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BREVET D' INTENTION " Procédé d'envidage en bobines des mèches de sortie des machines de préparation à la filature et dispositifs pour le réaliser " .
L'invention concerne la préparation à la filature des fibres textiles végétales, animales ou artificielles, selon le système français qui permet d'obtenir des mèches ou rubans de sortie sans torsion, dites "à plat ".
On sait que les mèches de sortie des appareils de préparation à la filature sont envidées sous forme de bobines, afin de permettre leur transport d'une machine à l'autre, dans un assortiment de préparation, ainsi qu'aux métiers à filer
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Actuellement, l'envidage en bobines de ces mèches sans torsion est effectué par enroulement simple ou croisé sur des tubes ou cannelles disposés à la sortie des appareils de préparation, les bobines terminées étant ensuite transpor- tées soit à l'entrée d'autres machines de préparation d'un assortiment, soit aux métiers à filer
Or, pour diverses raisons, les bobines ainsi obtenues ne peuvent dépasser un certain poids ni un certain volume, notamment pour la raison que ces bobines, étant montées en général sur un pivot appelé brochette,
la mèche n'aurait plus la résistance nécessaire pour entraîner la rotation de la bobine et par suite , son dévidage par déroulement.
Pour obvier à cet inconvénient, le demandeur a envisagé qu'il devait suffire de dévider les bobines usuelles de mèches de préparation, non plus "à la déroulée" ainsi que cela se pratique actuellement, mais "à la défilée",c'est-àdire, en tirant la mèche suivant la direction de l'axe de la bobine qui reate Fixe, attendu que, grâce à ce mode de dévidage "à la défilée".
il devait alors devenir pousible de laisser les bobines près du sol, à l'entrée des machines) sans avoir à les monter sur les râteliers surélevés desdites machines, cette possibilité devant permettre, tout en diminuant les difficultés de manutention des bobines, la main-d'peuvre et la fréquence des renouvellements, donc des arrêts, l'emploi de bobines d'un poids etd'un volume pratiquement sans limite autre que celle qui viendrait d'une immobilisation trop longue de la matière envidée et par suite, de réduire le nombre des rattaches au moment du remplacement des dites bobines et de la jonction des bouts des mèches, ainsi qu'en outre, de réaliser le remplacement automatique des bobines, en attachant
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au dernier bout de la mèche en confs de dévidage, le bout de mèche de début d'une bobine de remplacement,
permettant ainsi de ce fait une utilisation plus grande du matériel, ainsi qu'une plus grande diminution du nombre des arrêts nécessaires pour remplacer les bobines épuisées et qu'une plus grande ;réduction de la main d'oeuvre
Toutefois. tous ces avantages envisagés n'ont pu être réalisés " de plano ", attendu qu'à la suite d'essais;
, le mode préconisé de dévidage "à la défilée" des bobines de mèches de préparation, ne donnait aucun résultat pratique, pour la raison que les mèches de sortie envidées en bobines par enroulement ordinaire, suivant le procédé habituel, ne pouvaient pas être travaillées, selon le système français, sur les machines de préparation ainsi que sur les métiers à filer lorsque dévidées "à la défilée", attendu qu'elles ne se présentaient plus sans torsion du fait que chaque tour de dévidage leur avait donné un tour de torsion .
Tenant compte de l'importance des avantages que présenterait cependant la possibilité d'adopter ce mode de dévi- dage "à la défilée" pour les bobines de mèches de préparation, le demandeur a cherché à obvier à ce grave inconvénient que ses essais avaient révélés, et il a trouvé que cette adoption du dévidage "à la défilée" était maintenant rendue possible,, grâce à son nouveau procédé particulier d'envidage des mèches de sortie en bobines, qui lui permet d'obtenir, titre de produit industriel nouveau, un nouveau genre de bobines de mèches de préparation pour l'alimentation des machines de préparation ou des métiers à filer, dont les mèohes les constituant appa- raissent9 lorsque dévidées "à la défilée".
sans aucune torsion.
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Le nouveau procédé, objet de l'invention, consiste essentiellement à donner µ la mèche de sortie, au cours de son envidage en bobine, une torsion égale et contraire à la torsion qui sera produite lors de son dévidage @ à la défilée " , c'ext-à-dire, lorsque tirée dans un sens parallèle à l'axe de la bobine, cette dernière restant immobile, c'est-à-dire sans mouvement de rotation autour de son axe .
Pour réaliser ce procédé d'envidage, des dis posi tifs particuliers imaginés par le demander seront de préférence employés, ces dispositifs, faisant également l'objet de l'in- veiition, s'inspirant des méthodes classiques d'enroulement des métiers à filer, soit par baguettes et contre-baguettes comme sur les renvideurs, soit par anneaux et curseurs comme sur les continus ou par ailettes ou cloches comme sur les métiers à l'anglaise, l'envidage en bobine des mèches de sortie pouvant s'opérer sur cannelleshorizontales ou verticales, de même que le dévidage "à la défilée" s'effectuer avec les bobines placées horizontalement ou verticalement
Afin de bien faire comprendre l'invention, et à titre d'exemples de réalisation,
deux formes d'exécution prêté- rées de dispositifsd'envidage sont ci-après décrites et représentes schématiquement aux dessins annexés, dans lesquels :
Figure 1 montre une bobine de mèche de préparation 1 envidée sur cannelle 2 suivant le procédé d'enroulement habituel et dont la mèche 3, lorsque dévidée "à la défilée", ne peut être travaillée, du fait qu'elle se présente tordue comme en 4, chaque tour de dévidage lui ayant donné un tour de torsion.
Figure 2 montre, à titre comparatif, une bobine de
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de préparation, envidée sur cannelle, suivant le procédé de l'invention et dont.la mèche 5 ayant reçu, au cours de l'enroulement, une torsion inverse et égale à celle qui provient du dévidage " à la défilée ", se présente après dévidage "à la défilée", comme montré en 6 c'est-à-dire, sans torsiono
Figure 3 est une vue en élévation d'un dispositif à envider sur axe vertical et fixe
Figure 4 en étant une vue en plan en dessus ;
Figure 5 est une vue en élévation d'un dispositif à envider sur axe vertical et mobile, dans le sens de la hauteur ;
Figure 6 en étant une vue en plan en dessus ,
En ce qui concerne la première forme d'exécution d'un dispositif envideur 7 est un axe fixe sur lequel est enfilé un tube ou cannelle 2, en bois ou en matière moulée, fixé en tous Gens
La mèche 5, par exemple une mèche de laine peignée, arrivant des organes de sortie d'une machine de préparation, passe dans un guide fixe 8 puis dans des guides à mouvement circulaire 9, ainsi que dans un guide compensateur 10, à mouvement de monte-et-baisse et circulaire et enfin dans un entonnoir 11 également à mouvements de monte-et-baisse et circulaire, pour être enfin enroulée sur la cannelle 2 pour former la bobine la
12 est un rouleau d'entraînement, pressé par un ressort (non représenté) contra la bobine en formation 1 sur laquelle il prend appui,
ledit rouleau étant animé d'un mouvez ment circulaire à vitesse constante, avec corrections possibles, entraînant tout le dispositif mobile d'envidage ainsi que sa commande, autour de l'axe fixe 70
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13 sont des bras-supports recevait les extrémités des axes du rouleau 12, et montés à rotation autour de l'axe fixe 7.
Au-dessus du support supérieur 13,est monté simi- lairement un second bras-support 14, l'ensemble de ces deux bras servant à supporter les axes des roues dentées d'un système d'engranage 15 commandant la rotation du rouleau 12, par un pignon de commande 16 solidaire d'un manchon 17 enfilé sur l'axe 7, par l'intermédiaire ;1'un mouvement différentiel 18 servant à corriger la vitesse du rouleau 12
En effet, si le développement du rouleau 12, en mètres-minute, était exactement constant, le nombre de mètres de mèches envidées à chaque tour de 12 changerait selon le diamètre de la bobine.
Grâce au système différentiel 18 intercalé dans le système de commande 15-16, le nombre de mètresminute enroulé sur la cannelle 2 est constant quel que soit le diamètre de la bobine 1 ou mieux quel @ue doit le nombre- de tours qu'accomplit le dispositif autour de l'axe 7.
L'entonnoir 11 suit naturellement le mouvement circulaire, et grâce au mouvement de va-et-vient dont il est animé de 11 en 11' sur toute la heuteur a de la bobine 1, le eroisement en hélice de la mèche 5 est obtenu du haut en bas de la cannelle 2.
Afin que la tension de la mèche 5 soit constante avant l'entrée même dans les guides, le guide compensateur 10 est animé d'un mouvement de monte-et-baisse, l'amenant on 10', exactement contraire à celui de l'entonnoir 11, et d'amplitude deux fols moindre, comme montré en b.
En ce qui concerne la seconde forme d'exécution d'un dispositif d'envidage, elle est similaire au premier
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dispositif, avec cette différence que l'axe 7 est mobile dans, le sens de la verticale
La mèche 5 est toujours enroulée autour d'une cannelle 2 pour former la bobine 1, le rouleau 12, de hauteur réduite restant mobile dans le sens circulaire et animé du même mouve- ment constant corrigé par le mécanisme différentiel 18.
L'entonnoir 11 est fixé dans le sens vertical tout en contrinuant à suivre le mouvement circulaire du rouleau 12 autour de l'axe 7, tandis que la cannelle 2, non rotative, est mobile dans le sens vertical, de façon à permettre l'enroulement en spirale de la mèche 5 sur toute la longueur utile de la cannelle 2.
Dans les deux dispositifs décrits, la commande des mouvements est mécanique (pignon, chaînes, etc,..), mais elle pourrait aussi bien être réalisée également électriquement par moteurs à vitesse constante et frotteurs; dans ce cas, le dispositif de différentiel serait inutile .