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Procédé pour le traitement superficiel de fibres, de masses et de couches, notamment pour le blanchiment et la teinture de matières craignant le traitement par voie humide.
On sait que le traitement des pelleteries et four- rures, en vue d'en blanchir ou d'en teindre les poils, pré- sente des difficultés spéciales, parce qu'elles sont pres- qu'inévitablement détériorées par les solutions d'agents de blanchiment (telles que les solutions de peroxyde d'hydro- gène, par exemple) ou de matières colorantes, principalement la peau qui est endommagée par l'effet des liquides.
Le but de cette invention est de substituer au trai- tement humide, usuel jusquà présent, un procédé que l'on
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peut dans une certaine mesure appeler un procédé à sec, étant donné que seules des quantités excessivement réduites de li- quides sont appliquées aux surfaces des matières à traiter et que ces liquides sont immédiatement absorbés par ces sur- faces. Il n'existe, en conséquence,' jamais d'excédent de liquide susceptible d'exercer une action nuisible.
Suivant l'invention, on atteint ce but en mettant la matière à traiter en contact avec des agents d'adsorption solides, chargés des liquides servant au traitement.
Afin, par exemple, de blanchir des fourrures au moyen de solutions alcalines de peroxyde d'hydrogène, on imprègne une matière adsorbante inerte quelconque, telle que le gel d'acide silicique, la terre d'infusôires (Kieselguhr) ou des sels inorganiques calcinés, sous forme de poudre, d'une quantité de solution telle que la masse donne encore à la main l'impression d'être sèche. On enfouit alors les fourru- res dans les agents adsorbants imprégnés des solutions ser- vant au traitement, ou on les saupoudre de ceux-ci, ou bien encore on les met ensemble dans des appareils secoueurs ou dans des tambours rotatifs.
En vue de cette opération, on peut imprégner le gel d'acide silicique d'une quantité de solution de peroxy- de d'hydrogène équivalent au maximum à 50 % environ de son poids. Les matières adsorbantes de cette nature peuvent être régénérées de la manière habituelle et être rendues aptes à servir très souvent.
Suivant une forme d'exécution préférée du procédé, on se:' sert de sciure de bois comme matière d'adsorption des, solutions de peroxyde d'hydrogène. Lors du premier emploi, toutefois, il se produit un effet thermique ou augmentation de température qui entraîne une perte de peroxyde d'hydrogè- ne par décomposition. Mais on a trouvé qu'il est possible de
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remédier à cet inconvénient en se servant plusieurs fois de la sciure, qui doit seulement être séchée entretemps. On a trouvé également qu'il est avantageux de traiter au préalable la sciure ou les autres agents d'adsorption utilisés au moyen de solutions aptes à exercer une action stabilisante.
Si on fait usage de sciure qui a déjà servi plusieurs fois et qui, le cas échéant, est imprégnée de solution de pyrophosphate de sodium ou d'autres solutions stabilisatrices, les solutions de H2 02 absorbées par la sciure se comportent de la même ma- nière que celles combinées avec du gel d'acide silicique.
Le Kieselguhr possède la propriété particulière d'ac- célérer fortement le procédé de blanchiment, même dans le cax où il n'est ajouté qu'en faible quantité à d'autres mélanges.
Il est possible de tirer parti de cette particularité. Mais il y a lieu toutefois d'utiliser cette matière adsorbante avec précaution, en vue d'éviter un accroissement de tempéra- ture et l'effet défavorable qui en résulte, que peut facile- ment entraîner son emploi trop copieux.
Le blanchiment des peaux et des fourrures au moyen d'agents d'adsorption imprégnés de solutions de peroxyde d'hy- drogène, tout en donnant d'excellents résultats., préserve soi- gneusement les articles ainsi traités. Toutefois, ce procédé convient très bien aussi au blanchiment d'autres matières, notamment de celles qui craignent l'humidité. On peut, par exemple, traiter du cuir de cette manière.
Suivant la nature de la matière à traiter, on peut se servir, comme solutions de blanchiment, non seulement de solu- tions de peroxyde d'hydrogène, mais également d'autres liquides susceptibles de dégager de l'oxygène,ou encore d'autres li- quides de blanchiment connus, tels que les liquides contenant ou dégageant du chlore, ou ceux contenant ou dégageant de ,,1-'anhydride-sulfureux, etc.
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L'invention n'est pas limitée au blanchiment. Au contraire, d'autres traitements superficiels et particuliè- rement ceux qui ont pour objet la teinture, peuvent être ef- fectués de la manière décrite.
On peut, par exemple, imprégner l'agent d'adsorption d'une solution colorante ou d'un agent susceptible de déve- lopper les couleurs avec lesquelles la matière en cause aurait été préalablement traitée, et permettre à cet agent ou à cette solution d'agir de la manière décrite.
Dans le traitement des fourrures, qu'il s'agisse de les blanchir ou de les teindre, il est possible d'obtenir des degrés différents d'action en profondeur, selon la finesse de grain de l'agent d'adsorption.
A côté des fourrures, peaux et cuirs, on peut aussi traiter de cette manière d'autres fibres, masses ou couches., et en particulier, aussi les textiles. Dans le cas où l'on teint de grandes surfaces continues, le nouveau procédé per- met aussi d'obtenir des effets très originaux, par une colo- ration de place en place.
EXEMPLES D'EXECUTION DU PROCEDE
1.- En vue de blanchir des fourrures, on procède, par exemple, comme suit: 400 cm3 d'une solution de peroxyde d'hydrogène, contenant environ 10 % de H2 02 sont alcalinisés au moyen de 40 cm3 d'ammoniaque concentrée et sont additionnés de 2 grammes de phosphate de sodium et de 10 cm3 d'huile pour rouge turc.
Le bain ainsi préparé est alors versé dans 1,5 kg. de gel d'acide silicique et est intimement mélangé avec ce dernier.
Les fourrures à blanchir sont placées dans un tambour et y sont traitées par rotation, au moyen de ce mélange solide
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et substantiellement sec. Le blanchiment demande peu de temps et s'opère à la température normale.
2.- 100 cm3 de solution de peroxyde d'hydrogène con- tenant approximativement 5 % de H2 02 sont alcalinisés au moyen de 5 cm3 d'ammoniaque concentrée et sont versés dans
200 grammes de sciure de bois qu'on a traitée d'avance au moyen d'une solution de peroxyde d'hydrogène, et sont intime- ment mélangés avec celle-ci. On saupoudre de ce mélange des cheveux humains morts, que l'on laisse en contact avec lui pendant quelques jours. Par ce moyen on obtient un excellent effet de blanchiment,tout en préservant complètement les ma- tières à blanchir.
3.- 300 cm3 de peroxyde d'hydrogène à 30 % sont ver- sés dans 1 kg. de sciure de bois dur et sont intimement mé- langés avec celle-ci. Les peaux qui doivent être superficiel- lement éclaircies sont placées avec le côté poil en contact avec la sciure préparée, ou sont saupoudrées d'une couche de 1 cm. environ de cette dernière. Selon la durée du traitement, on obtient un éclaircissement plus ou moins accentué de la couche superficielle du poil, sans qu'il soit nécessaire d'hu- mecter ce dernier.
4.- Embellissement et achèvement des fourrures.
Afin d'embellir la teinte des fourrures naturelles de skungs par exemple,qui seraient un peu trop rougeâtres, on procède de la manière suivante: on verse de l'eau bouillante sur 5 grammes d'Ursol (Agfa) jusqu'à ce que celui-ci forme une pâte et se dissolve. On additionne de 10 cm3 de peroxyde d'hydrogène la solution colorante ainsi préparée, que l'on verse dans 3 kgs. de fine sciure de bois dur et que l'on y répartit uniformément en remuant. Les peaux sont alors traitées dans une cuve à tein- dre au moyen de la sciure préparée ou sont frictionnées à l'ai- de de celle-ci.
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L'embellissement de la teinte se produit avec une régularité parfaite, sans que la matière à traiter soit hu- mectée. La sciure de bois imprégnée peut être utilisée à plusieurs reprises.
On peut également procéder à l'embellissement de la teinte en mélangeant la matière colorante seule (sans peroxy- de d'hydrogène) à la sciure de bois et en l'additionnant sub- séquemment d'une autre quantité de sciure de bois préalable- ment imprégnée de solution de peroxyde d'hydrogène. Dans ce cas on fait de préférence usage de 40 grammes de sciure de bois dur pour 10 cm3 de peroxyde d'hydrogène à 30 %.
On peut obtenir des effets localisés en frictionnant à l'aide de ce mélange certains endroits des fourrures. Après cela, on débarrasse les fourrures de la sciure de bois par traitement dans un tambour agitateur.
5. - On peut également, pour l'achèvement des pelle- teries,¯asperger les fourrures sèches au moyen d'une brosse douce imbibée de solution colorante consistant, par exemple, en 10 grammes d'Ursol D. F. dans 500 cm3 d'eau et en les trai- tant ensuite en vue de produire l'oxydation, au moyen de gros- se sciure de bois tendre imprégnée de peroxyde d'hydrogène.
Ce traitement peut s'effectuer dans le tambour ou à la main et comporte l'emploi d'un mélange de 20 em3 de peroxyde d'hy- drogène à 30 % et de 100 grammes de sciure.
Cette méthode possède sur les traitements humides habituels l'avantage de produire un effet très uniforme, par- ce que la sciure de bois absorbe l'excédent de solution colo- rante et égalise son action. On débarrasse ensuite les four- rures de la sciure de bois dans le tambour agitateur.
6. - Pour l'opération dite "Grotzen" en vue de pro- duire la raie dorsale plus foncée, on commence par un nettoyage,
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en se servant de sciure de bois imbibée d'une faible quantité de peroxyde d'hydrogène et d'ammoniaque, par exemple 50 cm3 de peroxyde d'hydrogène à 10% et 10 cm3 d'ammoniaque pour un kilo de sciure. On commence alors le "Grotzen" proprement dit.
On procède de la manière habituelle et, pour appliquer la ma- tière colorante, on fait usage de pinceaux doux, larges ou étroits, ou de plumes de poules ou d'oies. On utilise les so- lutions colorantes habituelles. On frotte ensuite la raie dor- sale dans le bon sens au moyen de sciure de bois contenant une quantité égale à 30 % de son propre poids de peroxyde d'hydro- gène à 20 % ainsi qu'une petite quantité de glycérine. On ob- tient de cette manière un excellent effet.
7.- 250 cm3 de peroxyde d'hydrogène à 15 % ainsi que 20 cm3 d'huile de savon sont versés dans 1 kg. de sciure ou de farine de bois et y sont intimement mélangés. Pour éclaircir la couleur du cuir chamoisé, on introduit celui-ci avec ce mé- lange dans un tambour agitateur et on le traite pendant quel- ques heures. On obtient, de cette manière, un bon blanchiment, sans qu'il soit nécessaire d'humecter le cuir.
8.- 150 cm3 de peroxyde d'hydrogène à 25 % sont inti- mement mélangés avec un kilo de pyrophosphate de. sodium granu- lé. On se sert alors de ce mélange pour blanchir les pellete- ries. Il peut également, par exemple, être avantageux de se servir comme substance d'adsorption, d'un mélange de sciure ou de copeaux ou de farine de bois et d'un sel inorganique tel que le pyrophosphate de sodium.
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