DISPOSITIF A PRESSION HYDROSTATIQUE POUR PROVOQUER L'ECLATEMENT DES MINES
ANTI-CHARS SOUS LA PLATEFORME DES CHARS ARMES.
Les mines anti-chars, utilisées pour la guerre, explosent sous une chenille d'un char armé pour la raison que la pression exercée par la chenille sur le terrain provoque l'actionnement de mécanismes logés à l'intérieur de la mine. Par conséquent, la mine ne fonctionne que lorsque la chenille passe sur celle-ci et, en outre, ne cause du dommage qu'à la chenille et à ses organes
de commande sans détruire la partie centrale du char armé.
Le dispositif, qui fait l'objet de l'invention, provoque l'explosion de la mine anti-char par la pression exercée par les chenilles, même dans le cas où. la mine ne se trouve pas directement en dessous de l'une ou l'autre de celles-ci mais bien à distance, et plus particulièrement, dans le cas d'une réalisation préférée,quand la mine se trouve sous le char armé et entre les deux chenilles de celui-ci.
Le dispositif en question comprend essentiellement, plus spécialement en combinaison avec un mécanisme détonateur normal commandé par la pression directe de la chenille, au moins une cavité étanche et déformable dont font partie des chambres déformables et des tubes flexibles ou analogues qui se trouvent à l'extérieur de la mine à proximité de l'endroit où celle-ci est enterrée ces tubes flexibles ou analogue pouvant subir un écrasement ou être déformés au passage d'une chenille d'un char armé ou autre. La cavité étanche susdite contient un fluide, plus particulièrement un liquide, qui lorsque ces tubes flexibles sont écrasés ou déformés, agit sur des parois mobiles faisant partie de la cavité étanche pour provoquer le déplacement de ces parois et,
par suite, celui d'un organe mécanique qui déclenche l'éclatement de la mine.
Des parois mobiles des cavités étanches, môme dans le cas où elles communiquent entre elles, sont de préférence reliées à un organe mécanique qui est déplacé pour faire éclater la mine quand au moins une et plus spécialement deux de ces chambres étanches sont déformées par l'effet de l'écrasement des tubes.
Les dessins ci-annexés montrent, à titre d'exemples, deux modes de réalisation de l'invention.
La figo 1 montre, en coupe verticale axiale et schématique, une mine à sa position normale et établie conformément à un premier mode de réalisation.
La fige 2 montre, semblablement, cette même mine lors d'un passage du char armé au-dessus des tubes flexibles.
La figo 3 montre, à une échelle réduite et en plan, cette morne mine.
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le (parties en élévation) et en coupe selon V-V fige 4, une mine établie selon un deuxième mode de réalisation.
Pour l'exemple, montré sur les figs. 1 à 3, la mine comporte un corps 1 contenant la charge explosive -2- introduite dans ledit corps d'une
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est établi un tube cylindrique 4 qui communique, par les bas, avec un autre
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Le logement 3 et le tube 4 sont destinés à contenir un mécanisme déclencheur ordinaire, commandé directement par la pression exercée par une chenille de char sur la minee Ce mécanisme comprend, par exemple, un poussoir creux 6 engagé sur l'extrémité supérieure du tube 4, un ressort 7 qui soutient le poussoir 6 et un petit piston 8 qui porte le percuteur 9 et qui est logé
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soir 6, celui-ci descend assez bas, contre l'action du ressort 7, pour qu'une gorge annulaire 12, ménagée dans la face interne dudit poussoir 6, arrive au niveau des billes 10 qui peuvent alors se déplacer radialement vers l'extérieur en libérant le piston 8. Celui-ci, en étant sollicité par le ressort 7,
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en alignement avec celle-ci pour former "dans l'ensemble un élément cylindrique unique. La liaison entre les deux tiges 14 et 16 est obtenue par une goupille 17 qui est engagée dans deux encoches correspondantes ménagées dans les faces en contact de deux redents prévus respectivement aux extrémités desdites
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tiges 14 et 16 sont reliées entre elles celles-ci sont entourées d'une bagne circulaire 18 supportée par la paroi du logement 5. L'ensemble des tiges 14
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La tige inférieure 16 est soutenue par un axe 20 de manière à pouvoir être déplacé angulairement par rapport à un plateau 21, formant balancier, qui est logé dans une botte 22 supportée par l'enveloppe 1 de la mine. Entre la paroi supérieure de la botte 22 et le plateau ou balancier 21 sont interea-
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qui constituent la cavité déformable ou à volume variable. Ces soufflets 23 et
24 communiquent, respectivement par des trous 25 et 26 de section limitée, avec
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extérieur de l'ensemble de la mine, ces tubes étant formés à leur extrémité libre. Chacune des cavités étanches et déformables, constituée par le soufflet <EMI ID=10.1>
incongelable. Les soufflets sont maintenus en place avec un volume réduit au minimum par l'effet du ressort 19 qui résiste à la compression.
Quand on place la mine dans la terre, ce qui a lieu de manière telle que l'ensemble 1-22 soit dissimule mais que le poussoir 6, comme à l'ordinaire, affleure à peu près au sol, les tubes flexibles 27 et 28 étant orientés dans une direction sensiblement radiale et à une profondeur réduite dans la terre afin qu'ils subissent l'effet des pressions des corps qui passent en cet endroit.
Si une chenille d'un char armé passe sur un des tubes 27 et 28 dissimulés sous terre, le liquide qu'il contient, à cause de l'écrasement produit par la chenille, s'écoule vers le soufflet correspondant 23 ou 24 logé dans la botte 22 solidaire de la mine et provoque la déformation du soufflet et l'abaissement d'un coté du plateau ou balancier 21. La course de l'ensemble
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te -22-. Si l'autre soufflet n'est pas soumis à une pression analogue, le balancier 21 s'abaisse d'un coté seulement jusqu'à venir en contact avec le fond et la tige 16 du mécanisme d'amorçage de la mine se déplace seulement de la moitié de cette course ce qui n'est pas suffisant pour dégager la tige 16 complètement hors de la bague 18. Si, par contre, le char armé, qui comprend deux chenilles, passe en même temps avec son autre chenille sur le deuxième tube
28 ou 27, l'écrasement de l'un et l'autre de ces tubes provoque l'allongement simultané des deux soufflets 23 et 24 et dans ce cas le plateau ou balancier s'abaisse complètement jusque sur le fond de la boite 22. Il en résulte que
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le détonateur 13 en tendant complètement le ressort 19 pendant que la tige
16 sort entièrement de la bague 18 et s'écarte de celle-ci (fig. 2) en libé-
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le haut en projetant le détonateur 13 contre le percuteur 9.
Dans ces conditions, la mine explose seulement quand elle se trouve effectivement en dessous du char armé puisqu'il est nécessaire que les deux chenilles écrasent les deux tubes placés latéralement par rapport à la mine.
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des orifices calibrés 25 et 26, de sorte qu'il se produit un certain retard dans l'écoulement du liquide contenu dans le tube vers le soufflet correspondant. Ce retard est suffisant pour que la mine, au lieu d'exploser au début
de la compression des deux tubes, explose avec un certain retardement pour atteindre la partie centrale du char armé passant au-dessus de la mine.
Pour le mode de réalisation, montré schématiquement sur les figs. 4 et 5, on désigne d'une manière générale par 31 le corps de la mine, par 32 un organe du mécanisme détonateur destiné à être heurté par la masse percutante 33 qui est sollicités vers le haut par des éléments élastiques, par exemple des bagues en caoutchouc. La masse percutante 33 est logée dans un manchon 35 fixé au corps 31 de la mine par une bague taraudée 35a. Une queue inférieure
33a de la masse percutante 33 est logée dans une encoche axiale ménagée dans l'extrémité supérieure d'une tige de rappel 36 engagés dans l'extrémité correspondante du manchon 35. Des billes 37, logées partiellement dans une gorge annulaire de la queue 33a et partiellement dans des trous radiaux ménagés
dans la paroi latérale de l'encoche supérieure de la tige 36, assurent la liaison entre la queue 33a et la tige 36. Quand la tige 36 est abaissée, les billes
37 peuvent se dégager radialement vers l'extérieur en pénétrant en partie dans une gorge annulaire 38 ménagée dans la face interne du manchon 35 ce qui libère la queue 33a et supprime la liaison entre la masse percutante 33 et la tige
36, de sorte que cette masse est projetée vers le haut par l'action des élé-
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La tige 36 traverse la paroi supérieure 39 d'une botte 40 supportée par le corps 31 de la mine. L'extrémité correspondante de la tige 36 est articulée, par un axe 41, à la partie centrale d'un balancier 42 logé dans la
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transversales 42a. Sur la face interne de la paroi supérieure 39 de la botte 40 sont montés deux bossages 43 orientés vers- l'intérieur de la botte et dans
les faces inférieures de ces bossages sont ménagées des encoches complémentaires aux encoches 42a, leur concavité étant opposée à celle de ces dernières.
Deux tubes flexibles 44, qui se trouvent à l'extérieur du corps
31 de la mine, pénètrent après avoir traversé des raccords 45 dans la botte
40, les extrémités internes 44a de ces tubes étant flexibles et constituant les
chambres déformables établies entre les encoches des bossages correspondantes
43 et celles 42a de branches du balancier 42. Les extrémités susdites 44a ont,
dans les conditions normales, après leur mise en place, une forme aplatie sen-
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de celle des encoches des bossages 43.
Quand un tube 44 est écrasé le liquide qu'il contient est refoulé
et déforme l'extrémité correspondante 44a qui tend alors à présenter une section circulaire correspondant au volume interne maximumo Pour cette raison le
balancier 42 est incliné. Quand les deux tubes flexibles 44 sont écrasés si-.
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abaissement de la tige 36 et une tension des organes élastiques 34 pour pouvoir détacher la masse percutante 33 de la tige 36.
L'éclatement de la mine peut donc seulement se produire quand les
deux tubes flexibles 44 sont écrasés à la fois; mais par des modifications
simples, apportées au dispositif, on peut obtenir que la détonation se fasse
après l'écrasement d'un seul tube. Les cavités étanches peuvent également communiquer entre elles. Un modo de réalisation possible consiste à avoir recours
à plus de deux tubes flexibles qui communiquent avec un soufflet unique ou analogue ou avec plusieurs soufflets ou similaires combinés avec des dispositifs
analogues à ceux décrits plus haut, pour obtenir le recul de la tige 16 ou 36,
voire d'organes équivalents, par suite de l'écrasement d'un ou de plusieurs
des tubes.
Une mince, établie conformément à l'invention, se prête très bien
à n'importe quelle forme de terrain à cause de la flexibilité des tubes placés
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basse, le dispositif fonctionne avec une grande efficacité car il ne subit aucune perte de charge ni aucune perte par des organes de transmission et autres.
Quand on fait intervenir des orifices de section réduite pour le passage du
liquide, comme ceux désignés par 25 et 26, il est possible, par un calibrage
convenable de ces orifices, de régler le retard apporté à l'explosion de la
mine.
Comme il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui
précède, l'invention ne se limite aucunement à celui de ses modes d'application
non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant plus
spécialement été indiqués; elle en embrasse, au contraire, toutes les varian-
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REVENDICATIONS.
le) Dispositif pour faire éclater des,mines sous la plateforme de
chars armés et autre, caractérisé en ce qu'il' comprend, plus spécialement en
combinaison avec le mécanisme détonateur ordinaire commandé'par la pression
directe exercée par une chenille du char, au moins une cavité étanche et déformable et des tubes flexibles ou analogues, établis à l'extérieur de la
mine à l'endroit où celle-ci est enterrée, chacun de ces tubes étant propre
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étanche contenant un fluide, plus spécialement un liquide, qui lors de l'écrasement des tubes agit sur des parois mobiles faisant partie de ladite cavité
étanche pour provoquer la libération d'un organe mécanique par lequel on déclenche l'éclatement de la mine.
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