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PERFECTIONNEMENTS A LA PROTECTION DES VETEMENTS EN FOURRURE CONTRE LES
ATTAQUES BIOLOGIQUES.
La présente invention est relative au traitement de peaux de fourrures et de vêtements en fourrure, en vue de les rendre résistants aux attaques biologiques et, en particulier, aux attaques des mites.
On sait qu'il existe un grand nombre d'agents, qui, utilisés pour l'imprégnation de peaux de fourrures, sont capables de rendre le cuir et les poils résistants aux attaques des insectes et des microorganismes. Jusqu'à pré- sent, on n'a pu tirer tout le bénéfice voulu de l'utilisation, dans le but sus- mentionné, de ces agents, à cause de la difficulté d'appliquer ces agents pro- tecteurs aux matières à protéger, dans les conditions prévalant en pratique'. dans les procédés de confection de vêtements à partir de peaux de fourrures.
Bien que les difficultés découlant de ces conditions soient, dans un certain sens, arbitraires et fortuites, plutôt que fondamentales, elles n'en sont pas moins réelles et effectives et peuvent être attribuées dans leur ensemble, à 1-'extrême diversité des traitements, auxquels les peaux sont sou- mises avant d'arriver chez le confectionneur de vêtements en fourrure, à la répartition géographique dispersée et au nombre élevé de sources de peaux bru- tes, partiellement traitées et finies.
Il n'existe, pour ainsi dire, pratique- ment aucun procédé de traitement, auquel les fourrures, destinées à la confec- tion de vêtements, sont universellement et invariablement soumises et qui puis- se être contrôlé par le confectionneur de vêtements eh fourrure, de telle sor- te que celui-ci puisse avoir la certitude qu'il peut invariablement se fier au fait que les marchandises qui lui sont fournies ont été soumises à un traite- ment de protection avant d'arriver dans ses mains, tandis que la nature néces- sairement diverse des vêtements rend le traitement,qui est loin d'être univer- sel, dépourvu en grande partie de valeur.
On a proposé de pulvériser les peaux et les vêtements à l'aide d' agents protecteurs, mais les résultats obtenus n'ont été qu'imparfaits, en rai- son de la nature du traitement, étant donné que, pour obtenir une protection efficace, l'agent protecteur doit pénétrer à la fois dans les poils et le cuir
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de la peau qui est fréquemment recouverte d'une matière de garnissage dans le vêtement fini et que la partie la plus vulnérable du poil est sa racine.
On a également proposé, pour remédier à l'inconvénient d'une piètre répartition de l'agent protecteur, d'employer des agents volatils sous forme d'une atmosphère, provoquant la mort des microorganismes destruc- teurs ou exerçant une action répulsive vis-à-vis de ceux-ci, cette atmosphè- re étant maintenue au voisinage des fourrures. Ce mode de traitement est in- désirable au point de vue esthétique et, toutes autres conditions étant par ailleurs égales, ne peut produire un effet durable, en sorte que le traite- ment doit fréquemment être répété.
La présente invention a pour objet de permettre au confection- neur de vêtements en fourrure de s'assurer que toutes les marchandises, qu' il s'agisse de vêtements finis ou de peaux se trouvant à l'état fini préala- plement à la confection, de vêtements, sont traitées de façon à révéler une protection 'satisfaisante, sans altération du fini des peaux
Il est de pratique courante dans'le commerce de nettoyer les fourrures comme telles ou sous forme de vêtements en fourrure, en les agitant avec de la sciure de bois dans des tambours, et de les battre ou de les bros- ser subséquemment de façon à les débarrasser de la sciure, celle-ci étant parfois humectée d'un solvant pour lavage à sec, afin d'améliorer le traite- ment de nettoyage.
Suivant l'invention, une solution d'un agent protecteur biolo- gique, empêchant les attaques biologiques des fourrures, est employé pour humec- ter la poudre employée, qui peut être la sciure de bois ordinaire, et la four- rure, soit sous forme de peau, soit sous forme de vêtement en fourrures, est agitée en contact de la poudre humectée, mais en l'absence de liquide libre, de façon que les poils et le cuir de la peau soient fortement et uniformément imprégnés au cours de l'agitation en question. La sciure de bois ou autre pou- dre est employée sous une forme telle qu'elle constitue encore une matière solide non compacte, dont il ne s'écoule pas de liquide, lorsqu'on la laisse au repqs.
De plus, la concentration voulue en agent protecteur toxique dans les poils ou le cuir de la fourrure est obtenue de manière appropriée, sans enlever de la peau les matières de finissage naturelles ou artificielles, dont dépendent en grande partie la beauté et le toucher de la fourrure.
Bien qu'il soit ordinairement commode d'employer de la sciure de bois,on a trouvé occasionnellement intéressant d'utiliser des poudres inertes autres que la sciure de bois, notamment du son ou de la poudre d'argent. Dans ces cas, il suffit de régler les proportions de matière solide et de solution toxique, en relation directe avec les densités de masse - c'est-à-dire en li- vres anglaises en poids par pied cubique - des poudres respectives employées.
L'agent toxique, que l'on préfère utiliser, est le laurylpenta- ,chlorphénol. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'emploi de cet agent toxique particulier. Le laurylpentachlorphénol est particulièrement fa- vorable, parce qu'il est entièrement non volatil, tout-à-fait insoluble dans l'eau, inodore et absolument inoffensif pour la peau humaine. De plus, il amé- liore le toucher et le brillant des fourrures. Toutefois, on peut employer d' autres insecticides, à condition qu'ils soient suffisamment solubles dans le liquide de nettoyage et qu'ils donnent une durée de protection suffisante. En général, la durée d'action des autres insecticides en question est moindre que celle du laurylpentachlorphénol.
Pour permettre une compréhension claire et une mise en pratique aisée de l'invention, on décrira à présent, en détails quelques exemples du nouveau procédé de traitement de fourrures.
Exemple la
40 livres anglaises d'une solution à 15% en poids de laurylpen- tachlorphénol dans du white spirit (solvant de Stoddard) sont ajoutées à 100
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parties en poids de sciure de bois de nettoyage, par exemple en malaxant les constituants dans un tambour de nettoyage, 39 livres anglaises de ce mélange sont introduites avec sept manteaux en fourrure dans le tambour susdit, qui est mis en rotation pendant une heure à température ordinaire.
On enlève ensuite les manteaux du tambour, on en laisse échapper le sol- vant par évaporation, on bat ou agite lesdits manteaux, pour en éliminer la sciure de bois et enfin on apprête la fourrure de la manière habituel- le.
1 livre anglaise d'une solution à 15% de laurylpentachlor- phénol dans du white spirit (solvant de Stoddard) est ajoutée à la sciure de bois partiellement épuisée dans le tambour (environ 21 livres anglaises), de manière à compenser la perte d'agent toxique. Une nouvelle série de cinq manteaux en fourrure est alors introduite dans le tambour et traitée comme la première série de sept manteaux. La sciure de bois restante, qui pèse environ 14 livres anglaises, peut être utilisée, par addition de 3/4 de livre anglaise de la solution à 15% de laurylpentachlorphénol, pour traiter trois autres manteaux.
Les vêtements traités de la manière indiquée ci-dessus peuvent contenir, par exemple, 1,2% de laurylpentaphénol dans les poils et 2,7% de ce composé dans la peau.
Les fourrures ainsi traitées ne se distinguent aucunement des fourrures non traitées, n'ont acquis aucune odeur et ne présentent aucune tendance à altérer la peau des usagers. De plus, ces fourrures traitées ré- vèlent une résistance sensiblement permanente vis-à-vis des attaques des mites,c'est-à-dire que cette résistance est efficace pendant de nombreuses années, sans qu'on désire renouveler le traitement. En fait, cette résistan- ce persiste au moins aussi longtemps que le vêtement lui-même peut être por- té, nonobstant l'exposition dudit vêtement aux intempéries.
EXEMPLE 2.
EMI3.1
1 livre anglaise de 2,Z'-bis-parachlorphényl-1,1,1-trichlor'.étha- ne, dénommé commercialement D.D.T., est dissoute dans 40 livres anglaises de benzène et la solution obtenue est ajoutée à 100 livres anglaises de sciure de bois de nettoyage. Le mélange obtenu est employé pour le traitement de peaux de fourrures,de la manière et en quantités spécifiées dans l'exemple 1.
EXEMPLE 3.
5 livres anglaises de cyanure de cétyle sont dissoutes dans 35 livres anglaises de white spirit (solvant de Stoddard) et la solution obte- nue est mélangée à 100 livres de son. Le mélange est utilisé de la manière décrite dans les exemples 1 et 2.
EXEMPLE 4.
0,8 livre anglaise d'oléo-résine derris, contenant 25% de roté- noides est dissoute dans 80 livres anglaises de tétrachlorure de carbone. La solution obtenue est absorbée par 100 livres anglaises de sciure de bois de nettoyage à l'usage des dégraisseurs ou nettoyeurs de vêtements, par exemple par mélange dans un tambour de nettoyage. Le mélange résultant est employé de la manière prescrite dans les exemples précédents, si ce n'est qu'on en emploie un poids plus élevé que dans ces exemples, afin de tenir compte de la densité élevée du solvant. Ainsi, on emploie 41 livres anglaises du mé- lange à base de sciure de bois comme charge pour les sept premiers manteaux.
Les cinq manteaux suivants sont traités par le restant du mélange additionné de 1,5 litre de mélange frais. Enfin, les trois derniers manteaux sont trai-
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tés par le mélange à base de sciure de bois, provenant du traitement des cinq manteaux précédents, après addition à ce dernier mélange d'l livre anglaise de mélange frais.
EXEMPLE 5.
On dissout 1,5 livre anglaise du laurylpentachlorphénol dans 8,5livres anglaises de white spirit et on incorpore la solution obtenue à 250 livres anglaises de sable fin d'argent, en malaxant l'agent toxique et le sable dans un tambour, jusqu'à'obtention d'une masse humide mobile, dont il ne s'écoule pas de liquide, lorsqu'on la laisse au repos. Cette quantité de matière solide humide est suffisante pour le traitement de 40 à 45 livres anglaises de peaux de fourrures. Après agitation de ces peaux avec la masse humide en question dans un tambour pendant 1 heure, on cons- tate que les poils ont absorbé-1,3% de leur poids de laurylpentachlorphé- nol, tandis que la peau elle-même en a absorbé.2,16% de son, propre poids.
Si on traite des fourruresà très longs poils, il est à recom- mander d'augmenter légèrement la quantité relative de solvant, par exemple de 10% par rapport aux quantités spécifiées dans les exemples précédents.
Si la fourrure doit être nettoyée, il est clair que les traite- ments de nettoyage et d'imprégnation peuvent avantageusement être exécutés simultanément en une seule opération.
REVENDICATIONS.