autre être élastique .
Les organes de serrage peuvent être placés du même côté du pas que le magasin à fil, ou bien peuvent être placés chacun d'un côté de ce pas. A la place d'un maga- sin ou réservoir à fil, on pourra employer tout autre dispositif d'alimentation de fil. Un système de saisie ou de serrage pourra être établi de façon à pouvoir tirer
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du magasin les fils de poil, soit individuellement, soit par groupes.
Conformément à l'invention, les pinces peuvent s'ouvrir et se fermer, principalement dans le sens longitu- dinal des fils de chaîne . Dans ces conditions, elles n'occuperont qu'un espace restreint, dans le sens de la largeur de l'article en matière textile ce qui permettra de travailler avec un grand nombre de mâchoires placées les unes à côté des autres et d'obtenir ainsi un tissage serré et rapide.
Dans une paire d'organes de serrage, dépendant mutuel- lement l'un de l'autre, l'un de ces organes peut affecter la forme d'un tube qui, pendant son mouvement en avant en partant d'un des côtés du pas, entraîne à travers ce dernier, le fil de poil qui est recourbé de l'autre côté de ce pas, après quoi il est entraîné dans ce dernier pour y être tissé . Il est bon que le fil de poil, par exemple sa partie centrale, puisse être soutenu par un support quelconque, tel que des dispositifs de serrage portatifs ou amovibles.
Comme il peut y avoir avantage à ne pas permettre aux organes de serrage d'exécuter des mouvements trop grands, il sera souvent souhaitable de diviser dans le sens de la trame l'ensemble du mouvement nécessaire. Ce résultat peut être obtenu, selon l'invention, en transfé- rant une partie du mouvement à la barre formant contre- support. En pareil cas, la barre peut être établie sous la forme de deux barres parallèles, de manière qu'une des extrémités de chaque fil de poil soit saisie par une barre et l'autre extrémité de ce fil, par l'autre barre.
Lorsque ces barres se déplacent l'une par rapport à l'au- tre, les fils de poil se désaxent. Dans certains cas,la barre de contre-support peut effectuer le mouvement néces- saire complet, de sorte que les organes de serrage n'au-
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ront à faire aucun mouvement dans le sens de la trame.
Le désaxage des fils de poil qui est mentionné plus haut peut également s'obtenir en employant des lamelles à rebords ou inclinées.
Un métier selon l'invention peut être pourvu d'un certain nombre de dispositifs qui permettent d'att eindre certains buts spécifiques . C'est ainsi, par exemple, que les mâchoires supérieure et inférieure des pinces d'un système peuvent se déplacer l'une par rapport à l'autre, particulièrement dans le sens de leur longueur, ce qui peut présenter une importance particulière dans les cas où le cintrage du fil est assuré par une des mâchoires laquelle est amenée à faire saillie par rapport à l'autre pendant l'opération de cintrage . A titre complémentaire, les mâchoires peuvent être retordues ou entrelacées de manière à occuper moins de place en travers de l'article en matière textile, sans rétrécir par trop le plan dans lequel le fil de poil est saisi .
Il conviendra fréquem- ment de maintenir les mâchoires fermées pendant le mouve- ment de transport, afin qu'elles n'emmêlent pas les fils de l'article en cours de tissage . Le contre-support peut présenter des plans plats ou incurvés . Ces derniers peuvent souvent être mieux appropriés aux qualités du fil qui sera ainsi soutenu sur une plus grande partie de sa longueur, notamment à l'endroit de sa partie recour- bée . Le croisement des fils de l'article peut s'effectuer d'une autre manière qu'en recourant aux organes de serrage, comme, par exemple, au moyen de peignes spéciaux dont les dents peuvent, d'une manière convenable, déplacer les fils de l'article les uns par rapport aux autres.
Avec les métiers du genre indiqué ici, on peut fabriquer des articles tissés avec des noeuds persans, des noeurds turcs, ou bien des articles avec de simples fils de poil recourbes.
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Diverses formes de construction de métiers selon l'invention sont représentées, à titre d'exemple, sur les dessins annexés dans lesquels :
Figures 1 à 3 montrent le principe du cintrage ou recourbement d'un fil de poil sur un contre-support ou appui spécial pourvu de lamelles.
Figures 4 à 26 montrent différentes formes de construction de contre-supports, tant fixes que mobiles.
Figure 27 montre des barres mobiles portant des chaînes transporteuses.
Figures 28 à 33 montrent le serrage des noeuds persans et turcs, et
Figure 34 montre un morceau d'un article en cours de tissage avec boucles.
Le cintrage d'un fil de poil, spécialement dans le cas de contre-supports fixes, peut être obtenu à l'aide du dispositif de cintrage qui est représenté aux figuras1, 2 et 3 que l'on peut employer, par exemple ,lorsque les or- ganes de saisie ou de serrage ainsi que le magasin à fil sont placés chacun du côté de l'article en cours de tis- sage qui lui est propre. Une pince, désignée si-après sous le nom de pince A, avec les mâchoires 1 et 2, proba- blement d'égale longueur, est amenée à travers le pas avec les plis de fil de chaîne a, b . Une partie déjà tissée de l'article est représentée en c.
La pince A est entraî- née plus loin, au-dessus d'un çontre-support 3 placé entre des lamelles 4, à l'endroit où elle a saisi une des extrémités d'une partié de fil de poil 5 sortant d'un maga- sin à fil et tirée en arrière par dessus le contre-support 3, après quoi elle est entraînée en descendant pour prendre la position qui est représentée à la Figure 1. Le fil de poil est coupé à un moment convenable quelconque .
Une autre pince, dont les mâchoires peuvent être de longueurs
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différentes, appelée ci-après la pince B, est transportée à travers l'article en matière textile ou en cours de tissage et davantage en avant dans le sens du contre-sup- port et sa mâchoire inférieure pousse une partie de l'extrémité libre du fil de poil 5, partiellement au-des- sous du contre-support, de telle sorte que l'extrémité li- bre, comme on le voit à la Figure 2, pénètre dans les mâchoires ouvertes de la pince B qui se referme ensuite sur l'extrémité du fil qui est maintenant saisi par les 'deux bouts et peut être transporté au moyen des pinces,en vertu de leur mouvement de rappel, à travers l'article en matière textile où ce fil est entretissé au moyen des fils de trame .
La Figure 3 montre un dispositif dans lequel le fil de poil est entraîné au-dessous du contre- support plus loin qu'il est représenté aux Figures 1 et
2. Comme il a été dit, cette opération est rendue possi- ble par ce fait que la longueur de la mâchoire inférieure 7 de la pince B est plus grande que celle de la mâchoire supérieure 6, ou bien par ce fait que les mâchoires de la pince B peuvent se déplacer ou coulisser l'une par rapport à l'autre dans le sens longitudinal.
Dans la forme de construction de dispositif de cintra- ge qui est représentée à la Figure 4, le contre-support se compose de deux barres 8 et 9, dont l'une est, comme représenté, davantage en arrière que l'autre. La pince A, 1, 2, a, comme il est décrit ci-dessus, tiré le fil de poil 5 par dessus la barre 8 et l'a entraîné en avant des barres 8 et 9 contre lesquelles la pince B, 6, 7 ,a recourbé et serré l'extrémité libre du fil de poil, d'une manière analogue à celle qui est décrite ci-dessus.
Dans la forme de construction qui est représentée à la Figure 5, le contre-support comprend une paroi 10 avec saillie 11. La pince A, 1,2, a amené le fil de poil 5 en avant de la paroi 10 qui sert de plan d'appui au fil dont
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l'extrémité est recourbée au moyen de la pince B, 6,7 , d'une manière analogue à celle qui a été décrite ci- dessus.
A la Figure 6, on a représenté un dispositif de cintrage comportant une paroi lisse 12 servant d'appui au fil de poil 5 qui a été amené en avant de cette paroi au moyen d'une pince A, 1,2. Un poussoir 13, établi d'une ma- nière convenable quelconque, peut être transporté suivant un mouvement de va-et-vient par rapport à la pince B, 6,7, au moment où cette dernière est dans sa position avancée, et pousse l'extrémité libre du fil de poil 5, qui fait saillie par dessus la paroi 12, dans les mâchoires ouvertes de la pince B, qui se reférment ensuite de manière à sai- sir ladite extrémité . Le poussoir en question peut,par exemple, pivoter autour d'un axe 14.
Dans le dispositif de cintrage qui est représenté à la Figure 7, le contre-support comporte une barre 15 contre laquelle la pince à refoule un fil de poil qui vient s'appliquer d'une manière analogue à celle qui a été décrite ci-dessus. Au-dessous de la barre 15 est placé un poussoir 13, 14, du même genre que celui qui est repré- senté à la Figure 6. Le mode de fonctionnement est en principe identique à celui qui est décrit ci-dessus.
Dans le dispositif de cintrage qui est représenté à la Figure 8, le contre-suppant se compose de deux barres
16, 17 en avant desquelles la pince A, 1,2 amène un fil de poil 5. Pour le cintrage, il est fait usage d'une barre spéciale 18 qui occupe sa position de repos,au-dessus du plan des dessins. Lorsque, comme il est décrit ci- dessus, le fil de poil a été amené par la pince A, 1,2.en avant des barres, la barre 18 s'abaisse suffisamment pour pouvoir, par un mouvement dirigé vers la droite de la Figure, refouler la partie centrale du fil de poil entre
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les barres 16,17, de manière à obliger son extrémité li- bre à pénétrerons les mâchoires ouvertes de la pince B, 6,7 qui se referment ensuite sur l'extrémité libre du fil de poil.
Dans la forme d'exécution qui est représentée aux Figures 9 et 10, laquelle est susceptible d'être employée avec des contre-supports amovibles, un fil de poil 5 est placé au moyen d'un organe spécial par dessus un contre- support 19 affectant sensiblement la forme d'un U et placé entre des lamelles 4. Les deux bouts du fil de poil sont lâches après avoir été coupés. Deux pinces du type B, qui comportent de préférence des mâchoires inté- rieures prolongées 7, sont entraînées, à travers les fils du pas, vers le fil de poil, lesdites mâchoires recourbant chacune l'extrémité de fil de poil qui lui est propre et saisissant simultanément ses extrémités libres, comme le montre la Figure 10.
Dans la forme de construction qui est représentée aux Figures 11 et 12, le fil de poil est posé, au moyen d'un organe spécial, sur le contre-support, d'une manière analogue à celle que l'on emploie dans la forme de construc tion qui a été décrite en dernier lieu . Cet organe se compose de deux pièces 20,21, directement reliées ensemble à charnière, et affecte sensiblement, à l'état déployé, la forme d'un U, les deux pièces étant pourvues, à leurs extrémités, d'une paire de lamelles 22, 23 entre lesquelles vient reposer le fil de poil 5. Lorsque les deux parties en question sont plus ou moins rapprochées l'une de l'au- tre, le fil de poil affectera essentiellement la forme d'un V. Dans cette position, ses deux extrémités peuvent chacune être commodément saisies par la pince A, avec mâchoires 1,2.
Comme on le voit aux figures 13, 14, des pièces 22,23 de même nature que celles qui sont représentées aux
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Figures 11,12 peuvent être reliées ensemble au moyen d'une pièce spéciale 24 à laquelle elles sont articulées individuellement . Grâce à cette forme de construction, on arrive à donner au fil de poil recourbé la forme d'un U, ce qui est souvent un avantage, car ce fil peut alors être saisi plus commodément par les pinces.
Les Figures 15 et 16 montrent un dispositif supplé- mentaire pour cintrer au recourber le fil de poil au moyen d'un contre-support fixe . Le dispositif en question peut, entre autres, être utilisé lorsque les organes de saisie ou de serrage ainsi que le magasin à fil sont placés du même côté du tissu . La figure 15 montre de quelle manière le fil de poil 5, qui sort par exemple d'un tube 25, est entraîné de haut en bas à travers le pas a,b . La partie déjà tissée de l'étoffe est indiquée en c. A partir de cette position, le tube 25 amène le fil de poil par des- sus le contre-support 10,11, où il est placé entre les lamelles 4, comme on le voit à la Figure 16.
Une pince du type B, dont la mâchoire 6 peut être plus longue que la 6, 7,/recourbe le fil en collaboration avec la saillie 11 formée sur le contre-support, après quoi la pince et le tube tirent le fil recourbé 5 de bas en haut à travers le pas, où il est entretissé de la manière habituelle.
Les Figures 17 et 18 montrent un dispositif de cintrage du fil de poil qmi comporte, par exemple, un tube 25 et une pièce 30 pivotant autour d'un arbre 29 et pour- vue de lamelles 31. Le tube 25 entraîne le fil/de poil de haut en bas à travers le pas a,b et place son extrémité libre en dedans des lamelles 31. La pièce 30 se rélève ensuite en se dirigeant en avant et peut passer à travers le pas de matière textile a, b, où une pince A, 1,2, dont les mâchoires peuvent être d'égale longueur, saisit l'extrémité libre du fil de poil.
Dans les Figures 19,20, on a représenté, en coupe, une barre, éventuellement mobile, ou un maillon de chaîne
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32, qui est pourvue d'une gorge en forme d'U et porte des lamelles 4. La barre ou chaîne peut être située à un poste d'alimentation spécial. Une pince, avec mâchoires 33, 34, entraîne un fil de poil entre les lamelles où la partie centrale de ce fil est abaissée, au moyen d'un piston 35, dans la gorge en U. Le piston est rappelé après que le fil a été mis en place . Toutefois, il conviendra fréquem- ment de chasser d'abord les extrémités libres du fil, qui pourrait avoir été mal cintré, le long des côtés du pis- ton, afin de les redresser.
Ce résultat peut être obtenu, d'un des côtés du piston, au moyen d'une des mâchoires 33,34 de la pince d'alimentation, pendant le mouvement de montée de cette dernière, et, de l'autre côté du piston, au moyen d'un dispositif de lissage spécial 36, préalable- ment au mouvement de rappel du piston. Le redressement du fil de poil peut également s'effectuer au moyen d'un bord fixe ou d'un courant d'air.
La figure 21 montre une autre forme de construction de barre ou maillon de chaîne dans laquelle les lamelles sont formées dans une barre rainurée 32, par exemple en taillant des petites rainures 37 dans lesquelles est logé le fil de poil 5, comme représenté.
Il n'est pas toujours indispensable de placer les lamelles dans une rainure en forme d'U. On peut également les placer, par exemple, sur une barre plate.
Des lamelles avec entailles sont représentées aux Figures 22, 23., Dans les parois opposées d'une paire de lamelles indépendantes 4, limitant l'espace intermédiaire entre les deux lamelles, on taille des rainures 26 dans lesquelles se placent les fils de poil 5 lorsqu'ils sont, entraînés, d'une manière convenable, sous une légère pres- sion. On voit dans ces figures comment les extrémités et la partie centrale du fil de poil sont guidées dans ces rainures . Souvent, il peut suffire que seules les extrémi-
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tés du fil soient guidées dans les rainures.
A la place de rainures, on ,peut également de part en part pratiquer des entailles dans lesquelles, par exem- ple, viennent se placer la partie centrale ou les extré- mités du fil de poil. Une entaille de ce genre 28 prati- quée dans une lamelle 4 est représentée à la Figure 24.
Dans le même but, des saillies 27, formées sur les lamelles conformément à l'invention, peuvent être em- ployées avec avantage pour guider les fils de poils, comme on le voit aux Figures 25 et 26.
Après que les fils de poil ont été mis en place dans les barres ou chaînes, ces dernières sont amenées, d'nne manière convenable quelconque, à la position d'extraction, dans le pas de matière textile, de manière qu'un des deux organes de saisie ou de serrage, qui sont entraînés à travers ce dernier, puisse saisir le fil de poil dans cette position . Comme le montre la Figure 27, les barres peuvent,par exemple, être montées sur un rang, parallèlement les unes à côté des autres, sur deux chaînes transporteuses sans fin 38, cheminant parallèle- ment, qui entraînent les barres depuis le poste d'alimen- tation jusqu'au point d'extraction, à l'endroit du pas.
On pourra également employer d'autres dispositifs transporteurs, d'un genre quelconque . Les barres pourront, par exemple, être poussées dans le sans de leur longueur, d'une manière à peu près analo- gue à celle dont la chaîne en forme d'U est amenée du poste d'alimentation à la position d'extraction. Les barres détachées peuvent être placées sur un plan incli- né, le long duquel elles peuvent glisser en descendant jusqu'à la position d'extraction, ou la position d'alimen- tation , respectivement.
La formation d'un noeud persan sur un métier selon la présente invention, est représentée, à titre d'exem-
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ple, aux Figures 28, 29,30 et 31. Deux fils de chaîne a, b d'un pas sont éventuellement croisés au moyen de deux organes de serrage transportés à travers le pas, ou au moyen d'autres organes quelconques, en soi connus, de ma- nière à former deux figures en forme de points 39, 40 à tra- vers lesquelles les organes de serrage tirent, pendant leur mouvement de rappel, les deux extrémités d'un fil de poil, le croisement étant simultanément supprimé. La formation d'un noeud persan et le redressement simultané des fils de chaîne n'ont pas besoin d'être expliqués davantage.
Le serrage d'un noeud turc sur un métier selon l'in- vention est représenté aux Figures 32,33. Deux fils de chaî- ne a, b, sur lesquels on veut former un noeud turc, sont transportés, sans être croisés, d'une manière convena- ble quelconque, du même côté, de manière que chacun d'eux puisse former un angle avec des branches 41, 42 et 43,44, respectivement . Deux pinces du type A, avec mâchoires 1,2, d'égale longueur, sont soulevées dans l'espace intermédiai- re existant entre les branches 42, 44 et les branches exté- rieures 41,42 , où elles saisissent les deux extrémités d'un fil de poil recourbé 5, placé entre deux lamelles 4 d'une barre 32.
Lors de leur mouvement de rappel, les pinces entraînent le fil de poil qui chevauche, par sa partie centrale, les branches 41,42 , ses deux extrémités étant guidées à travers l'espace existant entre les branches 42,44% Le noeud turc sera formé lorsque les pinces auront été complètement retirées du pas et que les fils de chaîne se- ront revenus à leur position originelle . Les fils de trame qui servent dans le tissage sont désignés par 45, tandis que les noeuds turcs, qui sont finalement incorporés dans le tissage, sont désignés par 46.
Le même système peut également être appliqué au serrage des noeuds persans à la condition que les fils soient croisés, par exemple au moyen des pinces.
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La Figure 34 montre des boucles en forme de V, 47, formées sur un fil de trame spécial 48, qui n'a pas encore été frappé, tandis que les fils de trame qui ser- vent au tissage sont désignés par 49. Les fils de chaîne du pas de matière textile sont désignés par a, b, Les boucles en forme de V peuvent également être formées sur les fils de chaîne.