FR3092827A1

FR3092827A1 - Palette pour un fût en position couchée

Info

Publication number: FR3092827A1
Application number: FR1912385A
Authority: FR
Inventors: Thierry Thomas
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2019-02-19
Filing date: 2019-11-05
Publication date: 2020-08-21
Anticipated expiration: 2039-11-05
Also published as: WO2020169922A1; FR3092827B1; FR3092737A1

Abstract

TITRE : « Palette pour un fût en position couchée » Palette (100) recevant un fût couché, comprenant deux berceaux (1) munis de pieds (3) écartés pour le passage d’une fourche d’engin de manutention et reliés par des traverses (2) ; les berceaux (1) sont en forme de lames sur chant ayant un dessus (11) incurvé pour former des appuis de fût (111). Figure 1

Description

« Palette pour un fût en position couchée »

La présente invention se rapporte à une palette pour un fût en position couchée.

Il existe différents types de palettes pour recevoir des tonneaux ou des tonnelets par exemple celles décrites dans les documents GB 1 463 485 GPG et GB 1 268 752 Howers.

Ces palettes reçoivent chacune plusieurs tonnelets sur des berceaux doubles. Les berceaux en matière plastique sont fixés au dessus et au dessous de poutres pour former des palettes réversibles ou gerbables.

Les berceaux sont écartés dans le sens longitudinal pour permettre le passage de l’une respective des dents d’une fourche d’engin de manutention. Ces berceaux ne permettent qu’une prise frontale et non pas latérale. De telles palettes, même divisées en quatre pour ne recevoir qu’un tonnelet ne constituent pas une palette simple, facile à manutentionner et permettant une prise frontale et transversale et le gerbage autre que vertical et instable.

On connaît également, selon le document FR 1 188 774 SNCF, une palette pour deux fûts, réversible et gerbable. La palette ne permet pas de recevoir, même divisée en deux, un fût et manutentionner et gerber le fût. En effet la prise des dents de la fourche doit se faire avec une dent sous chaque tonnelet et cette prise exige une charge répartie sur les deux emplacements pour ne pas basculer pendant la manœuvre. Cette palette ne permet que le gerbage vertical instable.

En outre la prise transversale est difficile, voire impossible.

A titre d’information complémentaire, pour le transport de liquides, il existe aussi des palettes formées d’une ossature cubique ou parallélépipédique en forme de cage gerbable dans laquelle est placée un récipient tenant lieu de fût. Ces palettes sont relativement compliquées, lourdes et surtout elles font corps avec le récipient.

Ces combinaisons formées d’une palette avec un récipient encagé dans la palette ne peuvent convenir pour recevoir des liquides alimentaires traditionnellement et nécessairement contenus dans un fût.

Ces palettes, conviennent pour le transport de liquides techniques quelque soit leur nature et elles sont gerbables sur plusieurs niveaux pour le stockage et le transport.

Elles peuvent également servir au transport de liquides alimentaires mais cette utilisation n’est pas la meilleure solution pour stocker et manutentionner des liquides alimentaires tels que du vin ou des alcools car les réservoirs des palettes sont en métal ou en matière plastique ce qui ne convient pas. De plus leur encombrement est important ce qui est un inconvénient pour le transport à vide du fait même que le récipient est solidaire de la cage qui l’entoure. Enfin l’utilisation de telles palettes à récipient pour des liquides tels que du vin ou des alcools nécessite le transvasement des liquides dans de tels récipients à partir de fûts ce qui ne permet pas de respecter les caractéristiques gustatives de ces produits.

Toutefois ces palettes combinées à des récipients ne conviennent pas pour remplacer le stockage en chais de liquides alimentaires habituellement en fûts et manutentionnés pour ensuite conditionner le liquide en bouteilles.

En effet dans les chais, il est nécessaire pour les opérations d’assemblage ou autres opérations, de prélever le vin pour le transférer dans d’autres fûts.

Il faut alors utiliser des tuyaux pour prélever le vin dans tel ou tel fût et le transférer dans un autre fût par exemple d’assemblage.

Ces manipulations sont relativement compliquées, nécessitent beaucoup de matériels tels que des tuyaux, des pompes, mobiles que l’on déplace dans le chai en fonction des soutirages à effectuer. Cet inconvénient est lié à la dispersion des fûts dans les chais et au fait qu’il est compliqué de déplacer les fûts pour de telles opérations.

BUT DE L’INVENTION

La présente invention a pour but de développer une palette pour fût permettant de stocker et de transporter facilement des fûts de vins ou d’alcools ou autres liquides alimentaires nécessitant un stockage en fût, sans avoir à manipuler directement les fûts et en bénéficiant des avantages d’une charge palettisée et permettant un gerbage vertical stable.

EXPOSE ET AVANTAGES DE L’INVENTION

A cet effet, l’invention a pour objet une palette pour fût recevant un fût couché,

caractérisée en ce qu’elle comprend deux berceaux en forme de lame sur chant, reliés par des traverses,

les berceaux ayant chacun un dessus incurvé pour former un appui de fût,

le quadrangle ainsi formé est muni de quatre pieds laissant sur les quatre côtés un passage pour les dents d’une fourche d’un engin de manutention,

les berceaux et les traverses sont assemblés de manière démontable.

Cette palette simple à fabriquer, reçoit un fût couché sur ses deux berceaux de manière stable, permettant non seulement le stockage des fûts mais surtout la prise d’un fût par un engin de manutention tel qu’un transpalette ou un chariot à fourche pour être transporté par exemple au poste d’embouteillage ou d’assemblage ; ensuite le fût est remis à son emplacement de stockage ou s’il est vide, il est transporté sur sa palette dans le poste de nettoyage.

La manutention se fait dans d’excellentes conditions sans mouvements brusques, ménageant les liquides du fût, par exemple pour ne pas remuer les dépôts naturels qui ont pu se faire.

La palette de par sa structure peut être prise par les dents de la fourche d’un engin par une prise frontale ou une prise latérale. Mais en aucun cas les dents de la fourche ne viennent en contact avec le fût chargé sur la palette. De plus le positionnement du fût sur la palette et la présence des traverses reliant les berceaux, interdisent la prise transversale du seul fût car les traverses en ne laissent que le passage des dents sous les traverses.

En résumé quel que soit l’orientation de la prise, celle-ci ne peut se faire qu’avec la palette et non directement sur le fût.

Cette combinaison d’une palette et d’un fût est une solution très économique et parfaitement adaptée à la nature de liquides alimentaires tels que des vins ou des alcools car cette combinaison permet de stocker le liquide dans son fût et non dans un quelconque récipient ; le seul coût de cette combinaison palette-fût se limite au coût de la palette.

Le travail de l’utilisateur n’est pas modifié fondamentalement car il utilise toujours des fûts voire ses fûts .Le travail est considérablement simplifié car il supprime l’utilisation de tuyaux pour le transvasement, leur mise en place, leur nettoyage et aussi les pertes de liquide puisque le fût est transporté facilement et rapidement à l’endroit de son utilisation tel que l’assemblage, l’embouteillage, le nettoyage du fût vide ce qui ne nécessite alors qu’un matériel simple, les tuyaux très courts pour le pompage.

On évite ainsi l’usage fastidieux de tuyaux de pompage sensibles à l’hygiène, nécessitant beaucoup de précautions.

Selon une caractéristique le berceau est une lame sur chant.

La stabilité du fût sur la palette selon l’invention est particulièrement grande si l’appui de fût a une courbure concave interrompue en son milieu par un creux pour former deux zones d’appui du fût.

Cela permet de prendre en compte la relative précision de la forme des fûts tant du fait de leur fabrication artisanale que des déformations liées à leur utilisation et à leur vieillissement. Cette stabilité du fût sur la palette, qui est assurée par le contact en deux zones limitées sur l’appui de chaque berceau, évite que la partie la plus basse du fût couché ne soit en appui sur le berceau, car cet appui serait nécessairement instable avec un risque de balancement du fût sur la palette lors du transport avec l’engin de manutention.

Selon une autre caractéristique avantageuse, le berceau et les traverses sont assemblées de manière démontable. Cet assemblage démontable est particulièrement avantageux car la palette peut se conditionner sous un très faible encombrement ; cela facilite l’expédition et la diffusion des palettes par leur fabricant ainsi que le stockage de palettes non encore assemblées en vue de leur utilisation future. Cela permet également de réduire leur encombrement pour le transport à vide sans le fût. Par exemple renvoyer les fûts vides, empilés et séparés des palettes démontées.

Selon une autre caractéristique avantageuse les pieds sont assemblés de manière démontable aux berceaux. La séparation des pieds et des berceaux permet en soi de réduire l’encombrement de la palette pour son rangement à l’état partiellement démonté (sans les pieds) pour l’empilage de palettes chargées de fûts et accessible, par le côté si le dessous des traverses est plus haut que le dessous des berceaux, pour le passage de fourches de faible hauteur.

Selon une autre caractéristique, les berceaux sont des lames comportant deux mortaises trapézoïdales, débouchant dans le dessous des berceaux et les extrémités des traverses ont des tenons trapézoïdaux en queue d’aronde s’engageant par en dessous dans les mortaises des berceaux.

Cette forme de réalisation des dispositifs d’assemblage tant des berceaux aux traverses que des berceaux aux pieds constitue une solution mécanique simple à réaliser et permettant l’assemblage/démontage rapide et simple de la palette. Cela est particulièrement intéressant si les pieds sont reliés aux dessous des berceaux par une liaison de verrouillage bloquant l’engagement des tenons en queue d’aronde dans les mortaises des berceaux.

Suivant une caractéristique particulièrement avantageuse chaque pied a une surface d’appui composée d’une surface d’appui plane et d’une surface d’appui courbe concave, orientée vers l’extérieur de la palette sous les extrémités du berceau. De façon particulièrement avantageuse les surfaces courbes concaves des pieds ont une courbure correspondant à celles du cercle géométrique d’un fût reposant sur la surface d’appui du berceau.

Cela permet avantageusement d’empiler des palettes sur des rangées de palettes déjà posées par l’adaptation de la surface d’appui des pieds des palettes supérieures sur les fûts des palettes de la rangée en dessous. Dans cette disposition, une palette au-dessus d’une rangée de palettes chargées de fûts, déjà installées, s’appuie respectivement sur deux fûts voisins.

Suivant une caractéristique particulièrement avantageuse le pied a un côté extérieur à niveau avec l’extrémité correspondante du berceau pour définir la limite d’un écart maximum entre deux palettes chargées.

Cette surface constitue non seulement une référence pour visualiser l’écart entre deux palettes d’une même rangée mais permet en outre d’accéder à l’intervalle entre deux palettes d’une même rangée notamment pour accéder à la bonde du tonneau sur lequel s’appuie ces deux palettes de la rangée supérieure pour effectuer différentes opérations sur le tonneau comme par exemple la remise à niveau et la vérification du contenu du tonneau ou encore des opérations de soutirage ou de transfert si le fût ne doit pas être déplacé.

De telles opérations lourdes se font également après extraction d’un fût palettisé vers un poste de soutirage équipé d’une pompe et des accessoires pour limiter la longueur des tuyaux utilisés.

Suivant une autre caractéristique avantageuse, l’invention a pour objet un système de palettes telles que définies ci-dessus et comportant des brides en forme de U renversé, composées d’une lame bordée à chaque extrémité d’un retour pour être mise à cheval sur les traverses voisines de deux palettes juxtaposées en limitant entre elles un écartement maximum.

Cela permet d’organiser de manière précise la disposition de palettes chargées de fûts dans une première rangée, sur le sol du chais puis de superposer sur cette première rangée ? des palettes en quinconce s’appuyant chaque fois sur deux fûts voisins. L’écart entre les palettes/fûts de la rangée inférieure se retrouve automatiquement dans l’écart des palettes mises en place sur cette rangée inférieure.

L’invention permet d’installer par exemple trois rangées de fûts palettisés, les unes sur les autres tout en permettant d’extraire simplement un fût palettisé, de l’une des rangées.

Selon que le fût concerné se trouve dans la rangée supérieure, dans la rangée intermédiaire ou dans la rangée inférieure, il faudra extraire simplement la palette chargée du fût ou enlever d’abord les deux palettes chargées de la rangée supérieure et qui s’appuient au moins sur un côté du fût à extraire de la rangée intermédiaire.

La même opération se fait en augmentant simplement le nombre de palettes chargées qu’il faut enlever d’abord de la rangée supérieure c’est-à-dire les quatre palettes chargées puis de dégager la rangée intermédiaire en enlevant les deux palettes chargées s’appuyant sur le fût de la rangée inférieure que l’on veut extraire.

Suivant une autre caractéristique avantageuse les composants de la palette sont des pièces usinées en bois.

La présente invention sera décrite ci-après à l’aide d’un exemple d’une palette pour fût représentée dans les dessins annexés dans lesquels :

vue en perspective d’une palette pour fût selon l’invention

vue en perspective de la palette selon la figure 1, chargée d’un fût.

vue de face, côté extérieur, du berceau avec l’esquisse du contour du fût,

vue de face, côté intérieur, du berceau,

vue en perspective du dessous et du côté intérieur du berceau

vue en perspective d’une traverse, et

vue en coupe de l’assemblage du berceau, de la traverse et du pied.

vue en perspective d’un autre mode de réalisation d’une palette selon l’invention

vue de face de la palette de la figure 8

dents de fourche introduites sous la palette de la figure 9

vue en perspective de la réunion de deux palettes avec des brides anti-écartement

vue de face d’une bride anti-écartement

installation de rangées de fûts avec les palettes selon l’invention

DESCRIPTION D’UN MODE DE REALISATION

L’invention a pour objet une palette 100 pour un fût couché, destinée à faciliter les opérations de manutention et de transport d’un fût F.

La palette 100 de forme globalement symétrique par rapport au plan médian PP passant par l’axe théorique XX du fût en position installée, se compose de deux berceaux 1 formé chacun d’une lame sur chant dont le dessus incurvé 11 constitue un appui de fût 111 concave pour recevoir un fût couché F. Les deux berceaux 1 sont réunis par deux traverses 2 et le quadrangle ainsi formé est muni de quatre pieds 3 laissant sur les quatre côtés, un passage pour les dents d’une fourche d’un engin de manutention tel qu’un transpalette ou un chariot élévateur. Celui-ci pourra prendre la palette chargée d’un fût en s’engageant sous les deux berceaux 1 alignés selon l’axe du fût F ou transversalement, en passant sous les traverses 2, le passage au-dessus des traverses 2 pour prendre le fût étant barré par les traverses.

La figure 2 montre une vue en perspective d’une palette 100 chargée d’un fût F.

La figure 3 est une vue de face du côté extérieur 121 du berceau 1.

L’appui de fût 111 est composé de deux segments courbes, assimilables à des arcs de cercle correspondant sensiblement au contour géométrique CF de la section d’un fût près de ses extrémités.

L’appui 111 est interrompu par un creux 112 dans sa partie médiane pour former deux zones d’appuis latérales pour un positionnement stable du fût F en deux points (plus exactement deux segments de courbe), évitant que le point le plus bas du contour du fût, au droit du berceau, ne soit en appui sur le berceau.

La figure 4 est une vue de la face intérieure 122 d’un berceau 1 montrant le dispositif d’assemblage amovible 4 du berceau 1 avec les traverses 2. Ce dispositif d’assemblage amovible 4 de compose dans ce mode de réalisation, d’une liaison par mortaise 41 et tenon 42.

Ainsi la face intérieure 122 du berceau 1 a deux mortaises 41 trapézoïdales, débouchant dans le dessous 12 du berceau 1 ainsi qu’une rainure longitudinale 51 faisant partie du dispositif de fixation 5 des pieds 3 au berceau 1.

Comme cela sera détaillé à l’aide des figures 6 et 7, la traverse 2 a deux extrémités terminées chacune par un tenon 42 en queue d’aronde, de forme trapézoïdale, complémentaire à celle des mortaises 41 des berceaux 1. Cette complémentarité des formes est telle que le tenon 42 de chaque extrémité d’une traverse 2 s’engage complètement dans la mortaise 41 pour ne pas dépasser du côté inférieur 122 du berceau 1 et permettant ainsi le verrouillage de la traverse 2 par le pied 3.

La figure 4 montre également le contour des traverses 2 autour des mortaises 41.

La figure 5 montre en perspective, une vue de dessous du berceau 1 et des deux mortaises trapézoïdales 41 en queue d’aronde. Le dessous 12 du berceau 1 a une rainure 51 en queue d’aronde et au milieu de celle-ci une entrée élargie 511. Le pied 3 en forme de plot rectangulaire a un côté haut (fig. 7) terminé par une queue d’aronde 52 engagée dans la rainure 51 en passant l’entrée élargie 511 ; puis le pied 3 est coulissé dans la rainure 51 jusque sous le tenon 42 de la traverse 2.

La figure 6 montre le détail d’une extrémité de la traverse 2 munie du tenon trapézoïdal 42 en queue d’aronde dont la grande base 421 est de préférence naturellement dans l’alignement du dessous 22 de la traverse 2.

Le haut 421 du tenon 42 s’arrête sous le dessus 11 du berceau 1 de façon que l’extrémité de la traverse 2 assemblée au berceau 1, cache le haut de la mortaise 41.

La figure 7 montre en coupe le dispositif d’assemblage 4 du berceau 1 à la traverse 2 et aussi le dispositif d’assemblage 5 du berceau 1 aux pieds 3. Les deux dispositifs d’assemblage 4,5 se trouvent près des quatre coins de la palette 100.

Les deux dispositifs d’assemblage 4,5 s’assemblent et démontent très simplement :

Pour l’assemblage, on engage d’abord le tenon 42 de chaque extrémité des traverses 2 dans les deux mortaises 41 de chacun des berceaux 1. Les tenons 42 sont engagés de manière serrée dans les mortaises 41 pour que le dessous 421 du tenon 42 ne dépasse pas le fond 12 du berceau 1.

Puis on engage le tenon 52 d’un pied 3 dans la rainure 51 à section en queue d’aronde en passant sous la traverse 2 ; on bloque l’assemblage 4 tout en bloquant en même temps, le pied 3 venant près de l’extrémité de la rainure 51.

Le démontage se fait tout aussi simplement, par exemple pour réduire l’encombrement de la palette vide pour un transport en retour de façon à permettre de transporter la palette démontée.

Selon une forme de réalisation la palette 100 est formée de composants (1, 2, 3), usinés en bois ce qui est avantageux notamment pour la présentation de fût tant dans un chai que dans une manifestation telle qu’une exposition, une foire et aussi pour s’adapter durablement aux conditions régnant dans un chai.

Avec la palette 100 décrite ci-dessus, pour l’empilage des fûts sur deux niveaux, il suffit de couvrir le fût installé sur une palette avec une palette retournée sans ses pieds et de placer une deuxième palette chargée d’un fût sur celle-ci.

La figure 8 montre un autre mode de réalisation de la palette 100a selon l’invention. La structure de cette palette 100a et son assemblage correspondent à la palette 100 décrite ci-dessus et dont la description ne sera pas systématiquement reprise. Les éléments identiques ou de même fonction que précédemment portent les mêmes références numériques complétées par le suffixe (a).

La palette 100a se compose de deux berceaux 1a réunis par deux traverses 2a assemblées de manière démontable par une liaison à mortaise et tenon.

Le berceau 1a est muni de deux pieds 3a engagés dans une rainure non détaillée, dans le dessous du berceau 1a, à partir du milieu du berceau 1a dans le sens longitudinal de façon à venir en butée à l’extrémité de la rainure non débouchante aux deux extrémités 11 du berceau 1a. Les pieds 3a en position bloquée sont, comme précédemment, à l’aplomb des traverses 2a pour bloquer l’assemblage de celles-ci à chacun des deux berceaux 1a.

Le dessous 31 de chaque pied 3 forme une double surface d’appui comprenant une surface plane 311 pour l’appui sur le sol ou autre surface telle qu’une plateforme de camion ou de semi-remorque et une surface courbe 312, concave orientée vers l’extérieur sous les extrémités 13 du berceau 1a.

La surface courbe 312 est une surface cylindrique voire légèrement conique de directrice assimilable à un arc de cercle correspondant sensiblement à la courbure d’un fût comme le contour géométrique CF dans le plan d’un berceau (voir ci-dessus). Cette courbure est orientée de façon à pouvoir s’appuyer sur le contour d’un fût de part et d’autre de la delle munie de la bonde BD (voir figure 11). L’arc de cercle générant cette surface d’appui 312 est le même que celui de la surface d’appui 111a du berceau 1a puisque cette surface d’appui 111a correspond au même cercle géométrique CF que celui par lequel le fût F repose sur la surface d’appui 11a du berceau 1a.

Comme déjà indiqué, le pied 3a assemblé au berceau 1a est à niveau par son côté extérieur 313 avec l’extrémité 13 du berceau 1a pour ne pas laisser de relief latéral comme cela est le cas par exemple du berceau 1 ci-dessus (Fig. 1). Cette extrémité en saillie ne correspond qu’à un exemple et dans ce premier mode de réalisation, le pied 3 pourrait être prolongé jusqu’à l’extrémité du berceau 1 pour ne pas la laisser dépasser.

Selon les nécessités d’emploi, les surfaces d’appui 311, 312 sont dimensionnées pour que la pression exercée lorsque le fût est plein, soit compatible avec la surface du sol ou la surface d’un autre fût sur lequel est installée par moitié la palette 100a, chargée.

La figure 9 montre la palette 100a reposant sur une surface plane par les surfaces d’appui 311 de ses pieds 3a ; la figure 9a montre la palette 100a sous laquelle sont engagées les dents DF d’une fourche de chariot élévateur. La hauteur des pieds 3a peut être réduite pour être juste suffisante pour l’engagement facile des dents DF.

L’encombrement de la palette 100a ne dépasse pas l’empreinte du fût pour faciliter l’organisation et le rangement des fûts en cave.

La figure 10 montre un système de rangement de fûts F sur des palettes 100a assemblées à l’aide de brides 6 amovibles, maintenant un écart fixe (e) entre deux palettes 100a normalement chargées chacune d’un fût F mais représentées dans cette figure 10 sans les fûts.

Les traverses 2a, voisines des deux palettes 100a sont coiffées à l’avant et à l’arrière par une bride 6 (figure 10A) qui maintient l’écartement (e) entre les côtés 313 des pieds 3a des palettes 100a voisines.

La bride 6 se compose d’une lame 61 terminée par un retour 62 aux deux extrémités pour venir derrière les deux traverses 2a que chevauche la bride 6 qui constitue ainsi une bride anti-écartement.

La bride 6 est par exemple une lame de bois avec deux boulons ou vis formant les retours 62 servant de butées. Les brides 6 servent à fixer l’écartement maximum (e). Lorsque les palettes chargées 100a sont en place, leur poids avec l’appui au sol ou sur une paire de fûts F assure en grande partie le maintien des palettes 100a.

L’écartement (e) est prévu pour permettre de dégager facilement une palette 100a chargée d’un fût, dans une rangée de palettes 100a.

La construction de la rangée de fûts palettisés se fait de proche en proche pour déposer la deuxième palette chargée, à côté de la première palette en la positionnant progressivement pour avoir un écart proche de l’écart maximum (e), par exemple en traçant un repaire sur le sol.

Une fois la deuxième palette déposée, on met en place les deux brides 6 qui bloquent l’écartement. La mise en place de la première rangée se poursuit ainsi.

Si cette première rangée est installée le long d’un mur, on laisse un passage de visite entre le mur et l’arrière des palettes 100a pour permettre le contrôle de l’arrière des fûts F ; cela permet également de placer facilement la bride arrière 6.

La première rangée de fûts palettisés peut recevoir sur son dessus une deuxième rangée de fûts palettisés ; cette deuxième rangée est en quinconce par rapport à la première, une palette 100a de la deuxième rangée s’appuyant par ses deux paires de pieds 3a sur deux fûts F voisins de la première rangée.

L’appui des pieds 3a se fait par la surface courbe 312. Les palettes 100a qui reçoivent cette charge ne peuvent pas s’écarter car elles sont retenues par les brides 6. L’écart avec la palette suivante se règle pratiquement automatiquement du fait de la position des fûts palettisés de la première rangée et de leur écartement (e). Cet écartement (e) des palettes du dessus laisse libre l’accès frontal à la bonde BD, accès qui est par ailleurs libre par le dessus en passant entre les faces 313 du berceau 2a et en particulier, un accès libre par le dessus entre les traverses 2a et la paroi des deux fûts voisins.

Cette disposition en quinconce peut se répéter par la mise en place d’une troisième rangée au-dessus de la deuxième rangée.

L’extraction d’un fût palettisé se fait de manière simple et facile ; selon la position, par exemple dans une première rangée surmontée d’une deuxième rangée, il suffit pour dégager un fût de la première rangée, de dégager les deux palettes chargées 100a qui s’appuient partiellement sur le fût de la rangée du dessous que l’on veut extraire.

En pratique l’accessibilité aux bondes BD des fûts permet de faire les opérations de contrôle sans avoir à déplacer les palettes chargées chacune d’un fût.

NOMENCLATURE DES ELEMENTS PRINCIPAUX

100, 100a Palette

1, 1a Berceau

11 Dessus

111, 111a Appui de fût

112 Creux

12 Dessous

121 Face extérieure

121 Face intérieure

13 Extrémité du berceau

2, 2a Traverse

21 Dessus de la traverse

22 Dessous de la traverse

3, 3a Pied

31 Dessous du pied

311 Surface plane

312 Surface courbe concave

313 Côté du pied

4 Dispositif d’assemblage berceau/traverse

41 Mortaise

42 Tenon en queue d’aronde

421 Grande base

5 Dispositif d’assemblage berceau/pied

51 Rainure longitudinale

511 Entrée élargie

52 Tenon

6 Bride

61 Corps

62 Extrémité en saillie/extrémité recourbée

BD Bonde

DF Dent de fourche

(e) Ecart

F Fût

CF Contour géométrique d’un fût dans le plan d’un berceau

XX Axe géométrique d’un fût installé sur la palette

PP Plan de symétrie de la palette/plan médian

Claims

Palette pour un fût couché,
caractérisée en ce qu’elle comprend deux berceaux (1, 1a) en forme de lame sur chant, reliés par des traverses (2, 2a),
les berceaux (1, 1a) ayant chacun un dessus (11) incurvé pour former un appui de fût (111),
le quadrangle ainsi formé est muni de quatre pieds (3, 3a) laissant sur les quatre côtés un passage pour les dents d’une fourche d’un engin de manutention,
le berceau (1, 1a) et les traverses (2, 2a) sont assemblés de manière démontable.
Palette pour fût couché selon la revendication 1,
caractérisée en ce que l’appui de fût (111) a une courbure concave interrompue en son milieu par un creux (112) pour former deux zones d’appui du fût.
Palette pour fût couché selon la revendication 1,
caractérisée en ce que les pieds (3, 3a) sont assemblés de manière démontable aux berceaux (1, 1a)
Palette pour fût couché selon la revendication 1,
caractérisée en ce que les berceaux (1, 1a) sont des lames comportant des mortaises (41) trapézoïdales, débouchant dans le dessous (12) et les extrémités des traverses (2, 2a) ont des tenons trapézoïdaux (42) en queue d’aronde s’engageant par en dessous dans les mortaises (41).
Palette pour fût couché selon la revendication 4,
caractérisée en ce que les pieds (3, 3a) sont reliés aux dessous (12) des berceaux par une liaison de verrouillage bloquant l’engagement des tenons (42) en queue d’aronde dans les mortaises (42) des berceaux (1, 1a).
Palette pour fût couché selon la revendication 5,
caractérisée en ce que le pied (3, 3a) est coulissé dans la rainure (51) jusque sous le tenon (42) de la traverse (2, 2a).
Palette pour fût couché selon la revendication 4,
caractérisée en ce qu’une
extrémité de la traverse (2, 2a) munie du tenon trapézoïdale (42) en queue d’aronde a une grande base (421) dans l’alignement du dessous (22) de la traverse (2, 2a)
Palette pour fût couché selon la revendication 1,
caractérisée en ce que
chaque pied (3a) a une surface d’appui (31) formée d’une surface d’appui plane (311) et d’une surface d’appui courbe concave (312), orientée vers l’extérieur de la palette sous l’extrémité (13) du berceau (1a).
Palette pour fût couché selon la revendication 8,
caractérisée en ce que
les surfaces courbes concaves (312) ont une courbure correspondant à celle du cercle géométrique (CF) d’un fût (F) reposant sur la surface d’appui (111) du berceau (1).
Palette pour fût couché selon la revendication 8,
caractérisée en ce que
le pied (3a) a un côté extérieur (313) à niveau avec l’extrémité (13) correspondante du berceau (1a) pour définir la limite de l’écart maximum (e) entre deux palettes rangées l’une à côté de l’autre.
Palette pour fût couché selon la revendication 5,
caractérisée en ce que les composants (1, 2, 3) de la palette (100) sont des pièces usinées en bois.
Système de palettes selon l’une quelconque des revendications 1 à 9,
caractérisée en ce qu’il comprend
des brides (6) en forme de U renversé composées d’une lame (61) bordée à chaque extrémité par un retour (62) pour être mise à cheval sur les traverses voisines (2a) de deux palettes (100a) juxtaposées en limitant entre elles un écartement maximum (e).