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La présente invention a pour objet un procédé de manutention de charges de moyenne importance, de l'ordre de 50 à 150 kilogrammes, à l'aide d'un diable plus particulièrement adapté à coopérer avec des plateaux auxi- liaires sur lesquels sont déposées les charges à transporter. Ce procédé est destiné à être utilisé dans les usines, entrepôts, magasins, ainsi que pour le chargement de camions, wagons etc...
Il existe déjà des procédés de manutention de charges grâce à des plateaux auxiliaires. Mais ces procédés ne donnent pas entière satisfac- tion car pour leur mise en oeuvre, on utilise des chariots de grandes dimen- sions et des plateaux lourds et encombrants. En effet les chariots ainsi utilisés sont constitués par un grand cadre horizontal qui est pourvu d'un train de roues à sa partie médiane, ou même de deux trains de roues, et qui comporte un brancard incliné à une de ses extrémités. Quant aux plateaux, ils doivent être surélevés de 15 à 18 cm pour permettre l'engagement du ca- dre horizontal d'un'chariot sous chacun d'entre eux.
Ces plateaux sont pré- vus pour des charges de 150 à 1.000 kgs. ils sont donc construits en matériaux robustes et de ce fait ils sont assez lourds et coûteux -
Pour effectuer une manutention de paquets suivant ce procédé connu on place les paquets sur un plateau auxiliaire et on engage un chariot sous ce plateau, Puis on appuie sur les poignées du brancard pour faire bascu- ler légèrement le chariot et soulever ainsi le plateau avec sa charge.
Mais l'effort nécessaire pour soulever ainsi le plateau est important. Après ce soulèvement, on peut faire rouler le chariot mais on doit toujours exer- car un effort important pour maintenir le chariot légèrement basculé car 1' ensemble ne se trouve pas en position d'équilibre. En raison même de la for- me et des dimensions importantes du plateau auxiliaire et du cadre horizon-., tal du chariot, le basculement possible de l'ensemble est très limité et il est absolument impossible d'atteindre, par basculement, une position d'équi- libre. Par ailleurs, la garde au sol du plateau auxiliaire est très faible si bien que l'on ne peut effectuer un tel transport que sur un sol parfai- tement régulier. Même dans ce cas, le déplacement de l'ensemble exige 1' effort de plusieurs personnes ou l'emploi d'un tracteur motorisé.
L'utili- sation d'un tel chariot et d'un tel plateau auxiliaire est pratiquement im- possible sur la plate-forme d'un véhicule, un camion ou un wagon par exemple Pour le chargement d'un camion on:doit donc amener le chariot à proximité du camion, et deux hommes, l'un sur le camion, l'autre à terre à côté du cha- riot, procèdent au chargement en se passant les colis un à un ou par petits nombres. Une fois terminé le chargement du contenu du.plateau, le chariot est ramené au point de départ avec son plateau et l'opération se renouvelle jusqu'à ce que le chargement soit terminé.
Du fait des dimensions importantes de ce chariot, et de ces pla- teaux auxiliaires, on ne peut pas les utiliser dans de nombreux entrepôts où les allées de passage sont étroites. En tous cas, les manoeuvres sont déli- cates, notamment les tournants sont assez difficiles à effectuer.
Le procédé selon l'invention permet des manutentions plus faciles et avec des efforts beaucoup moindres. Ainsi, avec ce procédé, un seul ou- vrier suffit pour transférer directement la charge à bord d'un camion ou d'un wagon, en utilisant à cet effet, soit une rampe, qui peut être fixe ou mobile, soit un quai si l'installation en comporte un.
Le procédé selon l'invention consiste à placer les marchandises à transporter sur un plateau auxiliaire de dimensions réduites-au maximum de 40 cm x 60cm environ à à engager sous ce plateau le bec d'un diable adap- té à coopérer avec ce plateau, à décoller du sol le plateau et sa charge par un mouvement de basculement du diable autour de 1%essieu de son train de roues à placer l'ensemble en état d'équilibre, à' pousser, simplement le diable pour
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le faire rouler avec l'ensemble en état d'équilibre. Une fois arrivé à 1' endroit voulu, on laisse le plateau reposer sur le sol en faisant bascu- ler le diable dans le sens inverse et finalement on dégage le bec du diable de dessous le plateau.''laissé en place avec sa charge.
Le plateau auxiliaire supportant la charge est donc chargé, transporté et déposé solidairement avec ladite charge dont il ne se sépare pas. Le transport est particulièrement facile avec ce procédé.puisque l'ensemble est amené en état d'équilibre sur l'essieu du train de roues du diable et qu'il suffit ensuite de pousser le diable pour le faire rouler dans cet état d'équilibre.
Le diable utilisé comporte un châssis en forme générale d'équerre dont le côté le plus long est constitué par un cadre à peu près vertical se terminant à son extrémité supérieure par deux poignées, tandis que le côté le plus court forme un bec situé à une très faible distance du sol, au-des- sous du niveau de la face inférieure des plateaux auxiliaires correspon- dants, le train de roues étant monté sur l'extrémité inférieure du châssis vertical du côté opposé au bec du diable.
Quant aux plateaux auxiliaires, chacun d'entre eux est constitué en principe par une petite plate-forme de faible épaisseur, en un matériau ap- proprié, par exemple en bois, et qui est supportée par des supports de fai- ble hauteur mais suffisants pour laisser au moins partiellement libre le dessous de cette plateforme. Toute entreprise, commerce ou industrie qui utilise ce nouveau procédé de manutention doit évidemment posséder un certain nombre de ces plateaux, suivant l'importance de son trafic. Mais ces pla- teaux, étant donné leur faible épaisseur et d'une façon générale leur fai- ble encombrement, peuvent être empilés dans un espace restreint quand ils ne sont pas en service.
Le plateau peut également être constitué par une caisse plate, ayant au moins'un côté ouvert, mais, conformément à l'invention il est de préférence établi sous la forme d'une plate-forme en dessous de laquelle sont fixées, sur champ, trois lames ou bandes d'une certaine épais- seur et ayant toute la longueur de la plate-forme, ces trois bandes étant disposées, deux latéralement, l'autre médiane.
Le diable qui est associé à un plateau à trois pieds de ce genre a sa base subdivisée en deux éléments identiques disposés à faible distance l'un de l'autre et dimensionnés de manière à pouvoir pénétrer aisément dans les deux compartiments formés en dessous dudit plateau.
Evidemment le diable et le plateau qui viennent d'être décrits con- stituent en eux-mêmes,'des objets particuliers de la présente invention.
D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante d'une forme de réalisation possible d' un diable et d'un plateau auxiliaire, et d'un mode de mise en oeuvre du pro- cédé selon l'invention. Cette description est donnée à simple titre indi- catif en référence au dessin annexé ci-joint à titre d'exemple.
Dans ce dessin :
La fig. 1 est une élévation latérale d'ensemble montrant un plateau avec un chargement de colis reposant sur lui, le bec du diable étant engagé sous la plate-forme du plateau, en vue du chargement de ce diable ;
La fig. 2 est une vue de face du diable seul à la position de repos;
La fig. 3 est une coupe horizontale suivant la ligne III-III de la fig. 1;
La fig. 4 est une coupe transversale suivant la ligne IV - IV de la fige 1;
La fig. 5 est une vue de côté du diable pendant le transport.
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Le plateau, plus particulièrement visible sur les figs. 1 et 4 est constitué par la plate-forme 1, en bois par exemple, munie de supports latéraux 2, 3 et d'un support central 4, qui ont toute la longueur de la ¯plate-forme. Les plateaux utilisés sont de dimensions variables selon les cas, mais ces dimensions n'excèdent guère 35 cm x 50 cm ou 60 cm. La hau- teur de ces plateaux est d'environ 7 cm. Ces plateaux sont évidemment lé- gers, peu encombrants et peu coûteux tout en étant robustes. En raison de leur portée réduite, il est en effet possible de construire ces plateaux avec des matériaux légers et de peu de valeur.
Quant au diable, il est de préférence construit en éléments tubu- laires et il comporte un châssis à peu près vertical constitué par deux lon- gerons 6 entretoisés par des traverses 7, supportant un.tablier vertical 8.
Ce châssis vertical est raccordé à un bec à peu près en équerre avec lui et qui est constitué par deux tubes coudés en U, 9, 10 et entretoisés à leur base par un tube transversal 11. Les branches extérieures des deux U se prolongent au delà du châssis vertical 6 pour former à l'arrière de ce- lui-ci, et dans le plan des longerons, deux triangles rectangles 12 dont le sommet 13 indique le raccordement avec ces longerons. C'est l'hypoténuse de ces triangles qui supporte l'essieu 14 du train de roues 15. La longueur du bec du diable ne dépasse pas 35 cm environ. A noter encore que les deux longerons sont terminés à leur partie supérieure par des poignées.
Pour effectuer un transport quelconque, il convient de placer sur un plateau auxiliaire, un certain nombre de paquets. On peut ainsi dispo- ser sur un seul plateau, une charge de colis divers ou identiques de 50 à 150 kgs sur une hauteur de 1 m, 20.
Pour charger le diable, l'usager le présente en face d'un plateau 1 portant la charge à déplacer, les roues du diable étant parallèles aux sup- ports 2, 3 et 4 du plateau. -Puis il engage les deux parties 9 et 10 du bec du diable sous le tablier du plateau, dans les intervalles laissés libres entre les'supports 2,3 et 4. Après avoir poussé à fond le diable contre la charge, il place un pied sur l'essieu du diable et il exerce une traction sur les poignées 16. L'ensemble, 'constitué par le diable, le plateau et sa charge, est ainsi amené à basculer autour de l'axe des roues jusqu'à une position d'équilibre qui permet à l'usager de déplacer l'ensemble aisément sans efforts importants, non seulement avec rapidité, mais aussi avec une pré- cision jusqu'ici inégalée avec les dispositifs connus.
En effet la charge et son plateau peuvent être déposés exactement à l'endroit choisi, en rai- son de la grande visibilité offerte par l'appareil et sa facilité de manoeu- vre.
Ainsi, de très nombreux problèmes posés par la manutention de moyen nes charges (jusqu'à 150 kilogrammes et même au-dessus, selon les dimensions que l'on donne au diable et à ses plateaux) se trouvent résolus d'une maniè- re non seulement pratique mais aussi économique, car le diable et les pla- teaux suivant l'invention ne représentent qu'une fraction du coût d'un appa- reil destiné à assurer un service analogue, tout en offrant en plus des avantages de légèreté et de solidité (du fait de l'absence totale de tout mécanisme) qui n'étaient pas obtenus avec les réalisations antérieures.
Par ailleurs, le matériel et le procédé selon l'invention rédui- sent considérablement les manipulations nécessaires pour un transport déter- miné, ce qui permet une économie appréciable de main d'oeuvre, et ils rendent faciles certains transports difficilement réalisables avec le matériel anté- rieurement connu.
A titre d'exemple d'application du procédé et du matériel selon 1' invention, on peut citer l'opération suivante de déchargement d'un wagon de quatre cent caisses de marchandise quelconque et de transport de ces caisses
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sur un camion pour leur stockage dans un entrepôt. Cette opération s'effec - tue de la.façon suivante : - Le camionneur apporte au wagon, soixante plateaux d'un encombre- ment et d'un poids.insignifiants... Dans le wagon même il dispose sept cais- ses sur chaque plateau et avec le diable il les roule sur le camion. Le camion chargé et de retour à l'entrepôt, il reprend avec le diable chaque lot de sept caisses sur leur plateau et les range à leur place sans autre manipulation ni fatigue. La livraison de chaque lot de caisses peut s'ef- fectuer de la même manière.
On peut donc constater que les caisses ne sont manipulées qu'une seule fois, ce qui assure une économie considérable de. main d'oeuvre.
Il convient de noter que malgré son très faible prix de revient le plateau peut supporter une charge considérable grâce à son support entre- toise central, tout en étant extrêmement léger et peu encombrant, ce qui permet d'entasser une grande quantité de plateaux dans un volume relative- ment réduit Il est entendu que le mode de réalisation représenté au des- sin et décrit ci-dessus n'a été donné qu'à titre d'exemple et ne limite aucunement l'invention. Des variantes peuvent être imaginées qui rentrent dans le cadre du brevet.
C'est ainsi, pour ne citer qu'un exemple, que les plateaux peuvent ne comporter que deux supports latéraux et dans ce cas, le bec-support du diable qui leur sera associé n'aura pas besoin d'être divisé en deux U jumelés, une seule barre tubulaire cintrée pourra suffire ou même le bec pourra être continu, par exemple constitué par une tôle, perforée ou non.
REVENDICATIONS.
1) - Un procédé de manutention de charges dans les usines, entre- pôts, magasins, ainsi que pour le chargement et le déchargement de camions wagons, etc...., procédé consistant à placer les marchandises à transporter sur un plateau auxiliaire de dimensions réduites - au maximum de 50 cm x 60 cm environ - à engager sous ce plateau le bec d'un diable adapté à coo- pérer avec ce plateau, à décoller du sol le plateau et sa charge par un mouvement de basculement du diable autour de l'essieu de son train de roues à placer l'ensemble en état d'équilibre, à pousser simplement le diable pour le faire rouler avec l'ensemble en état d'équilibre.
Selon ce procédé, le plateau auxiliaire supportant la charge est chargé, transporté et déposé solidairement avec ladite charge, dont il ne se sépare pas, et le transport s'effectue par simple roulement du diable lorsque l'ensemble est en état d'équilibre sur l'essieu du train de roues du diable.