SUPPORT POUR CHARIOT ELEVATEUR
La présente invention se rapporte de manière générale au domaine de la manutention de charges palettisées. Les grandes entreprises possèdent des quais de chargement des camions, qui permettent le déplacement des chariots élévateurs motorisés directement dans les camions ou les remorques, pour charger ou décharger des produits sur palettes. Cependant, beaucoup de petites entreprises reçoivent et envoient des produits sur palettes, sans pour autant disposer de quais de chargement, ou de rampes mobiles ou tables d'élévation. Dans ces circonstances, les opérations de chargement et déchargement des palettes se font manuellement ; de ce fait, elles sont longues, coûteuses et même dangereuses pour le personnel, notamment si les palettes sont gerbées. Le document US 4,027,771 propose, pour résoudre ces problèmes techniques, un transpalette qui peut être déplacé par chariot élévateur à fourche. Les fourches du transpalette permettent l'insertion des bras de fourche d'un chariot élévateur à fourche. Le transpalette portant une charge sur palette peut ainsi être déplacé du niveau du sol à un niveau plus élevé, par exemple dans un camion ; inversement, le transpalette peut être descendu d'un camion au niveau du sol à l'aide d'un chariot élévateur. Un tel transpalette est difficile à manœuvrer et de construction compliquée. Par ailleurs, les entreprises de taille plus modeste ont souvent investi dans des rampes mobiles, très encombrantes ou dans des tables élévatrices, d'un coût élevé. La présente invention permet de pallier les inconvénients présentés par les moyens de chargement et déchargement de palettes existants. Le but de la présente invention est de proposer un moyen de transport et de levage d'un engin de levage tel que transpalette ou chariot élévateur, ce moyen étant de construction simple et de manipulation facile. Un tel moyen
permet le déplacement et le levage d'un engin de levage, notamment un transpalette électrique ou un petit chariot élévateur, d'un niveau de travail à un autre, par exemple du niveau du sol au niveau de l'arrière d'un camion et vice- versa, facilitant ainsi le chargement et le déchargement de palettes dans un camion. A ces fins, l'invention concerne un support d'engin de levage comprenant un plateau et des moyens de réception des bras de fourche d'un chariot élévateur caractérisé en ce ledit plateau comprend : - une première partie plane ; - une deuxième partie inclinée. Selon diverses réalisations, le support présente les caractères suivants, le cas échéant combinés : - la partie plane et la partie inclinée forment une seule pièce. Le support est ainsi de fabrication économique, le plateau peut être obtenu par pliage d'une tôle, par exemple en acier ou en alliage d'aluminium, le type de matériau et l'épaisseur de tôle étant choisis par l'homme du métier notamment en fonction du poids du transpalette ou chariot à fourche à supporter et d'autres paramètres tels qu'atmosphère agressive ; - le plateau est de forme générale rectangulaire lorsque vu en plan, sa longueur étant de l'ordre de deux fois sa largeur, la partie inclinée du plateau étant légèrement plus longue ou sensiblement de la même longueur que la partie plane. Il est ainsi possible d'y placer des transpalettes ou chariots à fourche, engins qui, dans leur version industrielle, ont une petite garde au sol, un poids élevé à une extrémité et un poids faible à l'autre extrémité, et un encombrement longitudinal élevé. La réalisation d'un support long avec une pente faible et une rupture de pente faible entre la partie plane et la rampe inclinée permet d'assurer l'appui de l'ensemble des roues ou galets du transpalette sur ledit plateau ;
- les moyens de réception des bras de fourche d'un chariot élévateur comprennent des longerons et des traverses formant l'ossature et s'étendant sous la partie plane du support et au moins en partie sous la rampe inclinée. L'ossature du support présente ainsi une résistance mécanique maximum au niveau de la partie plane du plateau, qui supporte la charge la plus lourde (le moteur d'un chariot). Par le terme « support » on entend ici un plateau surélevé qui surplombe deux fourreaux parallèles pour le passage des bras de fourche d'un dispositif de manutention tel qu'un chariot élévateur motorisé. Ledit plateau est destiné à supporter des engins de levage à roues ou roulettes, qui sont à lever au-dessus du niveau du sol ou à descendre au niveau du sol (déplacement dans un plan vertical), sans déplacement important dans le plan horizontal. La rampe inclinée permet le chargement sur ledit support d'un engin de levage à roues ou roulettes, notamment un transpalette ou un petit chariot élévateur à fourche. Une fois l'engin de levage chargé sur le support, l'ensemble peut être manipulé à l'aide d'un chariot à fourche, pour déplacer ledit engin de levage du niveau du sol au niveau de l'arrière d'un camion, par exemple, où ledit transpalette est déchargé dudit support, en descendant par sa partie inclinée. D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va suivre d'un support selon l'invention, donnée à titre d'exemple non limitatif au regard des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 représente de manière schématique un premier exemple de support, fait en acier, vu de côté, la fourche du chariot élévateur étant en position de prise latérale (transversale) ; - la figure 2 représente de manière schématique le premier exemple de support, vu de côté, la fourche du chariot élévateur étant en position de prise arrière (longitudinale) ;
- la figure 3 représente de manière schématique le premier exemple de support, vu de dessus, la fourche du chariot élévateur étant en position de prise latérale (transversale) ; - la figure 4 représente de manière schématique le premier exemple de support, vu de dessus, la fourche du chariot élévateur étant en position de prise arrière (longitudinale) ; - la figure 5 représente de manière schématique le premier exemple de support, présenté en cours d'utilisation ; - la figure 6 est une représentation schématique en perspective, vue latéralement de dessous, d'un second exemple de support fait en aluminium. Comme le montrent les figures 1 et 2, le premier exemple de support 1 comprend : - un plateau 2, comprenant une partie plane 2a et une partie inclinée ou rampe 2b, et - des moyens de réception 3 des bras de fourche 4 d'un chariot élévateur. Lesdits moyens de réception 3 sont prévus dans ce premier exemple de réalisation, tant sur le côté court dudit plateau 2, pour une prise arrière (longitudinale) dudit support 1 (fig. 2, fig. 4) par les bras de la fourche d'un chariot élévateur, que sur le côté long dudit plateau 2, pour une prise latérale (transversale) dudit support 1 (fig. 1, fig. 3). Ces moyens de réception comprennent des entretoises placées en dessous dudit plateau 2 de manière à permettre le passage des bras de fourche dudit chariot élévateur. La partie inclinée 2b est pourvue à son bord inférieur avant, c'est-à-dire celui qui est proche du plan sur lequel repose le support, d'un bord biseauté 2c qui facilite la montée ou la descente sur le support 1 d'engins de levage lourds à roues ou roulettes 5, tels qu'un transpalette électrique ou un petit chariot élévateur à fourche, destinés à être placés dans des camions afin de faciliter leur déchargement.
Le plateau 2 est pourvu d'un rebord de sécurité 6, l'entourant sur toute sa périphérie à l'exception du bord inférieur avant, destiné à empêcher l'engin de levage 5 de se déplacer hors du plateau 2 lors de sa montée sur le support 1, et/ou à bloquer le glissement de l'engin de levage 5 au cours du déplacement du support 1 chargé avec ledit engin de levage 5 d'un niveau de travail à un autre. Le plateau 2 du support 1 est constitué d'une seule pièce, dans le cas présent d'une tôle d'acier dont l'épaisseur est suffisante pour que ledit support
1 supporte le poids d'un engin de levage susceptible d'être déplacé sur ledit support 1 à l'aide d'un chariot élévateur à fourche, ledit engin de levage pouvant lui-même être chargé d'une palette lors de ce déplacement. Une caractéristique du support 1 est représentée par l'inclinaison 7 de la rampe inclinée 2b par rapport au plan sur lequel le support est placé. Celle-ci est calculée de manière à conserver une garde au sol résiduelle pour les engins de levage n'ayant qu'une très faible garde au sol (environ 30 mm). L'inclinaison 7 de la rampe 2b est comprise entre 1,5 et 10°, de préférence de l'ordre de 3 à 5° pour un plateau dont la partie plane fait de l'ordre de 850 à 900 mm et la partie inclinée de l'ordre de 1300 à 1500 mm. Un autre facteur pris en compte est l'épaisseur de ladite tôle constituant le plateau 2. Pour un support totalement en acier, cette épaisseur est de l'ordre de 8 mm et le poids total du support, dans les dimensions précitées, est de l'ordre de 217 kg. Dans l'exemple illustré du premier exemple, les moyens de réception consistent dans une ossature disposée sous le plateau, réalisée par pliage et soudage et comprenant, d'une part, une base plane, parallèle à la partie plane du plateau, destinée à venir en appui sur le sol ou plus généralement sur la surface sur laquelle le support est déposé et, d'autre part, un ensemble d'entretoises reliant le plateau et ladite base, perpendiculairement à cette dernière. Par exemple, la base s'étend, sur une largeur d'environ 100 à 250 mm, latéralement le long des deux côtés longitudinaux du support, depuis l'arrière
du plateau jusqu'à environ la moitié de la partie inclinée dudit plateau et transversalement le long du côté arrière du plateau. Dans ce cas, le support comporte au moins trois entretoises longitudinales, deux selon les bords longitudinaux du plateau et la troisième selon l'axe longitudinal médian du plateau. La prise arrière du support par les bras de la fourche du chariot élévateur se fait en introduisant lesdits bras dans les deux logements constitués par la face inférieure du plateau, les trois entretoises longitudinales et la partie transversale de la base. De préférence, dans chacune des deux entretoises latérales sont prévues deux ouvertures pour le passage des deux bras de la fourche pour la prise latérale du support. Le second exemple illustré à la figure 6 diffère du premier en ce que le support 10 est totalement dans un matériau moins lourd et moins résistant que l'acier, notamment un alliage d'aluminium. Pour les mêmes dimensions que le premier exemple, son poids est de l'ordre de 70-75 kg. Il peut être soulevé et manipulé par deux opérateurs grâce à des poignées de portage formées par des découpes oblongues 11 dans les cotés longitudinaux 12 du rebord de sécurité 13. L'ossature du support 10 est formée de trois longerons longitudinaux en U : deux longerons latéraux 14 et un longeron médian 15. Les bases 14a,15a de ces trois U, parallèles à la partie plane 17c du plateau 17, constituent partiellement la base de l'ossature ; les montants 14b, 15b des trois U constituent les six entretoises longitudinales de l'ossature. Deux plaques intercalaires 16 de faible largeur s'étendent dans les intervalles entre les trois longerons 14,15 le long du bord arrière transversal du support, dans le plan des bases desdits longerons. Dans ce second exemple, il n'y a qu'une prise arrière du support par les bras de la fourche du chariot élévateur, par introduction desdits bras dans les deux logements constitués par la face inférieure du plateau, les deux montants 15b du longeron médian 15, les montants internes 14b des deux longerons latéraux 14 et les deux plaques intercalaires 16.
Les montants 14b,15b des trois longerons 14,15 s'étendent le plus possible jusqu'au bord avant inférieur 17a de la partie inclinée 17d du plateau 17. Il en est de même pour la base 14a, 15a desdits longerons. Dans l'exemple illustré, le longeron médian 15 a un profil en oméga, avec les deux plis externes 15c qui viennent en appui sur la face inférieure 17b du plateau 17 et qui servent à la fixation par soudage dudit longeron médian 15 sur le plateau 17. S'agissant des deux longerons latéraux 14, ils ne présentent qu'un seul pli externe 14c ; par contre, le montant 14b le plus extérieur de ces deux longerons présente un prolongement en hauteur qui forme le rebord de sécurité 18 entourant latéralement le plateau 17. Dans ce cas, la tôle formant le plateau comporte un pli arrière 19 qui constitue le rebord transversal arrière de sécurité. Dans ces deux modes de réalisation, il est de préférence prévu dans les deux rebords latéraux des trous débouchants 20 permettant la fixation d'une sangle permettant l'arrimage de l'engin de levage lorsque celui-ci est en place sur le plateau du support, ladite sangle étant pourvue à ses deux extrémités de crochets de fixation, par exemple, cinq trous 20 dans chaque rebord latéral 18, un vers chaque extrémité avant et arrière et trois sensiblement vers le milieu de la partie plane du plateau.
Exemple d'utilisation du support 1 pour le levage et le transport d'un chariot élévateur à fourche i) un transpalette électrique 5 est monté sur le support 1 : les bras de la fourche dudit transpalette 5 viennent se positionner au dessus de la partie inclinée 2b, alors que le centre de gravité dudit transpalette 5 est placé sur la partie plane 2a du plateau 2 ; ii) le support 1 ainsi chargé du transpalette est ensuite saisi par un chariot élévateur à l'aide des bras de sa fourche 4, la prise se faisant de préférence en position arrière (fig. 2) ; la prise latérale du support 1 est utilisée de préférence pour le rangement dudit support non chargé;
iii) le support 1 chargé est déplacé, au moyen dudit chariot élévateur à fourche, verticalement et horizontalement jusqu'à être déposé sur un plan plus élevé correspondant, par exemple, à l'arrière d'un camion ou d'une remorque ; iv) le transpalette 5 quitte ensuite le support en descendant la rampe inclinée du plateau et accède dans un espace prévu, notamment dans un camion ou une remorque, où il est utilisé pour amener des palettes chargées, éventuellement gerbées, jusque vers un emplacement, par exemple à l'arrière du camion, dans lequel ces palettes pourront être reprises par le chariot élévateur qui a servi à monter l'ensemble support 1/transpalette 5 dans le camion. Lors d'un chargement de palettes, éventuellement gerbées, le transpalette 5 amène les palettes depuis la zone d'accès possible pour le chariot élévateur jusqu'à l'endroit souhaité dans le camion ou la remorque ; v) le support 1 est descendu, le cas échéant, au niveau du sol au moyen dudit chariot élévateur à fourche ; notamment s'il gêne la circulation du transpalette lors du chargement ou déchargement ; vi) dans ce cas, une fois le camion déchargé ou chargé, le support 1 vide est remonté à l'arrière du camion à l'aide dudit chariot élévateur à fourche ; le transpalette 5 est remonté sur le support et l'ensemble support 1 et transpalette 5 est redescendu au niveau du sol à l'aide du chariot élévateur à fourche. Le support 1 décrit présente plusieurs avantages : - de construction simple, il a un coût de fabrication réduit ; - il est facile à manipuler et ne nécessite aucune formation spéciale ; - il s'adapte à tout chariot élévateur à fourche de capacité correspondante. La plupart des entreprises disposent d'un transpalette et d'un chariot à fourche conventionnels. Le support qui vient d'être décrit permet, sans modifier la structure du transpalette ou du chariot élévateur, de faciliter le chargement et le déchargement de palettes, éventuellement gerbées, depuis ou vers un camion ou une remorque.
Le cas échéant, le support 1 pourra être laissé à demeure dans le camion ou la remorque, par exemple logé sous le camion, dans un caisson prévu à cette fin. Le support 1 étant de hauteur modeste et d'encombrement réduit, un tel caisson peut être mis en place sans modifier grandement le châssis d'un camion. Lorsque le livreur vient charger ou décharger ses marchandises palettisées, éventuellement gerbées, il lui faudra alors d'abord descendre le support 1 du camion avant de suivre la procédure décrite ci- dessus. Le support 1 peut également, avantageusement, être déplacé à l'intérieur même du camion ou de la remorque, par le transpalette qu'il portait, de sorte à ne pas gêner les mouvements de chargement et déchargement. L'étape v décrite plus haut n'est ainsi pas nécessaire dans tous les cas : le support 1 peut être mis sur le côté, dans le camion ou la remorque, au cours des chargements/déchargements de palettes.