COUVERCLE D'EMBRAYAGE POUR MÉCANISME D'EMBRAYAGE À DIAPHRAGME, DONT LES PATTES DE BUTÉE.PERMETTENT DE DISTINGUER LES DIFFERENTS TYPES DE COUVERCLE.
La présente invention concerne les couvercles pour embrayage à diaphragme, notamment pour véhicule automobile, et les ensembles unitaires, dits mécanismes d'embrayage, comportant un tel couvercle tel que décrit dans les documents FR-A-2 585 424, EP-A-0 535 702 et FR-A-2 242 892.
Ainsi qu'on le sait (figures 1 à 4) un mécanisme d'embrayage à diaphragme comporte, de manière unitaire, un ensemble de pièces annulaires, à savoir un couvercle 1 usuellement en tôle, un plateau de pression 5, usuellement en fonte, un diaphragme 6 métallique.
Le couvercle 1, en forme d'assiette creuse, comporte un fond, d'orientation transversale, troué centraiement et à sa périphérie externe un rebord, globalement d'orientation transversale, dirigé radialement en direction opposée à l'axe de 1'ensemble.
Ce rebord comporte une première série de plages coplanaires 2 par lesquelles il est destiné à être fixé sur un plateau de réaction schématisé en 100 à la figure 1, et une deuxième série de plages coplanaires 3, en retrait axialement par rapport aux précédentes, par lesquelles il est attelé, de manière connue en soi, par des languettes élastiques 4, ici d'orientation tangentielle, au plateau de pression 5 lié ainsi en rotation au couvercle avec mobilité axiale. Ici les plages 2 comportent des trous 120,121 pour respectivement le passage d'organes de fixation et de pions de centrage portés par le plateau de réaction 100.
De même, les plages 3 sont trouées pour la fixation des languettes 4, qui sont fixées par des organes de fixation à l'une de leur extrémité à des pattes radiales du plateau 5 et à 1'autre de leur extrémité aux plages 3 à la faveur desdits trous.
Le diaphragme 6 comporte une partie périphérique en forme de rondelle Belleville 7 et une partie centrale fragmentée en
doigts radiaux 8 par des fentes 9, issues de passages élargis 10 ménagés entre les doigts 8 au niveau de la zone d'enracinement des doigts 8 à la rondelle Belleville 7. Ce diaphragme 6 a une forme tronconique à l'état libre et est ici métallique. La périphérie externe de la rondelle Belleville 7 agit sur un bossage annulaire fragmenté (non référencé à la figure 1) du plateau de pression 5, tandis que la périphérie interne de cette rondelle Belleville 7 prend appui sur un appui primaire 11 porté par le fond du couvercle 1 et formé ici à la faveur d'un embouti 11 pratiqué dans le couvercle.
En variante comme décrit dans le document FR-A-2 242 892 cet appui primaire peut être formé à la faveur d'un jonc porté par le couvercle.
Normalement l'embrayage est engagé et le diaphragme 6 prend appui sur l'embouti il pour action sur le bossage du plateau de pression 5 afin de serrer les garnitures de frottement d'un disque de friction 101 (représenté de manière schématique à la figure 1) entre les plateaux de pression et de réaction.
Dans un véhicule automobile, le plateau de réaction 100, éventuellement en deux parties pour formation d'un volant amortisseur, est destiné à être fixé sur le vilebrequin du moteur du véhicule automobile, tandis que le disque de friction est calé en rotation sur l'arbre d'entrée de la boîte de vitesses. Pour désengager l'embrayage il faut agir en poussant, dans le sens de la flèche A de la figure 1, sur l'extrémité des doigts 8 à l'aide d'une butée de débrayage (non représentée) pour faire basculer le diaphragme 6 et faire cesser son action sur le plateau de pression 5. Les languettes 4 rappellent alors le plateau 5 en direction du fond du couvercle.
A cet effet le diaphragme 6 est monté de manière pivotante sur le couvercle 1 à l'aide de moyens d'assemblage assujettissant de manière pivotante le diaphragme au couvercle. A la figure 1, ces moyens comportent l'appui primaire 11 précité, des organes de retenue 12, relativement minces et plats, et une couronne 13 de forme tronconique.
Ces organes de retenue 12 sont ici issus d'un seul tenant du fond du couvercle, en tôle emboutie, par découpe et pliage.
Ces organes 12 consistent donc en des pattes de fixation avec une partie axiale 14 traversant les passages 10 précités et une aile radiale d'extrémité 15 pliée radialement en direction opposée à l'axe de l'ensemble, à la faveur d'une saignée 16 pratiquée dans la partie axiale 14, pour définition d'un coude de calage et montage de la couronne 13 entre le diaphragme 6 et l'aile 15.
Ces pattes de fixation 12 sont issues de la périphérie interne du fond du couvercle et alternent avec des pattes de butée 22, issues également de la périphérie interne du couvercle.
Ces pattes 22, globalement d'orientation transversale, sont propres à coopérer avec le diaphragme 6, plus précisément avec les doigts 8 de celui-ci pour, lorsque le mécanisme d'embrayage n'est pas encore rapporté sur le plateau de réaction 100, limiter l'inclinaison du diaphragme.
C'est pour cette raison qu'on a représenté en pointillés dans la partie basse de la figure 1 l'inclinaison des doigts 8 dans cette position, le diaphragme étant globalement plan lorsque l'embrayage est engagé et que les garnitures de friction du disque de friction 101 sont neuves.
La périphérie externe de la couronne 13, usuellement dénommée couronne-jonc, offre un appui secondaire 17 au diaphragme et ce sensiblement en regard de l'appui primaire 11 porté par le couvercle 1.
La couronne 13 présente par exemple à sa périphérie externe une arête arrondie 21 formant l'appui secondaire 17 et à sa périphérie interne des arêtes 22,23 au contact respectivement de la partie 14 et de l'aile 15. Usuellement la saignée 16 est de forme trapézoïdale avec deux fonds inclinés 20 et un fond 19. Une zone arrondie raccorde l'embouti 11 à la partie axiale 14 des pattes de fixation.
Le diaphragme est ainsi monté de manière pivotante entre ses appuis 17 et il et lors du désengagement de l'embrayage le diaphragme 6 prend appui sur l'appui secondaire 17.
En variante (figure 4) , comme divulgué dans le document EP-
A-0 535 702, une couronne de support 113 est interposée axialement entre l'aile radiale 15 des pattes de fixation 12 et la couronne 13, qui s'étend ici toute entière radialement au- delà de la partie axiale 14 des pattes 12.
En variante comme représenté dans le susmentionné document
FR-A-2 242 892, les pattes de fixation 12 par leur aile radiale
15 peuvent offrir directement l'appui secondaire au diaphragme.
En variante un jonc peut être interposé entre ledit diaphragme et l'aile repliée des pattes.
Dans tous les cas le couvercle subit une opération de découpe puis de mise en forme et enfin le détourage pour présenter, comme visible à la figure 3, avant assemblage du diaphragme 6 une aile d'extrémité 15 droite, en étant parallèle à l'axe de l'ensemble et ce dans l'alignement de la partie axiale 14.
Ensuite on enfile le diaphragme 6 et la couronne jonc 13 sur les pattes 12 non repliées, puis en final on replie radialement lesdites ailes 15. Lorsque les moyens d'assemblage comportent une couronne de support 113, il faut également engager celle-ci et dans le cas où il est prévu un ou des joncs d'appui il faut bien entendu monter ceux-ci.
A l'issue de l'opération de pliage, il est appliqué dans le cadre des figures 1 et 4 une précontrainte à la couronne 13, qui usuellement présente une charge supérieure à celle exercée sur le diaphragme par la butée de débrayage, ledit diaphragme 6 étant ainsi constamment en appui sur l'appui primaire en étant serré élastiquement. II se pose donc un problème avec ces types de couvercle à pattes de fixation. En effet avant l'opération finale de pliage des pattes, il ne faut pas se tromper de couvercle.
Par exemple il ne faut pas prendre des couvercles destinés au montage d'une couronne-jonc et d'une couronne de support pour monter uniquement une couronne-jonc et vice versa car le mécanisme d'embrayage ne fonctionnerait pas de manière correcte, voire même ne fonctionnerait pas du tout.
Cela n'est pas évident car les couvercles ont la même configuration et ne diffèrent uniquement que par la longueur axiale des pattes de fixation.
Compte tenu de l'épaisseur de la couronne de support ou d'un jonc la différence de longueur n'est pas très importante par rapport celle des pattes de fixation supportant uniquement une couronne-jonc.
Certes on peut graver de manière différente les couvercles pour les reconnaître mais un risque d'erreur existe toujours.
La présente invention a pour objet de pallier de manière simple et économique ces inconvénients. Suivant l'invention un couvercle d'embrayage du type sus- indiqué comportant à sa périphérie interne une alternance de pattes de fixation et de butée est caractérisé en ce qu'il comporte au moins une patte de butée entaillée de part en part. Ainsi grâce à cette entaille on peut repérer, par exemple à l'aide d'un détecteur optique ou d'un détecteur mécanique, le bon couvercle. Par exemple les couvercles à pattes de fixation longues pour montage d'une couronne-jonc et d'une couronne de support peuvent présenter une patte de butée entaillée, tandis que les couvercles à pattes de fixation courtes pour montage d'une couronne-jonc ou d'un jonc peuvent ne pas présenter d'entaille au niveau de leur patte de butée. Ainsi on peut aisément les différencier et ce à l'aide d'un détecteur optique, mécanique ou autres.
Par exemple avec le bon couvercle on peut éclairer une cellule à travers l'échancrure ou passer une tige à travers celle-ci. Ainsi les risques d'erreur sont éliminés.
De préférence on prévoit une série de pattes de butée entaillées et ce de manière régulière. Par exemple les couvercles à pattes de fixation longues peuvent présenter une première série de pattes de butée entaillées et les couvercles à pattes de fixation courtes une deuxième série de pattes de butée entaillées et décalées circonférentiellement par rapport aux pattes de ladite première série.
Ainsi on peut monter les couvercles sur des chandelles équipées de tiges destinées à pénétrer dans les entailles, seuls les bons couvercles se montant sur lesdites chandelles.
Suivant l'invention un mécanisme d'embrayage est caractérisé en ce qu'il comporte un couvercle selon l'invention. La description qui va suivre illustre l'invention en regard des dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un mécanisme d'embrayage de l'art antérieur , -
- la figure 2 est une vue à plus grande échelle d'un détail de la figure 1 correspondant à l'encart II de cette figure 1 ;
- la figure 3 est une vue partielle en coupe axiale se rapportant à une patte de fixation avant pliage de son extrémité ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3 pour un autre exemple de réalisation ;
- la figure 5 est une vue en élévation d'un couvercle selon 1'invention ;
- la figure 6 est une vue à plus grande échelle d'un détail de la figure 1 correspondant à l'encart VI de cette figure 5. A la figure 4 on voit un couvercle d'embrayage 1 selon l'invention destiné à équiper le mécanisme d'embrayage de la figure 1.
Ce couvercle 1 comporte donc avant pliage avant assemblage final une aile d'extrémité dans le prolongement dans la partie axiale des pattes de fixation 12 comme visible à la figure 3.
Ce couvercle métallique, ici en tôle emboutie, est doté, de manière précitée, à sa périphérie interne d'un seul tenant d'une alternance de pattes de fixation 12 propres à traverser axialement le diaphragme et de pattes de butée 22, globalement d'orientation, destinées à venir en contact avec le diaphragme pour limiter l'inclinaison de celui-ci. Les pattes de butée 22 sont plus larges circonférentiellement que les pattes de fixation 12.
Ici les pattes de fixation 12, tout comme les pattes de butée 22, sont réparties angulairement régulièrement à 40° les unes par rapport aux autres et un angle de 20° existe entre une patte de fixation 12 et une patte de butée 22 adjacente.
Ce couvercle présente donc neuf pattes de fixation et neuf pattes de butée réparties régulièrement. Le couvercle 1 présente donc également à sa périphérie externe des plages coplanaires de fixation 2 et des plages coplanaires 3 de fixation des languettes tangentielles de la figure 1.
Ceci étant rappelé suivant l'invention un couvercle d'embrayage du type sus-indiqué est caractérisé en ce qu'au moins l'une de ces pattes de butée 22 est entaillée de part en part.
Ici le couvercle présente une série de pattes de butée 122 entaillées réparties régulièrement circulairement à 120° les unes par rapport aux autres.
Ces pattes de butée 122 présentent des entailles 123 globalement en forme de U. Les entailles affectent centralement les pattes 122.
Ces trois entailles 123 présentent ici un fond semi- circulaire pour passage d'une tige circulaire et sont ouvertes en direction de l'axe de l'ensemble pour enfilage aisé sur lesdites tiges, la répartition à 120° des entailles favorisant le positionnement du couvercle.
On notera qu'une faible distance existe entre le fond de l'entaille et l'embouti 11 formant l'appui primaire de basculemen .
Ainsi lors de l'assemblage final, le couvercle est orienté, par exemple à l'aide des trous de passage 21 ou 121 de ces plages 2 ou à l'aide des trous de passage des plages 3, en sorte que si les pattes 122 ne sont pas les bonnes aucune tige ne pourra passer à travers les entailles 123.
Par contre, pour les couvercles à pattes de fixation de longueur adéquate, les tiges pourront passer.
En variante on peut utiliser des détecteurs optiques. On appréciera également qu'un opérateur peut repérer plus aisément les couvercles et que les entailles 123 ne modifient pas profondément les outils de fabrication.
Ainsi qu'on l'aura compris on peut entailler les pattes 222 pour les types de couvercle à pattes de fixation de longueur différente par rapport au couvercle de la figure 5.
Ainsi les différents couvercles peuvent présenter des séries de pattes de butée entaillées et déterminées en fonction de la longueur des pattes de fixation.
Les entailles sont donc positionnées en fonction du type de couvercle, avec alternance des séries d'entailles d'un couvercle à l'autre.
Bien entendu la présente invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit.
Ainsi les entailles peuvent avoir une autre forme. Par exemple elles peuvent avoir une profondeur moindre. En variante les entailles peuvent consister en des trous fermés. Elles peuvent ne pas être identiques entre elles.
On notera aussi que l'on peut repérer plus aisément les mécanismes d'embrayage une fois le pliage des pattes de fixation effectué.
Bien entendu dans tous les cas des pattes de fixation issues d'un seul tenant par découpe et pliage du couvercle sont prévues, des joncs, une couronne-jonc et une couronne de support pouvant être associés auxdites pattes de manière précitée.