FR3125511A1 - Récipient destiné à la conservation sous vide de matière organique et système de mise sous vide incorporant un tel récipient - Google Patents

Abstract

Récipient destiné à la cons erva tion sous vide de matière organique et système de mise sous vide incorporant un tel récipient Ce récipient (12) est destiné à la conservation sous vide de matière organique, notamment un ou des aliments, et équipé d’un tube de passage d’air (16) pour la mise sous vide d’un volume intérieur (V12) du récipient. Une extrémité du tube de passage d’air (16) est équipée d’un clapet antiretour (26) qui autorise une circulation d’air du volume intérieur (V12) vers l’extérieur du récipient et bloque par défaut une circulation d’air en sens inverse. Le clapet antiretour comprend un corps mobile (262) destiné à venir en appui contre un siège (264) et repoussé contre ce siège par un organe élastiquement déformable (266). L’organe élastiquement déformable (266) est monobloc avec une languette (28) accessible depuis l’extérieur du récipient (12). La languette est configurée pour exercer sur l’organe déformable un effort (F’28) de libération du corps mobile (262), lorsqu’elle subit elle-même un effort de traction (F28). Figure pour l'abrégé : 2

Description

Récipient destiné à la conservation sous vide de matière organique et système de mise sous vide incorporant un tel récipient

La présente invention concerne un récipient destiné à la conservation sous vide d’une quantité de matière organique, notamment un ou des aliments, ainsi qu’un système de mise sous vide d’une quantité de matière organique qui comprend, entre autres, un tel récipient.

Dans le domaine culinaire, il est de plus en plus souvent fait appel à la technique de mise sous vide pour conserver des aliments le plus longtemps possible. Cette technique peut être combinée avec la congélation et/ou avec un réchauffage dans un four à microondes. En réduisant la quantité d’oxygène en contact avec la matière organique, cette technique permet d’éviter son oxydation.

Il est connu de WO-A-2018/189351 d’utiliser, pour une telle technique, une boîte formée d’un récipient et d’un couvercle, le récipient étant équipé d’un tube de passage d’air, ménagé dans sa paroi et qui permet de faire le vide dans son volume intérieur. Le tube est relié à un conduit, équipé d’une valve intégrée au couvercle, ce qui donne globalement satisfaction.

Toutefois, la fabrication de couvercle est relativement complexe et celui-ci est relativement fragile, ce qui peut ne pas convenir à un utilisateur, qu’il soit professionnel ou particulier. En outre, lorsqu’une quantité de matière organique a été mise sous vide et lorsqu’on souhaite la récupérer, il convient de faire une manœuvre en agissant sur des composants du couvercle pour rompre le vide. Cette manœuvre n’est pas intuitive.

C’est à ces inconvénients qu’entend plus particulièrement remédier l’invention en proposant un nouveau récipient destiné à la conservation sous vide de matière organique, avec lequel la mise sous vide et la rupture du vide sont simples, fiables et réalisées de façon intuitive, ce récipient pouvant être associé à un couvercle de construction simplifiée, dépourvu de valve ou de clapet.

A cet effet, l’invention concerne un récipient destiné à la conservation sous vide de matière organique, notamment un ou des aliments, et équipé d’un tube de passage d’air pour la mise sous vide d’un volume intérieur du récipient. Selon l’invention, une extrémité du tube de passage d’air est équipée d’un clapet antiretour qui autorise une circulation d’air du volume intérieur vers l’extérieur du récipient et bloque par défaut une circulation d’air en sens inverse. Le clapet antiretour comprend un corps mobile destiné à venir en appui contre un siège et repoussé contre ce siège par un organe élastiquement déformable. L’organe déformable est monobloc avec une languette accessible depuis l’extérieur du boîtier. En outre, la languette est configurée pour exercer sur l’organe déformable un effort de libération du corps mobile, lorsqu’elle subit elle-même un effort de traction.

Grâce à l’invention, le clapet antiretour prévu à l’extrémité du tube de passage d’air permet d’assurer la fonction d’aspiration d’air et de verrouillage de la mise en dépression du volume intérieur du récipient sans devoir passer par le couvercle. D’autre part, la languette accessible depuis l’extérieur permet de manœuvrer l’organe déformable du clapet antiretour, ce qui permet de libérer le corps mobile lorsqu’il convient de rompre le vide, en particulier pour pouvoir séparer un couvercle du récipient afin d’ouvrir une boîte formée de ce couvercle et de ce récipient et préalablement mise sous vide.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel récipient peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises selon toute combinaison techniquement admissible :

• Le corps mobile est une bille, de préférence en matériau céramique.
• Le siège est monobloc avec l’organe élastiquement déformable et avec la languette.
• L’organe élastiquement déformable, la languette et le siège sont réalisés dans un matériau synthétique dont la dureté Shore A est comprise entre 40 et 75, de préférence entre 45 et 60, de préférence encore de l’ordre de 50, en particulier en silicone.
• L’organe élastiquement déformable est un barreau qui s’étend en travers du tube de passage d’air, à l’opposé du siège par rapport au corps mobile.
• Le barreau s’étend à partir d’un premier côté du tube de passage d’air et est relié à un deuxième côté du tube de passage, opposé au premier côté, par une patte élastiquement déformable en flexion et/ou en extension.
• Un rapport entre l’épaisseur de la patte, mesurée perpendiculairement à un axe longitudinal du barreau et dans un plan contenant un axe longitudinal du tube de passage d’air, et l’épaisseur du barreau, mesurée dans le même plan, est compris entre 0,1 et 0,5, de préférence entre 0,2 et 0,3, de préférence encore de l’ordre de 0,23.
• Le siège est convergent en direction d’une surface supérieure d’un bord d’une paroi périphérique du récipient et, de préférence, équipé d’un godron de retenue du corps mobile.
• Le tube de passage d’air est ménagé à l’intérieur d’un habillage monobloc en matériau élastiquement déformable qui définit le siège, l’organe élastiquement déformable et deux orifices d’extrémité du tube de passage d’air.

Selon un autre aspect, l’invention concerne un système de mise sous vide d’une quantité de matière organique, notamment un ou des aliments, ce système comprenant un récipient tel que mentionné ci-dessus, un couvercle de fermeture de ce récipient et une embase d’accueil du récipient. Le couvercle est dépourvu de conduit et de valve. En outre, l’embase comprend une pompe à vide reliée à un conduit d’aspiration d’air, lequel est connecté à un orifice d’extrémité du tube de passage d’air du récipient lorsque ce récipient est accueilli par l’embase.

Ce système de mise sous vide présente les mêmes avantages que le récipient de l’invention, notamment en termes de simplicité, de fiabilité et de facilité d’utilisation.

L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre, d’un mode de réalisation d’un récipient et d’un système de mise sous vide conformes à son principe, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

la représente, sur deux inserts a) et b), une boîte incluant un récipient destiné à la conservation sous vide de matière organique, conforme à l’invention, cette boîte étant vue sous deux angles différents ;

la est une coupe dans un plan II identifié à l’insert b) de la , lorsque le récipient est dans une première configuration d’utilisation ;

la est une vue à plus grande échelle du détail III à la ; et

la est une vue de détail analogue à la , lorsque le récipient est dans une deuxième configuration d’utilisation.

Une boîte 10 destinée à être utilisée pour la conservation sous vide d’un ou plusieurs aliments est visible sous deux angles différents à la et comprend un récipient 12 et un couvercle 14. Le récipient 12 comprend un fond 122 et une paroi périphérique 124 qui délimitent un volume intérieur V12 du récipient 12. Le fond 122 et la paroi 124 sont réalisés en verre.

Dans la présente description, les notons de « supérieur », « inférieur » et les notions équivalentes sont utilisées en considérant la boîte 10 reposant sur une surface horizontale, avec le couvercle 14 disposé au-dessus du récipient 12.

Le fond 122 est pourvu de différentes marques 123 en forme logos qui représentent les conditions d’utilisation de la boîte 10. La paroi 124 est, quant à elle, pourvue de plusieurs marques 125 identifiant le niveau maximum de remplissage du volume intérieur V12.

Le récipient 122 est équipé d’un habillage en matériau synthétique 126 qui recouvre une zone de jonction entre le fond 122 et la paroi périphérique 124, ainsi qu’un coin de la paroi périphérique 124. Ce coin est plus particulièrement représenté, en coupe, aux figures 2 à 4 et, à ce niveau, l’habillage 126 définit un tube 16 de passage d’air qui s’étend, sur la hauteur de la paroi périphérique 124, entre le fond 122 et un bord supérieur 127 de la paroi périphérique 124. On note respectivement 16A et 16B les extrémités inférieure et supérieure du tube de passage d’air 16. Dans le plan de coupe de la , l’habillage 126 définit un côté extérieur 16C et un côté intérieur 16D du tube de passage d’air 16.

Le tube de passage d’air 16 est disjoint du volume intérieur V12 dont il est séparé par la paroi périphérique 124 et par son côté intérieur 16D.

Le tube de passage d’air 16 est destiné à la circulation d’air dans le sens de la flèche F16 à la lorsque la boîte 10 est montée sur une embase 20 d’accueil du récipient 12, avec laquelle la boîte 16 forme un système S de mise sous vide de matière organique, ici d’un ou plusieurs aliments. Cette embase peut être du type de celle décrite dans WO-A-2018/189351.

Cette embase 20 comprend une pompe à vide 22 qui est reliée à un conduit d’aspiration d’air 24 dont l’embouchure 242 est disposée en regard d’un premier orifice 162 du tube de passage d’air 16, ménagé au niveau de son extrémité inférieure 16A, lorsque le récipient 12 est accueilli par l’embase 20.

Le bord supérieur 127 de la paroi 124 est entouré par une collerette 128 qui est monobloc avec la paroi périphérique 124 et qui entoure une surface supérieure S127 du bord 127, en dépassant vers le haut, c’est-à-dire à l’opposé du fond 122, par rapport à cette surface S127.

Cette collerette 128 sert à l’accrochage du couvercle 14.

Le couvercle 14 comprend une plaque 142 en verre et un joint périphérique 146 en élastomère, de préférence en silicone, qui entoure la plaque 144 sur toute sa périphérie et qui définit un bourrelet 146 et une jupe 147 destinés à être disposés radialement à l’intérieur et radialement à l’extérieur de la jupe 126, par rapport à un axe central Z10 de la boîte 10.

Le joint 144 est équipé de marques 143, en forme logos, comparables aux marques 123 et qui représentent également les conditions d’utilisation de la boîte 10.

La jupe 147 se termine par un crochet 148 destiné à venir en prise contre une surface inférieure S128 de la collerette 128, tournée vers le fond 122, afin d’immobiliser et de plaquer le bourrelet 146 et la jupe 147 de part et d’autre de la collerette 128 et d’assurer ainsi une fermeture étanche du récipient 12 au moyen du couvercle 14.

Le couvercle 14 est dépourvu de conduit et de valve et peut être fabriqué de façon relativement simple et à coût modéré. Il est, en outre, robuste.

Un deuxième orifice 164 du tube de circulation d’aire 16 est ménagé au niveau de son extrémité supérieure 16B, qui traverse une ouverture ménagée à cet effet dans le bord supérieur 127.

En configuration montée du couvercle 14 sur le récipient 12, l’orifice 164 débouche dans un volume interne V14 du couvercle 14 qui est en communication avec le volume interne V12 du récipient 12.

Un clapet antiretour 26 est formé dans l’extrémité 16B du tube de passage d’air 16 et comprend une bille 262 mobile en translation selon une direction globalement parallèle à un axe longitudinal A16 du tube de passage d’air 16, comme représenté par la double flèche F262 à la . La bille 262 est mobile entre une première position en appui contre un siège 264 formé par une partie de l’habillage 126 et une deuxième position distante de ce siège. La première position de la bille est représentée à la , tandis que la deuxième position de la bille est représentée à la . La bille 262 constitue donc un corps mobile entre les deux configurations du clapet 26 représentées respectivement aux figures 3 et 4. La bille 262 est réalisée en céramique, c’est-à-dire dans une matière moins dense qu’un métal, ce qui lui confère une inertie relativement faible. En outre, la matière de la bille 262 la rend compatible avec un réchauffage du contenu du récipient 12 dans un four à microondes.

Le clapet 26 comprend également un barreau 266 qui a pour fonction de rappeler élastiquement la bille 262 vers sa position en appui contre le siège 264. Ce barreau 266 est élastiquement déformable.

Ainsi, le clapet antiretour 26 autorise une circulation d’air du volume intérieur V12 vers l’extérieur du récipient 12 et bloque par défaut une circulation d’air en sens inverse.

Le siège 264 est convergent en direction de l’orifice 164, c’est-à-dire de la surface supérieure S127 du bord 127, et comprend un certain nombre de rainures 268 destinées à recevoir en appui la bille 262 en se déformant localement pour assurer un contact étanche entre la bille 262 et le siège 264.

En pratique, la bille 262 a un diamètre Ø262 de l’ordre de 6,5 millimètres (mm) et les nervures 268 sont distantes les unes des autres d’une distance d268 de l’ordre de 0,5 mm, alors qu’elles présentent une hauteur h268 de l’ordre de 0,2 mm.

En outre, au niveau de l’orifice 164, le siège 264 est pourvu d’un godron 270 de blocage de la bille 262, ce godron présentant un diamètre intérieur Ø270 strictement inférieur au diamètre Ø262, dans l’exemple égal à 4,5 mm.

Le barreau 266 s’étend en travers du tube de passage d’air 16, à partir d’un pied 266A situé du côté externe 16C et en direction du côté interne 16D. La bille 262 est disposée entre le siège 264 et le barreau 266. En d’autres termes, le barreau 266 est disposé à l’opposé du siège 264 par rapport à la bille 262 et est ancré dans le côté extérieur 16C du tube de passage d’air 16.

Le barreau 266 est monobloc avec ce côté 16C et la partie de l’habillage 264 qui constitue le siège 264. Le barreau 266 est cylindrique à section circulaire autour de son axe longitudinal A266 et présente un diamètre Ø266, qui est égal à son épaisseur dans le plan des figures 2 à 4, de l’ordre de 2,2 mm.

Le barreau 266 s’étend jusqu’à proximité du côté intérieur 16D, auquel il est relié par une patte 272 dont l’épaisseur e272 mesurée perpendiculairement à l’axe A266 dans le plan des figures 2 à 4 qui contient l’axe A16, est de l’ordre de 0,5 mm.

Ainsi, le rapport e272/ Ø266 est de l’ordre de 0,23. En pratique, ce rapport peut être choisi entre 0,1 et 0,5, de préférence entre 0,2 et 0,3 et la valeur de 0,23 est la plus préférentielle.

Le barreau 266 est élastiquement déformable, en ce sens qu’il peut passer de la configuration de la à la configuration de la , et réciproquement, sans déformation plastique. Cette déformation élastique du barreau 266 est essentiellement une déformation en flexion qui est accompagnée par une déformation en flexion et en extension de la patte 272, ce qui est possible du fait que l’épaisseur e272 est largement inférieure au diamètre D266.

Lorsqu’il convient de créer un vide partiel dans les volumes V12 et V14, la boîte 10 est constituée en montant le couvercle 14 sur le récipient 12, puis posée sur l’embase 20 dans la configuration de la , ce qui constitue le système S de mise sous vide de l’invention. Puis, la pompe 22 est actionnée, ce qui a pour effet de créer une dépression dans la partie du tube de passage d’air 16 située sous la bille 262. Cette dépression a pour effet d’aspirer cette bille 262 et à l’encontre de l’effort élastique exercé par le barreau 266, jusqu’à décoller la bille 262 du siège 264, ce qui permet alors à l’air présent dans les volumes V12 et V14 de s’écouler jusque dans le conduit 24, comme représenté par la flèche F16 à la . Il est à noter que cette représente le système S avant mise en marche de la pompe 22 ou après arrêt de celle-ci, de sorte que la bille 262 n’est pas encore ou n’est plus décollée du siège 264 et que le barreau 266 n’est pas encore ou n’est plus déformé.

L’aspiration d’air par la pompe 22 à travers les conduits 16 et 24 permet de créer un vide partiel dans les volumes V12 et V14. La pression absolue dans ces volumes peut, par exemple, être amenée à 0,2 bar, ce qui permet une bonne conservation des aliments.

Lorsque le niveau de vide partiel souhaité a été atteint, ici 0,8 bar environ, la pompe 22 est arrêtée et la pression de part et d’autre de la bille 262 s’équilibre. Le barreau 266 repousse alors la bille 262 contre le siège 264, dans une configuration où les deux orifices 162 et 164 des extrémités 16A et 16B du tube de passage d’air 16 sont isolées fluidiquement l’une de l’autre. Il s’agit de la configuration représentée aux figures 2 et 3.

La boîte 10 peut alors être séparée de l’embase 20 et stockée, par exemple dans un réfrigérateur ou un congélateur, sans risque que l’air ambiant ne pénètre dans les volumes V12 et V14 et n’oxyde la matière organique stockée dans la boîte 10, puisque le clapet 26 empêche un écoulement d’air vers ces volumes et puisque le joint 144 assure une fermeture étanche de la boîte 10.

Lorsqu’il convient d’accéder à la matière organique stockée dans le volume V12, il faut séparer le couvercle 14 du récipient 12. Compte tenu du vide partiel régnant dans les volumes V12 et V14, ceci ne peut pas être effectué par une simple traction sur le couvercle 14, même après dégagement du crochet 148 par rapport à la collerette 128. Il convient en effet de réaliser une « rupture de vide » c’est-à-dire de laisser pénétrer de l’air dans les volumes V12 et V14, à partir de l’extérieur de la boîte 10.

Pour ce faire, l’habillage 126 définit une languette 28 qui est monobloc avec les autres parties de l’habillage mentionnées ci-dessus, en particulier avec le barreau 266, et qui s’étend à l’extérieur du côté externe 16C par rapport au tube de passage d’air 16. La languette 28 est accessible pour un utilisateur depuis l’extérieur de la boîte 10, donc du récipient 12.

Lorsqu’il convient de rompre le vide dans la boîte 10, un effort de traction représenté par la flèche F28 à la est exercé par l’utilisateur sur la languette 28, ce qui a pour effet de déformer élastiquement la partie de l’habillage 126 disposée au niveau de l’extrémité 16B du tube de passage d’air 16. Cet effort F28 est transmis par la languette 28 au barreau 266 sous la forme d’un effort F’28 induit dans la matière de l’habillage 126, au point que le barreau 266 se déforme élastiquement dans un sens d’éloignement par rapport au siège 264. Ceci a pour effet de libérer la bille 262 qui est soumise à son propre poids lorsque la boîte 10 est posée sur une surface horizontale. La bille 262, qui n’est alors plus plaquée par le barreau 266 contre le siège 264, s’écarte de ce siège, au point que de l’air peut pénétrer dans les volumes V14 et V12 comme représenté par les flèches F_Aà la , ce qui a pour effet d’équilibrer les pressions entre ces volumes et l’extérieur de la boîte 10, au point que les volumes V12 et V14 passent progressivement à la pression atmosphérique. En d’autres termes, lorsqu’elle est soumise à l’effort de traction F28, la languette 28 exerce sur le barreau 266 un effort F’28 de libération de la bille 262.

La transmission de l’effort F’28 au barreau 266 dépend de la géométrie de la languette 28 et du reste de l’habillage 126, notamment de la position de la languette 28 par rapport au barreau 266 le long de l’axe A16. Cette transmission d’effort dépend également de la distance d28 entre une zone 282 d’accrochage de la languette sur l’habillage 126 et le pied 266A du barreau 266 et de la géométrie de cette zone d’accrochage 282, qui est ici biconcave et qui présente une épaisseur minimale e282 dans le plan de la qui est inférieure à l’épaisseur e28 de la languette. Ici la distance d28 est inférieure à 5 mm, de préférence à 4 mm, de préférence de l’ordre de 3 mm. D’autre part, le rapport e282/e28 est avantageusement compris entre 0,5 et 0,95, de préférence encore de l’ordre de 0,8.

Il est alors possible de retirer aisément le couvercle 14 afin d’accéder au volume V12 et à la matière organique qu’il contient.

Lorsqu’on relâche l’effort de traction F28 sur la languette 28, le barreau, qui n’est plus soumis à l’effort induit F’28, reprend sa configuration de la et plaque à nouveau la bille 262 contre le siège 264.

Ainsi, la languette 28 constitue un organe de commande du clapet antiretour 26 qui permet de désactiver ce clapet antiretour, en agissant sur le barreau 266, en vue d’une mise à l’air des volumes V12 et V14 et d’un équilibrage de pression entre ces volumes et l’atmosphère ambiante.

On remarque que la déformation élastique du barreau 266 est de même nature et de même sens lors de la mise sous vide des volumes V12 et V14, par activation de la pompe 22, et lors de la rupture du vide, par traction sur la languette 28.

La déformation élastique du barreau 266 entre les configurations des figures 3 et 4 est accompagnée par une déformation élastique correspondante de la patte 272. Cette patte assiste le passage de la configuration de la à celle de la en exerçant un effort de traction et de flexion sur l’extrémité 266B du barreau 266 opposée à son pied 266A et au côté extérieur 16C du tube de passage d’air 16. Cette patte 272 permet d’assurer une continuité de matière entre le barreau 266 et le côté intérieur 16D du tube de passage d’air 16. En cours de moulage de l’habillage 126, la matière fluide circule dans l’empreinte de moulage entre les volumes définissant les parties 266, 272 et 16D, sans emprisonner d’air dans un cul-de-sac, ce qui serait le cas si l’extrémité 266B du barreau 266 était une extrémité libre. Or, une quantité d’air chaud emprisonnée dans un moule risque de brûler superficiellement la matière moulée, donc d’altérer ses propriétés mécaniques. La présence de la patte 272 permet donc d’éviter ce risque de brûlure du barreau 266.

Toutefois, la patte 272 est optionnelle et l’on peut envisager que l’extrémité 266B du barreau 266 soit libre vis-à-vis du côté intérieur 16C du tube de passage d’air 16.

Les propriétés de déformation du barreau 266 et de la patte 272 proviennent de leur géométrie et du fait que ces pièces, et plus globalement l’habillage 126, sont réalisés dans un matériau dont la dureté shore A, définie selon les normes DIN 53505 et DIN EN ISO 868 est comprise entre 40 et 75, de préférence entre 45 et 60, de préférence encore égale à 50.

L’invention est décrite ci-dessus dans le cas où la matière organique à conserver dans la boîte 10 est un aliment, solide ou liquide. Elle peut toutefois être mise en œuvre pour la conservation d’autres quantités de matière organique, par exemple des échantillons de matières biologiques pour des expériences de laboratoire ou une prothèse.

Diverses modifications peuvent être apportées à l’invention.

Par exemple, le corps mobile peut avoir une forme autre que celle d’une bille, notamment une forme oblongue, cubique ou une forme en double cône inversé et son matériau peut être différent d’une céramique, par exemple un métal si la boîte 10 n’est pas destinée à passer au microondes.

Selon une autre variante, le matériau constitutif de l’habillage 126 peut être différent du silicone. Il peut notamment s’agir de toute matière synthétique réputée compatible avec un contact alimentaire.

Selon une variante non représentée de l’invention, le barreau 266 et la languette 28 ne sont pas monoblocs avec le tout l’habillage 126, mais seulement entre eux ou avec une partie de cette habillage.

Selon une variante non représentée de l’invention, un filtre peut être installé au niveau du godron 270.

Selon une autre variante, le barreau 266 peut avoir une forme autre que cylindrique à section circulaire, par exemple cylindrique à section polygonale ou tronconique.

Selon une autre variante non représentée, les parties 122, 124 et 142 du récipient 12 et du couvercle 14 peuvent être réalisées dans un matériau autre que du verre, par exemple un matériau plastique capable d’encaisser des chocs thermiques, tel que du polyester commercialisé sous la marque Tritan.

Les modes de réalisation et variantes envisagés ci-dessus peuvent être combinés pour générer de nouveaux modes de réalisation de l’invention.

Claims (10)

1. Récipient (12) destiné à la conservation sous vide de matière organique, notamment un ou des aliments, et équipé d’un tube de passage d’air (16) pour la mise sous vide d’un volume intérieur (V12) du récipient, caractérisée en ce que

   • une extrémité (16B) du tube de passage d’air (16) est équipée d’un clapet antiretour (26) qui autorise une circulation d’air du volume intérieur (V12) vers l’extérieur du récipient et bloque par défaut une circulation d’air en sens inverse ;
   • le clapet antiretour comprend un corps mobile (262) destiné à venir en appui contre un siège (264) et repoussé contre ce siège par un organe élastiquement déformable (266) ;
   • l’organe élastiquement déformable (266) est monobloc avec une languette (28) accessible depuis l’extérieur du récipient (12) ; et
   • la languette est configurée pour exercer sur l’organe déformable un effort (F’28) de libération du corps mobile (262), lorsqu’elle subit elle-même un effort de traction (F28).
2. Récipient selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps mobile (262) est une bille, de préférence en matériau céramique.
3. Récipient selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le siège (264) est monobloc avec l’organe élastiquement déformable (266) et avec la languette (28).
4. Récipient selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’organe élastiquement déformable (266), la languette (28) et le siège (264) sont réalisés dans un matériau synthétique dont la dureté Shore A est comprise entre 40 et 75, de préférence entre 45 et 60, de préférence encore de l’ordre de 50, en particulier en silicone.
5. Récipient selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’organe élastiquement déformable (266) est un barreau qui s’étend en travers du tube de passage d’air (16), à l’opposé du siège (264) par rapport au corps mobile (262).
6. Récipient selon la revendication 5, caractérisé en ce que le barreau (266) s’étend à partir d’un premier côté (16C) du tube de passage d’air (16) et est relié à un deuxième côté (16D) du tube de passage, opposé au premier côté, par une patte (272) élastiquement déformable en flexion et/ou en extension.
7. Récipient selon la revendication 6, caractérisé en ce que ce qu’un rapport (e272/ Ø266) entre l’épaisseur (e272) de la patte (272), mesurée perpendiculairement à un axe longitudinal (A266) du barreau (266) et dans un plan contenant un axe longitudinal (A16) du tube de passage d’air (16), et l’épaisseur (Ø266) du barreau, mesurée dans le même plan, est compris entre 0,1 et 0,5, de préférence entre 0,2 et 0,3, de préférence encore de l’ordre de 0,23.
8. Récipient selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le siège (264) est convergent en direction d’une surface supérieure (S127) d’un bord (127) d’une paroi périphérique (124) du récipient (12) et, de préférence, équipé d’un godron (270) de retenue du corps mobile (262).
9. Récipient selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le tube de passage d’air (16) est ménagé à l’intérieur d’un habillage monobloc (126) en matériau élastiquement déformable qui définit le siège (264), l’organe élastiquement déformable (266) et deux orifices d’extrémité (162, 164) du tube de passage d’air.
10. Système (S) de mise sous vide d’une quantité de matière organique, notamment un ou des aliments, comprenant un récipient (12) selon l’une quelconque des revendications précédentes, un couvercle (14) de fermeture du récipient et une embase (20) d’accueil du récipient, dans lequel le couvercle (14) est dépourvu de conduit et de valve et l’embase comprend une pompe à vide (22) reliée à un conduit d’aspiration d’air (24), le conduit d’aspiration d’air étant connecté à un orifice d’extrémité (162) du tube de passage d’air (16) du récipient lorsque le récipient est accueilli par l’embase.