MICRO-COMPOSANT INCLUANT UNE INDUCTANCE PLANAIRE ET
PROCEDE DE FABRICATION D'UN TEL MICRO-COMPOSANT.
Domaine technique
L'invention se rattache au domaine de la microélectronique. Plus précisément, elle vise des micro-composants pouvant inclure des circuits intégrés, sur lesquels sont réalisées des inductances planaires. Ce type de composant peut notamment être utilisé dans les applications du type radio-fréquence, et par exemple dans le domaine des télécommunications.
L'invention permet d'obtenir des inductances possédant des performances plus élevées que les composés existants, notamment en ce qui concerne l'évolution du facteur de qualité à des fréquences élevées, de l'ordre de quelques GigaHertz.
La structure de tels inductances, ainsi que le procédé de réalisation, permettent de limiter l'influence du champ magnétique générée par l'inductance vis-à-vis des circuits intégrés situés en dessous de l'inductance proprement dite.
Techniques antérieures De façon générale, il est connu, notamment du document EP 1 039 544, de réaliser des inductances planaires formées d'un enroulement métallique en spirale, au dessus d'un circuit intégré. Ce type de montage permet de connecter une inductance à un circuit intégré, en limitant les distances de connexion avec l'inductance du circuit intégré, puisque l'inductance est alors directement disposée à l'aplomb de plots d'interconnexion réalisés dans le substrat du circuit intégré.
Ce type de montage permet de ne pas utiliser la surface de substrat pour implanter des composants passifs, tels que les inductances, qui sont alors réalisées à l'extérieur du substrat, selon une technique connue sous l'appellation de "ABOVE IC".
Pour améliorer les performances des inductances, il est généralement recherché l'augmentation du facteur de qualité correspondant au quotient du coefficient d'inductance par la résistance de l'enroulement.
Pour ce faire, diverses solutions ont déjà été proposées, notamment celle décrite dans le document US 6,309,922 qui consiste à interposer entre les différentes spires de l'enroulement un matériau isolant dans lequel sont présents des ions ayant un matériau de forte perméabilité relative. Une telle solution permet d'augmenter la valeur du coefficient d'inductance de l'enroulement, mais il présente en revanche l'inconvénient que le circuit intégré situé à l'aplomb de l'inductance est soumis au champ magnétique généré par l'inductance, avec des risques de perturbation des différents transistors et autres structures semi-conductrices réalisées dans le substrat.
Une autre structure a été proposée dans le document EP 1 148 551 dans lequel l'enroulement métallique de l'inductance est interposé entre deux couches de matériau de forte perméabilité relative, réalisées à base d'alliage incluant du cobalt, du fer et du phosphore. Ce type de structure permet de limiter l'influence du champ magnétique générée par l'inductance sur le substrat sous-jacent.
Toutefois, ce type de structure présente de nombreux inconvénients, et notamment le fait que les lignes de champ magnétique ne sont pas guidées au niveau des extrémités des couches de forte perméabilité relative, de sorte que le facteur de qualité reste limité.
En outre, la structure et les matériaux utilisés ne permettent pas le fonctionnement d'inductance à une fréquence élevée, supérieure au GigaHertz. En effet, à haute fréquence, on constate l'apparition de courants de Foucault importants, ainsi qu'une dégradation de la valeur de la perméabilité relative. Par ailleurs l'alliage magnétique ne possède pas de propriétés d'anisotropie de la perméabilité. Or, la perméabilité doit rester constante jusqu'à 3 GigaHertz, gamme
de fréquences à laquelle fonctionnent les inductances dans des applications radiofréquences.
Un objectif de l'invention est de permettre le fonctionnement des inductances à haute fréquence, tout en conservant des propriétés satisfaisantes, notamment en ce qui concerne le facteur de qualité.
Un autre objectif de l'invention est de limiter au maximum la circulation des lignes de champ magnétique générées par l'inductance dans des zones du substrat situées à l'aplomb ou à proximité directe de l'inductance.
Exposé de l'invention
L'invention concerne donc un micro-composant incluant une inductance planaire, située au-dessus du dernier niveau de métallisation apparent réalisé au sein du substrat. Une telle inductance comporte un enroulement métallique plan et deux couches de perméabilité magnétique élevée, disposées de part et d'autre de l'enroulement métallique.
Conformément à l'invention, ce micro-composant se caractérise en ce que chaque couche de perméabilité magnétique élevée est formée d'un empilement successif de couches élémentaires en un matériau de forte perméabilité magnétique, et de couches élémentaires électriquement isolantes.
Autrement dit, l'enroulement métallique est séparé du substrat semi- conducteur par l'intermédiaire d'une structure magnétique feuilletée, ce qui permet à l'inductance de fonctionner à des fréquences particulièrement élevées, en limitant très fortement l'intensité des courants de Foucault, du fait de la résistance de chaque couche élémentaire magnétique.
Selon une autre caractéristique de l'invention, l'empilement de couches élémentaires situé au dessus de l'enroulement magnétique, recouvre également les flancs latéraux de l'enroulement. De la sorte, les couches magnétiques situées au dessus et au dessous de l'enroulement forment un circuit magnétique fermé. De cette manière, les lignes de champ magnétique sont confinées à l'intérieur de ce circuit magnétique fermé avec donc une influence très limitée sur l'extérieur, et notamment le circuit intégré sous-jacent.
En pratique, les couches élémentaires de forte perméabilité magnétique peuvent être réalisées à partir d'alliages obtenus à base des éléments choisis dans le groupe comprenant le Cobalt, le Tantale, le Zirconium, le Palladium, le Platine, le Rhénium, le Ruthénium, le Niobium, le Cadmium et l'Hafhium. Ces alliages présentent une perméabilité relative sensiblement constante jusqu'à des fréquences de l'ordre de 3 gigaHertz.
Les alliages permettant de réaliser les couches élémentaires de matériau de forte perméabilité peuvent également être obtenus à base d'éléments choisis dans le groupe comprenant le Cobalt, le Zirconium, le Tantale, le Cadmium, lΗafnium, le Lutétium et une terre rare choisie parmi les lanthanides. Ce type d'alliage à base de terre rare présente une perméabilité relative sensiblement constante jusqu'à des fréquences de l'ordre d'un gigaHertz . Ce type d'alliage peut notamment être utilisé pour réaliser des résistances magnétiques géantes, notamment employées dans des capteurs magnétiques utilisés dans les têtes de lecture. Il peut également être utilisé pour réaliser des magnétorésistances à effet tunnel, notamment employées au sein de cellules de mémoire magnétique à accès rapide, ou dans des dispositifs d'actuation de systèmes à base de structures micro électromécaniques (MEMS).
Les alliages permettant d'obtenir les matériaux à forte perméabilité magnétique ayant des propriétés de magnétostriction peuvent également être obtenus à base d'éléments choisis dans le groupe comprenant le Cobalt, le Fer, le
Silicium, le Bore, le Tantale, le Nickel, le Zinc, le Zirconium, l'Oxygène, le
Platine, le Palladium, le Ruthénium, le Rhénium, le Lutétium, le Manganèse et des éléments choisis parmi les lanthanides.
En pratique, l'épaisseur de chaque couche de matériau de forte perméabilité peut être comprise entre 250 et 10000 Angstroms.
En pratique, les couches élémentaires électriquement isolantes, interposées entre les couches de matériau magnétique de forte perméabilité, peuvent être réalisées à partir des matériaux choisis dans le groupe comprenant les éléments suivants : Si02, HfAl309, Hf2Zr04, Si3N4, le benzocyclobutène, pris isolément ou en combinaison.
En pratique, on préférera que le composant comporte au moins une couche de matériau de faible permittivité relative, interposée entre le substrat et la couche de forte perméabilité relative située sous l'enroulement métallique, et ce afin d'une part de diminuer la capacité parasite entre l'enroulement et le substrat semiconducteur et d'autre part à ce que les lignes de champs magnétique ne passent pas dans les couches du circuit intégré.
L'invention concerne également un procédé de fabrication d'une telle inductance planaire, réalisée au dessus du dernier niveau de métallisation apparent présent au sein du substrat du composant micro-électronique.
Un tel composant comporte les étapes suivantes consistant à : • déposer une couche de matériau de faible permittivité relative au dessus du substrat ;
• à déposer successivement des couches élémentaires d'un matériau de forte perméabilité relative, et des couches élémentaires de matériau électriquement isolant ; • réaliser une ouverture pour former un plot d'interconnexion au-dessus du niveau de métallisation ;
• combler l'ouverture ainsi réalisée par un dépôt électrolytique d'un métal ;
• déposer par voie électrolytique dans des ouvertures réalisées sur un masque, les différentes spires de l'enroulement métallique ;
• recouvrir l'ensemble de l'enroulement d'une couche de passivation ;
• déposer au dessus de la couche de passivation, successivement des couches élémentaires d'un matériau de forte perméabilité relative et des couches élémentaires de matériau isolant, de sorte que ces différentes couches élémentaires recouvrent l'inductance en venant en contact de l'empilement des couches de forte perméabilité relative situées sous l'enroulement métallique.
Description sommaire des figures
La manière dont l'invention ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront bien de la description du mode de réalisation qui suit, donné à titre d'exemple non limitatif à l'appui des figures annexées 1 à 24, représentant une vue en coupe du micro-composant dans la zone d'implantation de l'inductance.
Bien entendu, les épaisseurs des différentes couches illustrées aux figures sont données uniquement dans le but de permettre la compréhension de l'invention, et ne seront pas toujours en rapport avec les épaisseurs et dimensions réelles.
Manière de réaliser l'invention
Comme déjà évoqué, l'invention permet de réaliser des inductances au dessus de circuits intégrés existants réalisés au sein de substrats.
De façon schématique, et comme illustré à la figure 1, le substrat (1) peut comporter un niveau de métallisation (2) qui peut être relié au reste du circuit intégré (non représenté). Ce niveau de métallisation (2) est recouvert d'une couche de passivation (3) qui est typiquement en SiO2.
Le procédé conforme à l'invention peut enchaîner les différentes étapes décrites ci-après, étant entendu que certaines peuvent être réalisées de façons différentes, tout en obtenant des résultats analogues. Certaines étapes peuvent également être considérées comme utiles, mais non indispensables, et donc à ce titre être omises sans sortir du cadre de l'invention.
Dans la première étape, illustrée à la figure 2, on procède donc à la gravure de la couche de passivation (3), de manière à former le trou d'interconnexion (4), laissant apparaître la couche de métallisation (2).
Par suite, comme illustré à la figure 3, on procède au dépôt d'un matériau de très faible permittivité relative, servant également de couche barrière à la diffusion de l'oxygène. Cette couche (5) peut par exemple être réalisée en carbure de silicium (SiC).
Par la suite, comme illustré à la figure 4, on procède au dépôt d'un matériau à faible permittivité relative, selon une épaisseur de l'ordre de quelques microns. . Cette couche (6) de matériau à faible permittivité relative recouvre l'intégralité de la surface du composant, y compris l'intérieur du trou d'interconnexion (4). Le matériau utilisé peut être choisi parmi les produits commercialisés sous les appellations "CYCLOTEN" ou "SiLK" par DOW CHEMICALS, "AURORA" par la Société ASM, "BLACK DIAMOND" par la Société APPLIED MATERIAL ou "CORAL" par la Société NONELLUS , ou plus généralement tous matériaux de faible permittivité utilisés comme isolant de niveaux d' interconnections des transistors dans les circuits intégrés.
Par la suite, on peut procéder comme illustré à la figure 5 au dépôt successif de couches supplémentaires (7,9,11) de couches barrières à la diffusion de l'oxygène et de couches (8,10,12) de matériau de faible permittivité relative.
Ces dépôts successifs ont pour objet d'éloigner l'emplacement de la future inductance par rapport au substrat (1). L'empilement de couches successives peut être nécessité pour des questions de compatibilité avec des procédés d'intégration dépendant de la technologie utilisée pour former le circuit intégré. Mais toutefois, pour certaines technologies, et notamment la technologie CMOS, une seule couche de matériau de faible permittivité relative peut être suffisante. Qu'il comporte une ou plusieurs couches de matériau de faible permittivité relative, cet empilement reçoit en partie supérieure une ultime couche (13) formant barrière à la diffusion de l'oxygène.
Par la suite, et comme illustré à la figure 6, on procède au dépôt d'une couche d'un matériau électriquement isolant, qui peut être choisi dans le groupe comprenant le Si02, Hf2Al3θ9, Hf Zr04, le benzocyclobutène, ou bien encore un mélange de di oxyde de silicium et de nitrure de silicium (Si3N4). Cette couche peut être déposée selon différentes techniques, connues sous les acronymes de PECND (pour Plasma Enhanced Chemical Napor Déposition) ou LPCND (pour Low Pressure Chemical Napor Déposition), ou bien encore ALD (pour Atomic Layer Déposition). Cette couche présente une épaisseur comprise entre 100 et 10000 Amgstrôms.
Par la suite, on procède au dépôt d'une couche (17) en un matériau formant un alliage magnétique. Les matériaux utilisés pour former les alliages peuvent être choisis parmi les listes évoquées précédemment. Cette couche (17) d'alliage magnétique peut être déposée selon différentes techniques connues sous les acronymes de MOCND (pour Métal Organic Chemical Napor Déposition) ou encore PNDUHN (pour Physical Napor Déposition Ultra High Naccum), ou encore ALD.
Par la suite, et comme illustré à la figure 9, on enchaîne les étapes de dépôt de couches isolantes (16,18,20,22) et des couches d'alliage magnétique (19,21) pour former une structure feuilletée (23).
Le nombre de couches, leur épaisseur et le type de matériau utilisé à la fois pour les couches magnétiques (17,19,21) et les couches isolantes (16,18,20,22), peut être choisi en fonction de l'application souhaitée.
A titre d'exemple, pour réaliser des magnéto-résistances géantes, on pourra utiliser des alliages magnétiques à base de terre rare, et par exemple à base de Holmium, de Fer et de Cobalt. Chacune des couches magnétiques (17,19,21) possède une épaisseur de l'ordre de 500 Angstrôms, et sont séparées par des couches isolantes en Si02 d'une épaisseur de l'ordre de 1500 Angstrôms. Quatre couches magnétiques peuvent être superposées.
Pour un autre type d'application, et notamment pour réaliser des magnéto- résistances à effet tunnel, on pourra utiliser dix couches successives de matériau magnétique réalisées à base d'un alliage incluant du Cobalt, du Fer, du Silicium et du Bore, chaque couche présentant une épaisseur de 500 Angstrôms, et étant séparées de la couche magnétique suivante par une couche isolante d'une épaisseur de l'ordre de 20 Angstrôms, réalisée par exemple en Hf2Al309.
Des résultats analogues, pour réaliser des magnéto-résistances à effet tunnel peuvent être employées avec le même nombre de couches magnétiques réalisées à base d'alliage de Cobalt, Fer, Silicium et Bore, avec une épaisseur de 250
Angstrôms et séparées par des couches isolantes de HfZr04 d'une épaisseur de 20
Angstrôms.
II est également possible d'utiliser des alliages amorphes de comportement magnétique doux, réalisés par exemple en utilisant un empilement de cinq couches magnétiques à base d'alliage de Cobalt, Tantale, et Zirconium, d'une épaisseur de 2000 Angstrôms, séparés par des couches isolantes d'épaisseur de 200 Angstrôms, réalisés à base de Si02 et Si3N . Ces alliages sont particulièrement destinés à réaliser des inductances opérant à des fréquences supérieures à 2 GigaHertz..
On peut également réaliser des alliages à base de ferrites, mais par exemple réalisés par un empilement de trois couches magnétiques à base d'alliage de nickel,
Zinc, Fer, Oxygène et Zinc/Manganèse avec une épaisseur de 8000 Angstrôms, séparées par des couches isolantes d'une épaisseur de l'ordre de 5000 Angstrôms réalisées en benzocyclobutène.
Par la suite, et comme illustré à la figure 9, on procède à la réalisation d'une tranchée au sein de l'empilement d'une couche magnétique (23). Cette tranchée
(26) est obtenue par gravure chimique à base de source plasma ou par traitement humide après une étape de lithographie permettant de protéger les faces supérieures latérales de l'empilement (23).
Par la suite, et comme illustré à la figure 10, on procède au dépôt d'une couche (27) formant un masque dur, destinée à protéger l'empilement magnétique (23) pour les étapes ultérieures de gravure des couches inférieures (5-13) de faible permittivité relative.
Le matériau utilisé pour former la couche de masque dur (27) peut être choisi parmi le groupe comprenant le SiC, SiOC, Si02, SiN, Si3N4, SiON.
Par la suite, comme illustré à la figure 11, après l'étape de lithographie non représentée, on procède à l'ouverture de la couche (27) de masque dur, au fond de la tranchée (26) réalisée au sein de l'empilement magnétique (23). L'élimination du masque dur permet de faire apparaître la couche supérieure (12) de matériau de faible permittivité relative.
Par la suite, et comme illustré à la figure 12, on procède à une gravure de l'empilement des couches de faible permittivité relative (6,8,10,12) ainsi que des couches de barrière à la diffusion d'oxygène (7,9,11,13) qui les séparent.
Par la suite, on procède au nettoyage de la tranchée (30) ainsi obtenue de manière à éliminer tous les résidus des étapes de gravure. Ce nettoyage peut par exemple s'effectuer avec un mélange fluide d'Argon et d'Azote supercritique.
Après ce nettoyage, on procède comme illustré à la figure 13, au dépôt d'une couche barrière à la diffusion du cuivre (31), qui occupe les faces supérieures de l'empilement magnétique (23) ainsi que les parois de la tranchée (30). Cette couche (31) peut être déposée par différentes techniques et notamment par PND (poui Physical Vapor Déposition), ou IMP ( Ionized Métal Plasma ) ou CND (pour Chemical Napor Déposition) ou ALD, ou encore par une technique connue sous le nom de E BEAM.
Les matériaux utilisés pour former cette couche barrière (31) peuvent être à base de matériaux choisis dans le groupe comprenant Taα, TaΝ, TiΝ, WΝ, WΝ2, Os, TiWN, Mo, W, Ru, Rh.
Par la suite, on procède au dépôt d'une couche amorce (34). Cette couche amorce peut être déposée par différentes techniques déjà évoquées.
Cette couche amorce (34) est ensuite protégée comme illustré à la figure 15 par des couches de résine (35) déposées sur les faces supérieures de l'empilement magnétique (23).
On procède par la suite, comme illustré à la figure 16, à un dépôt de cuivre par voie électrolytique permettant de combler la tranchée (30) en formant le plot d'interconnexion (36) reliant le niveau de métallisation à la zone sur laquelle sera implantée la future inductance.
Par la suite, on procède à l'élimination des couches de résine (35) ayant permis de délimiter la partie supérieure du plot d'interconnexion (36).
Par la suite, on procède, comme illustré à la figure 17, au dépôt d'une résine
(38) à l'intérieur de laquelle sont définies par photogravure des ouvertures
(39,40,41) correspondant à l'emplacement des futures spires de l'enroulement magnétique.
Par la suite, on procède à un dépôt électrolytique du cuivre qui croît au dessus des zones de couche amorce (34) apparentes au fond des motifs (39,40,41), pour définir les spires (43,44,45).
Par la suite, comme illustré à la figure 19, on procède à l'élimination des zones de résine (38) ayant permis de définir les spires (43,44,45). Après cette opération, on peut procéder à l'application d'une solution permettant d'assurer une passivation des dépôts électrolytiques du cuivre en vue de sa protection contre la corrosion, par une technique de dépôt telle que la pulvérisation ou un dépôt en phase chimique vapeur ou un dépôt auto catalytique.
Par la suite, on procède comme illustré à la figure 20, à l'élimination par voie chimique des fractions de la couche amorce (34) et de la couche barrière à la diffusion (31) située en dehors de l'emplacement des spires (43-45), de manière à laisser apparaître la couche de masque dur (27).
On procède par la suite à une étape de recuit permettant d'assurer une recristallisation du cuivre déposé par voie électrolytique ainsi que la couche amorce (38).
Par la suite, et comme illustré à la figure 21, on procède au dépôt d'une couche de matériau à faible permittivité relative, qui recouvre l'intégralité de l'inductance. Ce matériau peut être typiquement du benzocyclobutène, ou bien encore du parylène® , ou plus généralement tous types de matériaux de faible permittivité relative déposés par voie chimique.
Cette couche (40) est ensuite gravée de façon appropriée pour définir un plot (41) qui recouvre les spires (43-45) de l'enroulement métallique, comme illustré à la figure 22. A la suite, on procède comme illustré à la figure 23, au dépôt de couches d'alliage magnétique (52) et de couches élémentaires isolantes (53), analogues aux couches (16-22) déposées en dessous de l'enroulement de l'inductance.
Le dépôt de ce second empilement de couches magnétiques s'effectue non seulement sur la face supérieure (57) du plot (51), mais également sur les flancs latéraux (56) de ce dernier, de sorte que l'enroulement (43-45) se trouve encapsulé entre les deux empilements magnétiques (23,54).
Pour des raisons de symétrie, on préférera que le nombre des couches de l'empilement supérieur (54) corresponde à celui des couches de l'empilement inférieur (23).
Par la suite, on procède, comme illustré à la figure 24, au dépôt d'une couche de passivation venant protéger l'empilement supérieur (54). Cette couche de passivation peut être réalisée en benzocyclobutène, en parylène®, ou bien encore en SiON ou Si3N4, ou bien encore en PSG ( Phospho Silicate Glass ) ou
BPSG ( Bor Phosphore Silicate Glass ).
Cette couche de passivation (57) recouvre l'empilement supérieur (54) en la protégeant de l'atmosphère extérieure.
Il ressort de ce qui précède que le procédé conforme à l'invention, et les composants ainsi obtenus, présentent de multiples avantages, et notamment :
• la possibilité de fonctionner à des fréquences nettement plus élevées que les composants existants, et typiquement à des fréquences supérieures au GigaHertz, tout en conservant des propriétés électriques satisfaisantes, notamment en termes de facteur de qualité ;
le fait que l'enroulement métallique de l'inductance soit encapsulé dans des couches magnétiques formant un circuit magnétique fermé, limite très fortement les risques de voir des lignes de champ magnétique atteindre le substrat du circuit intégré sous-jacent.