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"DISPOSITIF LANCE-BOMBES POUR AVIONS ET AUTRES ENGINS ET BOMBE SPECIALEMENT DESTINEE A ETRE UTILISEE AVEC CE DISPOSITIF"
Le lancement des bombes depuis un avion ou autre engin était, jusqu'à présent, relativement lent et compliqué par suite du f ait que pour le lancement de chaque bombe, l'opérateur devait actionner une commande distincte. En plus, la fixation des bombes limitait strictement le nombre de projec- tiles pouvant être emportés par l'avion.
Le but principal de la présente invention consiste à établir un dispositif lache-bombes, assurant un lance- ment très rapide et aisé des bombes, soit séparément, soit par série de bombes, soit l'entièreté de la quantité de bombes contenues dans le dispositif, et permettant l'emmagasinement d'un grand nombre de bombes tout en présentant un faible encombrement.
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A cette fin. l'invention prévoit un lache-bombes constitué par un ou plusieurs tubes réservoirs, dans lesquels les bombes sont empilées, chaque tube étant muni d'un mécanisme permettant de lâcher successivement ou simultanément les bombes empilées dans le tube et, de préférence, d'un verrou de sûreté.
L'invention concerne également une bombe spécialement destinée à être lancée par un dispositif du type ci-dessus et comportant des moyens de verrouillage du système de percussion de la bombe, qui libèrent automatiquement ce système au mcment où la bcmbe quitte le tube de lancement.
A simple titre démonstratif, certains modes de réalisation de l'objet de l'invention seront décrits plus en détail ci-après avec référence aux dessins annexés, dans lesquels :
Fig. 1 est une vue partielle en coupe d'un dispositif lance-bombes;
Fig. 2 est une vue en coupe suivant la ligne II-II de Fig. 1 ;
Fig. 3 et 4 sont des vues partielles en coupe de deux variantes d'exécution du dispositif lance-bombes;
Fig. 5 est une vue partiellement en coupe d'une variante d'exécution de la partie supérieure du dispositif lancebombes;
Fig. 6 est une vue en coupe d'une bombe avant son introduction dans le dispositif de lancement;
Fig. 7 est une vue partielle en élévation latérale de la bombe montrée en Fig. 6 ;
Fig. 8une vue partielle en élévation d'une variante d'exécution de la bombe;
Fig. 9 est une vue en coupe d'un autre mode d'exécution d'une bombe suivant l'invention;
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Fig. 10 est une vue fragmentaire en coupe d'une variante constructive de cette bombe, et
Fig. 11 montre l'assemblage de trois bombes munies d'un seul mécanisme de percussion.
Gomme montré en Fig. 1 et 2, le dispositif lance-bombes suivant l'invention peut être constitué par un simple tube léger 10, par exemple en tôle mince, qui est fixé, à l'aide d'une embase 11, par exemple sur le plancher 12 de la carlingue, en en tout autre endroit convenable de l'avion. Le dit plancher présente une ouverture 13 dont le diamètre correspond au diamètre intérieur du tube. Dans celui-ci, les bombes sont empilées en nombre voulu, leur chute intempestive étant empêchée par un obturateur ou verrou de sécurité 14 qui traverse l'embase 11 et qui doit être enlevé lorsqu'on désire lancer les bombes. La bombe inférieure 22 est, en outre, imnobilisée dans le tube,par un dispositif élastique qui la presse contre la paroi du tube et dont la commande déterminera le lancement d'une ou plusieurs bombes.
Ce dispositif peut être formé par une roulette 15 à gorge garnie de matière résis- tant à la friction, par exemple de caoutchouc, qui pénètre partiellement dans le tube 10 par une ouverture 16 pratiquée vers l'extrémité inférieure de celui-ci. La dite roulette est montée sur l'extrémité 17a d'un levier coudé 17, articulé en 18 à une chape 19 solidaire du tube, et muni à son autre extrémité 17h,. d'une pédale 20. Un ressort de rappel 21 réunit le dit levier à la dite chape. Grâce à l'action de ce ressort et au fait que la gorge de la roulette 15 épouse de préférence la forme cylindrique de la bombe, cette dernière se trouve convenablement coincée contre la paroi intérieure du tube 10.
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Lorsque l'opérateur appuie pendant un temps très court sur la pédale 20, la bombe 22 quitte le tube, mais la roulette 15, qui est immédiatement ramenée par le ressort 21 vers l'intérieur du tube, rencontre la paroi extérieure de la bombe suivante 22a et retient celle-ci dans le tube 10.
Le nombre de bombes lancées est fonction du temps d'abaisse- ment de la pédale. On conçoit aisément qu'à l'aide de ce dispositif, toutes les bombes contenues dans le tube peuvent être lancées en un temps excessivement court. Il en résulte le grand avantage que toutes ces bombes toucheront le sol en des points situés en ligne et très rapprochés, dont le rappoochement est fonction de la vitesse de l'avion, du vent et de la volonté du bombardier, de sorte qu'en lançant une série de bombes suivant l'axe de l'objet visé, on a le maximum de chances d'atteindre cet objectif.
Il est bien entendu que la construction du mécanisme de commande de la roulette est susceptible de nombreuses variantes. En agençant par exemple la chape 19 et l'articulation 18 du levier 17 au-dessus de la fenêtre 16, on pourra commander la.roulette 15 par soulèvement de l'extré" mité 17b du levier 17 à l'aide d'un câble ou analogue. De même, la chape 19 peut être fixée au plancher 12.
En outre, le verrou 14 peut être muni d'un mécanisme de commande à distance permettant de le ramener dans sa position active, une fois le tir terminé.
Une variante d'exécution du tube lache"bombes est montrée en Fig. 3. Le tube 10a présente un verrou amovible 14a en forme de U. A son extrémité supérieure, le tube est obturé par un bouchon 50. Un dispositif de sécurité, par exemple un U,51, est goupillé ou scellé dans le tube et porte un disque
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52 servant d'appui à un ressort de poussée 53. Celui-ci s'appuie par une rondelle 54 sur la bombe supérieure se trouvant dans le tube. Ce ressort maintient les bombes en place pendant les évolutions de l'avion et facilite le lâchage des bombes, spécialement lorsque le tube est. placé sous inclinaison.
Au-dessus de la fenêtre 16a, une chape 19a est fixée au tube par un anneau 55 qui sert également à la fixation d'une extrémité d'une lame élastique 56 qui pénètre dans la fenêtre 16a. Un levier coudé 57, articulé en 18a à la dite chape, présente à une de ses extrémités un bec recourbé 58 et, à son autre extrémité, une poignée 59. Un ressort 60 attaché à la chape 19a et au levier 57, fait normalement pénétrer le bec 59 dans la fenêtre 16a, de façon à appliquer le ressort 56 contre la bombe inférieure et immobiliser celle-ci. Pour libérer une ou plusieurs bombes, il suffit de soulever la poignée 59 pendant le temps voulu.
La variante montrée en Fig. 4 est spécialement conçue pour le lancement des bombes une à une. Le levier coudé 61 est articulé en 62 à un support allongé 63 fixé à l'extérieur du tube de lancement. Une extrémité du levier coudé forme une pédale 64, tandis que son autre extrémité est articulée en 65 à un levier oscillant 66 qui est articulé en 67 au support 63.
Les extrémités du levier 66 sont recourbées en formant des becs 68, 69 situés en regard des fenêtres 70, 71 du tube 10h.
Le ressort de pression 72 soulève normalement la pédale 64 de façon à engager le bec 68 sous le fond de la bombe inférieure qui se trouve ainsi bloquée. En appuyant sur la pédale 64, on dégage le bec 68 de façon à libérer une bombe, tandis que le bec 69 applique le ressort 73 contre la périphérie de la bombe suivante. En lâchant alors la pédale, le mécanisme se remet dans la position montrée en Fig. 4, de façon que la bombe
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suivante restera bloquée par le bec 68.
Corme montré en Fig. 5, la fermeture de l'extrémité supérieure du tube 10, 10a, 10h peut être obtenue à l'aide d'un couvercle 50a à fermeture à baïonnette coopérant avec des ergots 74 solidaires du tube, lequel couvercle est verrouillé par exemple au moyen d'une goupille de sécurité 75. Un ressort de tension 53a prend appui d'une part sur le dit couvercle et, d'autre part, par l'intermédiaire d'une rondelle 54a, sur la bombe supérieure se trouvant dans le tube.
Il va de soi qu'un avion pourra être équipé de plusieurs tubes lance-bombes suivant l'invention, agencés verticalement, horizontalement ou sous inclinaison, dans la carlingue ou en dehors de celle-ci, par exemple sous les ailes ou dans le profil même des ailes, ou dans les jambes de force de l'appareil. Les commendes individuelles de tous ou d'un certain nombre des lance-bombes pourront être reliées entre elles d'une façon appropriée quelconque pour permettre leur actionnement simultané.
En plus, il convient de noter que la commande du mécanisme de lancement, ainsi que celle du verrou de sécurité prévu à. la partie inférieure du tube, peuvent être réalisées par des moyens mécaniques ou par des moyens électromagnétiques. De préférence, on appliquera une commande mixte comportant une combinaison de ces deux moyens, la commande mécanique étant utilisée en cas d'avarie de la commande électro-magnétique.
L'invention concerne également une bombe convenant spécialement pour le lancement à l'aide d'un dispositif du genre ci-dessus. Comme montré en Fig. 6 et 7, le corps proprement dit 25 de la bombe, qui est chargé d'explosif shrapnels, gaz, matières incendiaires ou autres, est surmonté d'une têts rapportée ou fusée 24, par exemple vissée
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sur le dit corps, qui contient le mécanisme de percussion qui est constitué comme suit. Une première masse 25 repose par son bord sur un épaulement intérieur du corps 23 et présente un logement central 26 pour l'amorce 27 qui se prolonge par un détonateur 28, avec ou sans l'intermédiaire d'un retardement. Une gaine 29 sépare la fusée de la charge.
Une deuxième masse 30, portant le percuteur 31, est maintenue à distance de la masse 25 par un ressort 32 prenant appui dans les gorges annulaires 33,34 des masses 25,30. Pour éviter toute percussion accidentelle, une lame de ressort 35, munie de deux ergots 36, 36a, est placée sur la tête 24 de façon que ses ergots s'engagent dans des trous 37, 37a pratiqués dans la dite tête et s'interposent entre les deux masses 25 et 30. Cette lame est maintenue en place par une coiffe s'adaptant exactement sur la tête 24. On peut notamment appliquer au-dessus de la lame, une coiffe rigide 38 en forme de U.
Avantageusement, la tête présente une chape 39 dans la;- quelle sont posées, l'une au-dessus de l'autre, la 7.sine 35 et la coiffe 38. Cette dernière est maintenue en place par une goupille de sécurité 40 traversant la chape 39, qui empêchera tout accident pendant l'emmagasinage des bombes.
Au moment du chargement du tube de lancement 10, il faut enlever la goupille 40. Pendant l'introduction de la bombe, la coiffe 38 est retenue par son rebord 38a sur le bord supérieur du tube 10, tandis que la lame élastique 35 est maintenue en place par le tube même. Dès que, par suite de l'actionnement du dispositif de lâchage, la bombe quitte le tube, la lame élastique 35 s'ouvre et libère les masses 25 et 30 qui ne sont plus maintenues écartées l'une de l'autre que par le ressort 32. Lorsque la bombe rencontre un obstacle, l'inertie des dites masses produit la compression du ressort
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32, de sorte que le contact se produit entre le percuteur 31 et l'amorce 27 en provoquant la percussion et donc l'explosion du projectile.
Il est à noter que, suivant que la bombe touche par l'une ou l'autre de ses extrémités, c'est l'une ou l'autre des masses 25,30 qui se déplace, par suite de son inertie, en déterminant la percussion. Si la bombe touche latéralement un obstacle, les deux dites masses se rapprocheront en tournant autour du point de leur périphérie situé du côté du point de la bombe qui a rencontré l'obstacle, de sorte que la percussion est assurée dans tous les cas.
Par suite du dégagement des ergots 36, 36a, les trous 37, 37a,dans la tête de la bombe se découvrent, de sorte que des matières quelconques, par exemple de la terre, pourront pénétrer par les dits trous au moment de la chute de la bombe et s'opposer ainsi au rapprochement suffisant des masses 25,30 pour que la percussion ait lieu.
Suivant l'invention, on obvie à cet inconvénient par la prévision d'une faible lame élastique 41 en forme de U, logée dans une rainure correspondante 42 pratiquée dans la tête 24.
La dite lame est fixée en son milieu à cette dernière, par exemple par une vis 43, tandis que ses extrémités libres sont placées entre la lame 35 et la coiffe 38. En s'ouvrant, la lame 35 soulève les extrémités libres de la lame élastique 41, qui retombent aussitôt sur les trous 37, 37a qu'elles recouvrent complètement.
Il est à noter que, pour que la lame 41 puisse venir s'appliquer convenablement sur les ouvertures 37, 37a, il est préférable de pratiquer dans la tête 24, deux rainures 44 pour recevoir les extrémités de la lame 35.
On conçoit que, si un côté de la lame 35 devait se présenter juste en regard de la fenêtre 16 du tube 10 (Fig.l),
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l'extrémité de cette lame pourrait,, si elle était plus étroite que cette dernière, s'engager dans la dite fenêtre et empêcher ainsi la descente de la bombe. Comme on a intérêt( à réaliser la roulette 15 relativement large et que rien n'oblige l'emploi d'une forte lame 35,ce cas peut se présenter en pratique. Il suffira alors de prévoir aux extrémités de la lame 35 des parties évasées 45 plus larges que la dite fenêtre, comme montré en Fig. 8, dans laquelle la coiffe 38 a été enlevée.
Suivant l'invention, la sensibilité du mécanisme de percussion peut être sensiblement augmentée par la constructien montrée en Fig. 9. Dans ce cas,la tête 24a de la bombe 23a présente un défoncement conique 24b. Le percuteur 31a est solidaire d'une rondelle conique 76. Entre celle-ci et le défoncement 24h est placée une masse mobile 77 présentant des faces supérieure et inférieure coniques rentrantes qui s'adaptent aux faces coniques du dit défoncement et de la dite rondelle. Une deuxième masse 78 de forme similaire à celle de la masse 77 est agencée entre une rondelle conique 79 portant l'amorce 27a et unondelle 80, également conique.
Cette dernière, ainsi que la gaine 29a, sont maintenues en place par serrage de leur bord intérieur entre le bord inférieur de la tête 24a et un épaulement intérieur 81 prévu au corps 23a de la bombe. Un léger ressort de tension 32a maintient l'écartement des deux rondelles 76 et 79. Un cordon de retardement 82 s'étend à jeu convenable à travers l'évidement central 78a de la masse 78, et porte le détonateur 28a. Toute percus- sion accidentelle est évitée par des ergots 36a qui empêchent tout rapprochement des rondelles 76 et 79 et sont solidaires d'une lame élastique 35a maintenue en place par une coiffe rigide 38a qui est verrouillée au moyen d'une goupille amovible
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40a traversant une chape 39a à travers laquelle s'étendent les dites lame et coiffe.
Lorsque, après lancement de la bombe et donc dégagement des ergots 36a, la bombe touche un obstacle, les masses 77 et 78 effectueront un certain déplacement, sous l'effet de leur inertie, et produiront le rapprochement des rondelles 76 et 79 et la percussion instantanée de l'amorce 27a. Lors d'un choc suivant l'axe de la bombe, l'une des masses 77, 78 se déplacera parallèlement à cet axe.
Si la bcmbe rencontre l'obstacle en un autre point et sous n'importe quel angle, les masses 77 et 78 glisseront, sous l'effet de leur inertie, sur les faces coniques du défoncement 24b et de la rondelle 80, sur les que Il. elles prennent appui, et glisseront en même temps sur les faces coniques des rondelles 76 et 79 qui se rapprochent ainsil'une de l'autre*
Il est bien entendu que l'amorce peut éventuellement être reliée directement au détonateur, sans l'intervention de moyens de retardement tels que le cordon 82. Le détonateur peut être relié à l'amorce ou placé à une certaine distance de celle-ci, comme montré par exemple en Fig. 10. La bcmbe montrée en cette Figure est en substance la même que celle représentée en Fig. 9.
La seule différence consiste en ce que le détonateur 28b est placé dans un évidement central de la gaine 29h, et qu'il n'existe pas de liaison entre l'amorce 27 et le détonateur.
L'absence d'un cordon de retardement permet de réduire le diamètre du canal central de la masse 78a. Le poids plus grand de celle-ci augmente encore son inertie et donc la sensibilité du mécanisme de percussion.
Une variante de construction de la bombe se trouve montrée en Fig. 11. Le corps 23 présente à son extrémité inférieure un diaphragme 46 à ouverture centrale 47 et une
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extension annulaire 48, par exemple munie d'un taraudage.
Plusieurs corps de bombe de construction identique peuvent être assemblés par vissage, de façon à former un chapelet de bombes. L'assemblage pourrait également s'effectuer d'une autre manière, par exemple à l'aide d'une fermeture à balonnet- te. Une seule tête percutante (non représentée au dessin), suffira pour assurer l'explosion des différentes bombes, auxquelles le feu sera communiqué par un canal de pulvérin 49 traversant longitudinalement les dites bombes. Ce canal est fermé inférieurement par un disque rapporté 49a. Les bombes constituant un chapelet peuvent être de même nature ou de nature différente, par exemple explosives, à gaz, éclairantes.
La bombe suivant l'invention, quoique particulièrement destinée à être lancée à l'aide du tube de lancement ci-' dessus décrit, convient également pour être lancée par un mortier, fusil ou analogue, ou bien à la main, comme grenade.
REVENDICATIONS.
1 - Dispositif de lancement de bombes depuis un avion ou autre engin, caractérisé en ce qu'il comporte des tubes réservoirs destinés à recevoir chacun un certain nombre de bombes superposées, chaque tube présentant dans sa partie inférieure une fenêtre latérale, des moyens de blocage agissant à travers la dite fenêtre pour immobiliser normalement la bombe inférieure et des moyens poux-débloquer temporairement les dits moyens de blocage pour permettre la chute du nombre voulu de bombes.
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