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Perfectionnements au. secrétage des fourrures et objets analogues et solutions utilisées à cet effet.
La présente invention concerne le secretage de la fourrure et des fibres animales analogues pour leur conférer des propriétés feutrantes.
Dans le secrétage des fourrures, on utilise des so- lutions de sel de mercure depuis de nombreuses années. Tou- tefois, en raison de la toxicité du mercure, on a fait de nombreuses propositions pour le remplacer par d'autres sub- stances dans les solutions de secretage. Le problème est compliqué du fait que bien qu'on ait mis en avant diverses théories pour expliquer les réactions compliquées qui se produisent dans le secrétage des fourrures, ces réactions sont complexes et les théories n'ont pu, jusqu'à présent, expliquer avec certitude les phénomènes qui se déroulent.
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L'invention a pour objet une nouvelle solution de secrétage non mercurique capable de conférer les propriétés feutrantes désirées à la fourrure de manière particulièrement efficace et rapide et avec le minimum d'ingrédients.
Antérieurement à la présente invention, on connais- sait une solution de secretage contenant de l'acide chlorique, de l'acide nitrique, de l'acide sulfurique et du peroxyde d'hydrogène et cette solution a été utilisée dans une mesure considérable. On a découvert non seulement que l'on peut supprimer l'acide chlorique, mais aussi que la solution ainsi obtenue peut, avec moins d'ingrédients, donner des résultats supérieurs à ceux obtenus par la solution précitée de la tech- nique antérieure, comme on le montrera plus particulièrement ci-après.
On a trouvé qu'une solution aoueuse d'acide sulfu- rique, d'acide nitrique et de peroxyde d'hydrogène constitue une solution de secrétage particulièrement efficace et avanta- geuse qui donne des propriétés feutrantes désirées à des four- rures très diverses. On peut facilement appliquer la solution sur la fourrure, puisqu'elle est liquide et pénètre facilement dans la fourrure. En outre, aucune précaution particulière n'est nécessaire pour appliouer la solution sur la fourrure.
En fait, il faut une quantité moindre de solution pour obtenir une fourrure à retrait rapide qu'avec les secrets antérieurs connus. La mise en pile de le fourrure n'est pas nécessaire.
La fragilité, la carbonisation et le gommage auxquels les secrets antérieurs connus donnent lieu, quand on utilise le séchage rapide, sont évités.
En outre, avec la solution de secretage suivant la présente invention, la fourrure séchée sur la peau se trouve être en particulièrement bon état. La fourrure est moins pois- seuse et n'a pas le toucher secrète des fourrures traitées par
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les solutions antérieurement connues. De plus, les fourrures traitées par la solution suivant l'invention n'ont pas la fragilité de fibre des fourrures secrétées par d'autres solu- tions non mercuriques quand on frotte avec la main le côté fourrure des peaux.
En outre, la présente solution peut donner les proprié- tés feutrantes désirées à des fourrures très diverses. Outre les fourrures dites "grises" qui constituent le type le plus généra- lement utilisé en chapellerie, la solution donne d'excellents résultats pour le secrétage des fourrures "blanches" utilisées pour la fabrication des chapeaux de tons perle ou clairs. En outre, on l'utilise, avec succès, pour le secrétage des four- rures 'de lièvre américaines et canadiennes qui ont une densité et une longueur de fibre considérablement plus grandes que les fourrures habituellement secrétées pour la chapellerie.
La concentration et la proportion des ingrédients varient dans une mesure relativement grande suivant le type de fourrure, le mode opératoire et les résultats désirés. Dans chacune des classes générales mentionnées ci-dessus, il y a de nombreux types de fourrures. Les proportions et concentrations optima des ingrédients de la solution pour chaque type de four- rure sont déterminées par des essais.
On a obtenu des résultats satisfaisants avec les solu- tions spécifiques suivantes qui ne sont indiquées qu'à titre d'exemples et peuvent être modifiées considérablement suivant les conditions particulières. Dans chacun de ces exemples, les proportions des ingrédients sont données en grammes par 100 cc.
1 de solution.
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EMI4.1
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N <SEP> de <SEP> acide <SEP> acide <SEP> peroxyde
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EMI4.2
1'pz±gflE sulfurleue nitrique d'h dro ène
EMI4.3
<tb> 1 <SEP> 1,7 <SEP> 3,3 <SEP> 5
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<tb> 7 <SEP> 2,5 <SEP> 1,7 <SEP> 7,5
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<tb> 8 <SEP> 3,42 <SEP> 1,7 <SEP> 10
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<tb> 10 <SEP> 1,7 <SEP> 5 <SEP> 5
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<tb> 11 <SEP> 1,
7 <SEP> 5 <SEP> 6
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Parmi les exemples ci-dessus, on a utilisé avec succès les exemples numérotés 1, 2, 3 et 4 pour le secrétege des fourrures grises, les exemples numérotés 5, 6, 7 et 8 pour les fourrures blanches, et les exemples numérotés 9, 10 et 11 pour les fourrures de lièvre américaines et canadiennes.
Les solutions de secrétage peuvent être appliquées sur les fourrures de manière connue, par exemple, à la brosse, par bain ou par application mécanique.
Sur la base des solutions qui se sont révélées satis- faisantes dans la pratique, la teneur minimum en acide sulfu- rioue peut être d'environ 0,5 g pour 100 cc. de solution; tou- tefois, pour les fourrures blanches, on a constaté oue la te- neur en acide sulfurique ne doit pas être inférieure à 2 g en- viron pour 100 cc. de solution si l'on désire obtenir de bons résultats. De préférence, la teneur en acide nitrique ne doit pas être inférieure à 1 g. environ pour 100 cc. de solution.
La teneur minimum en peroxyde d'hydrogène peut être d'environ 2 g. pour 100 cc. de solution; toutefois, pour les fourrures blanches on a constaté qu'une teneur inférieure à environ 7,5 g de peroxyde d'hydrogène pour 100 ce. n'est pas aussi satisfai- ' santé qu'une teneur plus élevée.
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Des essais effectués avec la solution de secrétage suivant la présente invention, ont, en outre, donné de bons résultats avec une teneur en acide sulfurique allant jusqu'à 5 g. pour 100 ce. de solution.
Il est toutefois préférable, quand on utilise cette teneur en acide sulfurique que la température de séchage ne dépasse pas 55 C pour éviter la possibilité de gommage. On peut utiliser des teneurs en acide sulfurique encore plus élevées, à condition que des précautions soient prises pendant le sécha- ge pour éviter une.concentration trop rapide de cet acide non volatil sur la fibre.
La teneur en acide nitrique, pour les fourrures blan- ches, ne doit pas, de préférence, dépasser 2,5 g environ pour 100 ce. de solution. Des concentrations plus élevées en acide nitrique tendent à donner aux fibres une coloration trop pronon- cée pour qu'elles puissent être utilisées comme fourrures blan- ches. Dans le cas des fourrures grises, toutefois, on peut uti- liser des teneurs en acide nitrique notablement plus élevées et on a utilisé, avec de bons résultats, environ 7 g d'acide nitrique pour 100 ce. de solution.
Bien que, dans les exemples mentionnés ci-dessus, la teneur'en peroxyde d'hydrogène pour les fourrures grises soit notablement inférieure à celle utilisée pour les fourrures lblan- ches, il faut remarquer que les températures utilisées pour le séchage des fourrures grises sont plus élevées que celles (environ 50-55 C) qui sont'utilisées pour le séchage des four- rures blanches. Avec des températures de séchage moins élevées, la teneur en peroxyde d'hydrogène peut.être accrue. Cette te- neur, toutefois, ne doit pas atteindre une valeur telle que la fourrure soit endommagée, aux températures de séchage utilisées.
Les remarques et exemples précédents, en ce qui concer- ne les concentrations et les proportions des ingrédients, sont fondés sur des essais dans lesquels la solution est appliquée
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par brossage à 1-'intérieur de la fourrure. Quand on utilise une application mécanique, les concentrptions et proportions peu- vent être plus variées encore. Par exemple, on peut utiliser des concentrations notablement plus élevées que celles nui ont été indiquées ci-dessus quand la solution est appliquée uniformément en minces pellicules sur les fibres, comme certains dispositifs d'application mécanique connus le permettent.
Autrement dit, des . concentrations plus élevées appliquées uniformément en pellicules minces sur les fibres de la fourrure permettent d'obtenir les mêmes résultats que des concentrations plus faibles appliquées en couches plus épaisses. En outre, quand on applique de la cha- leur à la fourrure en même temps que la solution de secrétage est appliquée mécaniquement, on peut accroître encore la con- centration des solutions, désire. centration des solutions, si on le désire.
Bien entendu, quand la solution doit être appliquée à la brosse sur la fourrure, on peut, si on le désire, préparer d'abord la solution à une concentration plus forte que celle dans laquelle elle est appliquée, puis la diluer jusqu'à la concentration voulue.
Bien que, comme déjà dit, les réactions chimiques qui ont lieu dans le secrétage des fourrures soient extrêmement complexes et peu comprises, on considère généralement que les acides sulfurioue et nitrique ont essentiellement une action hydrolysante sur les fourrures, bien qu'ils agissent sussi, dans une certaine mesure, cornue oxydants. On considère habituel- lement que l'acide nitrique a une action oxydante plus énergique que l'acide sulfuricue. On peut remplacer l'acide sulfurioue dans la solution par un autre acide hydrolysant, tel nue lucide phosphorique (PO4H3) qui n'est pas volatil aux températures de séchage des fourrures sécrétées et nui, dans les limites des températures subies, n'est pas consummé par des réactions d'oxy- dation avec la fourrure.
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On a constaté qu'on obtient de bons résultats quand on remplace l'acide sulfurique par de l'acide phosphorique en proportions égales (ou avec uné proportion légèrement plus élevée d'acide phosphorique), pour les fourrures grises et les fourrures de lièvre américaines et canadiennes. Pour les four- rures blanches, toutefois, il est préférable d'accroître nota- blement ia teneur en acide phosphorique.
On donne, à la suite, des exemples de solution de secrétage satisfaisants contenant de l'acide phosphorique, de l'acide nitrique et du peroxyde d'hydrogène (les teneurssont indiquées en g par 100 cc. de solution):
EMI7.1
<tb> N <SEP> de <SEP> acide <SEP> acide <SEP> peroxyde
<tb>
EMI7.2
1 jzgwmgle phosphorique nitrique di !2rogène
EMI7.3
<tb> 12 <SEP> 6 <SEP> 1,7 <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 13 <SEP> 5 <SEP> 1,7 <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 14 <SEP> 5 <SEP> 1 <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 15 <SEP> 1,7 <SEP> 3,2 <SEP> 5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 16 <SEP> 1 <SEP> 6,2 <SEP> 5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 17 <SEP> 4 <SEP> 4 <SEP> 5
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<tb>
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<tb> 18 <SEP> 1 <SEP> 6,2 <SEP> 7,5
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<tb> 19 <SEP> 3 <SEP> 4 <SEP> 7,
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<tb>
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<tb> 20 <SEP> 2 <SEP> 5 <SEP> 7,
<SEP> 5 <SEP>
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On a utilise avec succès les exemples numérotés 12, 13 et 14 pour-le secrétage des fourrures blanches, les exem- ples numérotés 15,16 et 17 pour le secrétage des fourrures gri-. ses et les exemples numérotés 18, 19 et 20 pour le secrétage des fourrures de lièvre. Ces compositions ne sont données qu'à titre d'exemples. Les proportions et concentrations des ingré- dients peuvent être'modifiées considérablement suivant le mode d'application de la solution, le type de fourrure et les résul- tats désirés.
Si on le, désire, des colorants peuvent être incorporés aux solutions de secrétage des fourrures blanches. Par exemple,
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on obtient des résultats satisfaisants en incorporant 0,025 g de colorant d'alizarine à. 100cc. d'une solution contenant de l'acide sulfurique, de 1'acide nitrique et du peroxyde d'hydro- gène. Quand on remplace l'acide sulfurique par de l'acide phos- phorique dans une solution de secrétage pour fourrures blanches, on constaté qu'il est toutefois, préférable de réduire la teneur en colorant si l'on désire accélérer le secrétage. On peut, si on le désire, ne pas incorporer de colorant du tout.
La solution de secretage suivant la présente invention peut être facilement appliquée sur les fourrures de la manière habituelle, soit par brossage quand la fourrure est encore sur la peau, par pulvérisation de la solution sur la fourrure, par immersion de la fourrure dans la solution quand la fourrure a été séparée de la peau ou de toute autre ratière connue. La four- rure traitée par la solution peut être séchée de la mainère ha- bituelle, bien que comme déjà indiqué, il ne soit pas nécessaire de mettre en piles les fourrures traitées par la solution.
Diverses solutions de secretage antériement connues comportaient l'emploi de sels métalliques pour obtenir le secre- tage. On a aussi recommandé l'incorporation d'agents dits de protection des pigments, non colorants, aux autres ingrédients, pour diminuer la détérioration de la résistance des fibres et éviter une coloration indésirable. L'incorporation d'inhibiteurs pour empêcher un secrétage excessif dans le mouillage et le sé- chage des fourrures a aussi été proposée. Dans les solutions de sercrétage suivant la présente invention, non seulement l'incor- proation de sels métalliques n'est pas nécessaire, mais encore le fait de ne pas les incorporer donne une plus grande stabi- lité à la solution.
En outre, grâce eux solutions suivant la présente invention, les fourrures sont efficacement et rapide- ment sécrétées sans qu'il soit besoin d'incorporer des agents dits de protection des pigments ou des inhibiteurs de secre- tage.