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MÉMOIRE,' DESCRIPTIF
DÉPOSÉ A L'APPUI D'UNE DEMANDE
DE BREVET D'INVENTION la Société dite: THE ATLAS-UNION SHOE C . LIMITED et Monsieur Arthur ATLAS
EMI1.1
Pert'ectlonnements à la Tabricatlon des chaussures. Demande de brevet anglais en leur faveur du 23 Janvier 1942.
Cette invention est relative à la fabrication des chaussures, cette expression étant prise dans un sens général allant des bottes aux pantoufles si le contexte l'admet.
L'invention est avantageusement applicable aux chaussures dont la fabrication comportait jusqu'à présent l'emploi de caoutchouc crêpe pour recouvrir les bords des semelles et les côtés des talons, car elle évite l'usage de cette matière et donne donc lieu à économie.
Suivant cette invention la chaussure comporte un talon intérieur (et le talon extérieur usuel est supprimé) et on la fabrique en appliquant d'abord un talon à une semelle ou première, en appliquant alors la semelle ou première combinée avec son talon sur le fond d'une forme et en montant ensuite le dessus de la chaussure de telle façon que ce talon soit logé à l'intérieur de la chaussure montée avant d'enlever la forme.,
Le quartier du dessus de la chaussure a évidemment une plus grande hauteur que d'habitude afin de recevoir le talon,
Le talon peut être du type plat ou du type bottier et il peut être fait d'une pièce ou être composé. On peut par exemple le faire d'une pièce unique de bois ou le composer d'un nombre approprié de couches de bois, cuir, carton-cuir ou autre matière artificielle analogue, auxquelles on a donné une forme convenable.
Il peut également être constitué d'une seule pièce en matière élastique ou être formé de couches de cette matière, par exemple du liège ou une composition de liège et de caoutchouc.
Selon la forme d'exécution préférée de l'invention on introduit d'abord le talon entre les deux couches d'une première refendue à l'extrémité postérieure.
Le talon peut être fixé d'abord à la première, par exemple au moyen de petits clous et/ou de colle, et les côtés du talon ou/et l'intérieur du dessus de la chaussure peuvent être enduits de colle de telle sorte que lorsque le dessus de la chaussure est monté sur la forme il adhère au talon. Ultérieurement on peut encore fixer davantage le talon en le cousant ou en le clouant au moyen de pointes ou autres attaches analogues, si .on le désire.
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L'expression "dessus" de chaussure doit être considérée comme se rapportant également aux doublures lorsqu'on emploie une chaussure doublée.
La chaussure peut être exécutée par les procèdes de cousu-trépointe, de piquage, de cousu-machine, de collage ou tout autre procède de fabrication conventionnel. Par exemple, la chaus- sure peut être pourvue d'un fond comprenant une ou plusieurs se- melles intermédiaires et une semelle extérieure. La ou les semelles intermédiaires peuvent être faites en une matière composée consti- tu'e par du liège combiné avec du caoutchouc, et la semelle exté- rieure peut être soit en une matière similaire, soit en cuir.
On envisage principalement de mettre l'invention en pra- tique pour la fabrication de chaussures pour dames et enfants, mais l'invention ne doit pas être considérée comme se limitant à ces articles.
Comme le talon extérieur usuel est supprimé,la chaussure perfectionnée peut être pourvue d'une hausse de talon extérieure en caoutchouc, cuir ou autre matière appropriée, bien nue ce ne soit pas essentiel.
Afin de bien faire comprendre l'invention et d'en rendre l'exécution aisée, on en décrira maintenant un exemple particulier en se référant aux dessins schématiques annexés dans lesquels:
Figure 1 est une vue de côté d'une chaussure fabriquée suivant l'invention,
Figure 2 est une vue de côté d'une forme de montage de type conventionnel à laquelle une semelle intérieure avec son talon est appliquée dans la position voulue pour l'opération de montage en vue de la fabrication d'une chaussure telle que celle représen- tée sur la figure 1, et
Figure 3 est une vue en coupe longitudinale des éléments de cette chaussure après le montage sur forme.
On voit sur la figure 1 que la chaussure est pourvue d'un talon interne 2 du type plat qui est enfermé dans le dessus 3de la chaussure. La hauteur conventionnelle du quartier d'une chaus- sure du genre décrit serait celle indiquée en a mais afin d'assurer l'espace indispensable pour loger le talon 2, il est nécessaire d'augmenter cette hauteur dans la mesure indiduée en b. La chaus- sure est complètée par une semelle extérieure 4, en cuir par exem- ple, qui y est fixée. Si on le désire, la chaussure particulière représentée peut être pourvue d'une hausse de talon extérieure comme c'est représenté en 5 en traits de chaînette.
On décrira brièvement en se référant aux figures2 et 7 les phases caractéristiques du procédé de fabrication de cette chaussure. Avant tout, on refend la partie destinée à recevoir le talon d'une semelle en cuir 6 d'épaisseur sensiblement uniforme sur toute sa longueur en deux épaisseurs ou couches 6a et 6b. La fente est faite de telle manière que la couche 6a oui se trouve à la partie inférieure de la chaussure finie est considérablement plus épaisse que la couche supérieure 6b. Cette dernière couche est renforcée et, en réalité, rendue plus épaisse au moyen d'un morceau de cuir ou talonnette 7 en forme de biseau.
Une lame de r@idissage métallique flexible 8 est alors fixée par ses deux extrémitésà la semelle au moyen de clous à large tête 9 et 10 de la manière représentée. Ainsi qu'on le voit, ce raidisseur s'étend vers l'arriere à travers la matière de la couche inférieure 6a près de la jonction des deux couches afin de pouvoir être fixé au moyen du clou 10 à la fois sur la couche supérieure 6b et la talonnette de cuir adjacente 7. La lame de raidissage 8 contribue à donner à la semelle la courbure désirée. On sépare alors les deux couches puis on introduit le talon plat 2 entre elles et on le fixe d'abord à la semelle par collage.
De préférence, le talon est constitué d'un
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bloc de forme convenable 11 en liège, d'une plaque de liège 12 et d'une plaque 13 en carton-cuir ou autre matière artificielle ana- logue.
La semelle préparée 6 avec le talon 2 qui y est fixé est alors placée sur une forme - telle que celle représentée en 14 sur la figure 2 - dont le fond a une courbure conventionnelle, sur laquelle on monte le déssus de la chaussure en le fixant a la semelle au moyen de clous de cordonnier 15 (figure 3). Dans cet exemple particulier le dessus 3 de la chaussure comprend une dou- blure 16, une couche 17 de la matière dont est fait le dessus et, entre les deux, un bout dur 18 et un contrefort 19, tous deux de forme et de matière appropriées. Lorsqu'on a enlevé la forme de la pièce complètement montée, on fixe ultérieurement encore le talon intérieur 2 au moyen de pointes 20 (voir figure 3) qui s'étendent directement à travers la pièce 7, la couche 6b, le talon 2, la couche 6a et la matière dont est fait le dessus de la chaussure.
Si on le désire, on peut introduire et fixer dans la chaussure montée une semelle intérieure 21 à la face inférieure de laquelle peut être appliquée dans la région du talon une plaque 22 en caoutchouc spongieux ou autre matière élastique analogue.