Contrôleur haotiaue amélioré.
DOMAINE DE L'INVENTION
[001] Le présent exposé concerne le domaine des contrôleurs employés dans le domaine musical, et concerne plus précisément un appareil du type clavier.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[002] Les équipements du type clavier sont communément employés dans le domaine musical, notamment du fait de leur capacité à permettre de contrôler et générer des sons et signaux multiples et variés.
[003] Toutefois, ces équipements sont communément limités par leur structure même qui est celle d'un clavier du type piano. De nombreux dispositif ont été proposés visant notamment à reproduire de la manière la plus fidèle possible la sensation procurée par un clavier de piano.
[004] On connaît également différents dispositifs visant à répondre au besoin d'un contrôle continu pour jouer certains sons autre qu'un piano traditionnel, une de ces fonctionnalités étant communément désignée par le terme anglo-saxon « aftertouch ». Toutefois, les dispositifs proposés à ce jour présentent des fonctionnalités très limitées et une amplitude de contrôle trop faible pour pouvoir réellement offrir des perspectives de jeu satisfaisantes.
[005] On cherche donc ici à proposer un contrôleur permettant de générer des consignes plus nombreuses et variées qu'un clavier conventionnel.
PRESENTATION DE L'INVENTION
[006] Le présent exposé concerne un contrôleur haptique comprenant
- un socle
- une pluralité d'actionneurs, présentant chacun une forme allongée selon une direction principale, chaque actionneur étant monté pivotant par rapport au socle selon un axe de pivot perpendiculaire à la direction principale,
une pluralité d'éléments d'amortissement, chaque élément d'amortissement étant positionné de manière à amortir un mouvement de rotation d'un actionneur autour de l'axe de pivot selon un sens de compression,
lesdits éléments d'amortissement étant déformables élastiquement entre une configuration initiale et une configuration finale,
chaque élément d'amortissement comprenant un corps en matériau déformable, ledit corps présentant au moins un évidement
caractérisé en ce que
chacun desdits actionneurs présentant une protubérance adaptée pour venir au contact de l'élément d'amortissement associé, chaque protubérance présentant une extrémité libre définissant un contact, par exemple linéaire, avec l'élément d'amortissement associé dans sa configuration initiale.
[007] Selon un exemple, le corps de chaque élément d'amortissement présente au moins deux évidements.
[008] Lesdits évidements présentent alors typiquement des formes distinctes.
[009] Selon un exemple, les éléments d'amortissement sont amovibles.
[0010] Selon un exemple, le socle définit une butée limitant le déplacement en rotation de chaque actionneur dans le sens de compression.
Selon un exemple, le socle et les contrôleurs comprennent des moyens coopérant de manière à définir une butée limitant le déplacement en rotation de chaque actionneur dans le sens opposé au sens de compression, définissant une position initiale de chaque actionneur sur leurs éléments d'amortissement associés dans laquelle les éléments d'amortissement sont précontraints par les actionneurs.
[0011] Selon un exemple, chacun desdits actionneurs comprend une portion tactile et une base, la portion tactile étant mobile en translation par rapport à la base selon une direction définie par l'axe de pivot.
[0012] La base de chaque actionneur comprend alors typiquement une portion de pivot définissant la liaison pivot avec le socle, la portion de pivot étant reliée à la portion tactile par deux lamelles parallèles s'étendant chacune dans un plan perpendiculaire à l'axe de pivot.
[0013] Selon un exemple, la base de chaque actionneur comprend une portion de pivot définissant la liaison pivot avec le socle, et permettant un débattement en rotation de l'actionneur selon un axe perpendiculaire à l'axe de pivot et perpendiculaire à la direction principale.
[0014] Selon un exemple, le socle comprend une pluralité d'éléments faisant saillie du socle, chaque élément étant configuré de manière à être en appui contre deux parois de la base d'un actionneur selon une direction parallèle à l'axe de pivot, typiquement deux parois internes ou deux parois externes opposées de la base d'un actionneur selon une direction parallèle à l'axe de pivot.
[0015] Selon un exemple, le socle comprend une pluralité d'éléments faisant saillie du socle, chaque élément étant configuré de manière à être en appui contre deux parois internes de la base d'un actionneur selon une direction parallèle à l'axe de pivot. Lesdits éléments sont typiquement des tiges.
[0016] En option, lesdits actionneurs sont configurés de manière à permettre un débattement en translation variable en fonction de la rotation des actionneurs autour de l'axe de pivot.
[0017] En option, l'élément d'amortissement est relié au socle au moyen d'une portion de liaison s'étendant selon une direction perpendiculaire à l'axe de pivot ou selon une direction parallèle à l'axe de pivot.
[0018] Selon un exemple, l'élément d'amortissement présente une épaisseur variable, l'épaisseur étant mesurée selon une direction définie par le contact , le cas échéant linéaire, entre l'actionneur et l'élément d'amortissement, ou le cas échéant par l'axe de pivot.
[0019] Selon un exemple, le corps de chaque élément d'amortissement présente une forme cylindrique, par exemple de révolution selon un axe parallèle à l'axe de pivot, ledit au moins un évidement de chaque élément d'amortissement étant traversant selon une direction définie par l'axe de pivot.
[0020] Selon un exemple, chaque actionneur comprend deux éléments de liaison distincts formant deux liaisons pivot disjointes avec le socle selon l'axe de pivot.
[0021] Selon un exemple, lesdits éléments d'amortissement sont configurés de manière à amortir le mouvement de rotation de l'actionneur
en opposant un amortissement ayant deux profils distincts en fonction de la rotation de l'actionneur associé, le passage du premier au second profil définissant une rupture dans une courbe de l'amortissement en fonction de la rotation de l'actionneur.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0022] L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée faite ci-après de différents modes de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs. Cette description fait référence aux pages de figures annexées, sur lesquelles :
- la figure 1 représente un exemple de dispositif selon un aspect de l'invention ;
- Les figures 2 à 7 sont des vues détaillées de la figure 1.
- La figure 8 présente une variante du dispositif représenté sur la figure 1.
- La figure 9 est un graphe illustrant l'amortissement du dispositif en fonction de l'enfoncement des actionneurs.
- Les figures 10 à 14 représentent plusieurs vues d'un autre mode de réalisation d'un dispositif selon un aspect de l'invention.
- les figures 15 à 19 représentent schématiquement des exemples d'éléments d'amortissement.
[0023] Sur l'ensemble des figures, les éléments identiques sont repérés par des références numériques communes. DESCRIPTION DETAILLEE D'EXEMPLES DE REALISATION
[0024] Les figures 1 à 4 présentent un exemple de dispositif 1 selon un aspect de la présente invention.
[0025] On représente sur les figures un dispositif 1 comprenant un socle 2 et une pluralité d'actionneurs 3, ici configurés de manière à former un clavier du type clavier de piano, les actionneurs 3 formant ici des touches de clavier de piano.
[0026] Les actionneurs 3 sont chacun montés mobile en rotation par rapport au socle 2 via une liaison pivot autour d'un même axe de pivot 4 du socle 2. L'axe de pivot 4 peut être formé par une pluralité de segments d'axe alignés ou par un axe continu, dès lors qu'il permet d'assurer un axe
de rotation commun pour les actionneurs 3 par rapport au socle 2. Plus généralement, l'axe de pivot 4 désigne de manière générale un axe de rotation des actionneurs 3 par rapport au socle 2, mais ne correspond pas nécessairement à un élément physique. Les actionneurs 3 s'étendent chacun selon une direction principale, perpendiculaire à l'axe de pivot 4.
[0027] La liaison pivot peut être réalisée de diverses manières. Le mode de réalisation illustré représente une liaison pivot réalisée au moyen d'un élément formant un axe autour duquel sont positionnés des segments des actionneurs 3 formant des manchons cylindriques. On comprend cependant que ce mode de réalisation n'est pas limitatif ; la liaison pivot peut être réalisée de toute autre manière adaptée, dès lors que le mouvement relatif des actionneurs 3 par rapport au socle 2 est limité à un mouvement de rotation.
[0028] Les actionneurs 3 peuvent ainsi être manipulés par un utilisateur qui va typiquement exercer un effort de pression sur une partie d'un actionneur donné afin d'entraîner un mouvement de rotation de l'actionneur 3 autour de l'axe de pivot 4 dans un sens que l'on qualifie d'enfoncement.
[0029] Ce mouvement de rotation dans le sens d'enfoncement est amorti par un élément d'amortissement 5 positionné entre chaque actionneur 3 et le socle 2. Le dispositif 1 comprend ainsi typiquement autant d'éléments d'amortissement 5 que d'actionneurs 3.
[0030] Le mouvement de rotation de chaque actionneur 3 dans le sens d'enfoncement est typiquement limité par une butée 24 du socle 2, configurée de manière à définir une rotation maximale de chaque actionneur selon le sens d'enfoncement. Le mouvement de rotation de chaque actionneur 3 selon le sens d'enfoncement est ainsi typiquement réalisé entre une position initiale, dans laquelle aucun effort n'est exercé par un utilisateur sur l'actionneur 3, et une position enfoncée, dans laquelle l'actionneur 3 est au contact de la butée 24 associée.
[0031] Dans l'exemple représenté sur les figures 1 à 4, le socle est en deux parties 2A et 2B, une première partie 2A du socle forme le support de l'axe de pivot 4, tandis qu'une seconde partie 2B du socle forme un support pour les éléments d'amortissement 5. Dans un tel mode de réalisation, les deux parties 2A et 2B du socle 2 sont typiquement
solidarisées sur une même base afin d'assurer l'alignement des différents composants.
[0032] Le mouvement de rotation dans le sens opposé au sens d'enfoncement est quant à lui typiquement limité par une butée formée par le socle 2, de manière à empêcher un soulèvement des actionneurs 3 ou un effet de rebond des actionneurs 3. Dans l'exemple représenté sur la figure 1, le socle 2 présente une portion formant une coiffe 26 recouvrant une partie des actionneurs 3 proche de l'axe de pivot 4. Cette portion formant une coiffe 26 présente typiquement une pluralité de logements 261 permettant par exemple d'y insérer des butées réglables tels que des tiges filetées, permettant ainsi de limiter le mouvement de rotation des actionneurs 3 dans le sens opposé au sens d'enfoncement. L'ajout de telles butées permet notamment d'assurer l'alignement des différents actionneurs dans leur position initiale (c'est-à-dire lorsqu'un utilisateur n'applique pas d'effort sur les actionneurs 3), et permet également de définir une position initiale pour les actionneurs 3 sur leurs éléments d'amortissement 5 associés dans laquelle les éléments d'amortissement sont précontraints par les actionneurs 3 , de manière à assurer à la fois un retour à la position initiale et un maintien au contact de chaque actionneur 3 sur son élément d'amortissement 5.
[0033] On comprend que la précontrainte dépend notamment de la forme et de la dimension des éléments d'amortissement 5. Une augmentation de la taille de l'élément d'amortissement entraîne une augmentation de la précontrainte, et inversement.
[0034] On décrit à présent un exemple de structure des actionneurs 3 en référence notamment aux figures 2 et 3.
[0035] L'actionneur 3 tel que présenté comprend une portion tactile 31 formant une extrémité libre de l'actionneur, et une base 32 comprenant une portion de pivot 33 formant la liaison pivot avec l'axe de pivot 4 du socle 2.
[0036] La portion tactile 31 est la portion de l'actionneur 3 destinée à être manipulée par l'utilisateur. Elle présente ainsi typiquement une face supérieure plane et une face inférieure, la face supérieure pouvant comprendre un revêtement tel qu'un placage en bois ou autre élément venant envelopper la portion tactile 31 afin d'améliorer le ressenti de
l'utilisateur. On comprend que l'utilisateur peut également manipuler l'actionneur 3 via la base 32.
[0037] Une portion intermédiaire 34 comprenant deux lamelles 341 et 342 parallèles et s'étendant dans deux plans distincts et chacun perpendiculaire à l'axe de pivot 4 réalise typiquement la liaison entre la portion tactile 31 et la base 32 de chaque actionneur 3. Les lamelles 341 et 342 sont typiquement réalisées en matériau élastique, ou plus généralement en matériau permettant de réaliser une déformation élastique lorsque soumis à un effort modéré de la part d'un utilisateur, par exemple en matériau plastique (par exemple en acrylonitrile butadiène styrène, polycarbonate ou polyoxyméthylène), en matériau métallique (par exemple acier ou inox).
[0038] Une telle portion intermédiaire 34 permet un mouvement de translation de la portion tactile 31 par rapport à la base 32 selon la direction définie par l'axe de pivot 4, et offre donc un degré de liberté additionnel pour les actionneurs 3. A titre d'exemple, ce mouvement de translation peut permettre de transmettre un signal du type « vibrato » pour le traitement musical.
[0039] De manière alternative, la liaison pivot réalisée entre chaque actionneur 3 et l'axe de pivot 4 est configurée de manière à permettre un mouvement de rotation limité selon un axe perpendiculaire à l'axe de pivot 4 et perpendiculaire à la direction principale de l'actionneur 3 considéré. Un tel mode de réalisation permet ainsi d'obtenir un débattement modéré de l'extrémité libre de l'actionneur 3, pour permettre de réaliser un effet de vibrato.
[0040] La portion tactile 31 des actionneurs 3 présente typiquement une section décroissante depuis la face supérieure vers la face inférieure, ce qui permet d'offrir un débattement en translation plus important lorsqu'un actionneur 3 a été soumis à un effort de pression par l'utilisateur et a donc effectué un mouvement de rotation autour de l'axe de pivot 4 par rapport aux actionneurs 3 adjacents. Les figures 6 et 7 illustrent ainsi la différence de débattement en translation entre un actionneur 3 dans sa position neutre (c'est-à-dire en l'absence d'effort exercé par un utilisateur), et un actionneur 3 en position enfoncée (c'est-à-dire qui a effectué un mouvement de rotation autour de l'axe de pivot 4 sous l'effet d'un effort exercé par un utilisateur). On repère respectivement par dl et
d2 sur la figure 6 les débattements possibles dans ces deux positions vers un actionneur adjacent. On voit que l'amplitude de ce débattement est augmentée en fonction de la réduction de section de l'actionneur adjacent à l'actionneur considéré. Le changement de section peut être adapté en fonction de si l'on souhaite avoir une amplitude de débattement qui varie progressivement, ou qui atteint sa valeur maximale directement. Le changement de section peut ainsi former une pente ou un créneau.
[0041] Dans l'exemple représenté, on voit que la face supérieure 3 de chaque actionneur 3 est une plaque fine, suivie d'une portion de transition 35 trapézoïdale isocèle diminuant ainsi l'épaisseur de l'actionneur 3 depuis la surface supérieure vers la surface inférieure de l'actionneur 3, puis d'une portion de section rectangulaire dans le prolongement de la base la plus petite de la portion trapézoïdale.
[0042] En termes d'application, ces caractéristiques permettent ainsi à un utilisateur de réaliser un mouvement de vibrato plus important lorsqu'il exerce un appui plus important sur l'actionneur considéré.
[0043] Dans l'exemple représenté, la base 32 de l'actionneur 3 comprend deux bras 321 et 322 distincts formant chacun un élément de liaison avec l'axe de pivot 4 et définissant ainsi deux liaisons pivot distinctes et disjointes avec le socle 2.
[0044] Un tel mode de réalisation permet d'augmenter la largeur de la liaison pivot entre le socle 2 et l'actionneur 3, ce qui permet de minimiser le jeu radial découlant de cette liaison pivot.
[0045] Dans un tel mode de réalisation, les différents bras des actionneurs 3 sont typiquement positionnés en quinconce (comme visible notamment sur la figure 3 qui est une vue partiellement éclatée d'une zone de la figure 1), de sorte qu'entre deux bras 321 et 322 d'un même actionneur soient interposés un ou deux bras d'actionneurs adjacents, ce qui permet ainsi d'augmenter la largeur de la liaison pivot comme indiqué précédemment, tout en minimisant le volume nécessaire pour la réalisation de l'ensemble des liaisons pivot entre les actionneurs 3 et le socle 2.
[0046] Selon la configuration souhaitée pour le dispositif 1, ce dernier peut présenter des actionneurs 3 ayant des formes différentes. Dans l'exemple représenté sur la figure 1, on distingue deux types d'actionneurs 3 distincts, de manière à former un clavier similaire à un clavier de piano.
[0047] Comme indiqué précédemment, des éléments d'amortissement 5 sont positionnés entre chaque actionneur 3 et le socle 2 de manière à amortir le mouvement de rotation des actionneurs 3 dans un sens qualifié de sens d'enfoncement, ce qui correspond au sens de rotation de l'actionneur 3 lorsqu'un utilisateur exerce un effort de pression sur la face supérieure de la portion tactile 31 de l'actionneur 3 considéré.
[0048] Les différents éléments d'amortissement 5 peuvent être disjoints, ou être regroupés en sous-ensembles liés par une base ou languette. On peut par exemple réaliser tout ou partie des éléments d'amortissement 5 en une seule pièce, les différents éléments d'amortissement 5 étant reliés par une languette ou barre s'étendant selon l'axe de rotation.
[0049] Dans l'exemple représenté, les éléments d'amortissement 5 sont positionnés en dessous de la portion tactile 31 des actionneurs 3, la face inférieure de chaque actionneur comprenant ici une protubérance 315 présentant une extrémité libre 316 adaptée pour venir au contact de l'élément d'amortissement 5 associé.
[0050] On définit pour chaque élément d'amortissement 5 une configuration initiale, correspondant à la forme de l'élément d'amortissement en l'absence de déformation, typiquement lorsqu'aucun effort n'est appliqué sur l'actionneur 3 associé, et une configuration finale, correspondant à la déformation maximale de l'élément d'amortissement 5 lors du déplacement de l'actionneur 3 associé, ladite configuration finale étant typiquement déterminée notamment par la butée 24 associée à l'actionneur 3.
[0051] Les protubérances 315 et les éléments d'amortissement 5 sont configurés de manière à définir un contact, typiquement linéaire, lorsque l'élément d'amortissement 5 est dans sa configuration initiale. Les protubérances 315 s'étendent ainsi chacune en saillie depuis une surface de l'actionneur 3 associé, et présentent une extrémité libre 316 venant au contact d'un élément d'amortissement 5.
[0052] Par contact linéaire, on entend au moins un contact linéaire entre les protubérances 315 et les éléments d'amortissement 5. On comprend que le contact linéaire s'étend nécessairement sur une surface donnée du fait de la déformation des composants. La notion de linéaire est à apprécier au regard des dimensions respectives des composants.
[0053] L'extrémité libre 316 de chaque protubérance présente typiquement une section formant un arc de cercle, ce qui permet ainsi de ne pas endommager l'élément d'amortissement 5.
[0054] Les protubérances 315 présentent typiquement :
- une longueur mesurée selon une direction verticale qui est supérieure à la hauteur de l'élément d'amortissement 5 associé, ou typiquement supérieure à la moitié de la hauteur de l'élément d'amortissement associé,
- une largeur mesurée selon la direction définie par l'axe de pivot 4 supérieure à la largeur de l'élément d'amortissement 5 associé mesurée selon la direction définie par l'axe de pivot 4 ou comprise entre 1 et 4 fois ou entre 1 et 3 fois la largeur de l'élément d'amortissement 5 associé mesurée selon la direction définie par l'axe de pivot 4,
- une épaisseur mesurée selon une direction horizontale et perpendiculaire à l'axe de pivot 4 inférieure au tiers ou au quart de l'épaisseur maximale du cylindre mesurée selon une direction horizontale et perpendiculaire à l'axe de pivot 4, correspondant dans l'exemple illustré à un diamètre du corps 51 cylindrique de l'élément d'amortissement 5.
[0055] L'élément d'amortissement 5 tel que représenté présente une forme générale de cylindre muni d'une portion de liaison 52 formant ici une excroissance ayant une forme générale de T permettant de faciliter sa fixation sur le socle 2. La figure 5 présente une vue de côté de l'élément d'amortissement 5 illustré sur les figures 1 et 4. On définit également pour l'élément d'amortissement 3 une portion de contact 53 correspondant à une portion de l'élément d'amortissement 3 adaptée pour venir au contact de l'actionneur 3. Dans l'exemple illustré, la portion de contact 53 est la portion de l'élément d'amortissement 3 adaptée pour venir au contact de la protubérance 315 de l'actionneur 3. La portion de contact 53 et la portion de liaison 52 sont typiquement positionnées à deux extrémités du corps 51 de l'élément d'amortissement 5 ; ces deux portions sont ici diamétralement opposées. On définit une direction de compression de l'élément d'amortissement 5, correspondant à la direction définie par la portion de contact 53 et la portion de liaison 52. Dans l'exemple illustré notamment sur les figures 4 et 5, la direction de compression est verticale et forme un diamètre de la section cylindrique du corps 51 de l'élément d'amortissement 5. On repère par un axe Z-Z la direction de compression sur la figure 5.
[0056] La protubérance 315 s'étend typiquement dans une direction de compression définie par l'axe Z-Z.
[0057] L'élément d'amortissement 5 comprend un corps 51 en matériau déformable par exemple en silicone ou en matériau élastomère présentant une forme générale de cylindre. Le corps 51 en forme de cylindre est typiquement positionné de manière à ce que qu'un axe de révolution du corps cylindrique soit colinéaire à l'axe de pivot 4. Le corps 51 présente au moins un évidement. Dans l'exemple illustré, le corps 51 présente deux évidements 55 et 57 disjoints et présentant des formes distinctes, lesdits évidements étant typiquement traversant.
[0058] Dans l'exemple illustré, les deux évidements 55 et 57 sont formés de manière à être superposés l'un par rapport à l'autre selon la direction de compression de l'élément d'amortissement 5. On peut ainsi subdiviser le corps 51 de l'élément d'amortissement 5 en deux portions ; une première portion 5A et une seconde portion 5B, ces deux portions 5A et 5B correspondant typiquement chacune à un demi-cylindre présentant un contact selon un plan perpendiculaire à la direction de compression. Les deux portions 5A et 5B ne sont pas nécessairement égales ; il peut s'agir plus généralement de deux portions du corps 51 qui est divisé selon un plan perpendiculaire à la direction de compression. On représente par l'axe X-X sur la figure 5 un exemple de tel plan et de division du corps 51 en deux portions.
[0059] La première portion 5A est définie comme étant la portion du corps 51 comprenant la portion de contact 53, tandis que la seconde portion 5B est définie comme étant la portion du corps 51 comprenant la portion de liaison 52. La première portion 5A comprend un premier évidement 55, qui présente une section ayant une forme générale de demi-cylindre, les coins formés entre la portion incurvée et le diamètre du demi-cylindre ayant été arrondis. Le premier évidement 55 a donc une section ayant une forme de demi-cercle dont les arrêtes ont été arrondies, et présentant une base perpendiculaire à la direction de compression. La seconde portion 5B comprend un second évidement 57 qui présente une section ovale centrée et symétrique par rapport à l'axe Z-Z définissant la direction de compression.
[0060] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 5, le premier évidement 55 occupe une part importante de la première portion
5A, tandis que le second évidement 57 occupe une part moindre de la seconde portion 5B. Il en résulte que la première portion 5A présente une rigidité plus faible que la seconde portion 5B du corps 51 de l'élément d'amortissement 5.
[0061] En pratique, lors du déplacement d'un actionneur 3, de dernier va entraîner une compression de l'élément d'amortissement 5 selon la direction de compression. La première portion 5A présentant une rigidité moindre va être déformée dans un premier temps, définissant ainsi un premier profil d'amortissement. Une fois la première portion 5A entièrement déformée, ce qui se traduit par une continuité de matière dans la première portion 5A selon la direction de compression, la seconde portion 5B va être déformée, définissant ainsi un second profil d'amortissement dans la mesure où la rigidité de la seconde portion 5B est plus importante que la rigidité de la première portion 5A.
[0062] La protubérance 315 est configurée de manière à conserver une surface de contact réduite avec l'élément d'amortissement 5, notamment afin d'éviter la formation d'un contact plan lors de la déformation de l'élément d'amortissement 5, ce qui viendrait alors limiter les possibilités de déformation de l'élément d'amortissement 5.
[0063] La figure 8 représente une configuration alternative du dispositif représenté sur la figure 1. On représente sur cette figure un dispositif 1 comprenant un unique actionneur 3, étant entendu que cette variante peut également être appliquée à un dispositif 1 comprenant une pluralité d'actionneurs 3 comme déjà présenté en référence à la figure 1.
[0064] Dans ce mode de réalisation, les éléments d'amortissement 5 sont positionnés dans une zone que l'on qualifie de « arrière » des actionneurs, c'est-à-dire opposée à la portion tactile 31. L'élément d'amortissement est ici également solidarisé au socle 2 (ici la partie 2A du socle 2 formant le support de l'axe de pivot 4), mais la direction de compression est ici horizontale, et sensiblement perpendiculaire à la direction d'application de l'effort sur l'actionneur 3 par l'utilisateur. Comme pour le mode de réalisation déjà décrit précédemment, on voit ici que la protubérance 315 s'étend dans le prolongement de la direction de compression définie par l'axe Z-Z. Ce mode de réalisation permet de décorréler le mouvement de rotation des actionneurs 3 du mouvement de translation de la portion tactile 31 des actionneurs 3.
[0065] En effet, dans le mode de réalisation représenté notamment sur la figure 1, l'élément d'amortissement 5 est positionné au contact de la protubérance 315 s'étendant depuis la portion tactile 31 des actionneurs
3. Par conséquent, les éléments d'amortissement 5 vont opposer un effort de résistance au mouvement de translation selon l'axe de pivot 4 des actionneurs 3, cet effort étant variable en fonction de la déformation de l'élément d'amortissement 5. L'effort de résistance opposé par l'élément d'amortissement 5 va ainsi dépendre des propriétés de l'élément d'amortissement 5 et de la position de l'actionneur 3.
[0066] On note par ailleurs que l'amortissement peut varier en fonction de la liaison entre l'élément d'amortissement 5 et le socle 2. Si on considère la portion de liaison 52 de l'élément d'amortissement 5 tel que présenté précédemment, celle-ci peut typiquement définir une liaison s'étendant selon l'axe de pivot 4 ou perpendiculairement à l'axe de pivot
4. Dans le cas d'une portion de liaison 52 s'étendant perpendiculairement à l'axe de pivot 4, cela peut autoriser un léger débattement en rotation de l'élément d'amortissement 5 autour d'un point de jonction avec le socle 2 ; l'élément d'amortissement 5 peut ainsi accompagner le déplacement en translation de l'actionneur 3 dans un mouvement de type vibrato. A l'inverse, dans le cas d'une portion de liaison 52 s'étendant parallèlement à l'axe de pivot 4, le déplacement en translation de l'actionneur 3 va entraîner une déformation de l'élément d'amortissement 5, et ce dernier va donc opposer une résistance supérieure à un élément d'amortissement 5 identique mais présentant une portion de liaison s'étendant perpendiculairement à l'axe de pivot 4. Les butées 24 adjacentes à l'élément d'amortissement 5 considéré ont alors un impact en ce qu'elles limitent la déformation possible de l'élément d'amortissement 5. On comprend en effet que plus les butées 24 sont hautes, plus la portion de l'élément d'amortissement 5 pouvant se déformer est limitée, et donc plus ce dernier opposera une force importante au mouvement de translation de la portion tactile 31.
[0067] Par opposition, dans le mode de réalisation représenté sur la figure 8, la protubérance 315 venant au contact de l'élément d'amortissement 5 ne s'étend pas depuis la portion tactile 31, ou plus généralement ne s'étend pas depuis la partie de l'actionneur 3 mobile en translation selon l'axe de pivot 4. Par conséquent, le mouvement de
translation de la portion tactile 31 de l'actionneur 3 n'est pas impacté par l'élément d'amortissement 5, dans la mesure où la partie de l'actionneur 3 au contact de l'élément d'amortissement 5 n'effectue pas de mouvement de translation.
[0068] Le fonctionnement de cette configuration alternative demeure inchangé par rapport au fonctionnement du mode de réalisation décrit précédemment.
[0069] La figure 9 est un graphe illustrant schématiquement le comportement de l'élément d'amortissement 5 lorsque soumis à un effort de compression tel qu'exercé par l'actionneur 3.
[0070] On représente sur ce graphe la déformation de l'élément d'amortissement 5 sur l'axe horizontal et la force appliquée par l'actionneur 3 sur l'élément d'amortissement 5 sur l'axe vertical. Le graphe est donc un graphe que l'on qualifie de force/enfoncement. A des fins d'illustration, on représente également plusieurs exemples de déformation de l'élément d'amortissement 5 à différents points du graphe.
[0071] On repère sur le graphe une première section SI dans laquelle la courbe a un profil non linéaire, puis un point P au niveau duquel la courbe prend typiquement un profil linéaire pour une seconde section S2.
[0072] La première section SI présente un profil général similaire à une courbe du type racine carrée. On voit ainsi que l'élément d'amortissement 5 oppose une rigidité relativement importante lorsque la déformation de l'élément d'amortissement 5 est initiée, puis que la rigidité est moindre, la déformation pouvant alors être modulée de manière relativement importante avec une très faible variation de la force appliquée par l'utilisateur. Cette première section SI correspond à la déformation de la première portion 5A de l'élément d'amortissement 5. On comprend en effet que l'initiation de la déformation correspond à un fléchissement de la matière selon la direction de compression. Une fois une déformation initiale réalisée, l'élément d'amortissement 5 va pouvoir se déformer sur toute la hauteur du premier évidement 55 (la hauteur étant ici mesurée selon la direction de compression), jusqu'à ce que la déformation du premier évidement entraîne une continuité de manière sur la première portion 5A selon la direction de compression.
[0073] La seconde section S2 correspond à la déformation de la seconde portion 5B de l'élément d'amortissement 5, c'est-à-dire à
l'écrasement du second évidement 57. Le tracé cesse lorsque la protubérance 315 vient au contact de la butée 24 associée du socle 2. La butée 24 étant rigide, il n'y a alors plus de déplacement possible de l'actionneur 3. En l'absence de butée 24 sur le socle 2, le tracé cesse lorsque l'élément d'amortissement 5 est entièrement compressé, ce qui peut notamment se traduire par le fait d'avoir une continuité de matière sur la seconde portion 5B selon la direction de compression, c'est-à-dire un écrasement du second évidement 57 comme représenté schématiquement sur la figure 9.
[0074] Comme indiqué précédemment, la section du second évidement 57 est réduite par rapport à la section du premier évidement 55.
[0075] L'élément d'amortissement 5 présente donc ici une rigidité plus importante, ce qui se traduit par la pente importante du tracé sur la seconde section S2. Par ailleurs, dans cet exemple le second évidement 57 est dimensionné de manière à ce que la seconde section S2 soit linéaire.
[0076] Ce tracé présentant deux sections SI et S2 distinctes est caractéristique du système selon l'invention. Il permet en effet d'obtenir deux sensations distinctes pour un utilisateur actionnant un contrôleur 3, et ainsi de définir deux niveaux de commandes distincts. Le point P symbolise une rupture de courbe du tracé, qui peut être ressenti par l'utilisateur. Le dispositif 1 proposé permet ainsi par exemple de définir un premier type de commande lorsque l'on se situe sur la première section SI du graphe, et un second type de commande lorsque l'on se situe sur la seconde section S2 du graphe. Plus généralement, le dispositif 1 permet d'obtenir deux profils distincts pour l'amortissement du déplacement de l'actionneur 3 en plus d'une sensation de butée lors de la rupture de courbe et conférant ainsi un retour d'effort à l'utilisateur, et donc de conférer deux sensations de contrôle distinctes pour un utilisateur.
[0077] On comprend à la vue du graphe représenté sur la figure 9 que le dimensionnement des éléments formant des butées limitant le mouvement de rotation des actionneurs 3 va border la courbe, et peut ainsi définir des portions de la courbe qui ne peuvent pas être réalisées en raison de la présence de butées qui empêchent l'actionneur 3 d'atteindre les positions requises pour réaliser le niveau de compression correspondant des éléments d'amortissement 5. Le dimensionnement des
éléments formant des butées limitant le mouvement de rotation des actionneurs 3 ainsi que le dimensionnement des éléments d'amortissement 5 permettent ainsi de modifier le ressenti par un utilisateur.
[0078] Les figures 10, 11, 12, 13 et 14 représentent un autre exemple d'un dispositif 1 selon un aspect de l'invention.
[0079] Dans ce mode de réalisation, la liaison pivot entre les actionneurs 3 et le socle 2 est réalisée au moyen de surfaces définissant une forme faisant saillie de l'un de ces éléments, et une contre-forme réalisée dans l'autre de ces éléments. Dans l'exemple illustré, les actionneurs présentent ainsi une nervure 361 ayant une section triangulaire. Le socle 2 présente des rainures 261 ayant également une section triangulaire, mais de section plus importante. Ainsi, lorsque les actionneurs 3 sont posés sur le socle 2, ces surfaces permettent un mouvement de rotation des actionneurs 3 par rapport au socle 2 selon un axe correspondant au contact au niveau des sommets desdites nervures et rainures.
[0080] Afin d'assurer un maintien en contact des actionneurs 3 sur le socle 3, un ressort de traction 6 est positionné de manière à exercer un effort de traction dont la direction est centrée sur l'axe de pivot défini par lesdites surfaces en contact entre chaque actionneur 3 et le socle 2. Le ressort de traction 6 assure ainsi la tenue du système, sans impacter le mouvement de pivot dans la mesure où la direction de l'effort exercé par le ressort de traction 6 passe par l'axe de pivot 4.
[0081] Le socle 2 tel que représenté présente une pluralité de tiges 8 verticales configurées de manière à définir des butées latérales pour la base 32 de chaque actionneur 3. Plus précisément, les tiges 8 verticales présentent une extrémité libre venant se loger dans un évidement réalisé dans chaque actionneur 3, les tiges 8 étant dimensionnées de manière à être au contact de parois internes de la base 32 de chaque actionneur 3 selon la direction définie par l'axe de rotation 4. On prévoit ainsi typiquement deux tiges 8 insérées dans la base 32 de chaque actionneur 3. Les tiges 8 viennent ainsi assurer un maintien en position des bases 32 des actionneurs 3 par rapport au socle 2, en n'autorisant qu'un mouvement de rotation selon l'axe de pivot 4. Les tiges 8 assurent notamment un maintien de la base 32 des actionneurs 3 lorsque
l'utilisateur applique un mouvement de translation de la portion tactile 31 des actionneurs 3 comme déjà décrit précédemment. Un tel mode de réalisation permet notamment de concentrer les contraintes au niveau des tiges 8 et des lamelles 341 et 342 de la portion intermédiaire 34, et non pas au niveau de la liaison pivot. On comprend que ce mode de réalisation n'est pas à interpréter de manière limitative, la fonction réalisée par les tiges 8 peut être réalisée par tout autre moyen adapté.
[0082] Lorsque le mouvement de translation de la base 32 est ainsi limité par les tiges 8, si l'utilisateur manipule l'actionneur 3 via la base 32, il ne peut alors appliquer qu'un mouvement de rotation sur l'actionneur 3.
[0083] Dans le mode de réalisation représenté, les actionneurs 3 présentent chacun un logement 37 s'étendant depuis la face inférieure de la portion tactile 31. Ce logement 37 vient en regard d'un ergot 27 formé sur le socle, et adapté pour venir s'insérer dans le logement 37. Le logement 37 présent une section croissante depuis son extrémité inférieure vers son extrémité supérieure. Dans l'exemple illustré, la section du logement 37 au niveau de son extrémité inférieure correspond à la section de l'ergot 27. Le logement 37 et l'ergot 27 sont configurés de manière à ce qu'en l'absence d'effort extérieur appliqué sur le système 1, l'ergot 27 soit positionné en buté contre la partie inférieure du logement 37. Ainsi, l'ergot 27 réalise une fonction de butée empêchant le mouvement de l'actionneur 3 selon un mouvement de rotation dans le sens opposé au sens d'enfoncement. De plus, l'association de l'ergot 27 et du logement 37 permet d'assurer un alignement de chacun des actionneurs 3 dans leur position initiale (c'est-à-dire lorsqu'un utilisateur n'applique pas d'effort sur les actionneurs 3), et permet également de définir une position initiale précontrainte pour les actionneurs 3 sur leurs éléments d'amortissement 5 associés, de manière à assurer à la fois un retour à la position initiale et un maintien au contact de chaque actionneur 3 sur son élément d'amortissement 5.
[0084] Lorsqu'un utilisateur applique un effort tendant à enfoncer l'actionneur 3, le logement 37 se déplace avec l'actionneur 3 ; l'ergot va ainsi ne plus être en butée contre l'extrémité inférieure du logement 37. La section du logement 37 augmente alors, ce qui permet un débattement de l'ergot 27 dans le logement 37, et autorise donc un mouvement de translation de l'actionneur selon une direction définie par l'axe de pivot 4
d'autant plus important que la section du logement 37 augmente. On peut ainsi réaliser un logement 37 dont la section augmente progressivement, de manière à ce que l'amplitude possible de translation augmente avec l'enfoncement de l'actionneur 3.
[0085] Les ergots 27 présentent typiquement une section cylindrique de révolution, selon un axe parallèle à la direction principale de l'actionneur 3 associé.
[0086] En variante non représentée, le logement 37 peut présenter une nervure formant une butée limitant le déplacement de l'actionneur 3 dans le sens de l'enfoncement. L'ergot 27 se déplace alors entre une butée haute et une butée basse, ce qui délimite l'amplitude angulaire de la rotation possible de l'actionneur 3.
[0087] Les figures 15 et 16 présentent des vues des exemples de réalisation des éléments d'amortissement 5 visibles sur ce mode de réalisation. Le dispositif 1 peut typiquement présenter plusieurs éléments d'amortissement 5 ayant des formes distinctes, notamment en fonction de la configuration des actionneurs 3.
[0088] On retrouve sur ces deux figures deux exemples d'éléments d'amortissement 5 présentant notamment les différentes caractéristiques déjà décrites en référence à la figure 5, et repérées par les mêmes références numériques.
[0089] Dans ces modes de réalisation, la portion de liaison 52 forme une excroissance sur la portion inférieure du corps 51. Cette portion de liaison 52 peut typiquement présenter des perçages traversant pour y insérer des éléments de maintien, ou être montée serrée entre des éléments de serrage du socle 2.
[0090] La portion de contact 53 est ici une portion sensiblement plane (figure 15) ou incurvée (figure 16). Elle est entourée de deux bossages 56 adaptés pour améliorer le centrage de l'élément d'amortissement 5 par rapport à la protubérance 315 de l'actionneur associé.
[0091] Dans ces deux variantes, le second évidement 57 présente une section ovale. Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 16, le premier évidement présente une section générale de demi-cercle dont les coins sont arrondis. Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 17, le premier évidement 55 tel que présenté présente une section de forme trapézoïdale dont la plus grande base est incurvée, typiquement de
manière à se conformer au contour externe du second évidement, et dont les portions de liaison entre la grande base et les côtés sont arrondies.
[0092] Le fonctionnement est similaire au fonctionnement déjà décrit en référence aux figures précédentes.
[0093] Les figures 17, 18 et 19 présentent trois variantes de l'élément d'amortissement déjà représenté sur la figure 15.
[0094] La figure 17 est une vue en perspective de l'élément d'amortissement représenté sur la figure 15. Cet élément d'amortissement 5 présente typiquement une épaisseur sensiblement constante sur toute sa hauteur, la hauteur étant la dimension selon l'axe Z-Z (ou direction de compression), et l'épaisseur étant mesurée selon un axe Y-Y perpendiculaire à l'axe Z-Z et à l'axe X-X, correspondant le cas échéant à la direction définie par le contact linéaire entre l'élément d'amortissement 5 et l'actionneur 3.
[0095] La figure 18 est une variante de l'élément d'amortissement représenté précédemment sur la figure 17 dans laquelle l'épaisseur de l'élément d'amortissement est décroissante sur sa première portion 5A. Plus précisément, l'épaisseur de l'élément d'amortissement 5 est décroissante depuis la limite entre la seconde portion 5B et la première portion 5A jusqu'à l'extrémité supérieure de l'élément d'amortissement 5.
[0096] Un tel mode de réalisation permet par exemple de faire varier la résistance exercée par l'élément d'amortissement 5 à un mouvement de translation selon l'axe de pivot 4. Plus l'élément d'amortissement 5 est comprimé, plus il exercera une résistance s'opposant à un mouvement de translation en raison de l'augmentation de sa section.
[0097] La figure 19 représente une autre variante de l'élément d'amortissement représenté précédemment sur la figure 17. Dans ce mode de réalisation, la seconde portion 5B présente une épaisseur supérieure à celle de la première portion 5A. Un épaulement 58 est ainsi formé entre la première portion 5A et la seconde portion 5B. Cet épaulement 58 provoque ainsi une variation brusque d'épaisseur, et donc une variation brusque de l'effort de résistance exercé par l'élément d'amortissement 5 à un effort de translation lorsque la compression de l'élément d'amortissement 5 (et donc sa déformation) atteint un niveau donné.
[0098] On comprend que les exemples présentés sur les différentes figures peuvent être combinés, et que les différents détails structurels et fonctionnels présentés sur les différents modes de réalisation peuvent être associés selon différentes combinaisons. Les modes de réalisation représentés ne sont ainsi pas à interpréter de manière limitative.
[0099] On comprend à la lecture de ce qui précède que le dispositif 1 proposé permet d'offrir un contrôleur haptique adapté pour une utilisation notamment dans le milieu musical, permettant un contrôle amélioré et modulable du fait des différents degrés de liberté et comportements des actionneurs 3. L'exemple illustré sur les figures permet notamment de reproduire le retour d'effort d'un piano conventionnel pour un utilisateur, ce que ne permettent pas de faire les différents contrôleurs et claviers électroniques connus.
[00100] Par ailleurs, les différents éléments d'amortissement 5 sont amovibles. On peut donc ainsi pour un même dispositif 1 remplacer les éléments d'amortissement 5 si ces derniers sont usés ou si on souhaite modifier le comportement du dispositif 1.
[00101] On comprend également que la forme des éléments d'amortissement 5 peut varier. Dans l'exemple illustré, il s'agit d'éléments ayant une forme générale de cylindre, typiquement de révolution, présentant deux évidements. De manière plus générale, chaque élément d'amortissement présente au moins un évidement. En variante, on peut également réaliser un élément d'amortissement à l'aide de deux matériaux ou plus ayant des propriétés mécaniques distinctes, ce qui permet également de modifier la rigidité opposée à l'effort de compression appliqué par l'actionneur 3 sur l'élément d'amortissement 5 en fonction de la déformation de l'élément d'amortissement 5.
[00102] Le dispositif 1 comprend typiquement une pluralité de capteurs adaptés pour mesurer le déplacement en rotation et en translation des actionneurs 3 et délivrer un signal en fonction de ce déplacement.
[00103] Les capteurs peuvent par exemple être des capteurs magnétiques couplés à un élément magnétique tel qu'un aimant positionné sur chaque actionneur 3. Les capteurs peuvent également être des capteurs mesurant l'effort appliqué sur l'actionneur 3 associé.
[00104] En variante, les capteurs peuvent être positionnés de manière à mesurer la rotation des actionneurs 3 autour de l'axe de pivot 4 ; de tels
capteurs peuvent par exemple être positionnés au niveau de l'axe de pivot 4, ou être couplés à une surface dédiée de chaque actionneur pouvant par exemple présenter des graduations ou marquages permettant ainsi de définir la position de chaque actionneur 3 à l'aide d'un capteur optique.
[00105] Dans l'exemple représenté sur la figure 1 chaque actionneur 3 comprend une portion de mesure 37 s'étendant depuis la surface inférieure de la portion tactile 31 de l'actionneur 3. La portion de mesure 37 comprend une surface plane pouvant par exemple être munie de repères visuels tels que des graduations ou des indentations. Le socle 2 comprend un capteur optique 23 positionné en face de chaque portion de mesure 37, afin de mesurer le déplacement de la portion de mesure 37 et donc le déplacement de l'actionneur 3 en rotation autour de l'axe de pivot 4. Les actionneurs 3 peuvent également présenter une surface réfléchissante, qui permet ainsi à l'aide d'un capteur optique de mesurer le déplacement en translation selon l'axe de pivot 4 de la portion tactile 3 de l'actionneur 3.
[00106] De manière générale, le dispositif comprend un ensemble de capteurs adaptés pour fournir des informations relatives au déplacement en rotation de l'actionneur 3 autour de l'axe de pivot 4 et au mouvement en translation de la portion tactile 31 de l'actionneur 3 selon l'axe de pivot 4, ces informations pouvant comprendre notamment la position de chaque actionneur à un instant donné, ainsi que la vitesse de déplacement de chaque actionneur, et son accélération.
[00107] Le dispositif 1 peut également comprendre un calculateur ou plus généralement une unité de traitement du signal, adaptée pour corréler le déplacement des actionneurs 3 à des gestes prédéterminés tels que des gestes musicaux. Le dispositif 1 peut alors moduler le signal délivré en fonction notamment de la vitesse et de l'accélération lors du déplacement de chaque actionneur 3 en plus de sa position.
[00108] Le dispositif proposé forme donc un contrôleur haptique offrant une amplitude de contrôle importante et modulable, et permet notamment de proposer une association entre deux profils d'amortissement distincts, différenciés par une sensation de butée résultant de la rupture de la courbe d'amortissement, couplée à la possibilité de réaliser un effet de vibrato.
[00109] Ces différents niveaux de mouvements vont ainsi typiquement pouvoir être traduits à travers différents messages d'actionnement et de contrôle du son. Les deux profils d'amortissements offrent alors deux niveaux de contrôle continus de paramètres sonores, comme par exemple, une information de volume ou la fréquence de coupure d'un filtre. Selon un exemple, une vitesse ou une accélération est calculée peu avant la sensation de butée pour lancer une information discrète de vélocité, couramment utilisée dans les claviers classiques pour actionner une note. Enfin la translation permet typiquement de faire varier de manière continue la hauteur d'une note (contrôles communément désignés sous les dénominations en langue anglaise « vibrato » et « bending »).
[00110] Bien que la présente invention ait été décrite en se référant à des exemples de réalisation spécifiques, il est évident que des modifications et des changements peuvent être effectués sur ces exemples sans sortir de la portée générale de l’invention telle que définie par les revendications. En particulier, des caractéristiques individuelles des différents modes de réalisation illustrés/mentionnés peuvent être combinées dans des modes de réalisation additionnels. Par conséquent, la description et les dessins doivent être considérés dans un sens illustratif plutôt que restrictif.
[00111] Il est également évident que toutes les caractéristiques décrites en référence à un procédé sont transposables, seules ou en combinaison, à un dispositif, et inversement, toutes les caractéristiques décrites en référence à un dispositif sont transposables, seules ou en combinaison, à un procédé.