FR3072992A3 - Loquet de serrure pour porte coupe-feu - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne les loquets. Le loquet selon l'invention comprend essentiellement un corps principal 10 qui s'étend entre une extrémité de connexion 10a à la serrure et une extrémité libre 10b, adapté pour coopérer, quand la porte est en position fermée, avec une butée 5 liée à un cadre fixe 4 de la porte ; un dispositif à verrouillage automatique 11 fonctionnellement connecté à l'extrémité libre 10b de façon à en faire saillie au moins partiellement ; le corps principal 10 comprenant un logement 10c pour un boîtier 12 et le dispositif à verrouillage automatique 11 étant fixé et logé de façon substantielle dans ce boîtier. Application : loquets aptes à être installés sur une serrure pour porte de secours avec ouverture par barre antipanique.

Description

Description

Titre de l’invention : Loquet de serrure pour porte coupe-feu

Domaine technique [0001] La présente invention se rapporte à un loquet de serrure pour des portes de sécurité, par exemple des portes coupe-feu, dont l’ouverture est actionnée à l’aide d’une poignée levier ou d’une barre antipanique.

[0002] L'utilisation de barres d'accident ou de poignées levier sur des portes de sécurité telles que des sorties de secours et/ou des portes coupe-feu est bien connue. La barre d'accident est une poignée particulière qui permet d’obtenir le fonctionnement de la serrure sur la porte pour l'ouvrir sous l’effet d'une poussée exercée sur la barre d'accident elle-même dans une direction essentiellement perpendiculaire à la surface avant de la porte. Ce type de poignées est appliqué sur des portes de sécurité et/ou de secours, étant facilement actionné avec une poussée compatible avec la direction de fuite par la porte.

[0003] Généralement, la porte a une serrure équipée d’un loquet capable tourner dans un plan parallèle au sol, c’est-à-dire perpendiculaire à un axe de rotation vertical, parallèle à l'axe de rotation de la porte.

[0004] Le loquet est en outre mobile entre une position saillante dans laquelle une extrémité libre du loquet s'étend depuis le volume de la porte et une position rétractée, dans laquelle une extrémité libre du loquet est contenue à l'intérieur du volume de la porte. La rotation du loquet entre ces deux positions extrêmes est donnée par la mise en action de la barre antipanique. Plus en détail, quand la barre antipanique n'est pas actionnée, la porte est fermée et le loquet dépasse, avec l'extrémité libre mentionnée ci-dessus en interaction avec un élément de butée positionné sur le montant fixe du cadre de porte. Lors de la mise en action de la barre antipanique, c’est-à-dire sous l'effet de la poussée sur la barre exercée perpendiculairement à la porte, le loquet tourne vers la position rétractée ; la rotation implique l’annulation de l'interaction entre le loquet et les éléments de butée et par conséquent détermine la possibilité d'ouvrir la porte.

[0005] Le loquet peut également comporter un dispositif à verrouillage automatique, qui agit à l'extrémité libre pour permettre l'interaction stable entre le loquet et l'élément de butée, et par conséquent assurer une résistance appropriée à l’encontre des tentatives d’effraction sur la porte. En particulier, la butée entre le loquet et l'élément de butée détermine l'activation du dispositif à verrouillage automatique, ce qui aboutit à empêcher le loquet de tourner si une action de forcement est exercée dans une direction coplanaire avec le plan de la porte et perpendiculaire à l'axe de rotation. Ceci contribue, comme mentionné ci-dessus, à augmenter la résistance de la porte aux tentatives d’effraction.

[0006] Comme mentionné ci-dessus, les barres antipaniques et les serrures à loquet décrites ci-dessus sont utilisées sur des portes coupe-feu de secours.

[0007] Dans ce type d'applications, il est nécessaire que le loquet soit fait en un matériau capable de résister à de hautes températures, avec un point de fusion très élevée. Par conséquent, il est couramment réalisé en acier usiné à partir d’acier solide et d’acier fritté ou en autres matériaux ayant les mêmes caractéristiques de résistance aux hautes températures. Considérant, de plus, que le loquet peut également se composer de multiples pièces assemblées s’il est équipé d’un dispositif à verrouillage automatique comme mentionné ci-dessus, il est clair que le coût et le temps pour usiner une telle pièce soient relativement élevés.

[0008] Le but de la présente invention est donc de réaliser un loquet de serrure pour une porte de secours, telle qu'une porte coupe-feu, capable d’être actionné par une barre antipanique qui ait un coût et un temps d'usinage réduits par rapport à ceux des loquets actuellement connus, tout en assurant les mêmes fonctionnalité et fiabilité dans la fermeture stable de la porte et dans sa résistance aux tentatives d’effraction. Définition de l’invention [0009] Plus précisément, l’invention concerne un loquet adapté pour être installé sur une serrure pour porte de secours avec ouverture par barre antipanique, comprenant un corps principal qui s’étend entre une extrémité de connexion à ladite serrure et une extrémité libre, adapté pour coopérer, quand ladite porte est en position fermée, avec une butée liée à un cadre fixe de ladite porte, ledit loquet comprenant en outre un dispositif à verrouillage automatique qui est fonctionnellement connecté à ladite extrémité libre de façon à en faire saillie au moins partiellement, ledit loquet étant caractérisé en ce que ledit corps principal comprend un logement pour un boîtier, ledit dispositif à verrouillage automatique étant fixé et logé de façon substantielle dans ledit boîtier.

Brève description des dessins [0010] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard des dessins annexés à titre illustratif mais nullement limitatif, dans lesquels : • la figure 1 représente un mode de réalisation du loquet selon l'invention, seul ; • la figure 2 représente une vue en éclaté du loquet selon la figure 1 ; et • les figures 3a et 3b représentent le loquet installé sur une porte de secours qui peut être ouverte avec une barre antipanique, la figure 3a représentant la porte en configuration ouverte, la figure 3b représentant la porte en configuration fermée.

Description d’un mode de réalisation de l’invention [0011] En référence aux figures mentionnées ci-dessus, un loquet 1 adapté pour être installé sur une serrure (non visible dans les dessins) est illustré pour une porte de secours 2a apte à être ouverte avec une barre antipanique 3. La porte est installée pivotante sur un cadre fixe 4, par rapport à un axe de rotation X perpendiculaire au sol.

[0012] Le loquet 1 comprend un corps principal 10 qui s’étend entre deux extrémités ; une première extrémité ou extrémité de connexion 10a sur laquelle est effectuée la liaison entre le loquet et le corps du loquet ; une seconde extrémité ou extrémité libre 10b apte à interagir, lorsque la porte 2 est en position de fermeture, avec un élément de butée 5 associé à un montant 40 du cadre fixe 4.

[0013] Le loquet comprend en outre un dispositif à verrouillage automatique 11, connu en soi, qui est relié à l'extrémité libre 10b de façon à s’en projeter au moins partiellement et à en plus interagir avec la butée 5 quand la porte est fermée.

[0014] Selon un aspect particulier de l'invention, le dispositif à verrouillage automatique 11 est contenu dans un boîtier 12. Le corps principal 10 comporte alors un logement 10c pour contenir ledit boîtier 12 et en conséquence le dispositif à verrouillage automatique 11.

[0015] En examinant plus en détail, le corps principal 10 et le boîtier 12 sont réalisés en des matériaux différents, le boîtier étant réalisé en un matériau avec un point de fusion inférieur à celui du matériau dans lequel est réalisé le corps principal.

[0016] Le boîtier 12 peut être réalisé dans un matériau plastique.

[0017] Le corps principal 10 peut être réalisé en acier et/ou en tôle d’acier.

[0018] En référence maintenant aux figures 1 et 2, est décrit un mode de réalisation spécifique du loquet selon l'invention. Le corps principal 10 comporte deux flancs parallèles et espacés lOd ; quand le loquet est installé, les deux flancs sont positionnés perpendiculairement à l'axe de rotation X de la porte.

[0019] Sur une extrémité de chacun des flancs, correspondant à l'extrémité de connexion 10a mentionnée ci-dessus, est réalisée l'attache rotative entre le loquet 1 et le corps de serrure, via une goupille 13. La goupille 13 définit l'axe de rotation X’ du loquet.

[0020] Entre les deux flancs lOd s’étend alors une première paroi ou paroi de fond 10e située dans une disposition perpendiculaire aux flancs. Une seconde paroi ou paroi de tête 10b est positionnée entre les flancs et la paroi de fond, pour fermer la tête du corps principal du loquet et définir l'extrémité libre 10b opposée à l'extrémité de connexion mentionnée ci-dessus. La paroi de tête 10b est alors adaptée pour interagir avec la butée 5 pour réaliser une fermeture stable de la porte 2.

[0021] Les deux flancs lOd, la paroi de fond 10e et la paroi de tête 10b sont agencés pour conférer au corps principal du loquet une forme de boîte, délimitant un espace qui constitue le logement 10c pour le boîtier 12 mentionné ci-dessus.

[0022] Le boîtier 12 comporte à son tour deux parois latérales 12a adaptées pour qu’elles coïncident, quand il est monté, avec les flancs lOd du corps principal 10 du loquet.

Entre les parois latérales 12a est positionnée une paroi de tête 12b du boîtier, adaptée pour coïncider, quand le loquet est assemblé, avec la paroi de tête 10b du corps principal. Avantageusement, des percées traveirsantes 12c sont réalisées dans les parois latérales 12a du boîtier pour permettre la liaison de façon pivotante de la goupille de connexion 13 avec le corps de la serrure.

[0023] Dans le boîtier 12 est logé le dispositif à verrouillage automatique 11 qui est fixé entre deux goupilles de connexion 14 et 15 qui définissent respectivement deux axes X” et X”’ parallèles à l'axe de rotation X’ du loquet.

[0024] La connexion entre le boîtier et le dispositif à verrouillage automatique 11 comporte un retour en position élastique, réalisé, selon une solution préférée, par un ressort en spirale lia enroulé autour de la goupille 15. Ce retour élastique tend à maintenir le dispositif à verrouillage automatique 11 dans une position en saillie par rapport à la tête du loquet, en passant à travers une ouverture 1 ld définie par deux ouvertures alignées réalisées respectivement dans la paroi de tête du corps principal et dans la paroi de tête du boîtier.

[0025] En outre, selon un mode de réalisation connu, le dispositif à verrouillage automatique comporte deux composants, dont un pied 1 lb et un élément d'interaction 1 le. Le pied se projette dans la tête à partir du corps principal du loquet, via les ouvertures 1 ld. L'élément d'interaction 1 le, au contraire, est situé à l’intérieur du logement et est monté de façon rotative sur la goupille 15. Le pied 1 lb est monté de façon coulissante sur la goupille 14 via une première fente 1 le, et sur la goupille 15 également de façon coulissante via une seconde fente 1 lf, afin de présenter un mouvement sensiblement de translation dans une direction perpendiculaire à X’”, entre une position sortie en saillie du corps principal du loquet et une position rentrée dans le logement lorsqu’il est en butée sur l'élément de butée 5. Ce mouvement de rentrée détermine la mise en action du dispositif à verrouillage automatique, c’est-à-dire l'interaction entre l'élément d’interaction 1 le et la goupille de rotation 13 du loquet.

[0026] Le loquet selon l'invention est particulièrement avantageux pour des applications à des portes coupe-feu. En particulier, comme le corps principal du loquet est réalisé en un matériau ayant une haute résistance au feu, c’est-à-dire avec un point de fusion élevé (par exemple, en acier), le loquet permet d'assurer une fermeture stable de la porte même en présence d’un feu. Pour empêcher les flammes de se propager via la porte, il doit maintenir sa fonction de fermeture, mais il n'est pas strictement nécessaire que la serrure reste intacte. La fonction de fermeture de la porte est assurée du côté extérieur par la butée entre un profilé oscillant 20 de la porte et le montant 40. Intérieurement, la fermeture est assurée par la butée du loquet sur l'élément de butée 5.

[0027] Par conséquent, puisque le corps principal du loquet peut résister à des hautes températures, d’une part sa fonction et d’autre part la fermeture stable de la porte sont assurées. La paroi de fond 10e assure un effet de bouclier contre les flammes.

[0028] Au contraire, comme mentionné ci-dessus, il n'est pas nécessaire que les autres composants de la serrure restent intacts même en cas de feu. Par conséquent, le boîtier interne peut être réalisé en un matériau ayant un point de fusion inférieur (par exemple en matière plastique).

[0029] Le loquet tel que décrit permet d’obtenir le résultat qui est d'assurer la fonctionnalité de sécurité de la porte et sa résistance aux tentatives d’effraction, tout en ayant toujours des coûts de fabrication nettement inférieurs à ceux des loquets connus de l’art antérieur. En particulier, la réduction des coûts de fabrication du loquet est obtenue, d'une part grâce la possibilité de réaliser des composants à partir de matériaux ayant des caractéristiques techniques de résistance au feu inférieures, d'autre part parce que la forme en boîte du corps principal peut être obtenue avec des techniques d’usinage simples et économiques, telles que le formage à froid.

[0030] Ces caractéristiques rendent le loquet selon l'invention approprié aux applications à n'importe quel type de porte de secours et de sécurité comportant une barre d’actionnement.

[0031] L’invention n’est pas limitée au mode de réalisation du loquet décrit et illustré ci-dessus, et inclut toutes variantes d'exécution s'y rapportant.

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Un loquet (1) adapté pour être installé sur une serrure pour porte de secours (2) avec ouverture par barre antipanique (3), comprenant un corps principal (10) qui s’étend entre une extrémité de connexion (10a) à ladite serrure et une extrémité libre (10b), adapté pour coopérer, quand ladite porte (2) est en position fermée, avec une butée (5) liée à un cadre fixe (4) de ladite porte, ledit loquet comprenant en outre un dispositif à verrouillage automatique (11) qui est fonctionnellement connecté à ladite extrémité libre (10b) de façon à en faire saillie au moins partiellement, ledit loquet étant caractérisé en ce que ledit corps principal (10) comprend un logement (10c) pour un boîtier (12), ledit dispositif à verrouillage automatique (11) étant fixé et logé de façon substantielle dans ledit boîtier (12). [Revendication 2] Le loquet selon la revendication 1, où ledit corps principal (10) et ledit boîtier (12) sont réalisés en des matériaux différents, où ledit boîtier (12) est réalisé dans un matériau ayant un point de fusion inférieur à celui du matériau dans lequel est réalisé ledit corps principal (10). [Revendication 3] Le loquet selon l’une des revendications 1 et 2, où ledit boîtier (12) est réalisé dans un matériau plastique. [Revendication 4] Le loquet selon l’une quelconque des revendications précédentes, où ledit corps principal (10) est réalisé en acier. [Revendication 5] Le loquet selon l’une quelconque des revendications précédentes, où ledit corps principal comporte deux flancs parallèles et espacés (lOd) à une extrémité desquels s’étend, dans une disposition perpendiculaire aux dits flancs, une paroi de tête (10b), ladite paroi de tête matérialisant ladite extrémité libre (10b) du dit corps principal. [Revendication 6] Le loquet selon la revendication 5, où une extrémité desdits flancs opposée à celle de ladite paroi de tête définit ladite extrémité de connexion (10a) où est obtenue la connexion rotative entre le loquet et le corps de la serrure via une goupille (13) qui constitue un axe de rotation (X’) du dit loquet. [Revendication 7] Le loquet selon la revendication 6, où ledit boîtier (12) comporte des parois latérales parallèles et espacées (12a) à une extrémité desquelles est située, dans une disposition perpendiculaire, une paroi de tête (12b), lesdites parois latérales (12a) étant adaptées pour coïncider, quand le loquet est assemblé, avec lesdites parois de flancs dudit corps principal, ladite paroi de tête (12b) dudit boîtier étant adaptée pour coïncider, lorsque le loquet est assemblé, avec la paroi de tête (10b) dudit corps principal. [Revendication 8] Le loquet selon la revendication 7, où une ouverture (1 ld) est respectivement réalisée dans lesdits parois de têtes dudit corps principal et dudit boîtier pour le passage dudit dispositif à verrouillage automatique. [Revendication 9] Le loquet selon la revendication 8, où ledit dispositif à verrouillage automatique comporte un pied (11b) et un élément d’interaction (11c), ledit pied (1 lb) étant monté mobile entre une position sortie dans laquelle il émerge de ladite ouverture (1 ld) et une position rentrée dans laquelle il est contenu dans ledit boîtier, ledit pied et ledit élément d’interaction étant respectivement liés au dit boîtier par coopération avec deux goupilles (14,15). [Revendication 10] Le loquet selon la revendication 9, où le mouvement de rentrée dudit pied (1 lb) détermine l'actionnement dudit dispositif à verrouillage automatique en coopération avec ladite goupille (13) pour empêcher la rotation dudit corps principal. [Revendication 11] Le loquet selon l’une des revendications 9 et 10, où ledit dispositif à verrouillage automatique comporte un rappel élastique (lia) qui tend à maintenir ledit pied dans sa dite position sortie. [Revendication 12] Le loquet selon l'une quelconque des revendications 5 à 11, comprenant en outre une paroi de fond (10e) qui s’étend entre lesdits flancs et ladite paroi de tête dans une disposition perpendiculaire pour conférer au dit corps principal une forme sensiblement de boîte. [Revendication 13] Le loquet selon la revendication 12, où lesdits flancs (lOd), ladite paroi de fond (10e) et ladite paroi de tête (10b) délimitent latéralement ledit logement (10c) pour ledit boîtier. [Revendication 14] Le loquet selon l’une des revendications 12 et 13, où, après son installation sur ladite serrure dans ladite porte, ledit axe de rotation (X’) du dit corps principal et lesdits axes (X”) et (X”’) des dites goupilles (14, 15) du dit dispositif à verrouillage automatique sont parallèles audit axe de rotation (X) de ladite porte. [Revendication 15] Le loquet selon la revendication 14, où, lorsqu’il est monté, ladite paroi de fond (10e) est exposée vers le côté de la porte équipée de la barre antipanique.