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Miroir chauffant.
La présente invention se rapporte à un miroir chauffant feuilleté comprenant un revêtement spéculaire déposé sur une première feuille de verre qui est feuilletée par sa face portant le revêtement à une seconde feuille de verre au moyen d'une matière adhésive polymère intercalaire.
Les miroirs chauffants connus comportent un réseau chauffant, qui s'étend sur la plus grande partie de la surface du miroir, dans lequel une circulation de courant électrique développe de la chaleur par effet Joule. Cette chaleur est répartie sur toute la surface du miroir de sorte que chaque point de la surface accessible au toucher soit à une température pas trop élevée pour éviter tout risque de brûlure. Les miroirs chauffants remplissent deux fonctions différentes, Outre leur fonction première de réfléchir les rayons lumineux comme tout miroir, ils dégagent également de la chaleur. Un exemple classique est celui des miroirs chauffants pour salle de bains dans lequel un léger chauffage est prévu pour enlever la buée qui se forme sur la face avant du miroir.
Lorsque ces miroirs chauffants sont alimentés par une source de courant électrique à très basse tension, par exemple 24 V, ils ne présentent pratiquement aucun danger pour les personnes et notamment aucun danger d'électrocution. Toutefois, l'alimentation sous très basse tension, dans les habitations, nécessite une transformation de la tension du secteur, ce qui conduit à la présence d'un appareillage supplémentaire couteux et encombrant. De plus, si la puissance de chauffe nécessaire se veut relativement élevée, l'alimentation en très basse tension exige la circulation d'un courant électrique d'intensité élevée, qui pose des problèmes de connexion électrique et de taille suffisante des collecteurs.
L'alimentation des miroirs chauffants sous la tension de secteur habituelle, par exemple 220 V, réduit l'intensité du courant électrique d'alimentation, mais nécessite un contrôle de la sécurité électrique pour les utilisateurs.
Ceci peut créer des difficultés lorsque le miroir chauffant doit dégager suffisamment de chaleur pour donner une température confortable à un local et fonctionner dans un environnement humide, tel que par exemple une salle de bains.
Les miroirs chauffants connus ne satisfont pas aux normes de sécurité sévères qui régissent actuellement le domaine de l'utilisation de l'électricité en environnement humide.
L'objet de la présente invention est un miroir chauffant qui présente
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une protection élevée contre les chocs électriques.
L'invention se rapporte à un miroir chauffant feuilleté comprenant un revêtement spéculaire déposé sur une première feuille de verre qui est feuilletée par sa face portant le revêtement à une seconde feuille de verre au moyen d'une matière adhésive polymère intercalaire, caractérisé en ce que la seconde feuille de verre est feuilletée à la première feuille par une face qui porte au moins une couche conductrice de l'électricité pourvue de collecteurs de courant connectés chacun à un élément conducteur de l'électricité pour constituer un circuit chauffant destiné à être raccordé à une source d'alimentation électrique, en ce qu'au moins un des dits éléments conducteurs (appelé ci-après"premier élément conducteur")
passe de sa région de contact avec son collecteur respectif jusqu'à proximité immédiate de l'extrémité de l'autre élément conducteur dans une zone unique de raccordement située à la périphérie du miroir, le long d'un parcours qui est à l'intérieur de la matière polymère et en ce que la matière polymère et le circuit chauffant sont entourés de matière électriquement isolante.
Le miroir chauffant selon l'invention facilite le raccordement électrique au secteur d'alimentation dans de bonnes conditions de sécurité par le fait que les deux fils d'alimentation peuvent être connectés dans une même zone puisque l'extrémité de raccordement des deux éléments conducteurs sont à proximité immédiate l'une de l'autre, ce qui facilite le raccordement au moyen d'un seul cordon d'alimentation à isolation électrique double. L'ensemble du circuit électrique est isolé à l'intérieur du panneau feuilleté. De plus, la présence de matière électriquement isolante qui recouvre la tranche de la matière polymère et qui s'étend le long de la périphérie du feuilleté participe à la réalisation d'une isolation supplémentaire.
On peut ainsi former un circuit électrique chauffant présentant une surface de chauffe la plus grande possible par rapport à la surface du feuilleté et présentant une double isolation électrique. D'autre part, par le fait que la couche conductrice et l'ensemble du circuit électrique, excepté les extrémités de raccordement des deux éléments conducteurs, sont pris en sandwich à l'intérieur de l'ensemble feuilleté formé par les deux feuilles solidarisées par la matière polymère, la sécurité électrique peut être conservée même en cas de bris des feuilles car les morceaux seront maintenus en place par la matière polymère.
L'expression"double isolation"est utilisée dans la présente description pour signifier la présence d'une isolation supplémentaire indépendante, en plus de l'isolation fonctionnelle ou principale, en vue de continuer à assurer la protection contre les chocs électriques en cas de défaillance de l'isolation fonctonnelle. L'isolation fonctionnelle ou principale est l'isolation nécessaire pour
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assurer le fonctionnement convenable de l'appareil et la protection fondamentale des personnes contre les chocs électriques.
Il est surprenant d'arriver à fabriquer un ensemble feuilleté selon la technique habituelle alors que le circuit chauffant et le circuit électrique d'alimentation sont scellés à l'intérieur du feuilleté, tout en offrant un miroir feuilleté de haute qualité optique et mécanique. n est surprenant aussi d'obtenir un ensemble feuilleté qui ne se délamine pas pendant les tests de fonctionnement et de vieillissement accéléré alors qu'il comporte des éléments constitués de matières à coefficient de dilatation thermique différent et une surface de chauffe la plus grande possible.
La disposition du trajet de l'élément conducteur à l'intérieur de la matière polymère, qui l'entoure, facilite l'isolation électrique, en particulier du revêtement réfléchissant du miroir, lequel est également conducteur de l'électro cité. Dans tous les cas, cette disposition du trajet de l'élément conducteur favorise le feuilletage des feuilles pour former le miroir.
La zone de raccordement destinée à la connexion électrique peut être, par exemple, au centre d'un des côtés du miroir, si celui-ci est de forme polygonale. Le miroir peut aussi se présenter sous la forme d'un cercle et la zone de raccordement sera dès lors située en un endroit de la circonférence. De préférence cependant, le miroir est rectangulaire, les collecteurs s'étendent le long de deux côtés opposés du rectangle et la dite zone de raccordement est située dans un coin du miroir.
A l'aide d'un circuit électrique simple, seul le premier élément conducteur doit traverser la matière polymère et suivre un trajet relativement long à l'intérieur du feuilleté pour transférer le courant électrique entre le collecteur correspondant et la zone de raccordement, car une extrémité de l'autre collecteur peut directement aboutir à proximité du dit coin, de sorte que son élément conducteur correspondant peut être très court.
Dans cette forme de réalisation, à l'endroit de la dite zone de raccordement, le coin d'une des feuilles de verre est de préférence coupé pour permettre le passage des fils d'alimentation, et la connexion de ceux-ci aux dits éléments conducteurs est noyée dans une matière isolante. Le raccordement électrique est ainsi facilité et une double isolation électrique des bornes de connexion peut être plus facilement établie avec un aspect esthétique acceptable. On peut par exemple coller un morceau de verre qui recouvre la matière isolante, pour parachever la double isolation électrique.
De préférence, au moins le dit élément conducteur comprend un ruban métallique plat, qui est avantageusement un feuillard de Cu, ce qui permet
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le passage d'une intensité élevée de courant électrique sans surépaisseur susceptible de perturber la solidarisation des feuilles de verre. Les collecteurs peuvent être formés à l'aide d'une laque conductrice, par exemple une laque à l'argent, déposée par sérigraphie, et l'élément conducteur formé par le feuillard de Cu est mis en contact électrique avec cette laque conductrice. Une entaille est pratiquée dans le film de matière polymère pour y faire passer le feuillard de Cu avant l'opération de feuilletage.
La couche conductrice peut être déposée uniformément sur toute la surface d'une feuille de verre et, pour faciliter l'isolation électrique des tranches du feuilleté, on peut pratiquer un sillon dans la couche conductrice tout le long de la périphérie, par exemple à 5 mm du bord, de manière à isoler électriquement la partie marginale du reste de la couche. On préfère cependant que la surface de la feuille portant la dite couche conductrice présente une zone marginale supérieure à 5 mm, dépourvue de toute matière conductrice, qui s'étend substantiellement le long de toute sa périphérie. Une isolation électrique élevée de la tranche du feuilleté est ainsi plus facilement obtenue et conservée dans le temps, surtout en milieu humide.
On peut avantageusement laisser une zone marginale jusque, par exemple, 2 cm dépourvue de toute matière conductrice de l'électricité sur toute la périphérie de la feuille. Pour cela, on peut déposer uniformément la couche conductrice sur toute la surface de la feuille, puis on enlève la partie marginale, par exemple à l'aide d'une meule abrasive. On peut aussi disposer un cache sur la partie marginale de la feuille avant de déposer la couche, par exemple par pulvérisation. Ce cache empêche la formation de la couche sur le verre à l'endroit où il est placé. Il est par exemple formé d'une bande adhésive ou d'une peinture qui s'effritte sous l'action de la chaleur.
De préférence, la couche conductrice s'étend jusqu'à une zone de 2 cm du bord du miroir substantiellement le long de toute sa périphérie. Tel est particulièrement le cas de miroirs chauffants de puissance calorifique assez élevée, car cette disposition contribue à éviter que les bords du miroir soient le siège de chocs thermiques dûs à des gradients de température élevés.
La couche conductrice peut par exemple être constituée d'une couche d'oxyde d'étain dopé. L'oxyde d'étain dopé peut former, sur une feuille de verre, une couche chauffante très dure que l'on peut facilement obtenir de manière connue par pyrolyse. La couche résiste très bien aux manipulations et, donc, aux opérations de feuilletage. Cependant, les techniques de revêtement par pyrolyse peuvent dans certaines circonstances avoir un effet néfaste sur la planéité de la feuille revêtue, et ceci peut, à son tour, nuire aux propriétés optiques du
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miroir. Une telle couche conductrice peut en variante être formée de métal déposé par des méthodes chimiques ou électrochimiques. Cependant, on préfère que la couche conductrice soit formée par pulvérisation cathodique de métal.
Une telle couche peut, par exemple, être constituée d'or, d'argent ou de cuivre.
Une telle technique permet le maintien de la planéité de la feuille après le dépôt. Une telle technique permet aussi de former des couches fortement adhérentes, et de telles couches peuvent être facilement réglées en épaisseur, de manière à contrôler facilement la résistivité de la couche. Pour obtenir la meilleure résistance à la corrosion, on préfère particulièrement utiliser un revêtement d'or qui peut par exemple avoir une épaisseur jusque 30 nm. En fait, une épaisseur de 15 nm est très efficace. Un tel revêtement d'or peut être associé à une ou plusieur (s) autre (s) couche (s) pour conférer des propriétés spéciales, optiques ou autres, si on le désire ; un tel revêtement d'or peut par exemple être pris en sandwich entre deux couches d'oxyde de bismuth.
Si un tel revêtement est déposé sur une feuille de verre trempé chimiquement, ainsi qu'on le préfère, la feuille peut alors être plus mince tout en conservant une résistance mécanique donnée, et ceci est avantageux pour l'obtention d'un miroir léger.
De préférence, le revêtement réfléchissant est déposé sur une première feuille de verre et est formé d'une couche à base d'argent et/ou de cuivre qui est isolée électriquement de la couche conductrice portée par une autre feuille au moyen d'une peinture protectrice résistante à la chaleur et de la dite matière polymère. La peinture résistante à la chaleur améliore la résistance au vieillissement du miroir chauffant en assurant la protection du revêtement réfléchissant malgré l'élévation de température de l'ensemble feuilleté. L'ensemble peinture et matière polymère assure aussi une isolation adéquate du circuit électrique de chauffage.
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Avantageusement, les deux feuilles en verre ont subi un traitement de renforcement de leur résistance mécanique. Il peut s'agir par exemple d'un traitement thermique de durcissement. Ces feuilles résistent ainsi plus aisément au choc thermique créé par une projection de gouttes d'eau froide sur leur surface lorsque celle-ci est chaude, ce qui améliore encore la sécurité électrique par conservation de l'intégrité du feuilleté. De préférence, la feuille de verre portant le revêtement réfléchissant est une feuille de verre ayant subi un traitement de trempe chimique. La feuille de verre portant le revêtement réfléchissant est une feuille frontale du miroir installé puisque la fonction primordiale d'un miroir est la réflexion spéculaire de la lumière de manière à générer un reflet, celui d'un visage
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par exemple.
La trempe chimique procure à la feuille de verre une résistance au choc très élevée lui permettant de résister aux chocs mécaniques et thermiques éventuels. De plus, la trempe chimique peut être réalisée sur une feuille mince, ce qui favorise la formation d'un miroir plus léger, et elle peut beaucoup moins vraisemblablement avoir un effet néfaste sur la planéité de la feuille de verre qu'un traitement de trempe ou de durcissement thermique.
De préférence, la feuille de verre portant le revêtement réfléchissant a une épaisseur inférieure à 3 mm, par exemple 2 mm. Cette faible épaisseur limite l'isolation thermique formée par la feuille de verre frontale.
De préférence, la feuille de verre portant la couche conductrice est une feuille de verre trempé chimiquement Ce traitement de trempe n'a pas d'effet négatif sur la planéité de la feuille de verre, ni donc sur la planéité du feuilleté.
De préférence, le miroir selon l'invention comporte, sur sa face externe, du côté ne réfléchissant pas la lumière de manière spéculaire, une couche à faible émissivité. La face dorsale du miroir étant faiblement émissive, on peut ainsi réduire les déperditions thermiques, par radiation vers le mur sur lequel est fixé le miroir. En variante ou en complément, le dos du miroir peut être recouvert d'une couche d'isolant thermique. Si on utilise une mousse, ce sera de préférence une, mousse à cellules fermées, pour résister à la pénétration de l'humidité. De la mousse de polyéthylène extrudée d'environ 1 cm d'épaisseur convient.
La tranche du miroir est de préférence, recouverte au moins partiellement de matière électriquement isolante et étanche à l'eau pour empêcher l'entrée d'humidité entre les feuilles. Ce joint améliore la tenue dans le temps, sous des conditions d'utilisation humides, de l'isolation électrique entre la couche conductrice et la tranche du feuilleté. On peut avantageusement utiliser un joint à base de silicone.
Dans une première forme de réalisation, le miroir selon l'invention est entouré d'un cadre métallique, par exemple en aluminium, ou en matière plastique, par exemple en PVC. La présence de matière électriquement isolante le long de la périphérie du feuilleté assure la double isolation permettant l'utilisation d'un cadre métallique, une attention toute particulière sera toutefois prise pour maintenir une double isolation électrique de la zone de raccordement vis à vis du cadre. L'espace entre le cadre et la tranche du feuilleté peut être mis à profit pour améliorer la résistance à la pénétration d'humidité, comme expliqué ci-dessus, en y plaçant un joint étanche.
Dans une seconde forme de réalisation, la feuille portant le revête-
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ment réfléchissant est plus grande qu'une autre feuille qui lui est solidarisée en laissant une marge tout le long de la périphérie du miroir. Dans cette forme de réalisation, le miroir est dépourvu de cadre et il peut dès lors être réalisé d'une manière plus économique. La marge peut être bordée d'une mousse rigide autocollante en matière plastique, par exemple une mousse de polyuréthane, et l'espace entre cette bordure et la tranche du feuilleté sera rempli du joint de matière électriquement isolante, de préférence une matière étanche à l'eau, telle que du silicone par exemple.
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De préférence, la puissance de chauffe du miroir selon l'invention est 2 7 supérieure à 500 W/m2, et avantageusement supérieure à 700 W 1m2. Une telle puissance de chauffe permet d'utiliser le miroir selon l'invention pour assurer le chauffage, ou le chauffage d'appoint, d'une petite pièce telle qu'une salle de bains.
Une puissance de 800 W/m assure avantageusement ce chauffage sans risque de provoquer une température superficielle dangereusement élevée de la face frontale du miroir. L'adaptation de la résistivité de la couche conductrice pour obtenir la puissance spécifique désirée peut être aisément réalisée, selon les dimensions du miroir, par l'ajustement de l'épaisseur de cette couche, pour une couche de composition donnée. On peut aussi modifier aisément la conductivité spécifique en modifiant le dopage si la couche est formée par un semi-conducteur tel que de l'oxyde d'étain. Une troisième possibilité consiste à configurer la couche conductrice sous forme de réseau pour limiter la largeur et augmenter la longueur du parcours du courant de chauffage.
En combinant ces trois possibilités de réglage, il est possible de faire varier la résistance totale de l'élément chauffant.
Les collecteurs peuvent être formés par pulvérisation de Cu à la flamme, soit directement sur le verre avant dépôt de la couche, soit après dépôt de la couche. Avantageusement, au moins un des collecteurs est formé par deux bandes de laque conductrice de l'électricité superposées entre lesquelles un bord de la couche conductrice est pris en sandwich. Cette disposition permet l'obtention d'une conduction électrique élevée qui se conserve au cours du temps malgré la circulation d'un courant relativement intense. De plus, la laque conductrice peut aisément être appliquée selon la technique courante de sérigraphie.
La présente invention sera maintenant décrite, à titre d'exemple seulement, en se référant aux figures annexées dans lesquels :
La figure 1 est une vue partielle en plan de la face dorsale d'une forme de réalisation du miroir chauffant selon l'invention ;
Les figures 2 et 3 sont des coupes partielles du miroir chauffant selon la figure 1 regardées depuis les positions indiquées par les lignes A-A'et B-B'dans
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la figure 1 ;
La figure 4 est une vue en perspective d'un coin du miroir de la figure 1 avant son encadrement et avant dépôt de la matière isolante sur la tranche de la matière polymère intercalaire ; et
La figure 5 est une coupe partielle d'une autre forme de réalisation du miroir chauffant selon l'invention.
Le miroir chauffant représenté aux figures 1 à 4 comprend un ensemble feuilleté 1 constitué d'une feuille de verre 2, portant un revêtement métallique opaque 3 réfléchissant la lumière de manière spéculaire, solidarisée par feuilletage à une feuille de verre 4 à l'aide d'une matière polymère intercalaire formée de deux films 5 et 6. Il faut noter que les dessins ne sont pas à l'échelle. H faut noter aussi que les deux films 5 et 6 de matière polymère intercalaire sont dessinés de manière séparée pour faciliter la compréhension, alors que dans le feuilleté terminé ces films sont pratiquement soudés en une seule couche de matière polymère intercalaire. La feuille de verre 4 porte une couche conductrice 7 s'étendant entre deux collecteurs 8 et 9.
Le collecteur 8 est formé par une bande de laque conductrice 10 déposée sur le bord de la couche conductrice 7. Dans la forme de réalisation représentée, le premier élément conducteur de l'électricité est formé par un feuillard de Cu, dont une extrémité 11 s'étend sur toute la longueur du collecteur 8 et y est maintenu en contact électrique pour augmenter la conductibilité électrique du collecteur, et qui se prolonge, sous forme de la bande 12, jusqu'à une zone de raccordement 13. Dans cet exemple de réalisation, la zone de raccordement 13 est située dans un coin du miroir.
La bande 12 du premier élément conducteur traverse la feuille 6 de matière polymère à l'endroit indiqué par la référence 14 sur la figure 1 et suit un trajet situé entre les films 5 et 6 de matière polymère comme montré à la figure 3, donc situé à l'intérieur du feuilleté, jusque la zone unique de raccordement 13. Le raccordement électrique du collecteur 8 s'effectue ainsi, via la bande 12 du premier élément conducteur, dans la même zone de raccordement 13 que le raccordement électrique du collecteur 9. Le collecteur 9 est également formé d'une bande de laque sur laquelle on a mis en contact électrique un feuillard de Cu, qui s'étend sur toute la longueur du collecteur, pour augmenter la conductibilité électrique du collecteur. Ce feuillard de Cu se prolonge sous forme de l'élément conducteur 30 jusqu'à la zone de raccordement 13.
Le cordon d'alimentation électrique 15 à double isolation, comprenant deux fils conducteurs, est raccordé à la bande 12 du premier élément conducteur et au second élément conducteur 30, à cette zone de raccordement 13.
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Sur la figure 4, on peut voir que, à l'endroit de la zone de raccordement 13, la feuille de verre 4 présente un coin coupé pour permettre le raccordement électrique. Le feuillard de Cu mis en contact avec le collecteur 9 se prolonge, hors du collecteur 9, au-delà de la coupure dans le coin de la feuille 4, sous forme de l'élément conducteur 30, pour permettre le raccordement électrique dans la zone de raccordement 13. Après raccordement, l'évidement est ensuite rempli d'une matière isolante 16 telle que de l'ARALDITE (marque commerciale), ce qui maintient fixe également l'extrémité des feuillards de Cu.
Pour réaliser une double isolation électrique, un petite feuille de verre 17 de 4 mm d'épaisseur peut être collée au-dessus de cette zone 13.
Dans l'exemple de réalisation des figures 1 à 3, le feuilleté 1 est entouré d'un cadre 18, par exemple en aluminium ou en PVC, et l'espace entre la tranche 19 du feuilleté 1 et le cadre 18 est rempli d'une matière adhésive 20 isolante électriquement et étanche à l'eau, telle que par exemple du silicone. Pour la compréhension du dessin, cette matière isolante 20 n'a pas été représentée sur la figure 4. Sur la figure 1, on a aussi représenté, en traits interrompus, des attaches 21 permettant de fixer le miroir sur un mur.
A titre d'exemple spécifique, la feuille 2 est une feuille de verre de 2 mm d'épaisseur qui a subi un traitement de trempe chimique. Le revêtement réfléchissant 3 est formé par argenture de manière connue en soi et comprend une couche d'argent, une couche de cuivre et une couche de peinture de protection.
Dans cet exemple spécifique selon l'invention, la peinture de protection est une peinture thermodurcissable résistant à la chaleur vendue sous la marque déposée 'TRIGANTTE"et commercialisée par la société"Pearl Paint". La matière polymère est formée de deux films 5 et 6 de 0,38 mm d'épaisseur de PVB. La feuille 4 est une feuille de verre de 4 mm d'épaisseur. La couche conductrice 7 est une couche SnO dopé d'une épaisseur d'environ 70 nm obtenue par pyrolyse. La laque conductrice 10 est une laque à base d'argent durcissant à froid. Pour améliorer la conductibilité électrique des collecteurs, on peut déposer une bande 31 de laque à base d'argent cuite au four (représentée en traits interrompus sur la figure 2) avant de déposer la couche Sino2.
A l'endroit des collecteurs, la couche Sino 2 est ainsi prise en sandwich entre deux bandes 10 et 31 de laque conductrice. Dans ce cas par exemple, on dépose par sérigraphie sur la feuille de verre 4 deux bandes de laque conductrice à l'emplacement des collecteurs et on chauffe cette feuille de verre dans un four. Cette laque conductrice est cuite. A la sortie du four, on dépose la couche SnO et on refroidit rapidement la feuille de verre, par soufflage d'air froid, de manière à obtenir du verre durci thermiquement.
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On dépose ensuite les bandes de laques conductrice durcissant à froid et on applique les feuillard de Cu avant de procéder à l'opération de feuilletage.
Dans cet exemple spécifique, le feuilleté 1 est un rectangle de 1183 mm sur 683 mm, la résistance par carré de la couche chauffante est de
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143 ohm et sa résistance totale est de 82 ohm. La puissance de chauffe spécifique 0 de la couche est de 800 W/m et la puissance dissipée par le feuilleté 1 est de 600 W. La température de la face frontale ne dépasse pas 60 C Pour éviter que cette température ne soit dépassée accidentellement, on peut placer un limiteur de température (non représenté sur les figures). C'est un petit boitier en matière plastique de 50 x 50 x 15 mm, à double isolation électrique, contenant un bilame
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qui coupe le circuit d'alimentation en courant électrique par exemple à 60 C et le rétablit par exemple à 40 C.
Ce boitier est collé sur la face externe de la feuille de verre 4, à proximité de la zone de raccordement 13. Le cordon d'alimentation 15 est raccordé à ce boitier et ce boitier est connecté au secteur d'alimentation en courant.
Le vitrage selon cet exemple de réalisation a passé avec succès les tests de sécurité pour système de chauffage électrique fonctionnant en atmosphère humide et notamment l'essai de résistance d'isolement et de rigidité diélectrique à une tension de 3.750 V.
En variante de cet exemple, la feuille de verre 4 est une feuille de verre trempé chimiquement de 2 mm d'épaisseur. La couche conductrice comprend trois strates : une sous-couche d'oxyde de bismuth de 6 nm d'épaisseur, une couche d'or et une couche de recouvrement d'oxyde de bismuth de 15 nm d'épaisseur, qui recouvre l'or. L'épaisseur de la couche d'or est telle qu'elle procure une résistivité d'environ 12 ohms par carré, soit environ 16 nm. Une telle couche d'or est déposée sur une feuille mesurant 1183 mm x 683 mm en deux bandes parallèles espacées, chacune ayant une surface efficace entre collecteurs d'environ 1150 mmx 330 mm.
Les bandes sont connectées sur un bord latéral du panneau au moyen d'un collecteur commun, et elles sont alimentées en courant de chauffage par deux collecteurs séparés courant chacun le long de la moitié environ du bord latéral opposé du panneau. Le panneau chauffant résultant a une résistance totale d'environ 82 Ohms. Les collecteurs 8,9 sont dans ce cas constitués de feuillards de cuivre qui sont collés aux couches conductrices au moyen d'un adhésif conducteur, et s'étendent au travers de la matière polymère vers une zone de connection commune.
Dans une autre variante de l'exemple spécifique décrit ci-dessus, les collecteurs 8 et 9 ont été formés par des bandes de Cu obtenues par pulvérisation
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de Cu à la flamme. Dans cet exemple, la laque conductrice à base d'argent a été omise, ainsi que l'extrémité 11 du premier élément conducteur. Ce dernier est dès lors formé par la bande 12 qui est un feuillard de Cu soudé sur l'extrémité du collecteur 8.
Dans l'exemple de réalisation de la figure 5, le miroir chauffant est dépourvu de cadre. Le revêtement réfléchissant 21 est déposé sur une feuille de verre 22 trempé chimiquement. La couche conductrice 23 est portée par la feuille 24 de verre durci thermiquement. Les deux feuilles 22 et 24 sont solidarisées par feuilletage à l'aide d'une matière polymère sous forme de deux films 25 et 26. La feuille de verre 24 est plus petite que la feuille 22 de manière à laisser une marge 27. Cette marge 27 est bordée d'une bande de mousse autocollante 28 de polyuréthane et l'espace entre la bande 28 et la tranche de la feuille 24 est rempli d'une matière adhésive 29 isolante électriquement et étanche à l'eau, par exemple du silicone.
Cet exemple de réalisation a également subi avec succès les tests d'isolation électrique pour environnement humide. Sa structure est plus légère et elle répond à une certaine demande, sur le plan esthétique, pour des miroirs non encadrés.
Les exemples de réalisation représentés aux figures 1-5 montrent une solution préférée dans laquelle la couche conductrice 7,23 a une superficie inférieure à celle de la feuille 4, 24 qui la porte. La tranche de la couche conductrice est ainsi isolée à la fois par la matière polymère intercalaire et par la matière de scellage étanche 20, 29.