BE385919A - - Google Patents

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    • CCHEMISTRY; METALLURGY
    • C14SKINS; HIDES; PELTS; LEATHER
    • C14CCHEMICAL TREATMENT OF HIDES, SKINS OR LEATHER, e.g. TANNING, IMPREGNATING, FINISHING; APPARATUS THEREFOR; COMPOSITIONS FOR TANNING
    • C14C3/00Tanning; Compositions for tanning
    • C14C3/02Chemical tanning
    • C14C3/04Mineral tanning
    • C14C3/06Mineral tanning using chromium compounds

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Description


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  "PROCEDE DE FABRICATION DE CUIR" 
La présente invention concerne les procédés de fabri- cation de cuir. Bien qu'elle soit décrite ici, en particu- lier, quant à sonapplication au tannage de peaux au chrome, il va sans dire que   l'invention   et diverses caractéristiques importantes de celle-ci peuvent avoir d'antres applications et usages. 



   Dans le tannage de peaux au chrome, comme on le pratiquait antérieurement,on mettait les peaux en grands nombres, après le traitement préparatoire usuel, dans un tambour et on les traitait avec de grandes quantités de solu- 

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 tions tannantes, en continuant le traitement au tambour pendant de quatre à six heures, c'est-à-dire jusqu'à ce que la solution tannante ait complètement pénétré les peaux. 



  Une fois le tannage terminé, on enlevait les peaux du tambour et on les empilait habituellement sur des chevalets pour les faire égoutter, l'égouttage étant continué pendant plusieurs heures, ordinairement toute une nuit, jusqu'à ce que les peaux soient assez sèches pour subir un raclage destiné à enlever de leurs côtés chair la chair en excès. 



  Après cela, on introduisait une seconde fois ces mêmes peaux dans le tambour pour les traiter avec la solution colorante désirée, habituellement une teinture d'aniline. 



  Pendant que les peaux étaient encore humides, après teinture, on leur donnait le gras. Peu importe la façon dont les peaux pouvaient avoir été tannées par ces procédés antérieurs, si elles n'étaient pas convenablement mises en gras, elles devenaient dures en séchant et manquaient de ce toucher plein et bien nourri qui est si essentiel. Après ce traite- ment, on les étirait habituellement, à la main ou à la machine, puis on les mettait à sécher. Généralement, on les humectait ou on les détrempait de nouveau en les empilant dans de la sciure de bois humide et en les hardant subsé- quemment afin de les étendre et de les assouplir. On tendait ensuite le cuir détrempé et hardé sur un châssis ou une table, on le clouait tout autour du bord et on le laissait sécher. 



   A cause du traitement des peaux, en grands nombres, dans le tambour pendant plusieurs heures, il y avait un rétrécissement très considérable de   l'aire   des peaux, pro- bablement dû, en partie, au tannage lent et, en partie, à la chaleur développée au cours du long pilonnage des peaux dans les tambours clos. Cette perte de superficie se montait communément jusqu'à   15 %   et 20   %,   comparée à l'aire de la peau si on l'avait, fraîchement sortie de la saumure ou solu- 

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 tion saline, étirée légèrement.

   Il résultait de   l'égouttage   assez long des peaux après le tannage un manque d'uniformité très marqué dû, en partie, au fait que certaines des peaux étaient soumises à une pression plus forte que celles situées au-dessus d'elles dans la pile et, en partie, au fait que les peaux du dessus de la pile étaient soumises à un plus grand degré d'évaporation dans l'atmosphère. 



  Puisqu'on écharnait ou raclait les peaux après le tannage, c'est-à-dire après le travail au tambour, on devait les ramener au tambour pour la teinture et cette nouvelle manu- tention des peaux prenait du temps et exigeait de la main- d'oeuvre, ce qui augmentait notablement le prix de revient du cuir. Un autre inconvénient de ces procédés antérieurs résidait dans la nécessité de tendre les peaux, et de les assujettir à l'état tendu, sur des tables de séchage.   C'est   là une opération qui non seulement est laborieuse et prend du temps mais qui nécessite le rognage des marges percées ou autrement endommagées des peaux, ce qui réduit ainsi notablement   1 aire   des cuirs tannés et teints.

   Un inconvé- nient même plus grave encore de ce mode de séchage des peaux réside dans le fait qu'il y a un manque complet   d'uniformité   dans l'effet d'étirage sur toutes les diverses parties de la peau, ce défaut d'uniformité étant un facteur important dans la production de cuir peu satisfaisant, 
L'invention a pour objet d'obvier aux inconvénients des procédés communément pratiqués   jusqutà   présent pour fabriquer du cuir et d'obtenir des peaux, en comparaison avec les résultats de cette pratique antérieure, une plus grande aire de cuir, en même temps qu'une amélioration notable de la qualité, mise en évidence par une épaisseur accrue des peaux tannées, un meilleur toucher du cuir,   dû   à une plus grande souplesse et à plus de moelleux et, fina- lement, un meilleur aspect du côté fleur.

   Elle a aussi pour objet de réduire au minimum la manutention des peaux, de 

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 raccourcir dans une mesure très importante le temps néces- saire pour faire, avec les peaux, du cuir fini et, dans certains cas, de supprimer plusieurs opérations considérées jusqutà présent comme nécessaires, ce qui simplifie ainsi le procédé, diminue très notablement la main-d'oeuvre et réduit le prix de revient, en comparaison avec les résul- tats communément obtenus antérieurement. ces fins, et suivant d'importantes caractéristi- ques de l'invention, on soumet d'abord, de préférence, les peaux à un écharnage après leur enlèvement de la saumure, ou dtune solution saline préservatrice suivant la saumure. 



  Cet écharnage est destiné à enlever des côtés chair des peaux les parcelles de chair et le tissu connectif et d'assurer un aspect uni et fin de ces côtés des peaux avant leur introduction dans le tambour, de façon que non seule- ment le tannage mais la teinture puissent se faire avant qu'on retire les peaux du tambour. Suivant les procédés pratiqués jusqu'ici, les peaux, qui avaient été écharnées après plainage devaient également être écharnées ou raclées après le tannage, ou après un tannage partiel, avant de pouvoir être teintes parce que, si on les écharnait, ou raclait, une fois teintes, les côtés chair apparaîtraient très peu uniformes comme couleur, puisque la teinture, telle qu'on la pratiquait jusqu'ici, était largement une coloration ou mise en couleur, superficielle.

   En écharnant à la sortie de la saumure, et avant tannage et teinture, une seule introduction des peaux dans le tambour suffit, ce qui économise toute la main-d'oeuvre et le temps qu'im- pliquent l'enlèvement des peaux après tannage et leur réin- traduction pour une opération de teinture. De plus, on évite les mauvais effets de la mise sur chevalets et de l'égoutta- ge qu'on a pratiqués jusqu'ici après tannage. L'écharnage des peaux est tel qu'il assure une couleur uniforme après les opérations de tannage et de teinture mises en pratique selon le présent procédé. 

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   Après/l'écharnage, on introduit de préférence les peaux, en nombres relativement petits, dans des tambours qui sont avantageusement beaucoup plus petits et mieux ventilés que ceux dont on a fait communément usage   jusqu'ici   dans des opérations de tannage. On a trouvé qu'en traitant les peaux au tambour par petites fournées, et avec une solution tannante aussi forte, mais de préférence beaucoup plus forte, que celle communément employée, le cuir obtenu est de meilleure qualité et dtaire sensiblement plus grande par peau. Cela est dû, en partie, au fait qu'avec des four- nées plus petites les peaux ne subissent pas le fort pilon- nage qui accompagne le travail au tambour de peaux par grandes fournées.

   En travaillant les peaux au tambour dans une solution tannante forte et en maintenant un haut degré de ventilation, le tannage peut être terminé en un temps beaucoup plus court et la formation de chaleur ainsi que le rétrécissement des peaux qui en est la conséquence (et qui s'est si communément manifesté dans le passé) peuvent être grandement réduits ou même entièrement évités. 



   Puisque le tannage et la teinture peuvent se faire dans le même tambour, avec ou sans un lavage entre l'appli- cation de matières tannantes et tinctoriales, il est clair que le temps et la   main-d'oeuvre   nécessaires sont grande- ment réduits, comparés aux procédés antérieurs. De plus, le lavage et l'égouttage peuvent se faire dans le tambour, ce qui obvie ainsi à toute nécessité du long égouttage si communément pratiqué en mettant les peaux sur des chevalets pour les faire égoutter pendant toute une nuit. 



   Une caractéristique importante de l'invention est que le tannage et la teinture peuvent être effectués sur une fournée donnée de peaux une fois qu'elles ont été introduites dans le tambour, ce qui raccourcit ainsi très considérablement le temps requis pour ces opérations. Dans certains cas, le tannage et la teinture peuvent se faire 

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 simultanément) ce qui raccourcit ainsi le temps à celui nécessaire pour le tannage seul. Il est commode de mélanger la matière tinctoriale avec la matière tannante et de l'introduire graduellement et continûment dans le contenu du tambour où les matières tant tannante que tinctoriale commencent et terminent leur action sur les peaux sensi- blement en même temps.

   Il va sans dire que, dans certains cas et avec certaines qualités de peaux, le fabricant peut se dispenser de   l'écharnage   après la saumure, quand bien même il est préférable pour les meilleures qualités de cuir puisque, dans ce dernier cas, les côtés chair des peaux tannées et teintes auront une couleur plus fine et plus uniforme. Suivant un procédé préféré de tannage et de teinture, les matières tannante et tinctoriale sont mélangées ensemble sous forme de masse pulvérulente et cristalline.

   On peut envelopper ce mélange dans de la matière en feuille, telle que du papier, préparée à la cire ou autrement pour être résistante aux acides, aux alcalis, aux teintures et autres produits chimiques et la masse enveloppée de papier peut être ensuite assujettie dans un sac en tissu convenable, la quantité calculée pour une fournée donnée de peaux étant enveloppée dans un ou plu- sieurs sacs pour être introduite dans le tambour. Durant le travail au tambour, les matières tannantest tinctoriale s'échappent graduellement du papier ciré, qui est fragile, et du sac dans la solution saline usuelle prévue dans le but de véhiculer les matières tannante et tinctoriale aux peaux.

   Puisque le produit tannant commence à agir sur les peaux dès qutune partie quelconque de ce produit est dis- soute, la solution tannante est de force modérée au début et est graduellement et continuellement renforcée sans aucune attention de la part de l'ouvrier. De plus, la matière tannante est uniformément distribuée, dans le tra- vail au tambour, et assure des résultats uniformes dans les peaux tannées,   @   

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Dans le cas de certaines matières tinctoriales, il peut être préférable d'introduire la quantité requise de matière tinctoriale après le traitement par une matière tannante au chrome,mais sans enlever les peaux du tambour. 



  L'agent réducteur communément employé dans des opérations de tannage au chrome est introduit dans le tambour après que la matière tinctoriale a complètement pénétré les peaux; il en est particulièrement ainsi dans les cas ou une teinture d'aniline acide est utilisée pour donner la cou- leur aux peaux, puisque certaines des teintures acides agissent plus efficacement dans un bain acide. Dans d'au- tres cas, on n'ajoutera la teinture au contenu du tambour qu'après que le tannage des peaux est terminé. Si on le désire, on peut mettre l'agent réducteur dans du papier ciré et un sac semblables à ceux employés pour la matière tannan- te, comme cela a été décrit ci-dessus.

   En faisant usage de quantités mesurées de matières tannante et tinctoriale et d'agent réducteur dans des sacs, le travail et la res- ponsabilité de l'opérateur sont grandement réduits et sim- plifiés de sorte que l'on peut affecter à cette besogne des ouvriers tanneurs ordinaires tandis que, jusqutà pré- sent, il était nécessaire d'avoir recours, pour le tannage au chrome, et en particulier pour des opérations de tein- ture en connexité tant avec le tannage au chrome   quavec   le tannage végétal, à   des opérateurs   spécialisés. 



   Puisque, dans la pratique de l'invention, il n'y a pas de dégraissage des peaux, exception faite pour des peaux graisseuses comme la peau de mouton typique, et puisque le tannage rapide par de fortes matières .tannantes, accompagné par le minimum de pilonnage et d'échauffement, tend à retenir dans la peau 1*huile et la graisse naturel- les, il est peu ou pas nécessaire de procéder à une mise en gras.

   On économise par suite, dans bien des cas, beaucoup de temps et de labeur en omettant les opérations de dégrais- 

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 sage et de mise en gras.   Lorsqu*on   effectue une mise en gras sur les peaux traitées par ce procédé, cela se fait facilement avec le minimum de matière, de temps et de travail, 
A la fin des opérations de tannage, de teinture, de lavage et d'égouttage, toutes effectuées de préférence dans le même tambour, on enlève les peaux et on les étire, de préférence, légèrement et individuellement sur des sur- faces porte-ouvrage lisses pour assurer l'aire désirée et enlever une partie de la teneur en eau. Cette opération d'étirage se fait commodément sur un support d'ouvrage portatif et flexible.

   Le support d'ouvrage étant portatif on peut, par exemple, le transférer, ainsi que la peau étirée sur lui, à un support de séchage avec la peau en contact avec ce dernier, de sorte que la peau peut être arrachée ou séparée du support flexible et laissée, à l'état complètement étiré, sur le support de séchage. Le support d'ouvrage est de préférence flexible pour faciliter l'opé- ration d'arrachement puisque, dans le cas d'un support flexible, c'est ce dernier qui est arraché ou dépouillé de la peau, en laissant cette dernière à l'état complètement étendu sur le support de séchage. On notera que, dans la pratique de l'invention, il n'y a qu'une opération de séchage tandis que, dans la préparation de cuir fini par les procédés antérieurs, deux séchages étaient nécessaires. 



   On va maintenant décrire en détail les caractéris- tiques ci-dessus et d'autres, importantes, de l'invention. 



   Pour mettre en pratique ce procédé perfectionné de conversion de peaux en cuir fini, on prépare les peaux pour le tannage de la manière usuelle, avec une exception qui sera décrite en détail ci-après. Dans la préparation préliminaire usuelle, on trempe les peaux pour les nettoyer et les rendre souples et pliables, après quoi on les soumet au plainage dans des bains de chaux dans le but de détruire 

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 l'adhérence du poil ou de la laine. Après le plainage, on ébourre ou épile les peaux soit à l'aide d'un outil à main ou en faisant usage d'une machine à ébourrer convenable. 



   A la suite de l'épilage, on soumet communément les peaux à un écharnage, après quoi on les soumet aux opérations de battage et de trempage ou saumurage. Ordinairement, on dégraisse les peaux de mouton, soit avant ou après saumu- rage, en les soumettant à une forte pression dans une presse. 



   Antérieurement, les peaux passaient directement du   saumn-   nage rage, ou de l'opération de dégraissage dans le cas de peaux de mouton, au tambour de tannage en particulier dans le cas/au chrome. C'est en ce point que le procédé de l'in- vention se différencie nettement de la pratique du passé. 



   Suivant ce procédé, on soumet les peaux, après le saumu- rage, à un écharnage destiné à laisser le côté chair de chaque peau dans un état tel qu'il prendra une fine couleur uniforme durant les opérations de tannage et de teinture qui suivent. Jusqu'à présent, on tannait les peaux, puis on les soumettait à un écharnage ou raclage avant des les traiter avec la matière tinctoriale choisie. Puisque   Itopé-   ration de teinture se fait ordinairement dans un tambour, il s'ensuit que les peaux, en particulier dans le tannage au chrome, étaient introduites deux fois dans le tambour: d'abord, pour le tannage et, plus tard, pour la teinture. 



   Cela prenait beaucoup de temps et demandait beaucoup de travail. En écharnant les peaux à la sortie de la saumure, on peut effectuer tant le tannage que la teinture dans le même tambour.   L'écharnage   se fait de préférence suivant un procédé qui fera l'objet   d'un   brevet qu'on demandera plus tard. 



   Après ltécharnage, on introduit les peaux dans un tambour pour le tannage et la teinture. Bien qu'on puisse employer un tambour de toute construction bien connue, il est préférable d'utiliser un tambour qui est bien ventilé 

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 et qui est construit de façon à permettre l'introduction et ltenlèvement faciles des peaux et des diverses matières et (ou) solutions dont il est fait usage dans les opérations de tannage, de teinture, de lavage et d'égouttage.

   En général, le tambour sera considérablement plus petit que ceux employés ordinairement dans des opérations de tannage, puisqu'il est désirable de passer les peaux au tambour en plus petites fournées pour cette raison qu'avec de gros tambours et de grosses fournées de peaux ces dernières sont soumises à un pilonnage si, sévère, au cours de leur traite- ment dans le tambour, que cela retarde la pénétration des matières tannantes dans la substance des peaux. En outre, il faut apparemment plus de temps, avec le gros tambour, pour assurer une pénétration complète des liquides tannants, avec de plus grandes chances d'échauffement des peaux pendant leur traitement dans le tambour.

   Du fait de la pénétration plus lente des liquides tannants dans les peaux, du développement de chaleur pendant les opérations de tannage et du pilonnage auquel le contenu du tambour est soumis, les peaux ainsi traitées dans le gros tambour subis- sent un rétrécissement très considérable et la qualité du cuir est souvent indésirable et même inférieure. C'est pour ces raisons que, suivant le procédé de l'invention, on traite les peaux par fournées de cinq ou six douzaines et dans un tambour relativement petit où les peaux ne tombent pas de hauteurs aussi grandes, et ne sont pas pilonnées aussi sévèrement, que ce serait le cas dans les tambours plus gros. De préférence aussi,le liquide tannant est limi- té, comme quantité, à environ quatre litres et demi pour chaque douzaine de peaux.

   De plus, le tambour est bien ventilé, de sorte qu'il est possible de faire usage de solu- tions tannantes plus fortes que jusqu'à présent pour effec- tuer une pénétration complète sur la .substance des peaux dans un temps relativement court, sans   surchauffe-ni   autres 

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 effets préjudiciables. 



   De préférence, la matière tannante comprend un sel de chrome et de l'acide sulfurique, ce dernier sous forme d'acide concentré qu'on peut mélanger directement avec le composé de chrome, ou disperser à travers une quantité convenable de matière absorbante telle que du papier buvard déchiqueté. Le sel de chrome et   l'acide   sont enfermés dans un papier, ciré ou autrement préparé pour résister à l'action diacides et   d'alcalis.   On introduit ensuite le paquet, dans on papier ciré, dans un sac de coton ou d'autre tissu que l'on coud ou que l'on attache de manière à assujettir et à retenir le papier après la dissolution des produits chimiques qui s'y trouvent.

   Si l'on désire effectuer la teintureen même temps que le tan- nage,on fait de la matière tinctoriale une solution avec une quantité minimum d'eau, ou on la laisse dansson état sec, puis on la mélange avec la préparation de chrome acide. Dans certains cas, il peut être préférable de mettre la matière tinctoriale dans des paquets séparés, auquel cas on mélange la solution de teinture avec de la pâte à papier avant de l'envelopper dans du papier ciré et de l'attacher dans un sac en coton. En empaquetant ainsi les matières tannante et tinctoriale, on assure autant que possible que les ouvriers feront usage exactement de la quantité requise de ces matières pour la fournée de peaux qui se trouve dans le tambour. De plus, la quantité de matières tannante et tinctoriale est calculée précisément pour donner les meilleurs résultats.

   Comme les matières tannante et (ou) tinctoriale sont distribuées, graduellement et continuellement du paquet au contenu du tambour, on assure tant comme tannage que comme teinture des résultats uniformes et hautement efficaces. 



   On va décrire maintenant, phase par phase, les opérations de tannage et de teinture dans le tambour en 

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 commençant par l'introduction de cinq douzaines de peaux de mouton dans ce dernier. Ces peaux, comme cela a été dit ci-dessus, ont été écharnées à la sortie de la saumure et on les introduit dans le tambour avec environ vingt- deux litres et demi d'une solution saline à 40  Bkr. On met ensuite le tambour en rotation et, par une ouverture y ménagée, on y jette un sac contenant la quantité, mesu- rée, convenable dtun produit tannant à base de chrome et d'une matière tinctoriale; ceux-ci s'échappent alors graduellement du sac, puisque le papier ciré est fragile et que le sac est en matière poreuse, et ils se dissolvent dans le contenu aqueux du tambour et sont amenés aux peaux aussi vite que la dissolution s'effectue.

   Le mot "graduel" dont il est fait usage pour définir l'allure de dissolu- tion des matières tannante et tinctoriale dans l'eau du tambour est un terme relatif et n'indique pas la vitesse avec laquelle ces matières se dissolvent. En fait, les matières tannante et (ou) tinctoriale sont toutes en solution quinze minutes après leur introduction dans le tambour et la pénétration des peaux par ces matières, pénétration qui commence aussitôt après l'introduction de ces dernières, est terminée en environ une demi-heure. 



  Alors, avec ou sans lavage des peaux ainsi traitées, on introduit dans le tambour la quantité requise d'un agent réducteur. Si les peaux ont une tendance quelconque à devenir minces et dures, on les lavera bien après le trai- tement de tannage et avant d'ajouter un agent réducteur. 



  On fait ordinairement usage, comme agent réducteur, de thiosulfate de soude que l'on peut mettre, en quantité mesurée, dans du papier ciré et dans un sac en coton. Tou- tefois, si on le désire, ce sel, appelé communément "hypo" peut être introduit en solution puisque c'est une matière bon marché, facile à manipuler et que la quantité peut varier considérablement, en excès, sans résultats nuisibles. 

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  Cependant,il est préférable de introduire l'"hypo" dans du papier ciré et un sac puisqu'il est alors appliqué graduellement et uniformément, en assurant ainsi les meil- leurs résultats qu'indique l'uniformité de la couleur des peaux à ce stade de leur traitement. Après l'introduction de l'"hypo", on continue le traitement au tambour pendant une autre demi-heure; au bout de ce temps, le chrome sera réduit dans toute la substance des peaux. Sans enlever les peaux du tambour, on les lave complètement en intro- duisant en abondance de l'eau qu'on laisse s'écouler, le lavage étant continu pour enlever le plus efficacement tout excès de matière tannante ou d'"hypo", toute l'opé- ration ne demandant pas plus de dix minutes. 



   Dans certains cas comme, par exemple, quand on fait usage de certaines teintures d'aniline acides, on appliquera la teinture aux peaux dans une solution acide. 



  Par suite, on procède le mieux à l'opération de tannage en traitant d'abord les peaux par un mélange de bichromate de sodium et d'acide sulfurique concentré, en quantités égales en poids. On introduit ce mélange, comme cela a été décrit ci-dessus, dans du papier ciré et un sac, dans le tambour contenant les peaux et les vingt-deux litres et demi de solution saline. On peut introduire en même temps la tein- ture d'aniline acide et continuer le traitement au tambour pendant de quinze minutes à une demi-heure.

   Après qu'il a été ainsi permis à la teinture et à la première solution de chrome de pénétrer les peaux, on ajoute une nouvelle préparation tannante au chrome qu'on peut préparer conve- nablement en dissolvant à saturation de l'hydrate chroni- que, précipité et lavé, dans de l'acide chlorhydrique et en ajoutant des cristaux de soude jusqu'à ce que la solu- tion soit rendue suffisamment basique. Après traitement dans le tambour, pendant trente minutes, avec cette prépa- ration qu'on peut convenablement introduire en quantité 

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 mesurée dans un papier ciré et un sac en coton, on introduit dans le tambour une quantité mesurée d'"hypo" et on continue le traitement au tambour pendant encore quinze à trente minutes.

   On lave ensuite les peaux dans le tambour avec de grandes quantités dteau et on les laisse égoutter pendant peu de temps avant de les enlever de ce tambour. 



   Dans certains cas, comme par exemple avec certaines teintures d'aniline basiques, on n'introduit la matière tinctoriale qu'après l'action de l'agent réducteur sur la matière tannante au chrome. 



   Après les avoir retirées du tambour, on étale ou étire les peaux, individuellement, sur une surface supporte-ouvrage lisse. Ce support d'ouvrage est de préfé- rence une sorte de mince matelas portatif et flexible, comme une feuille de caoutchouc ou de linoléum. On effectue l'étirage complètement pour obtenir l'aire complètement étendue de la peau et pour enlever une partie de la teneur aqueuse de cette dernière. Cet étirage peut se faire à la main, avec une étire ou être fait par une machine conve-   nable:.   On transfère rapidement le support d'ouvrage portatif, avec la peau étirée sur lui, à un support de séchage, de façon que la peau se trouve en contact avec ce dernier.

   On détache du support d'ouvrage, ou mince matelas, une partie de bord de la peau et, comme ce support est flexible, on l'arrache ou on le dépouille de la peau en laissant cette dernière à l'état complètement étiré sur le support de séchage. Lorsque la peau a séché sur le support de séchage, elle se trouve être complètement tannée. Elle sèchera pratiquement sans rétrécissement et la qualité qu'indiquent le poids, la souplesse et l'aspect du grain est nettement supérieure à celle du meilleur cuir produit par les procédés antérieurs. Bien que la peau puisse être assujettie à la table, ou support, de séchage par de légères pinces ou agrafes, on peut employer tout autre moyen connu.

Claims (1)

  1. RESUME Un procédé de tannage au chrome et de teinture de peaux, essentiellement caractérisé par le fait que les peaux sont constamment agitées avec un produit tannant au chrome et une teinture, l'un et l'autre en solution, jusqu'à ce que ces peaux soient complètement pénétrées par les matières tannante et tinctoriale, ce procédé pou- vant d'ailleurs être caractérisé, en outre, par un ou plusieurs des points suivants& a) Quand on teint avec une teinture d*aniline acide, on emploie également un composé de chrome acide et on ne donne le traitement par un agent réducteur qu'après que le composé tannant et la teinture ont complètement pénétré les peaux; b) Avec certaines substances tinctoriales, on introduit l'agent réducteur avant le traitement avec la matière tinctoriale ;
    c) Avec certaines matières tinctoriales, le premier traitement des peaux se fait avec un composé de chrome acide et la teinture, l'un et l'autre en solution, et est suivi par un nouveau traitement par un composé de chrome basique avant le traitement par l'agent réducteur ; d) Toutes les opérations de tannage et de teinture, le lavage et l'égouttage des peaux se font dans un même tambour sans retirer les peaux de celui-ci une fois qu'el- les y ont été introduites; e) Les peaux sont écharnées à la sortie de la saumure, avant d'être soumises au tannage et à la teinture;
    f) La matière tannante et (ou) la matière tincto- riale sont introduites graduellement et continuellement au cours de l'agitation constante des peaux, de préférence en étant contenues dans un récipient en tissu d'où la ma- tière tannante s'échappe à une vitesse approchant de celle <Desc/Clms Page number 16> à laquelle les peaux la prennent; g) On n'agite les peaux dans le tambour quten nombre limité (cinq à dix douzaines par exemple) avec la quantité voulue de matière tannante dans une solution d'environ quatre litres et demi par douzaine deeaux; h) Après tannage et teinture, on étire promptement chaque peau sur un support d'ouvrage à surface lisse, de préférence portatif et flexible, quton arrache ensuite de la peau pendant que celle-ci repose sur un support de séchage.
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