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Perfectionnements aux métiers à tisser à dispositifs d'alimen- tation en fil de trame fixes.
Cette invention est relative aux métiers à tisser à dispositifs d'alimentation en fil de trame fixes, c'est-à- dire aux métiers à tisser sans navette dans lesquels la trame est fournie par des dispositifs stationnaires, eu égard à l'insertion, et qui sont destinés au tissage de petits articles, par exemple de bandes élastiques et non élastiques ou dites "rigides" et de pièces étroites analogues telles que rubans et autres articles de passementerie en longueurs continues, ainsi qu'au tissage de tissus élastiques plus larges, par exemple de plus de 30 cm. de largeur, destinés à
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le fabrication d'articles d'habillement, tels que : corsets,soutien-gorge, gaines, ceintures et articles analogues, et de pièces rigides pour d'autres usages.
La presente invention est applicable aux métiers à tisser qui comprennent un ou plusieurs organes pose-trame cons- titués par un ou plusieurs guide-fil destinés à transporter la trame par un mouvement de va-et-vient à travers une ou plusieurs foules de fils de chaîne et un ou plusieurs éléments entrant en prise avec le fil et destinés à travailler conjoin- tementavec le ou les organes pose-trame pour assurer la pose du fil à travers la ou les foules, alternativement dans un sens et en sens inverse, et (ou) pour constituer une ou plusieurs lisières, ces métiers à tisser étant compris ci- après sous l'appella.tion de "métiers du genre spécifié".
A cet égard, l'invention est en particuler avan- tageusement applicable aux métiers à tisser du genre décrit dans le brevet belge n 423.634 du 17 septembre 1937.
L'objet de cette invention est un perfectionnement visant à faciliter le fonctionnement satisfaisant du ou des éléments entrant en prise avec le fil.
Suivant l'invention, des moyens sont prévus grâce auxquels, lorsqu'un mouvement est communiqué à l'élément ou aux eléments destinés à entrer en prise avec le fil pour effec- tuer la prise du ou des fils appropriés, la. ou les parties précédemment formées de la ou des lisières est ou sont re- tenues sur le dit ou les dits éléments.
L'invention est avantageusement applicable à un métier à tisser du genre spécifié dans lequel le ou les éléments entrant en prise avec le fil est ou sont destinés à fonctionner de façon à constituer une ou des lisières sur le ou les bords adjacents du tissu, par exemple à un métier A
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dans lequel l'élément entrant en prise avec le fil consiste en un instrument boucleur, tel qu'une aiguille à palette, à l'aide duquel les boucles composées des paires de traînes successives sont entrelacées par tricotage pour former une lisière au cours du tissage.
Pour mieux.faire comprendre l'Invention et faciliter sa mise en pratique, on la décrira maintenant en se référant aux dessins annexés, qui représentent à titre d'exemple l'ap- plication d'un mode de réalisation de cette invention à un métier comportant un organe pose-trame pivotant et une ai- guille à palette à mouvement alternatif'travaillant dans un plan horizontal, cette aiguille étant montée pour effectuer un mouvement de va-et-vient le long et d'un des côtés du groupe de chaînes de façon à entrer en prise avec la trame présentée par l'organe pose-trame travaillant à partir du côté opposé du dit groupe, en vue de tricoter une lisière à L'aide de la trame, comme décrit dansle brevet susmentionné.
Sur ces dessins:
La figure 1 est une vue en plan d'une unité ou appareil accessoire comportant l'organe pose-trame pivotant susmentionné, l'aiguille à palette à mouvement alternatif et le mécanisme établi suivant l'invention pour le but précé- demment mentionné.
La figure 2 est une vue de côté de cet appareil.
La figure 3 en est une vue en bout, en regardant de la gauche.
Les figures 4 et 5 sont respectivement une vue de -côté et une vue en bout d'une partie suffisante de l'appareil pour faire comprendre la façon dont le mécanisme suivant l'invention retient la'trame insérée pendant que l'aiguille à palette avance pour entrer en prise avec le fil de trame.
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Les figures 6 et 7 sont deux vues analogues aux figures 4 et 5, représentant la position relative qu'occupent les pièces lorsque l'aiguille a terminé son mouvement d'avan- cement.
La figure 8 est une vue de détail en plan à plus grande échelle, représentant la façon dont une partie précé- demment formée de la lisière est retenue pendant que l'ai- guille avance.
La construction particulière d'appareil représentée sur les figures 1 à 3 est analogue à celle décrite dans le brevet précité, et l'organe pose-trame 1 et l'aiguille à tri- coter 2 sont montes pour se mouvoir sur un bâti de support commun b, destine à être monte de façon détachable sur un métier a tisser. Sur la figure , on a représenté l'appareil fixé au sommet du bâti longitudinal 4 d'un métier à tisser.
Cet organe pose-trame est un guide-fil porté par (ou d'une seule pièce avec) un bras sensiblement radial 5, qui pivote en 6 sur le bâti 3 de façon à pouvoir osciller dansun plan horizontal. Les mouvements necessaires peuvent convenablement être communiques a l'organe 1 par une barre coulissante à com- mande par came pourvue de goupilles ou moyens équivalents entre lesquels est placee l'extrémité arrière du bras 5, le tout comme décrit en détail dans le brevet susmentionné.
L'aiguille a palette 2 est assujettie à une barre porte- aiguille 7, montee de façon coulissante pour effectuer un mouvement de va-et-vient sur le bâti 3, latéralement au côté du dit bâti qui est oppose au pivot 6, entre deux plaques 8 et 9 constituent collectivement un guide pour cette barre.
La barre 7 est munie d'une goupille de commande 10 à l'aide de laquelle elle peut recevoir un mouvement de va-et-vient, par exemple à l'aide d'un arbre oscillant à commande par came,
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par l'intermédiaire d'organes de transmission tels que ceux indiqués par des lignes de traits mixtes en 11 et 12 sur la figure 2. Sur les dessins, la trame fournie à l'organe pose-trame 1 est indiquée en a, et cet organe et l'aiguille 2 sont situés de part et d'autre de .La nappe de chaînes b.
La partie courbe de l'organe 1 peut par conséquent faire mou- voir la trame alternativement dans un sens et en sens inverse à travers une foule c (figs. 2, 4 et 6) constituée de la manière usuelle. L'aiguille 2 est montée pour effectuer un mouvement de va-et-vient le long du groupe de chaînes et, à l' achèvement de chaque mouvement d'avancement de ce groupe, entre en prise avec la trame qui lui est présentée par l'organe 1. Un guide fendu 13 est de préférence prévu pour contraindre le tissu d (fig.l) .à suivre constamment un chemin déterminé dans la région de la ligne e de formation du dit tissu, à mesure que celui-ci se forme.
Pour le but de la ,présente description, il n'est pas nécessaire de donne)d'au- tres détails de cet appareill particulier, la façon dont celui- ci fonctionne pour donner un tissu à armure simple comportant une lisière tricotée f étant décrite en détail dans le brevet précité.
Suivant la présente invention, il est prévu un organe 14, tel qu'une goupille ou un petit doigt, monté pour se mouvoir dans une direction qui le rapproche ou l'éloigne de la ligne e de formation du tissu d, à peu près perpendicu- lairement à la trame insérée, entre l'aiguille à palette 2 et la chaîne adjacente b' (fig.l), la disposition étant telle que le doigt 14 se meut vers la ligne e de façon à retenir les duites insérées g et h pendant que l'aiguille 2 avance pour entrer en prise avec le fil de trame qui va lui être présenté par l'organe pose-trame 1.
L'effet, représenté plus
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clairement sur la figure 8, est qu'une boucle f' de la lisière, laquelle boucle se trouve déjà sur l'aiguille, est retenue sur la tige 2 a de la dite aiguille pendant que celle-ci avance pour entrer en prise avec la trame préparatoirement à la formation de la boucle suivante de la lisière, et ainsi de suite à mesure que le tissage se poursuit. Pour cette rai- son, il est commode de faire en sorte que le doigt 14 soit actionné par la barre porte-aiguille 7, afin que ce doigt travaille en synchronisme avec l'aiguille 2.
A cet égard, le doigt 14 est convenablement monté dans ou sur une des extrémi- tés d'un levier à deux bras 15 qui pivote dans un plan ver- tical adjacent à la barre porte-aiguille 7, autour d'un axe
17, et qui présente une fente longitudinale 16 sur le coté de l'axe-pivot 17 qui est opposé au doigt 14, pour recevoir la goupille de commande 10 susmentionnée, la fente 16 :tant droite sur la majeure partie de sa longueur, mais recourbée vers le bas à son extrémité extérieure, c'est-à-dire à son extrémité opposée au pivot 17, de telle sorte que, lorsque la barre porte-aiguille coulisse, le levier 15 oscille.
En d'autres termes, lorsque l'aiguille avance, la goupille 10 se meut d'abord le long de la partie courbe 16a de la fente
16, ce qui abaisse cette extrémité du levier 15, dont l'extré- mité opposée s'élève, par suite, et élève ainsi le doigt 14 de la position représentée sur les figures 2 et 3 à la ligne e de formation du tissu, de la manière représentée sur les figures 4 et 5, après quoi la dite goupille se meut le long de la partie droite 16b de la fente, en maintenant ainsi le doigt 14 dans cette position jusqu'au moment où l'aiguille a terminé son mouvement d'avancement.
Il est bon de mentionner ici que, vers la fin de son mouvement d'avancement, la barre
7 entre de préférence en contact avec une came 18, ce qui
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a pour effet de dévier l'aiguille, comme représente sur les figures 6 et 7, pour faciliter son entrée en prise avec la trame, qui lui est présentée à ce stade par l'organe pose- trame 1, de la manière décrite dans le brevet précité.
Dans le mouvement inverse qu'effectue la barre 7 pour rappeler l'aiguille 2, la goupille 10 se meut le long de la partie droite 16a de la fente, puis, vers la fin de son mouvement, le long de la partie inclinée vers le bas 16b de cette fente, en faisant osciller le levier 15 de la manière inverse, de façon à dégager le doigt 14 de la ligne e, c'est-à-dire à l'abaisser, en vue de permettre aux deux duites posées en dernier lieu d'être tirées contre la ligne e.
Le doigt 14 est porté par une pièce 19 qui est perpendiculaire au levier
15, dont elle constitue un coude ou auquel elle est assujettie, par exemple à l'aide de vis 20., de façon à faire saillie la- téralement à ce levier, et le doigt 14 est aussi muni d'un coude latéral, de la manière représentée sur les figures 3, 5 et 7, de façon qu'il puisse travailler entre le chemin de l'aiguille 2 et la chaîne adjacente b'. Dans l'exemple parti- culier représenté, le doigt 14 est constitué par un petit tronçon de fil métallique qui est convenablement plié à la forme voulue et fixé dans la pièce 19 par une vis 21, mais il va de soi qu'on pourrait utiliser un doigt de tout autre genre approprié et fixer ce doigt de toute autre manière commode, si on le désire.
Par conséquent, dans la disposition décrite, le doigt 14 entre en prise avec la trame insérée en un point de celle-ci qui est compris entre la boucle f' portée par l'aiguille et la chaîne b' (voir plus particulièrement la figure 1). Si on le désire, la disposition peut être telle que le doigt exerce une poussée sur la trame. Au lieu d'être actionné positivement dans chacun des sens, le levier 15
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peut être déplacé dans un des sens par la goupille 10 tra- vaillant sur une partie en forme de came du levier (ou par une camme convenablement disposée) et dans l'autre sens par un ressort.
A titre de variante, ce levier peut être actionné indépendamment de l'aiguille par une came, une manivelle, un excentrique ou tout autre dispositifapproprie et peut être actionné positivement dans les deux sens ou être actionné positivement, dans un sens, et rappelé par un ressort, dans l'autre sens. La commande du doigt indépendamment de l'ai- guille pourrait quelquefois être avantageuse en ce qu'elle permettrait aisément de régler dans le temps le mouvement du doigt par rapport aux mouvements de l'aiguille vers l'avant et vers l'arrière.
L'axe de pivotement 17 du levier 15 est convena- blement monté, à demeure ou de façon réglable, dans celle des plaques de guidage 8 et 9 qui est située à l'extérieur, de façon que le levier soit situé à l'extérieur de l'aiguille 2. Un collier 22, qui est fixé sur l'extrémité extérieure de l'axe 17, par exemple à l'aide d'une vis 23, empêche le déplacement latéral du levier 15, bien qu'un tel déplacement puisse, si on le désire, être empêché de toute autre manière appropriée.
Une brosse 25 assure l'ouverture de la palette 24 de l'aiguille aux moments voulus, cette brosse n'étant toute- fois pas représentée sur la figure 1.
La disposition particulièrement décrite est des- tinée à la production d'un tissu à une seule trame comportant une lisière de verrouillage à une seule trame au bord appro- prié.
Un dispositif à doigt et à levier du genre précé- demment décrit peut bien entendu être prévu conjointement
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avec chacune de deux ou plus de deux aiguilles coopérant avec le même organe pose-trame, mais de part et d'autre du groupe de chaîne, de façon qu'une lisière soit constituée à chaque bord du tissu, et une ou plusieurs dispositions analogues peuvent être prévues conjointement avec une ou plusieurs aiguilles coopérant avec une paire d'organes pose-trame pour produire un tissu double face à une ou deux lisières de verrouillage.
On peut prévoir tout nombre approprie d'appareils ou groupes de mécanismes comprenant un ou plusieurs organes pose-trame, un ou plusieurs éléments entrant en prise avec le fil et des mécanismes correspondants construits, disposés et agences pour fonctionner conformément à cette invention dans un métier servant à tisser plusieurs ou un grand nom- bre de pièces de tissu face à face, par exemple superposées, ou juxtaposées, selon les desiderata.
L'invention est applicable en combinaison avec une disposition dans laquelle un ou plusieurs fils supplémen- taires est ou sont amenés à l'élément ou aux éléments entrant en prise avec le fil et sont ainsi entrelaces, par exemple par tricotage, avec la trame pour constituer une ou plusieurs lisières solides.
Dans la description qui précède, l'expression "trame" doit être considérée comme couvrant à la fois un seul fil de trame et un groupe de fils de trame, chaque fois que le contexte l'admet.