FR3109316A1

FR3109316A1 - Textile chirurgical à barbillons et boucles

Info

Publication number: FR3109316A1
Application number: FR2003833A
Authority: FR
Inventors: Damien Simons; Thierry Brune; Nizar Bechir
Original assignee: Sofradim Production SAS
Current assignee: Sofradim Production SAS
Priority date: 2020-04-16
Filing date: 2020-04-16
Publication date: 2021-10-22
Anticipated expiration: 2040-04-16
Also published as: FR3109316B1; US12059337B2; US20210322145A1; EP3895658A1

Abstract

La présente invention se rapporte à un textile chirurgical (1) comprenant un agencement de fils biocompatibles définissant une première face (2) et une deuxième face (3) du textile, la deuxième face étant opposée à la première face, le textile étant pourvu au moins sur une zone d’une surface de l’une de ses faces d’une pluralité de barbillons (4) présentant essentiellement une première longueur L1, mesurée perpendiculairement à cette surface, caractérisé en ce que ladite zone de ladite surface est en outre pourvue d’une pluralité de boucles (5), lesdites boucles présentant essentiellement une deuxième longueur L2, mesurée perpendiculairement à cette surface, où L2 est supérieure à L1. L’invention se rapporte en outre à un procédé de fabrication d’un tel textile. Figure 1A

Description

Textile chirurgical à barbillons et boucles

La présente invention se rapporte à un textile chirurgical pourvu au moins sur l’une de ses faces de barbillons et de boucles, les barbillons pouvant être désactivés lorsque le textile chirurgical est transporté vers un site d’implantation. Un tel textile peut notamment être utilisé pour produire des prothèses de renforcement de tissu destinées à être introduites chez un patient, soit par voie de chirurgie ouverte classique, soit par chirurgie minimalement invasive.

Les prothèses de renforcement de tissu, par exemple les prothèses pour renforcement de la paroi abdominale, sont largement utilisées dans le domaine chirurgical. Ces prothèses sont destinées à traiter les hernies en comblant de manière temporaire ou permanente un défaut de tissu. Ces prothèses sont généralement réalisées en tissu prothétique biocompatible et peuvent avoir un certain nombre de formes, par exemple rectangulaires, circulaires ou ovales, selon la structure anatomique à laquelle elles doivent être adaptées. Certaines de ces prothèses sont réalisées en fils entièrement biorésorbables et sont destinées à disparaître après avoir rempli leur rôle de renforcement pendant que la colonisation cellulaire se déroule et la réhabilitation tissulaire prend le dessus. D’autres prothèses comprennent des fils non biodégradables et sont destinées à rester en permanence dans le corps du patient.

Certaines de ces prothèses comprennent un agencement de fils, tel qu’un tricot, un tissu tissé ou un tissu non tissé, comprenant des barbillons qui font saillie vers l’extérieur à partir d’une face, parfois à partir des deux faces, de la prothèse : ces barbillons constituent des crochets qui sont capables de se fixer soit dans un autre tissu prothétique, appartenant ou non à la même prothèse, soit directement dans les tissus biologiques, par exemple la paroi abdominale.

La présence de barbillons sur au moins une face d’un textile chirurgical à implanter chez un patient présente donc l’avantage de permettre au textile chirurgical de s’accrocher directement au tissu biologique, de sorte qu’il soit possible de fixer le textile chirurgical sans avoir à utiliser des moyens d’attache classiques tels que des agrafes, des sutures, qui peuvent être traumatisants pour les tissus biologiques et qui peuvent en outre provoquer des tensions dans les tissus biologiques et/ou provoquer des déchirures dans le textile.

Quoi qu’il en soit, les textiles chirurgicaux à barbillons peuvent également laisser au chirurgien certaines perceptions négatives, ces perceptions négatives rendant de tels textiles chirurgicaux difficiles à implanter.

En effet, lorsque le textile chirurgical à barbillons est transporté vers le site d’implantation, il se peut que les barbillons adhèrent aux tissus adjacents au site d’implantation, ce qui rend difficile d’amener le textile chirurgical jusqu’au site d’implantation sans endommager éventuellement les tissus adjacents, et/ou le textile chirurgical lui-même. La phase d’introduction du textile chirurgical n’est donc pas rendue confortable pour le chirurgien.

De plus, dans le but de minimiser les traumatismes subséquents à toute intervention chirurgicale, les patients sont de plus en plus souvent opérés par chirurgie minimalement invasive lorsque le type d’intervention réalisée le permet. La chirurgie minimalement invasive ne nécessite que de très petites incisions, à travers lesquelles on fait passer un trocart, à l’intérieur duquel la prothèse est transportée vers le site d’implantation. Un avantage de la chirurgie minimalement invasive est que la chirurgie ouverte est évitée, permettant au patient de quitter l’hôpital rapidement. La chirurgie minimalement invasive est particulièrement populaire dans les interventions chirurgicales réalisées dans l’abdomen, comme par exemple le traitement des hernies.

Cependant, les trocarts utilisés en chirurgie minimalement invasive ont généralement un diamètre calibré relativement petit, qui peut varier par exemple de 5 à 15 mm, afin de réduire autant que possible la taille de l’incision pratiquée. La prothèse doit donc être transportée dans un canal de diamètre réduit et elle doit ensuite être déployée au niveau du site d’implantation.

Afin de réaliser cette étape, la prothèse est généralement enroulée sur elle-même afin de la faire glisser dans le canal du trocart ou directement introduite par la force. Cependant, lorsque le textile chirurgical formant la prothèse comprend des barbillons sur au moins une face, il se peut que ces barbillons s’enchevêtrent dans le corps du textile et entravent le déploiement ultérieur de la prothèse au niveau du site d’implantation. Le déploiement et l’étalement du textile chirurgical sur le site d’implantation peuvent donc constituer un défi pour le chirurgien. De plus, du fait qu’ils ne sont pas protégés, les barbillons peuvent être endommagés lors du déroulement du textile chirurgical ou lors de son transport à travers le trocart vers le site d’implantation.

Un autre inconvénient qui peut être rencontré avec des textiles chirurgicaux ayant des barbillons est que les barbillons rendent le textile difficile à repositionner une fois sur le site d’implantation. En effet, une fois qu’un textile chirurgical est transporté jusqu’à un site d’implantation, il se peut que le chirurgien souhaite essayer divers emplacements et/ou le positionnement du textile par rapport aux tissus environnants de sorte que le textile puisse assurer sa fonction correctement une fois fixé. Le fait que les barbillons rendent difficile de détacher le textile des tissus et de l’attacher de nouveau à ceux-ci, peut rendre cette étape de positionnement difficile pour le chirurgien.

Ainsi, un textile chirurgical pourvu de barbillons reste nécessaire, où un tel textile chirurgical serait capable d’être introduit dans le corps du patient sans endommager les barbillons et/ou les tissus biologiques environnants en adhérant auxdits tissus, et serait en outre capable d’être facilement étalé et repositionné si nécessaire, et de préférence de manière facile, une fois que ledit textile chirurgical a atteint le site d’implantation.

Un aspect de l’invention est un textile chirurgical pourvu de barbillons, ledit textile chirurgical étant en outre pourvu de moyens capables de désactiver les barbillons avant que lesdits barbillons n’aient à remplir leur fonction d’accrochage.

L’invention se rapporte à un textile chirurgical comprenant un agencement de fils biocompatibles définissant une première face et une deuxième face du textile, la deuxième face étant opposée à la première face, le textile étant pourvu au moins sur une zone d’une surface de l’une de ses faces d’une pluralité de barbillons présentant essentiellement une première longueur L1, mesurée perpendiculairement à cette surface, caractérisé en ce que ladite zone de ladite surface est en outre pourvue d’une pluralité de boucles, lesdites boucles présentant essentiellement une deuxième longueur L2, mesurée perpendiculairement à cette surface, où L2 est supérieure à L1.

Les barbillons du textile chirurgical selon l’invention peuvent faire saillie à partir d’une face du textile essentiellement perpendiculairement au plan de ladite face ou alternativement selon un ou plusieurs plan(s) qui est/sont incliné(s) par rapport au plan de ladite face. Ces barbillons sont destinés à servir de moyens de fixation, soit en s’enchevêtrant dans un ou plusieurs agencement(s) de fils, de fibres, de filaments et/ou de multifilaments d’un autre tissu prothétique, par exemple afin de former une prothèse de renforcement composite, soit en s’ancrant directement dans les tissus biologiques, comme par exemple une paroi abdominale, une fois que la prothèse comprenant ce textile chirurgical ou constituée de ce textile chirurgical est implantée.

Dans le présent document, les longueurs perpendiculaires des barbillons L1 et des boucles L2 sont mesurées à partir de la surface de la face du textile à partir de laquelle ils font saillie, comme étant la distance entre cette surface et le point du barbillon ou de la boucle le plus éloigné de cette surface, le long d’une ligne perpendiculaire à cette surface. La longueur réelle des barbillons, c’est-à-dire la distance entre le pied du barbillon et sa tête le long d’un axe longitudinal du barbillon, et la longueur réelle des boucles, c’est-à-dire la distance entre la base de la boucle et son sommet le long d’un axe longitudinal de la boucle, peuvent être différentes de leurs longueurs perpendiculaires respectives telles que définies ci-dessus. En effet, dans le textile chirurgical de l’invention, les barbillons et/ou les boucles peuvent s’étendre perpendiculairement à la surface de la face du textile, auquel cas leurs longueurs perpendiculaires sont essentiellement identiques à leurs longueurs réelles, mais peuvent aussi alternativement s’étendre obliquement à partir de cette surface, auquel cas leurs longueurs perpendiculaires sont inférieures à leurs longueurs réelles.

Le textile chirurgical de l’invention permet de désactiver les barbillons avant de devoir s’accrocher à un autre tissu ou au tissu biologique au niveau du site d’implantation.

En effet, les boucles du textile de l’invention permettent de protéger les barbillons pendant que le textile est transporté vers le site d’implantation. Pendant le temps où le textile est déplacé dans les tissus environnants, les boucles, en raison de leur longueur perpendiculaire L2 qui est supérieure à la longueur perpendiculaire L1 des barbillons, empêchent les barbillons de s’ancrer dans les tissus. La fonction d’accrochage des barbillons est donc désactivée.

Une fois que le textile chirurgical a atteint le site d’implantation, il est positionné de sorte que la face du textile pourvue des barbillons et des boucles fasse face aux tissus biologiques auxquels le textile est destiné à être fixé. Le chirurgien peut alors appliquer une pression sur la face du textile opposée à la face pourvue des barbillons et des boucles. La pression ainsi appliquée sur le textile dans la direction du tissu biologique amènera les boucles à s’aplatir, et les barbillons feront saillie vers l’extérieur et pourront s’accrocher audit tissu biologique. La fonction d’accrochage des barbillons est donc activée.

En particulier, lors de l’utilisation du textile chirurgical de l’invention, les barbillons peuvent être désactivés lors de l’introduction du textile dans le corps du patient, lors du déploiement du textile et lors du repositionnement potentiel du textile : toutes ces étapes sont donc rendues plus faciles à réaliser pour le chirurgien. De plus, les barbillons ne peuvent être activés que lorsque le chirurgien en ressent le besoin, par exemple lorsqu’il sent que le textile est dans la bonne position, simplement en appliquant une pression sur le textile : une telle étape est également facile à réaliser.

Dans des modes de réalisation, L2 peut être supérieure à L1 de 20% à 140%, de préférence supérieure à L1 de 40% à 100%. Par exemple, L2 peut être supérieure à L1 de 80%. Par exemple, L1 peut se trouver dans une plage allant de 0,5 mm à 1,0 mm, de préférence de 0,7 mm à 0,9 mm, et L2 peut se trouver dans une plage allant de 0,8 mm à 1,2 mm, de préférence de 0,9 mm à 1,1 mm.

Les barbillons et les boucles du textile chirurgical de l’invention sont réalisés en matériau biocompatible. Par exemple, les barbillons et les boucles sont réalisés en fils ou en découpes de fils, par exemple en fils dudit agencement de fils. Les barbillons et les boucles peuvent être réalisés en les mêmes fils ou en des fils différents.

Par exemple, dans des modes de réalisation, les barbillons sont réalisés en un fil ayant un diamètre D1 et les boucles sont réalisées en un fil ayant un diamètre D2, où D1 est supérieur à D2.

De tels modes de réalisation permettent de fournir un textile chirurgical pour lequel la force à appliquer pour ancrer les barbillons dans un tissu biologique ou un autre tissu peut être modérée. En effet, le fait que D2 soit inférieur à D1 permet d’obtenir des barbillons qui présentent une résistance ou une rigidité importante tandis que les boucles présentent un effet ressort modéré. Le risque que le textile se soulève en raison de la présence des boucles est donc réduit. L’activation des barbillons est facilitée puisque la force nécessaire pour réduire/aplatir les boucles peut être réduite.

Dans des modes de réalisation, D1 peut être supérieur à D2 de 10% à 80%, de préférence supérieur au diamètre D2 de 15% à 40%. Par exemple, D1 peut être supérieur à D2 de 25%.

D1 peut se trouver dans une plage allant de 0,10 mm à 0,18 mm, de préférence de 0,11 mm à 0,16 mm, et D2 peut se trouver dans une plage allant de 0,09 mm à 0,17 mm, de préférence de 0,10 mm à 0,15 mm.

Dans d’autres modes de réalisation, par exemple, les barbillons sont réalisés en un fil ayant un diamètre D3 et les boucles sont réalisées en un fil ayant un diamètre D4, où D4 est supérieur à D3.

De tels modes de réalisation permettent de fournir un textile chirurgical particulièrement efficace pour éviter que les barbillons s’ancrent dans les tissus biologiques environnants avant que le textile chirurgical n’atteigne le site d’implantation. En effet, le fait que le diamètre D4 soit supérieur à D3 permet de produire des boucles plus raides qui garantissent que les barbillons sont empêchés de s’accrocher aux tissus biologiques avant que le chirurgien ne le décide réellement. La désactivation des barbillons est donc particulièrement efficace, et les barbillons ne pénètrent pas dans le tissu ou un autre tissu avant que le chirurgien ne décide d’appliquer la pression nécessaire sur le textile.

Dans des modes de réalisation, D4 peut être supérieur à D3 de 10% à 80%, de préférence supérieur à D3 de 15% à 40%.

D4 peut se trouver dans une plage allant de 0,10 mm à 0,18 mm, de préférence de 0,11 mm à 0,16 mm, et D3 peut se trouver dans une plage allant de 0,09 mm à 0,17 mm, de préférence de 0,10 mm à 0,15 mm.

Les fils du textile de l’invention sont des fils de matériau biocompatible qui peut être biodégradable ou non.

Dans la présente demande, « biocompatible » s’entend comme signifiant que les matériaux ayant cette propriété peuvent être implantés dans le corps humain ou animal.

Tous les matériaux biocompatibles peuvent être synthétiques ou naturels, biodégradables, non biodégradables ou une combinaison de biodégradables et de non biodégradables. Le terme « biodégradable » tel qu’il est utilisé ici est défini pour inclure à la fois des matériaux bioabsorbables et biorésorbables. On entend par biodégradable que les matériaux se décomposent ou perdent leur intégrité structurelle dans des conditions corporelles (par exemple une dégradation enzymatique ou une hydrolyse) ou se dégradent (physiquement ou chimiquement) dans des conditions physiologiques dans le corps de sorte que les produits de dégradation puissent être excrétés ou absorbés par le corps.

Les fils formant les première et deuxième faces du textile, les boucles et les barbillons peuvent être réalisés en n’importe quel matériau biocompatible biodégradable ou non biodégradable. Ainsi, les matériaux biodégradables appropriés pour les fils formant les première et deuxième faces du textile, les boucles et les barbillons du textile chirurgical de la présente invention peuvent être choisis parmi l’acide polylactique (PLA), l’acide polyglycolique (PGA), la cellulose oxydée, la polycaprolactone (PCL), la polydioxanone (PDO), le carbonate de triméthylène (TMC), l’alcool polyvinylique (PVA), les polyhydroxyalcanoates (PHA), leurs copolymères et leurs mélanges. Les matériaux non biodégradables appropriés pour les fils formant les première et deuxième faces du textile, les boucles et les barbillons du textile chirurgical de la présente invention peuvent être choisis parmi le polyéthylène téréphtalate (PET), les polyamides, les aramides, le polytétrafluoroéthylène expansé, le polyuréthane, le difluorure de polyvinylidène (PVDF), des polymères d’ester butylique, la polyétheréthercétone (PEEK), des polyoléfines (comme le polyéthylène ou le polypropylène), des polyéthers, des alliages de cuivre, des alliages d’argent ou de platine, l’acier de qualités médicales tel que l’acier inoxydable de qualité médicale, et leurs combinaisons.

Dans des modes de réalisation, les barbillons sont réalisés en un matériau biodégradable. De tels modes de réalisation permettent de fournir un textile chirurgical qui limite l’introduction de matière étrangère dans le corps du patient. Une fois que le textile chirurgical est colonisé par le tissu biologique et que la fonction d’accrochage des barbillons n’est plus nécessaire, les barbillons sont biodégradés.

Dans des modes de réalisation, les barbillons sont réalisés en découpes de fils monofilaments thermofusibles. Par exemple, les découpes de fils monofilaments thermofusibles sont réalisées en des fils monofilaments d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm : un tel fil ayant un tel diamètre permet d’obtenir des barbillons qui ont de bonnes capacités d’ancrage dans les tissus biologiques ou dans un autre tissu ajouré.

Les fils formant les première et deuxième faces du textile constituent la structure de base du textile chirurgical, en d’autres termes, le fond du textile, et ils peuvent être choisis parmi des fils monofilaments, des fils multifilaments et leurs combinaisons. Les fils formant les première et deuxième faces du textile peuvent être identiques ou différents des fils formant les boucles et les barbillons.

Dans des modes de réalisation, les fils formant les première et deuxième faces du textile sont des fils monofilaments réalisés en polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm.

Dans des modes de réalisation, les fils formant les boucles sont des fils monofilaments réalisés en acide polylactique (PLA) ayant un diamètre de 0,15 mm. De tels fils ont une raideur intrinsèque permettant d’obtenir des boucles plus raides.

Dans des modes de réalisation, l’agencement de fils du textile chirurgical de l’invention est un tricot comprenant i) un ou plusieurs fil(s) formant les première et deuxième faces du textile et les boucles et ii) des découpes de fils monofilaments thermofusibles formant le barbillons.

Le tricot peut être obtenu sur un métier à mailles jetées ou un métier Rachel. Par exemple, la zone de la face du tricot pourvue des barbillons et des boucles peut montrer des colonnes de boucles alternant avec des colonnes de barbillons. Alternativement, les boucles et les barbillons peuvent être distribués aléatoirement dans la zone.

Dans des modes de réalisation, les boucles et les barbillons définissent des zones à boucles et des zones à barbillons organisées selon des motifs choisis parmi des rayures, des cercles concentriques, des rectangles concentriques, des carrés concentriques, des quinconces et leurs combinaisons.

Les barbillons peuvent être obtenus par fusion de boucles générées par un fil monofilament thermofusible utilisé dans le procédé de tricotage. Dans un tel cas, les barbillons ont la forme d’une tige, ayant le diamètre du fil utilisé pour leur formation, surmontée d’une tête ayant un diamètre supérieur à celui de la tige. La génération de barbillons à partir de boucles préliminaires réalisées en un fil monofilament thermofusible est connue et est décrite par exemple dans le document WO 01/81667.

Dans des modes de réalisation, le fil monofilament thermofusible utilisé dans le procédé de tricotage pour former les barbillons est réalisé en un matériau biorésorbable. Par exemple, le fil monofilament thermofusible est un fil monofilament d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm : un tel fil ayant un tel diamètre permet d’obtenir des barbillons qui ont de bonnes capacités d’ancrage dans les tissus biologiques ou dans un autre textile ajouré. En variante, le fil monofilament thermofusible peut être un fil monofilament d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,12 mm.

Un autre aspect de l’invention est un procédé de fabrication d’un textile chirurgical comprenant une première face et une deuxième face, opposée à la première face, comprenant les étapes suivantes :

- A) le tricotage, sur un métier Rachel ou un métier à mailles jetées : d’un ou de plusieurs fil(s) selon un motif de tricotage permettant la formation desdites première et deuxième faces du textile et d’au moins un fil monofilament thermofusible selon un motif de tricotage permettant la formation de boucles faisant saillie vers l’extérieur de ladite première face sur au moins une zone de la surface de ladite première face, lesdites boucles présentant une longueur L2, mesurée perpendiculairement à ladite surface,

- B) la découpe, par fusion, de certaines des boucles formées à l’étape A), chaque boucle découpée générant ainsi deux barbillons, chaque barbillon présentant une longueur L1, mesurée perpendiculairement à ladite surface, où L2 est supérieure à L1.

La découpe de l’étape B) peut être réalisée en mettant en contact les boucles avec un cylindre qui est porté à une température qui fait fondre les boucles de sorte qu’elles soient découpées en deux et forment ainsi les barbillons, comme décrit dans WO01/81667. Cette découpe génère deux barbillons, chacun d’eux ayant une tête avec des dimensions généralement supérieures à celles de sa tige.

Dans des modes de réalisation, l’étape B) est réalisée en chauffant une presse à une température qui fait fondre les boucles et en appliquant ladite presse chauffée sur ladite première face du tricot, ladite presse étant façonnée et dimensionnée de sorte que seules certaines des boucles entrent en contact avec ladite presse et soient ainsi amenées à fondre.

Dans des modes de réalisation, deux fils monofilaments thermofusibles différents sont utilisés dans l’étape A) du procédé ci-dessus, un premier fil monofilament thermofusible ayant un premier diamètre et générant des premières boucles, et un deuxième fil monofilament thermofusible ayant un deuxième diamètre et générant des deuxièmes boucles, et seules les premières boucles sont découpées par fusion pendant l’étape B).

Dans des modes de réalisation, le premier diamètre est supérieur au deuxième diamètre. Un tel procédé permet d’obtenir un textile chirurgical dans lequel les barbillons présentent un diamètre supérieur à celui des boucles. La force à appliquer pour ancrer les barbillons dans un tissu biologique ou un autre tissu peut être modérée. De plus, les barbillons peuvent présenter une résistance ou une rigidité importante tandis que les boucles présentent un effet ressort modéré. Le risque que le textile se soulève en raison de la présence des boucles est donc réduit. L’activation des barbillons est facilitée puisque la force nécessaire pour réduire/aplatir les boucles peut être réduite.

Dans des modes de réalisation alternatifs, le deuxième diamètre est supérieur au premier diamètre. Un tel procédé permet d’obtenir un textile chirurgical dans lequel les boucles présentent un diamètre supérieur à celui des barbillons. De telles boucles présentent une certaine raideur qui garantit que les barbillons sont empêchés de s’accrocher aux tissus biologiques avant que le chirurgien ne le décide réellement. La désactivation des barbillons est donc particulièrement efficace, et les barbillons ne pénètrent pas dans le tissu ou un autre tissu avant que le chirurgien ne décide d’appliquer la pression nécessaire sur le textile.

Les motifs de tricotage appropriés pour le procédé ci-dessus sont décrits ci-dessous.

Le tricot peut être produit sur un métier à mailles jetées ayant quatre barres à passettes B1, B2, B3 et B4, où B1 n’est pas enfilée, et B2, B3 et B4 sont enfilées selon le motif de tricotage suivant, conformément à la norme ISO 11676 (année de publication 2014) :

- La barre B2 : 1.0/0.1//

- La barre B3 : 1.0/5.5/1.0/3.3//

- La barre B4 : 2.1/5.5/3.4/0.0//

où les fils enfilés dans les barres à passettes B2 et B3 sont des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm et forment les première et deuxième faces du textile, et le fil enfilé dans la barre à passettes B4 est un fil monofilament thermofusible, par exemple un fil monofilament d’acide polylactique, et produit les boucles.

En variante, le tricot peut être produit sur un métier à mailles jetées ayant quatre barres à passettes B1, B2, B3 et B4, où B1 n’est pas enfilée, et B2, B3 et B4 sont enfilées selon le motif de tricotage suivant, conformément à la norme ISO 11676 (année de publication 2014) :

- La barre B2 : 1.0/0.1//

- La barre B3 : 1.0/7.7/6.6/7.7//

- La barre B4 : 2.1/5.5/3.4/0.0//

En variante, le tricot peut être produit sur un métier à mailles jetées avec quatre barres à passettes B1, B2, B3 et B4, selon le motif de tricotage suivant conformément à la norme ISO 11676 (année de publication 2014) :

B2 : 0-1/3-4/7-6/4-3/0-1/2-1//

B3 : 7-6/4-3/0-1/3-4/7-6/5-6//

B4 : 4-4/1-2/0-1/2-1/4-4/2-2//

où B1 n’est pas enfilée.

Les motifs de tricotage du procédé ci-dessus peuvent produire des faces ajourées pour le textile, de telles faces ajourées favorisent la recolonisation cellulaire. Dans la présente demande, l’expression « face ajourée » s’entend comme signifiant que ladite face comprend des ouvertures ou des pores : ces ouvertures ou pores sont notamment généré(e)s par le motif de tricotage suivi pour le tricotage des fils dans le procédé ci-dessus, et peuvent correspondre aux différentes mailles dudit tricot.

Le textile chirurgical selon l’invention peut être utilisé tel quel afin de constituer une prothèse de renforcement pour réparer une hernie, ou il peut constituer une partie d’une prothèse de renforcement pour réparer des hernies.

Ainsi, lorsque le chirurgien souhaite implanter une prothèse formée d’un textile chirurgical selon l’invention, il peut facilement enrouler le textile sur lui-même : puisque les boucles sont plus longues que les barbillons, elles protégeront les barbillons et les empêcheront de s’accrocher au textile.

Il est alors possible d’introduire le textile selon l’invention, ainsi enroulé, dans un trocart, par exemple ayant un diamètre intérieur de 10 mm. Une fois que le textile chirurgical selon l’invention a été ainsi transporté sous la forme d’un rouleau vers le site d’implantation via le trocart, il peut être déroulé et déployé facilement : les barbillons ne se sont pas accrochés au textile, et le textile peut donc être déployé facilement.

Le textile chirurgical peut également être transporté vers le site chirurgical directement à travers les tissus environnants, via une chirurgie ouverte, sans endommager les tissus.

Le textile peut ensuite être fixé soit à un autre tissu, soit à une paroi biologique, grâce aux capacités d’ancrage des barbillons, en appliquant une pression au textile, pour aplatir les boucles et activer les barbillons.

Dans des modes de réalisation, les deux faces du textile peuvent être pourvues de zones ayant une pluralité de boucles et une pluralité de barbillons.

L’invention sera mieux comprise au moyen de la description détaillée suivante et des figures, dans lesquelles :

- est une vue schématique en coupe transversale d’un premier mode de réalisation d’un textile selon l’invention,

- est une vue schématique en coupe transversale d’un deuxième mode de réalisation d’un textile de l’invention avec sa face pourvue de barbillons et de boucles faisant face à un tissu biologique,

- est une vue schématique en coupe transversale du textile et du tissu biologique de la figure 1B une fois que le chirurgien a appliqué une pression au textile pour l’ancrer au tissu biologique,

- est une vue schématique en coupe transversale du textile de la figure 1B, qui a été replié sur lui-même,

- est une vue schématique en coupe transversale du textile de la figure 1B, qui a été enroulé sur lui-même,

- est une vue schématique en coupe transversale d’un troisième mode de réalisation d’un textile selon l’invention,

- est une vue schématique en coupe transversale d’un quatrième mode de réalisation d’un textile selon l’invention,

- est une vue schématique de dessus de la face du textile de l’invention, dans laquelle les zones à boucles et les zones à barbillons sont organisées selon un motif formant des rayures,

- est une vue schématique en coupe transversale selon le plan I-I du textile de la figure 4 avant l’étape de fusion des boucles et de la presse utilisée pour l’étape de fusion,

- est une vue schématique de dessus de la face du textile de l’invention, dans laquelle les zones à boucles et les zones à barbillons sont organisées selon un motif formant un quinconce,

- est une vue schématique en coupe transversale selon le plan II-II du textile de la figure 6 avant l’étape de fusion des boucles et de la presse utilisée pour l’étape de fusion,

- est une vue schématique de dessus de la face du textile de l’invention, dans laquelle les zones à boucles et les zones à barbillons sont organisées selon un motif formant des cercles concentriques,

- est une vue schématique en coupe transversale selon le plan III-III du textile de la figure 8 avant l’étape de fusion des boucles et de la presse utilisée pour l’étape de fusion,

- est une vue schématique de dessus de la face du textile de l’invention, dans laquelle les zones à boucles et les zones à barbillons sont organisées selon un motif formant des rectangles concentriques,

- est une vue schématique en coupe transversale selon le plan IV-IV du textile de la figure 10 avant l’étape de fusion des boucles et de la presse utilisée pour l’étape de fusion,

- est un graphique montrant les propriétés auto-agrippantes des textiles de l’invention et des textiles comparatifs.

En référence à la figure 1A, un textile chirurgical 1 selon l’invention est représenté. Le textile chirurgical 1 a une première face 2 et une deuxième face 3, opposée à la première face 2. Le textile 1 comprend un agencement de fils formant le fond du textile 1 et définissant lesdites première face 2 et deuxième face 3.

Comme cela apparaît sur la figure 1A, la première face 2 est pourvue d’une pluralité de barbillons 4 et d’une pluralité de boucles 5. Les barbillons 4 ont un pied 4a et une tête 4b. Les boucles 5 ont une base 5a et un sommet 5b.

Sur la figure 1A, les barbillons 4 et les boucles 5 s’étendent essentiellement perpendiculairement par rapport à la surface de la première face 2 : la longueur L1 d’un barbillon 4, mesurée perpendiculairement à ladite surface, correspond donc à la longueur du barbillon 4 entre son pied 4a et sa tête 4b mesurée selon un axe longitudinal du barbillon 4, et la longueur L2 d’une boucle 5, mesurée perpendiculairement à ladite surface, correspond donc à la longueur de la boucle 5 entre sa base 5a et son sommet 5b mesurée selon un axe longitudinal de la boucle 5.

Comme on peut le voir sur la figure 1A, la longueur L2 est supérieure à la longueur L1.

Par exemple, L1 peut se trouver dans une plage allant de 0,5 mm à 1,0 mm, de préférence de 0,7 mm à 0,9 mm, et L2 peut se trouver dans une plage allant de 0,8 mm à 1,2 mm, de préférence de 0,9 mm à 1,1 mm.

Les boucles 5 du textile 1 permettent de protéger les barbillons 4 lorsque le textile 1 est transporté vers un site d’implantation. Pendant le temps où le textile 1 est déplacé dans les tissus environnants, les boucles 5 empêchent les barbillons 4 de s’ancrer dans les tissus.

Les figures 1B et 1C sont des vues schématiques en coupe transversale d’un textile 1 similaire à celui de la figure 1A, au voisinage d’un tissu biologique 12, lorsque le textile 1 est transporté vers le site d’implantation et les barbillons 4 sont désactivés, et ultérieurement lorsque le textile 1 est ancré au tissu biologique 12 par activation des barbillons 4.

Comme cela apparaît sur la figure 1B, lorsque le textile 1 est déplacé dans le corps du patient jusqu’au site d’implantation, les sommets 5b des boucles 5 sont en contact avec la surface externe 12a du tissu biologique 12. En l’absence de toute pression supplémentaire autre que la pression intrinsèque de la paroi abdominale, les boucles 5 maintiennent ainsi la surface externe 12a du tissu biologique 12 à l’écart des têtes 4b des barbillons 4. Les barbillons 4 sont donc protégés, leur fonction d’accrochage est désactivée, et le transport du textile 1 jusqu’au site d’implantation est facilité, puisque les barbillons 4 sont empêchés de s’ancrer dans le tissu biologique 12.

Une fois au niveau du site d’implantation, le textile 1 est positionné de sorte que sa première face 2, pourvue des barbillons 4 et des boucles 5, fasse face à la surface externe 12a du tissu biologique 12 à laquelle le textile 1 est destiné à être fixé.

En référence à la figure 1C, le chirurgien peut alors appliquer une pression, représentée par une flèche P sur cette figure, au-dessus de la deuxième face 3 du textile 1. La pression appliquée sur la deuxième face 3 du textile 1 dans la direction du tissu biologique 12 amène les boucles 5 à s’aplatir et les barbillons 4 à entrer en contact avec la surface externe 12a du tissu biologique et à entrer dans le tissu biologique 12. Les têtes 4b des barbillons 4 sont alors capables de s’accrocher au tissu biologique 12. La fonction d’accrochage des barbillons 4 est activée.

Le textile 1 permet donc de désactiver les barbillons 4 pendant le temps où le textile 1 est transporté vers le site d’implantation, soit à travers les tissus environnants, soit dans une configuration repliée ou enroulée du textile 1 dans un trocart, et d’activer les barbillons 4 au besoin.

En référence à la figure 1D, le textile 1 des figures 1B-1C est représenté dans une configuration dans laquelle le textile 1 est replié sur lui-même. Comme cela apparaît sur cette figure, lorsque le textile 1 est replié sur lui-même, les sommets respectifs 5b de deux boucles 5 se faisant face entrent en contact, maintenant ainsi un espace de sécurité 13 entre les têtes 4b de deux barbillons 4 se faisant face. Les barbillons 4 sont donc protégés et désactivés, et ils sont empêchés de s’enchevêtrer les uns avec les autres ainsi qu’avec le fond du textile 1.

En référence à la figure 1E, le textile 1 des figures 1B-1D est représenté dans une configuration dans laquelle il a été enroulé sur lui-même, par exemple pour l’introduction à l’intérieur d’un trocart. Comme cela apparaît sur cette figure, lorsque le textile 1 est enroulé sur lui-même, les sommets 5b des boucles 5 entrent en contact avec la deuxième face 3 du textile 1, maintenant ainsi les barbillons 4, et notamment leurs têtes 4b, à l’écart de cette deuxième face 3 du textile 1. Les barbillons 4 sont donc protégés et désactivés, et empêchés de s’enchevêtrer dans le fond du textile 1.

La désactivation des barbillons 4, comme décrit ci-dessus lors du transport du textile 1 dans le corps du patient, permet également un déploiement plus facile du textile 1 une fois qu’il a atteint le site d’implantation. La désactivation des barbillons 4 par les boucles 5 permet également au textile 1 d’être détaché et rattaché facilement sur le site d’implantation, de sorte que le chirurgien puisse repositionner le textile 1 afin de le fixer dans la meilleure position.

La figure 2 est une vue schématique d’un textile 1 similaire à celui de la figure 1A, dans lequel les barbillons 4 s’étendent obliquement par rapport à la surface de la première face 2. Dans un tel cas, la longueur l1 d’un barbillon 4 entre son pied 4a et sa tête 4b selon un axe longitudinal du barbillon 4 est supérieure à la longueur L1 du barbillon 4, mesurée perpendiculairement à la surface de la première face 2. Comme le montre cette figure, en tout cas, L2 est supérieure à L1, et les boucles 5 peuvent assurer leur fonction de protection des barbillons 4.

La figure 3 est une vue schématique d’un textile 1 similaire à celui de la figure 1A, dans lequel les boucles 5 s’étendent obliquement par rapport à la surface de la première face 2. Dans un tel cas, la longueur l2 d’une boucle 5 entre sa base 5a et sa tête 5b selon un axe longitudinal de la boucle 5 est supérieure à la longueur L2 de la boucle 5, mesurée perpendiculairement à la surface de la première face 2. Comme le montre cette figure, en tout cas, L2 est supérieure à L1, et les boucles 5 peuvent assurer leur fonction de protection des barbillons 4.

La figure 4 est une vue en perspective de dessus d’un textile 1 similaire à celui de la figure 1A, dans lequel les barbillons 4 forment des zones à barbillons 6 et les boucles 5 forment des zones à boucles 7. Le textile 1 de la figure 4 est un tricot et la figure 4 indique la direction de trame (We) et la direction de chaîne (Wa) du textile 1. Comme cela apparaît sur cette figure, les zones à barbillons 6 alternent avec les zones à boucles 7 selon des bandes verticales, définissant ainsi un motif formant des rayures. En référence à la figure 5, le textile 1 de la figure 4 peut être obtenu en tricotant d’abord un ou plusieurs fil(s) selon un motif de tricotage formant la première face 2 et la deuxième face du textile 1 et un fil monofilament thermofusible selon un motif de tricotage permettant la formation des boucles 5 faisant saillie vers l’extérieur de la première face 2.

Dans une deuxième étape, une presse 8, façonnée et dimensionnée de manière à présenter un relief spécifique 9, est chauffée à une température qui fait fondre les boucles 5 et est déplacée vers la première face 2 du textile 1 selon la flèche F représentée sur la figure 5. Le relief 9 de la presse 8 présente des parties en saillie 10 et des parties en évidement 11 (une seule étant visible sur la figure 5). La presse 8 est déplacée jusqu’à ce que les parties en saillie 10 entrent en contact avec et font fondre les boucles 5 faisant face auxdites parties en saillie 10, tandis que les parties en évidement 11 restent loin des boucles 5. Les boucles fondues 5 donnent naissance aux barbillons 4 comme le montre la figure 4, tandis que les boucles non contactées 5 restent inchangées. Le textile 1 de la figure 4 est obtenu.

Les figures 6 et 7 illustrent un textile tricoté 1 similaire à celui des figures 4 et 5, dans lequel les zones à barbillons 6 et les zones à boucles 7 sont organisées selon un motif en quinconce. Le textile tricoté 1 peut être obtenu comme décrit sur la figure 4.

Comme cela apparaît sur la figure 7, le relief 9 de la presse 8 est pourvu de parties en saillie 10 et de parties en évidement 11 qui sont positionnées selon un motif en quinconce. Comme décrit pour les figures 4 et 5, la presse 8 est chauffée à une température qui fait fondre les boucles 5 et est déplacée vers la première face 2 du textile 1 jusqu’à ce que les parties en saillie 10 entrent en contact avec et font fondre les boucles 5 auxquelles elles font face tandis que les parties en évidement 11 restent loin des boucles 5 auxquelles elles font face. Le textile 1 de la figure 6 est obtenu.

Les figures 8 et 9 illustrent un textile tricoté 1 similaire à celui des figures 4 et 5, dans lequel les zones à barbillons 6 et les zones à boucles 7 sont organisées selon un motif définissant des cercles concentriques. Le textile tricoté 1 peut être obtenu comme décrit sur la figure 4.

Comme cela apparaît sur la figure 9, le relief 9 de la presse 8 est pourvu de parties en saillie 10 et de parties en évidement 11 qui sont positionnées selon un motif définissant des cercles concentriques. Comme décrit pour les figures 4 et 5, la presse 8 est chauffée à une température qui fait fondre les boucles 5 et est déplacée vers la première face 2 du textile 1 jusqu’à ce que les parties en saillie 10 entrent en contact avec et font fondre les boucles 5 auxquelles elles font face tandis que les parties en évidement 11 restent loin des boucles 5 auxquelles elles font face. Le textile 1 de la figure 8 est obtenu.

Les figures 10 et 11 illustrent un textile tricoté 1 similaire à celui des figures 4 et 5, dans lequel les zones à barbillons 6 et les zones à boucles 7 sont organisées selon un motif définissant des rectangles concentriques. Le textile tricoté 1 peut être obtenu comme décrit sur la figure 4.

Comme cela apparaît sur la figure 11, le relief 9 de la presse 8 est pourvu de parties en saillie 10 et de parties en évidement 11 qui sont positionnées selon un motif définissant des rectangles concentriques. Comme décrit pour les figures 4 et 5, la presse 8 est chauffée à une température qui fait fondre les boucles 5 et est déplacée vers la première face 2 du textile 1 jusqu’à ce que les parties en saillie 10 entrent en contact avec et font fondre les boucles 5 auxquelles elles font face tandis que les parties en évidement 11 restent loin des boucles 5 auxquelles elles font face. Le textile 1 de la figure 10 est ainsi obtenu.

EXEMPLES :

EXEMPLE 1 :

Des textiles chirurgicaux ont été préparés en utilisant l’un des deux motifs de tricotage suivants :

Motif de tricotage A:

- La barre B1 : non enfilée

- La barre B2 : 1.0/0.1//

- La barre B3 : 1.0/5.5/1.0/3.3//

- La barre B4 : 2.1/5.5/3.4/0.0//

Motif de tricotage B:

- La barre B1 : non enfilée

- La barre B2 : 1.0/0.1//

- La barre B3 : 1.0/7.7/6.6/7.7//

- La barre B4 : 2.1/5.5/3.4/0.0//

Cinq textiles chirurgicaux de l’invention ont été préparés comme suit :

TRICOT 1: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage A, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,08 mm. La barre B4 a été enfilée avec un premier fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,12 mm produisant des premières boucles et avec un deuxième fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des deuxièmes boucles.

Les premières boucles et les deuxièmes boucles ont été distribuées selon des bandes verticales. Pendant l’étape de découpe telle que décrite ci-dessus dans la demande, seules les deuxièmes boucles ont été fondues et découpées, donnant naissance à des barbillons, selon l’étape de procédé représentée sur la figure 5.

Le présent tricot présente donc des zones à boucles et des zones à barbillons organisées selon un motif formant des rayures similaires à celles représentées sur la figure 4. De plus, le diamètre des barbillons est supérieur au diamètre des boucles.

TRICOT 2: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage A, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,08 mm. La barre B4 a été enfilée avec un premier fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des premières boucles et avec un deuxième fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,12 mm produisant des deuxièmes boucles.

Le présent tricot présente donc des zones à boucles et des zones à barbillons organisées selon un motif formant des rayures similaires à celles représentées sur la figure 4. De plus, le diamètre des boucles est supérieur au diamètre des barbillons.

TRICOT 3: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage A, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm. La barre B4 a été enfilée avec un premier fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des premières boucles et avec un deuxième fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,12 mm produisant des deuxièmes boucles.

TRICOT 4: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage A, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm. La barre B4 a été enfilée avec un premier fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,12 mm produisant des premières boucles et avec un deuxième fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des deuxièmes boucles.

TRICOT 5: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage B, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm. La barre B4 a été enfilée avec un fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des boucles.

Pendant l’étape de découpe telle que décrite ci-dessus dans la demande, une presse ayant un relief en quinconce a été utilisée, comme le montre la figure 7. En conséquence, une boucle sur deux est fondue et découpée, donnant naissance à des barbillons.

Le présent tricot présente donc des zones à boucles et des zones à barbillons organisées selon un motif en quinconce similaire à celui représenté sur la figure 6. De plus, le diamètre des barbillons est identique au diamètre des boucles.

Deux textiles comparatifs ont été préparés comme suit :

TRICOT 6: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage A, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,08 mm. La barre B4 a été enfilée avec un fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des boucles.

L’étape de découpe a été réalisée en mettant en contact toutes les boucles avec un cylindre porté à une température faisant fondre toutes les boucles comme décrit dans WO01/81667. En conséquence, toutes les boucles ont été découpées et ont donné naissance à des barbillons.

Le présent tricot comparatif est donc pourvu de barbillons uniquement et est exempt de boucles.

TRICOT 7: ce tricot a été préparé en utilisant le motif de tricotage B, les barres B2 et B3 étant enfilées avec des fils monofilaments de polyester téréphtalate (PET) ayant un diamètre de 0,09 mm. La barre B4 a été enfilée avec un fil monofilament thermofusible d’acide polylactique ayant un diamètre de 0,15 mm produisant des boucles.

Les propriétés « d’accrochage sur soi » des sept tricots ci-dessus ont été évaluées selon le protocole suivant : des échantillons de tricots de 30 cm X 5 cm (chaîne X trame) sont préparés. Chaque échantillon de tricot est ensuite replié une fois sur lui-même, comme le montre la figure 1D, le long de la direction de trame, de sorte que l’échantillon replié ait les dimensions suivantes : 15 cm X 5 cm. La partie centrale de l’échantillon replié (10 cm X 5 cm) est ensuite soumise à un compactage au moyen d’une masse qui est appliquée sur celle-ci 5 fois, de sorte que les barbillons soient forcés de s’accrocher au fond du textile. L’extrémité repliée de l’échantillon est découpée de manière à obtenir un échantillon à deux couches compacté, où chaque couche de textile est étroitement enchevêtrée avec l’autre au moyen des barbillons s’accrochant les uns aux autres et s’accrochant au fond du textile. L’échantillon est ensuite positionné sur une machine de traction ayant une mâchoire fixe et une mâchoire mobile. Au niveau d’une extrémité de l’échantillon, l’extrémité de la première couche est attachée à la mâchoire fixe et l’extrémité de la deuxième couche est attachée à la mâchoire mobile. La machine est configurée avec les paramètres suivants : la distance entre les mâchoires est de 3 cm, la précharge est de 0 Newton, la vitesse d’extension est de 100 mm/min, la force est réglée à 0 avant le test.

La force maximale (en Newton) nécessaire pour séparer les deux couches est mesurée. Cette force maximale (N) correspond à la propriété « d’accrochage sur soi » du tricot testé.

Les résultats sont représentés sur la figure 12.

Comme cela apparaît sur cette figure, les textiles de l’invention, à savoirles TRICOTS 1 à 5, présentent une force maximale inférieure à celle des textiles comparatifsTRICOT 6 et TRICOT 7. Cela signifie que les textiles de l’invention présentent des forces d’accrochage sur soi inférieures à celles des textiles comparatifs.

Le déploiement du textile chirurgical de l’invention dans le site chirurgical est donc amélioré, puisque les barbillons des textiles de l’invention sont moins insérés dans le fond du textile que ceux des textiles comparatifs, et sont donc faciles à détacher lorsque le chirurgien souhaite déplier le textile.

En particulier, grâce à la présence des boucles dans les textiles de l’invention, les barbillons des textiles de l’invention sont moins enchevêtrés les uns avec les autres et sont moins engagés dans les pores du fond du textile lorsque le textile est replié sur lui-même.

En conséquence, une fois au niveau du site d’implantation, le dépliage des textiles de l’invention est facilité par rapport à celui des textiles comparatifs. Le positionnement exact des textiles de l’invention est également amélioré, puisque les barbillons sont désactivés par la présence des boucles et n’entravent donc pas le transport fluide des textiles. Grâce à la présence des boucles, l’étalement des textiles de l’invention est également rendu plus facile que pour les textiles comparatifs. Le chirurgien peut alors appuyer sur le textile pour aplatir les boucles et activer les barbillons, de manière à ancrer les barbillons au tissu biologique, comme le montre par exemple la figure 1C. De plus, le repositionnement des textiles de l’invention est également rendu possible, en raison de leurs plus faibles propriétés d’accrochage sur soi, ce qui permet d’attacher les barbillons au tissu biologique et de les détacher de celui-ci plus facilement.

EXEMPLE 2 :

Les textiles de l’invention, en particulier certains tricots de l’EXEMPLE 1 ci-dessus, ont été testés et évalués dans un environnement d’utilisation simulé sur un modèle de paroi abdominale de porc, en vue de juger la facilité d’utilisation des textiles de l’invention, notamment en ce qui concerne leur « accrochage à des tissus environnants » lorsque lesdits textiles sont insérés.

Pour chaque tricot appeléTRICOT 3,TRICOT 4etTRICOT 5de l’EXEMPLE 1, trois échantillons ont été préparés.

Les échantillons ont été repliés en deux, le long de la direction de trame du tricot, avec les barbillons faisant saillie vers l’extérieur.

Une incision a été réalisée sur la paroi de porc et chaque échantillon replié a été inséré à travers l’incision dans un site chirurgical précédemment créé.

Chaque échantillon a été déployé et une légère pression a été appliquée sur la paroi pour simuler la pression intrinsèque de la paroi abdominale.

Chaque échantillon a ensuite été enlevé en le retirant du site chirurgical créé pour juger la quantité de tissus environnants piégés par l’échantillon.

Les résultats ont montré que la présence de barbillons et de boucles a amélioré :

- l’insertion du textile : les boucles empêchent les barbillons d’être en contact avec les tissus environnants pendant l’étape d’insertion,

- le déploiement du textile, notamment :

o le dépliage du textile est facilité par le faible accrochage sur soi des barbillons des textiles de l’invention. Le déploiement du textile sur le site chirurgical est donc plus facile avec les textiles de l’invention qu’avec des textiles comparatifs ne présentant que des barbillons ;

o le positionnement exact du textile au niveau du site chirurgical est facilité : la présence à la fois de barbillons et de boucles permet de déplacer le textile de manière plus fluide dans les tissus environnants, sans endommager ces tissus environnants : voir par exemple la figure 1B montrant que les tissus environnants ne sont pas accrochés par les barbillons du textile de l’invention tant que seule la pression abdominale intrinsèque est présente,

o l’étalement du textile est rendu plus facile : la présence à la fois de barbillons et de boucles permet un large déploiement du textile, puisque les barbillons ne s’enchevêtrent pas les uns avec les autres à mesure que le chirurgien manipule le textile pour le déposer au niveau du site chirurgical.

De plus, grâce à la présence à la fois de barbillons et de boucles, le chirurgien peut facilement attacher le textile aux tissus biologiques et le détacher de ceux-ci, plusieurs fois si nécessaire, facilitant ainsi le repositionnement du textile.

Le textile de la présente invention permet de fournir un textile chirurgical auto-agrippant pouvant être introduit dans le corps du patient sans endommager les barbillons et/ou les tissus biologiques environnants.

Claims

Textile chirurgical (1) comprenant un agencement de fils biocompatibles définissant une première face (2) et une deuxième face (3) du textile, la deuxième face étant opposée à la première face, le textile étant pourvu au moins sur une zone d’une surface de l’une de ses faces d’une pluralité de barbillons (4) présentant essentiellement une première longueur L1, mesurée perpendiculairement à cette surface, caractérisé en ce que ladite zone de ladite surface est en outre pourvue d’une pluralité de boucles (5), lesdites boucles présentant essentiellement une deuxième longueur L2, mesurée perpendiculairement à cette surface, où L2 est supérieure à L1.
Textile chirurgical (1) selon la revendication 1, dans lequel L2 est supérieure à L1 de 20% à 140%, de préférence supérieure à L1 de 40% à 100%.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 et 2, dans lequel L1 se trouve dans une plage allant de 0,5 mm à 1,0 mm, de préférence de 0,7 mm à 0,9 mm, et L2 se trouve dans une plage allant de 0,8 mm à 1,2 mm, de préférence de 0,9 mm à 1,1 mm.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les barbillons (4) sont réalisés en un fil ayant un diamètre D1 et les boucles (5) sont réalisées en un fil ayant un diamètre D2, où D1 est supérieur à D2.
Textile chirurgical (1) selon la revendication 4, dans lequel D1 est supérieur à D2 de 10% à 80%, de préférence supérieur à D2 de 15% à 40%.
Textile chirurgical (1) selon la revendication 4 ou 5, dans lequel D1 se trouve dans une plage allant de 0,10 mm à 0,18 mm, de préférence de 0,11 mm à 0,16 mm, et D2 se trouve dans une plage allant de 0,09 mm à 0,17 mm, de préférence de 0,10 mm à 0,15 mm.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les barbillons (4) sont réalisés en un fil ayant un diamètre D3 et les boucles (5) sont réalisées en un fil ayant un diamètre D4, où D4 est supérieur à D3.
Textile chirurgical (1) selon la revendication 7, dans lequel D4 est supérieur à D3 de 10% à 80%, de préférence supérieur à D3 de 15% à 40%.
Textile chirurgical (1) selon la revendication 7 ou 8, dans lequel D4 se trouve dans une plage allant de 0,10 mm à 0,18 mm, de préférence de 0,11 mm à 0,16 mm, et D3 se trouve dans une plage allant de 0,09 mm à 0,17 mm, de préférence de 0,10 mm à 0,15 mm.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel les barbillons (4) sont réalisés en un matériau biodégradable.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel les barbillons (4) sont réalisés en découpes de fils monofilaments thermofusibles.
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel l’agencement de fils est un tricot comprenant i) un ou plusieurs fil(s) formant lesdites première et deuxième faces dudit textile et lesdites boucles (5) et ii) des découpes de fils monofilaments thermofusibles formant lesdits barbillons (4).
Textile chirurgical (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel les boucles et les barbillons définissent des zones à boucles et des zones à barbillons organisées selon des motifs choisis parmi des rayures, des cercles concentriques, des rectangles concentriques, des carrés concentriques, des quinconces et leurs combinaisons.
Procédé de fabrication d’un textile chirurgical (1) comprenant une première face (2) et une deuxième face (3), opposée à la première face, comprenant les étapes suivantes :
- A) le tricotage, sur un métier Rachel ou un métier à mailles jetées : d’un ou de plusieurs fil(s) selon un motif de tricotage permettant la formation desdites première face (2) et deuxième face (3) du textile (1) et d’au moins un fil monofilament thermofusible selon un motif de tricotage permettant la formation de boucles (5) faisant saillie vers l’extérieur de ladite première face sur au moins une zone de la surface de ladite première face, lesdites boucles présentant une longueur L2, mesurée perpendiculairement à ladite surface,
- B) la découpe, par fusion, de certaines des boucles formées à l’étape A), chaque boucle découpée générant ainsi deux barbillons (4), chaque barbillon (4) présentant une longueur L1, mesurée perpendiculairement à ladite surface, où L2 est supérieure à L1.
Procédé selon la revendication 14, dans lequel l’étape B) est réalisée en chauffant une presse à une température qui fait fondre les boucles et en appliquant ladite presse chauffée sur ladite première face du tricot, ladite presse étant façonnée et dimensionnée de sorte que seules certaines des boucles entrent en contact avec ladite presse et soient ainsi amenées à fondre.
Procédé selon la revendication 14 ou 15, dans lequel :
- à l’étape A), deux fils monofilaments thermofusibles différents sont utilisés, un premier fil monofilament thermofusible ayant un premier diamètre et générant des premières boucles, et un deuxième fil monofilament thermofusible ayant un deuxième diamètre et générant des deuxièmes boucles, et
- à l’étape B), seules les premières boucles sont découpées par fusion.
Procédé selon la revendication 16, dans lequel le premier diamètre est supérieur au deuxième diamètre.
Procédé selon la revendication 16, dans lequel le deuxième diamètre est supérieur au premier diamètre.