Procédé e t di spos i t i f pour cont rôl e r l e déplacement d ' une cabi ne l e l ong d ' une l igne té léphé rique e t appl icat ion à un sys tème de t ranspor t en commun
L'invention concerne le transport de type téléphérique, notamment pour le transport de passagers, notamment en vue de réaliser un transport en zone urbaine.
Les transports de passagers de type téléphérique utilisés dans les stations de montagne ne sont pas particulièrement adaptés à un transport urbain, lequel doit convenir à des usagers exigeant plus de confort que les adeptes de sports de montagne. La présente invention propose des moyens permettant d'offrir un confort au moins égal â celui des moyens de transport urbain de type routier ou ferroviaire actuellement en service. Selon un aspect de l'invention, l'invention concerne un procédé pour contrôler le déplacement d'une cabine, notamment d'une cabine de passagers, le long d'un tronçon de ligne de type téléphérique défini par au moins un câble porteur auquel la cabine est suspendue par un mât, caractérisé en ce qu'on fait varier par une commande appropriée la longueur dudit mât de façon importante pendant le déplacement de la cabine, en sorte que la distance verticale de la cabine au câble porteur varie et que la trajectoire suivie par la cabine soit plus régulière que celle définie par le câble, ce qui permet de réduire les accéléra- tions verticales de la cabine.
Dans des modes de réalisa tion particuliers de ce procédé, l'invention présente encore une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : - on fait varier par une commande à distance la longueur d'un câble dit câble ascenseur qui passe le long de la ligne pour provoquer ladite variation de distance verticale;
- on fait varier la longueur dudit câble ascenseur selon un programme prédéterminé; - pour compenser les déplacements de charges à l'intérieur de la cabine, on fait varier la position longitudinale de la cabine par rapport au mât, en tant que de besoin, de façon à maintenir le centre de gravité de la cabine à l'aplomb du mât;
- on mesure l'accélération longitudinale de la cabine et on utilise le résultat de cette mesure pour commander ladite variation de position longitudinale.
Selon un autre aspect de l'invention, l'invention con-
cerne un dispositif pour constituer un tronçon de ligne de type téléphérique, notamment pour le transport de passagers, qui comprend au moins un câble porteur supporté par une suite de pylônes, au moins une cabine suspendue pendulairement par un mât de longueur variable à un train de roulement roulant sur le câble porteur, un câble tracteur pour faire avancer la cabine le long dudit tronçon de ligne de type téléphérique, et des moyens d'action pour faire varier la longueur du mât pendant le déplacement de la cabine en sorte que la trajectoire de la cabine soit plus régulière que celle définie par le câble porteur.
Dans des modes de réalisation particuliers, le dispositif de l'invention présente encore une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : - les moyens d'action sont constitués par un câble dit câble ascenseur tendu entre les deux extrémités du tronçon de ligne, des moyens étant prévus pour faire varier la longueur du câble ascenseur et des moyens étant prévus pour que le mât de la cabine prenne ou lâche ce câble; - il comprend un treuil pour faire varier la longueur du câble ascenseur;
- il comprend une poulie motrice et un contrepoids de masse égale à la masse moyenne en charge de la cabine pour faire varier la longueur du câble ascenseur; - le mât est fixé sur le train de roulement, lui-même convenablement articulé et pourvu au besoin d'une suspension élastique, par une articulation à deux axes, la cabine étant libre (mais éventuellement avec amortissement) en pendularité transversale et longitudinale; - le mât comporte une partie haute suspendue au train de roulement par une articulation à la Cardan et une partie basse montée à translation verticale sur la partie haute et à laquelle la cabine est suspendue;
- lesdites parties du mât portent des poulies coopé- rant en sorte que le câble ascenseur forme au contact des poulies une boucle dont la longueur détermine la longueur du mât;
- le mât comporte une partie haute suspendue au train de roulement par une articulation à la Cardan et qui comprend des rails de guidage verticaux et une partie basse qui comporte un chariot qui se déplace sur lesdits rails verticaux jusqu'à une butée basse au moyen de roulettes, ce chariot étant solidaire de la partie basse du mât, et un ensemble de poulies portées par le mât et réparties en sorte que ledit câble acenseur puisse être
dévié au contact des poulies en formant une boucle dont la longueur détermine la longueur du mât, ledit ensemble comprenant au moins deux poulies solidaires de la partie haute du mât et au moins une poulie portée par ledit chariot; - l'ensemble des poulies comprend au moins deux poulies solidaires de la partie haute du mât et au moins une poulie portée par un coulisseau fixé à un câble vertical tendu entre une poulie fixée à la partie basse du mât et une poulie fixée à la partie haute du mât, des moyens étant prévus pour faire défiler ce câble dans un sens ou dans l'autre, et des moyens étant prévus pour le verrouiller sur la partie basse du mât en fin de course;
- le câble ascenseur est typiquement disposé dans l'axe des deux câbles porteurs et en dessous d'eux; il passe d'abord sur une première poulie portée par la partie haute du mât; il descend ensuite verticalement puis s'enroule sur une deuxième poulie, portée par la partie basse du mât; il remonte enfin verticalement pour passer sur une troisième poulie portée à la même hauteur que la première par la partie haute du mât; cette disposition assure que la variation de hauteur relative cabine/train de roulement est égale à la moitié de la variation de longueur du câble ascenseur;
- la position longitudinale de la cabine par rapport à son mât est modifiable en service et des moyens sont prévus pour commander cette modification en tant .que de besoin pour maintenir le centre de gravité de la cabine à l'aplomb du mât le long du parcours;
- il comprend des moyens pour mesurer l'accélération longitudinale de la cabine et un calculateur solidaire de la cabine et apte à commander ladite modification en fonction de l'accélération longitudinale de la cabine;
- la cabine est munie de moyens autonomes pour commander à la demande le déplacement de la cabine indépendamment du câble tracteur et de moyens pour prendre ou lâcher le câble tracteur;
- la cabine comporte des moyens pour évaluer la position du véhicule dans la longueur de la ligne et la longueur réelle du mât à cette position, calculer la longueur théorique du mât à cette position, déterminer l'écart entre cette longueur et la longueur réelle et en déduire une commande pour faire varier la longueur du mât;
- il comprend des moyens pour mesurer l'accélération verticale de la cabine et corriger en conséquence la commande
de variation de longueur du mât;
- il comprend un programmateur de pilotage fixe qui commande les moyens qui déterminent la longueur du câble ascenseur; - le pilotage en hauteur effectué à distance par le programmateur fixe est complété par un calculateur de pilotage automatique embarqué : ce calculateur élabore la commande de variation de longueur de mât qui est appliquée à un vérin déplaçant verticalement le point d'ancrage sur la partie basse du mât de la poulie du câble ascenseur, ce qui permet d'ajouter un appoint local de pilotage ne nécessitant qu'une puissance réduite;
- le calculateur embarqué peut affiner encore le pilotage en corrigeant la commande du vérin de façon à réduire l'ac- célération verticale (en fait perpendiculaire au plancher) mesurée dans la cabine;
- il est prévu une transmission de données du véhicule vers le programmateur de commande des câbles tracteur et ascenseur pour des informations de sécurité et de pilotage.
Selon encore un autre aspect de l'invention, l'invention concerne un système de transport de type téléphérique, notamment pour passagers, qui comprend des tronçons de ligne tels que définis ci-dessus alternant avec des portions de ligne, où la cabine circule sur rail, par exemple pour les virages ou les traversées de stations.
Les figures 1 à 6 annexées illustrent le fonctionnement de certains des dispositifs précédemment définis et représentent une réalisation de l'invention, à titre d'exemple non limitatif :
- la figure 1 est un schéma de principe d'un véhicule selon la présente invention, vu de profil, en coupe partielle;
- la figure 2 est un schéma de principe d'un véhicule selon la présente invention, vu de face, en coupe partielle;
- la figure 3 est une représentation schématique du dispositif de prise de câble ascenseur monté sur le véhicule, dans différentes situations : a) avant prise du câble ascenseur, b) en cours de prise du câble ascenseur,
c) après prise du câble ascenseur;
_ la figure 4 est une représentation schématique des dispositifs de prise et de lâcher des câbles ascenseur et tracteur, à chaque extrémité de tronçon de ligne à câbles; les sous- figures 4a et 4b représentent le début de tronçon, respectivement en élévation verticale et en plan horizontal, et les sous- figures 4c et 4d donnent les mêmes représentations en fin de tronçon;
- la figure 5 donne le diagramme fonctionnel de pilotage;
- la figure 6 est une représentation du véhicule dans différentes situations sur un tronçon à câbles: a) en marche, au point bas entre deux pylônes, b) en marche, à l'approche d'un pylône.
Les figures 1 et 2 illustrent la composition et le fonctionnement du véhicule. Le véhicule se compose de trois parties principales:
- le train de roulement ( 1 ), lui même composé: de deux bogies (2) à deux essieux (3) suspendus sur un châssis (4), et d'une poutre de liaison (5) articulée sur chacun des deux bogies selon deux axes, l'un vertical (en fait perpendiculaire au plan de roulement), et l'autre transversal; l'un des bogies porte un moteur de traction (non représenté) permettant l'avancement autonome; ce moteur est aussi utilisable en génératrice pour recharger les batteries du véhicule lors des phases de traction par câble; l'un ou l'autre des bogies est équipé d'une pince (6) d'arrimage au câble tracteur (7); les roues des bogies peuvent enfin être équipées d'un système de freinage;
- le mât de longueur variable (8), comprenant une partie haute (9) et une partie basse (10) mobiles l'une par rapport à l'autre:
— la partie haute (9) est suspendue à la poutre (5) par une articulation à la Cardan ( 1 1 ) comportant un axe longitudinal et un axe transversal, et porte des rails de guidage verticaux ( 1 2 ) ainsi que deux "poulies hautes" ( 1 3 ) sur lesquelles s'enroule le
câble ascenseur (14),
— la partie basse (10) comprend un chariot (15) se déplaçant sur les rails verticaux (12), jusqu'à une butée basse (63), au moyen de roulettes (16) et por- tant la "poulie basse" (17) sur laquelle s'enroule le câble ascenseur (14); ce chariot (15) est relié par quatre haubans rigides (18) à un châssis (19) constitué de deux traverses (20), portant chacune deux roues (21), et reliées entre elles par deux longerons (22); l'une au moins de ces roues (21) est animée par un moteur (23);
- la cabine (24) transportant les passagers, reposant sur le châssis (19) au moyen de deux rails longitudinaux (25) sous lesquels roulent les roues (21).
En marche, les articulations des bogies permettent l'inscription dans les courbes et le franchissement des changements de pente ou de niveau. L'articulation à la Cardan (11) per- met la liberté de mouvement pendulaire de la cabine en roulis et en tangage. Les variations de longueur du câble ascenseur (14), commandées par le moteur du treuil installé en bout du tronçon, se répartissent également sur les deux brins compris entre les poulies hautes (13) et basse (17) et provoquent le déplacement vertical du chariot (15) sur les rails (12), et partant la variation de hauteur relative cabine/train de roulement sous la commande du programmateur. Enfin le moteur (23) équipant l'une des roues (21) permet au calculateur embarqué de commander le déplacement longitudinal de la cabine (24) par rapport au chas- sis (19) pour recentrer le centre de gravité de la cabine à l'aplomb du mât.
Les figures 3 et 4 permettent d'expliquer les séquences de fonctionnement en début et en fin de parcours d'un tron- çon à câbles.
Sur les portions de voie à rail (cf fig. 3a), le véhicule est en mode de traction autonome et le mât est en position de longueur maximale, le chariot (15) étant en extrémité basse des rails (12). En outre la poulie "basse" (17) se trouve désolidarisée du chariot (15) et positionnée au dessus des "poulies hautes" (13). Pour cela la poulie basse (17) est en fait fixée sur un coulisseau (26) qui peut se déplacer sur les rails (12), de façon
indépendante du chariot ( 1 5), grâce à des roulettes (27), et se verrouiller en position basse sur le chariot ( 1 5) au moyen d'un verrou (64). Le déplacement du coulisseau (26) est commandé par un câble tendu entre deux poulies motorisées (28, 29) fixées respectivement à la partie haute (9) du mât et au châssis ( 1 9).
La poulie haute (28) fonctionne en simple enrouleur, et la poulie basse (29) est bloquée, quand le coulisseau (26) est verrouillé sur le chariot ( 1 5).
L'écart vertical entre les poulies hautes ( 1 3) et la poulie ( 1 7) en position relevée, toutes trois disposées dans le plan de symétrie du véhicule, est suffisant pour permettre, au passage du véhicule sur la portion de voie à rail précédant le tronçon à câble porteur, d'encadrer la poulie horizontale (30) fixée à l'infrastructure et renvoyant à l'équerre (cf fig. 4b) le câble ascenseur (14) vers son point d'ancrage (31 ).
Dès que le véhicule a franchi cette poulie (30) (cf fig.3b), le moteur de la poulie (29) est commandé et provoque la descente du coulisseau (26); la poulie ( 1 7) accroche au passage le câble ascenseur ( 14) et l'oblige à s'enrouler sur les poulies ( 1 3). Au cours de cette séquence le treuil du câble ascenseur est libre et laisse dévider le câble. En bout de course (cf fig. 3c) le coulisseau (26) est solidarisé au chariot ( 1 5) au moyen du ver- rou (64) et la commande de longueur de mât par le câble ascenseur ( 14) peut être autorisée.
Le véhicule aborde alors le dispositif d'accrochage du câble tracteur (7) porté par l'infrastructure. Ce dispositif com- prend (cf fig. 4a et 4b) une poulie verticale (32) disposée dans l'axe de symétrie de la voie, une poulie horizontale (33) de renvoi à l'équerre et une poulie horizontale (34) d'arrivée du câble tracteur (7). Le câble (7) étant préalablement mis en synchronisme de vitesse avec le véhicule, le serrage de la pince (6) peut être commandé dès que le véhicule a franchi la poulie (32) et le moteur de traction autonome peut passer en fonction génératrice.
Le véhicule aborde enfin la zone de transition rail (35)/câble porteur (36). Le rail passe au dessus du dispositif (37) de tension (ou d'ancrage) du câble porteur (36) et se termine par un raccord en pente (38). La variation de niveau au passage de ce raccord est rattrapée par le pilotage de longueur de
mât de façon à ne pas être ressentie par les passagers.
A la fin du tronçon à câbles la séquence de fonctionnement est inverse. Le dispositif fixe de lâcher de câbles com- prend, dans l'ordre où ils sont franchis par le véhicule, qui les aborde à longueur maximale du mât (cf fig. 4c et 4d):
- un raccord (39) de passage du câble porteur (36) au rail (40);
- un dispositif (41 ) d'ancrage (ou de tension) du câble porteur (36);
- le dispositif d'entraînement du câble tracteur (7) composé d'une poulie (42) verticale dans l'axe de symétrie de la voie, d'une poulie (43) de renvoi à l'équerre, d'une poulie motrice (44) encadrée d'une poulie d'entrée (45) et d'une poulie (46) de retour de câble;
- le dispositif de commande de câble ascenseur composé d'une poulie horizontale (47) de renvoi à l'équerre et du treuil (48) (éventuellement remplacé par le dispositif à contrepoids défini page 2, lignes 22 à 24).
Dès le franchissement du raccord (39) le desserrage de la pince (6) est commandé, provoquant le lâcher du câble tracteur (7) et le moteur d'avancement autonome est commandé. Dès le franchissement de la poulie (42) le verrou (64) est débloqué ce qui désolidarise le coulisseau (26) du chariot ( 1 5) et le moteur de la poulie (28) est commandé, provoquant l'ascension du coulisseau qui est terminée avant le franchissement de la poulie (47). Le véhicule a alors abandonné les trois types de câbles et continue sa marche en mode autonome sur la voie à rail, à longueur maximale du mât.
La figure 5 permet de décrire le fonctionnement du pilotage.
A bord du véhicule les composants du système de pilotage sont :
- un ensemble de capteurs : compteur de tours de roues porteuses (49), détecteur (50) de passage de pylônes, détecteur (51 ) de position du chariot (1 5) sur les rails (1 2), accéléromè- tre vertical cabine (52) (mesurant en fait l'accélération perpendiculaire au plancher), accéléromètre longitudinal cabine (53);
- un calculateur (54) élaborant :
— une estimation de la position du véhicule le long
de la ligne à partir des mesures des détecteurs (49, 50),
— la longueur théorique du mât en ce point, déduite d'une part de la hauteur du train de roulement, calcu- lée en fonction des hauteurs des pylônes encadrants, mémorisées, et de la masse réelle en charge, mesurée, et d'autre part de la hauteur théorique de la cabine sur la trajectoire programmée,
— l'écart entre cette longueur théorique et la lon- gueur réelle déduite de la mesure du détecteur (51 ),
— un ordre déduit de cet écart et appliqué à un vérin (55) déplaçant le point d'ancrage du coulisseau (26) sur le chariot ( 1 5); pour simplification ce vérin n'est pas représenté sur les figures 1 à 3; — les diverses commandes de séquences de fonctionnement et la commande du moteur d'avancement autonome sur les portions de voie fixe;
- un émetteur de télétransmission ( 56) transmettant au calculateur situé à l'extrémité du tronçon : la position esti- mée le long de la ligne, la masse réelle en charge mesurée et diverses détections de sécurité;
- un calculateur de centrage (57) commandant, en fonction de la mesure du détecteur (53), le signal de commande appliqué au moteur (23) déplaçant la cabine (24) par rapport au châssis ( 1 9).
Les calculateurs ( 54, 57) constituent ensemble le "calculateur de pilotage automatique".
A l'extrémité du tronçon, les composants du système de pilotage sont :
- un récepteur de télétransmission (58);
- un détecteur (59) de nombre de tours de roue motrice (44) du câble tracteur (7); - un programmateur (60) élaborant :
— une estimation de position du véhicule le long de la ligne, établie à partir de la mesure du détecteur (59) et de l'information télétransmise,
-- la longueur théorique du mât en ce point, déduite d ' u n e part de l a h a uteu r du tra i n de roulement, calculée en fonction des hauteurs des pylônes encadrants, mémorisées, et de la masse réelle en charge, télétransmise, et d'autre part de la hauteur
théorique de la cabine sur la trajectoire programmée, -- un ordre établi sur cette base et appliqué au moteur (61 ) du treuil (48), ou de la poulie motrice du dispositif à contre-poids; — un ordre, établi en fonction d'un programme de marche mémorisé et des informations de sécurité télétransmises, et appliqué au moteur (62) entraînant la poulie motrice (44) du câble tracteur (7); au démarrage cet ordre tient également compte de la mesure de vitesse du véhicule, pour assurer le synchronisme de vitesse entre la pince et le câble tracteur à l'accrochage.
Le pilotage permet globalement de respecter, quelle que soit sa masse en charge, une trajectoire de la cabine conforme à son programme et différente de celle du train de roulement. Cette trajectoire peut en particulier être parfaitement horizontale, dans les portions plates et sans obstacles de la ligne, malgré la flèche en charge des câbles porteurs (ce qui est illustré par la figure 6). Les pylônes sont franchis sans effet de "dos d'âne" désagréable, même si la longueur d'appui des câbles sur ces pylônes est relativement faible et si la vitesse est assez élevée.
Plus généralement, dans les parties plus accidentées du tracé, la trajectoire cabine peut être programmée de façon à minimiser les accélérations verticales ressenties par les passagers. Alliée à la pendularité naturelle de la cabine, cette possibilité permet d'assurer aux passagers, même debout, un exceptionnel confort, encore accru par le faible niveau de bruit procuré par la traction par câble, utilisée sur la majeure partie du parcours.
L'invention s'applique tout particulièrement aux transports en commun en milieu urbain ou suburbain, en ajoutant aux avantages propres aux téléphériques (absence totale d'interférence avec les autres trafics, facilité de franchissement des obstacles de toute sorte, faible bruit), des qualités de vitesse et de confort que n'offrent pas les téléphériques conventionnels.