FR2980121A1 - Emulsion huile dans eau comprenant un taux eleve d'huile vegetale - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une émulsion huile dans eau (H/E) comprenant au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins 4%, et de préférence au moins 6%, d'une ou plusieurs huiles végétales, et au moins 0,1% d'un ou plusieurs polycondensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, les pourcentages étant en poids par rapport au poids de la composition totale, ainsi qu'une méthode de soin cosmétique mettant en oeuvre une telle émulsion. La présente invention concerne également une méthode pour stabiliser une émulsion H/E comprenant au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre et au moins 4%, et de préférence au moins 6%, d'une ou plusieurs huiles végétales, caractérisée en ce qu'elle comprend l'ajout dans l'émulsion d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène.

Description

Emulsion huile dans eau comprenant un taux élevé d'huile végétale La présente invention concerne une émulsion huile dans eau (H/E) comprenant un taux élevé d'huile végétale. L'invention concerne notamment une émulsion utilisable comme composition applicable par voie topique, et en particulier une composition cosmétique. L'invention concerne également l'utilisation d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène dans une émulsion du type H/E pour en améliorer la stabilité. Il existe de nombreuses compositions formulées sous forme d'émulsion du type H/E. C'est le cas en particulier des compositions cosmétiques. Ces compositions comprennent une phase huileuse dans laquelle peut être présente une ou plusieurs huiles végétales. Une émulsion est un mélange, macroscopiquement homogène mais microscopiquement hétérogène, d'une phase huileuse (ou lipophile) et d'une phase aqueuse (ou hydrophile) liquides non miscibles, comme l'eau et une huile. Une phase est dispersée dans la seconde phase sous forme de gouttelettes. Pour une émulsion du type H/E, l'huile est dispersée dans l'eau. Les inventeurs ont découvert que la présence d'un taux élevé d'huile végétale provoque une instabilité de l'émulsion apparaissant lors de sa conservation, notamment lorsque la composition comprend un ou plusieurs éthers de sucre oxyalkyléné et/ou un ou plusieurs esters de sucre. Ce problème de stabilité peut induire une chute de viscosité, un aspect microscopique très grossier avec une présence d'huile dans la phase aqueuse, et/ou un aspect plus translucide de la composition, ce qui n'est évidemment pas souhaité.

Lorsque l'on cherche à stabiliser ce type d'émulsion, il s'avère qu'il n'est pas aisé d'obtenir à la fois une stabilisation de l'émulsion sans affecter négativement la sensorialité de la composition finale perçue par l'utilisateur ou l'utilisatrice, et inversement. Si l'on remplace le ou les éthers de sucre oxyalkylénés et/ou le ou les esters de sucre par d'autres composés, la sensorialité est modifiée, ce qui n'est pas souhaité dans la composition de l'invention car la texture devient plus cireuse. Ainsi l'invention a pour but principal de résoudre le problème technique consistant en la fourniture d'une composition, notamment d'une composition cosmétique, sous forme d'une émulsion H/E stable, notamment lorsque l'émulsion comprend une proportion élevée d'huile végétale, au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre.

La présente invention a également pour but de fournir une telle composition sans altérer l'aspect sensoriel perçu par l'utilisateur ou l'utilisatrice. La présente invention a encore pour but d'identifier une ou plusieurs substances permettant de stabiliser des émulsions du type H/E comprenant une proportion élevée d'huile végétale, au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, sans affecter négativement la sensorialité de la composition finale. L'invention propose donc encore de fournir une méthode pour améliorer la stabilité d'une émulsion H/E telle que décrite ci-dessus. Ainsi, la présente invention a pour objet une émulsion huile dans eau (H/E) comprenant au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, et comprenant au moins 4%, et de préférence au moins 6%, d'une ou plusieurs huiles végétales, et au moins 0,1% d'un ou plusieurs polycondensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, les pourcentages étant en poids par rapport au poids de la composition totale.

Dans ce qui va suivre, l'expression « au moins un(e) » est équivalente à « un(e) ou plusieurs » et, à moins d'une autre indication, les bornes d'un domaine de valeurs sont comprises dans ce domaine. Le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène est situé dans la phase hydrophile.

Ce polycondensat est plus particulièrement un copolymère consistant en des blocs polyéthylène glycol et polypropylène glycol, comme par exemple les polycondensats tribloc polyéthylène glycol / polypropylène glycol / polyéthylène glycol. Ces polycondensats triblocs ont par exemple la structure chimique suivante : H-(O-CH2-CH2)a-(O-CH(CH3)-CH2)b-(O-CH2-CH2)a-OH, formule dans laquelle a va de 2 à 150, et b va de 1 à 100 ; de préférence a va de 10 à 130 et b va de 20 à 80.

Le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène a de préférence un poids moléculaire moyen en poids allant de 1000 à 15000, et de mieux allant de 1500 à 15000, et en particulier allant de 1500 à 10000, et encore mieux allant de 1500 à 5000 g/mol. Avantageusement, ledit polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène a une température de trouble, à 10 g/L en eau distillée, supérieure ou égale à 20 °C, de préférence supérieure ou égale à 60 °C. La température de trouble est mesurée selon la norme ISO 1065.

Comme polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène utilisable selon l'invention, on peut citer les polycondensats tribloc polyéthylène glycol / polypropylène glycol / polyéthylène glycol vendus sous les dénominations "SYNPERONIC" comme les « SYNPERONIC® PE/F32 » (nom INCI : POLOXAMER 108), « SYNPERONIC® PE/F108 » (nom INCI : POLOXAMER 338), "SYNPERONIC® PE/ L44" (nom INCI : POLOXAMER 124) , « SYNPERONIC® PE/L42 (nom INCI : POLOXAMER 122), "SYNPERONIC® PE/F127 " (nom INCI : POLOXAMER 407), « SYNPERONIC® PE/F88 » (nom INCI : POLOXAMER 238), « SYNPERONIC® PE/L 62 » (nom INCI : POLOXAMER 182), « SYNPERONIC® PE/L64 » (nom INCI : POLOXAMER 184) par la société CRODA , ou encore « LUTROL® F68 » (nom INCI : POLOXAMER 188) par la société BASF. On préfère parmi les poloxamers le POLOXAMER 338 (où dans la formule ci-dessus : a=128 et b=54). Le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène peut par exemple être présent dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,1 à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 0,1 à 2 % en poids, préférentiellement de 0,1 à 1% en poids et encore mieux de 0,1 à 0,5 % en poids. Une proportion de poloxamer optimale est de 0,15 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Par huile, on entend une substance composée de molécules identiques ou différentes ayant des propriétés hydrophobes et liquide à température ambiante. Par « végétale » ou « d'origine végétale », on entend une substance extraite ou issue d'une ou plusieurs parties d'un ou plusieurs végétaux. Ceci exclut donc en particulier les composés issus d'un animal.

Le ou les huiles végétales de l'invention sont de préférence choisies parmi le groupe consistant en : les huiles hydrocarbonées d'origine végétale ou un mélange d'huiles hydrocarbonées d'origine végétale, telles que le perhydrosqualène, les triglycérides liquides d'acides gras comportant de 4 à 10 atomes de carbone comme les triglycérides des acides heptanoïque ou octanoïque d'origine végétale, ou les huiles de tournesol, de maïs, de soja, de courge, de sésame, de noisette, d'amande d'abricot, d'amande douce, de macadamia, d'arara, de coriandre, de ricin, d'avocat, de rosier muscat, de fruits d'églantier, de pépins de raisin, de cassis, de jojoba; les triglycérides des acides caprylique/caprique d'origine végétale comme ceux vendus par la société Stearineries Dubois ou ceux vendus sous les dénominations Miglyol 810, 812 et 818 par la société Dynamit Nobel, l'huile de jojoba, l'huile de beurre de karité ; les alcanes linéaires d'origine végétale, comprenant de préférence de 7 à 14 atomes de carbone, et l'un quelconque de leurs mélanges. On peut par exemple utiliser un mélange d'huiles de tournesol, d'hybride de tournesol, de rosier muscat, et de pépins de cassis, comme par exemple selon les proportions 31/60/5,95/3, raffiné et stabilisé (BHT 0,05 %), tel que commercialisé sous la dénomination BALANCE LIPIDS 1 A par la société NESTLE WORLD TRADE CORPORATION. On considère que 4% en poids d'huile végétale par rapport au poids total de la composition correspond à un taux élevé d'huile végétale. Typiquement la proportion d'huile végétale est comprise entre 4 et 15 % en poids. Selon un mode de réalisation la proportion d'huile(s) végétale(s) est comprise entre 6 et 8 %, et de préférence est de 6,5 % en poids par rapport au poids total de la composition. Le ou les éthers de sucre oxyalkylénés utilisés dans le cadre de la présente invention, sont des produits bien connus en soi, et ils peuvent être plus particulièrement représentés par la formule générale (I) suivante : R1-(G)-(0R2)t-OH (I) dans laquelle : R1 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, comportant environ de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence 1 à 3, et encore plus préférentiellement 1 ; R2 représente un radical alkylène comportant de 2 à 4 atomes de carbone ; G représente un sucre réduit comportant de 5 à 6 atomes de carbone ; et t désigne une valeur allant de 0 à 25 ; de préférence de 5 à 25 ; et encore plus préférentiellement de 15 à 25. Des éthers de sucre oxyalkylénés préférés selon la présente invention sont des composés de formule (I) dans laquelle R1 désigne plus particulièrement un radical méthyle, t désigne une valeur allant de 15 à 25 et plus particulièrement encore égale à 20, G désigne le glucose, le fructose ou le galactose, et de préférence le glucose. Les éthers de sucre oxyalkylénés peuvent être choisis par exemple parmi le méthyl-glucose oxyéthyléné (20 0E) comme le produit commercialisé sous la dénomination GLUCAM E-20 HUMECTANT par la société Lubrizol ; le méthyl-glucose oxyéthyléné (10 0E) comme le produit commercialisé sous la dénomination GLUCAM E- 10 HUMECTANT par la société Lubrizol. Le ou les éthers de sucre oxyalkylénés peuvent par exemple être présents dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,05 à 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 0,1 à 5 % en poids.

Par ailleurs, on entend dans la présente demande par « sucre » des composés qui possèdent plusieurs fois la fonction alcool avec ou sans fonction aldéhyde ou cétone et qui comportent au moins 4 atomes de carbone, et de préférence de 5 à 6 atomes de carbone. On peut citer notamment les esters gras de sucre éventuellement oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ou polyglycérolés. Les esters d'acide gras et de sucre peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters ou les mélanges d'esters d'acides gras en C12 à 022 linéaires ou ramifiés, saturés ou insaturés, et de sucrose, de maltose, de glucose, de fructose, de mannose, de galactose, d'arabinose, de xylose, de lactose, de tréhalose, ou de méthylglucose. On peut également citer les esters de sorbitol ou de sorbitan. De préférence ces esters sont choisis parmi les mono-, di-, tri- et tétraesters, les polyesters et leurs mélanges. A titre d'exemple, ces esters peuvent être notamment choisis parmi les stéarates, béhénates, cocoates, arachidonates, palmitates, myristates, laurates, caprates, oléates, laurates, et leurs mélanges. On peut utiliser les esters de sucrose. On peut citer par exemple comme ester de sucrose, le cocoate de sucrose, le monooctanoate de sucrose, le monodécanoate de sucrose, le mono- ou di-laurate de sucrose, le monomyristate de sucrose, le mono- ou di- palmitate de sucrose, le mono- ou di-stéarate de sucrose, le mono-, di-, ou tri-oléate de sucrose, le mono- ou di-linoléate de sucrose, les polyesters de sucrose comme le pentaoléate, l'hexaoléate, l'heptaoléate, l'octooléate de sucrose, et les esters mixtes comme le palmito-stéarate de sucrose.

Les esters de sucre oxyalkylénés utilisés dans l'invention sont notamment les éthers de polyéthylène glycol des esters d'acide gras et de sucre. Ces esters de sucre oxyalkylénés peuvent être choisis par exemple parmi les esters de glucose oxyéthylénés tels que le PEG-120 methyl glucose dioleate commercialisé sous la dénomination Glucamate DOE 120 par la société Amerchol.

Le ou les esters de sucre peuvent par exemple être présents dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,05 à 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 0,1 à 5 % en poids. L'émulsion de l'invention comprend typiquement un ou plusieurs excipients topiquement acceptables, et éventuellement un ou plusieurs ingrédients actifs.

La composition peut comprendre ainsi au moins un ingrédient additionnel destiné à apporter un effet visuel (ingrédients cosmétiquement actifs ou actifs cosmétiques). On peut citer notamment les charges à effet flouteur ou les agents favorisant la coloration naturellement rosée de la peau. Les compositions conformes à la présente invention peuvent comprendre en outre des adjuvants cosmétiques classiques notamment choisis parmi les corps gras, notamment les huiles non-végétales ou synthétiques, les cires, les solvants organiques, les épaississants ioniques ou non ioniques, hydrophiles ou lipophiles, les adoucissants, les humectants, les opacifiants, les stabilisants, les émollients, les silicones, les agents anti-mousse, les parfums, les conservateurs, les tensioactifs anioniques, cationiques, non-ioniques, zwitterioniques ou amphotères, les actifs, les charges, les polymères, les propulseurs, les agents alcalinisants ou acidifiants ou tout autre ingrédient habituellement utilisé dans le domaine cosmétique et/ou dermatologique. Les corps gras peuvent être constitués par une huile ou une cire ou leurs mélanges. Par cire, on entend un composé solide ou substantiellement solide à température ambiante, et dont le point de fusion est généralement supérieur à 35.

Comme huiles, on peut citer par exemple les huiles minérales (huile de paraffine); les huiles synthétiques comme le perhydrosqualène, les alcools gras, les amides grasses (comme l'isopropyl lauroyl sarcosinate vendu sous la dénomination d' « Eldew SL-205 » par la société Ajinomoto), les acides ou les esters gras comme le benzoate d'alcools en C12-C15 vendu sous la dénomination commerciale « Finsolv TN » ou « Witconol TN » par la société WITCO, le Benzoate de 2-éthylphenyle comme le produit commercial vendu sous le nom X-TEND 226 ® par la société ISP, le palmitate d'octyle, le lanolate d'isopropyle, les triglycérides dont ceux des acides caprique/caprylique, le dicaprylyl carbonate vendu sous la dénomination « Cetiol CC » par la société Cognis), les esters et éthers gras oxyéthylénés ou oxypropylénés; les huiles siliconées (cyclométhicone, polydiméthysiloxanes ou PDMS) ou fluorées, les polyalkylènes, les trimellitates de trialkyle comme le trimellitate de tridécyle. Comme cire, on peut citer par exemple la cire de carnauba, la cire d'abeille, l'huile de ricin hydrogénée, les cires de polyéthylène et les cires de polyméthylène comme celle vendue sous la dénomination Cirebelle 303 par la société SASOL.

Parmi les solvants organiques, on peut citer par exemple les alcools et polyols inférieurs. Ces derniers peuvent être choisis parmi les glycols et les éthers de glycol comme l'éthylène glycol, le propylène glycol, le butylène glycol, le dipropylène glycol ou le diéthylène glycol. Comme épaississants hydrophiles, on peut citer par exemple les polymères carboxyvinyliques tels que les Carbopols (Carbomers) et les Pemulen (Copolymère acrylate/C10-C30-alkylacrylate) ; les polyacrylamides comme par exemple les copolymères réticulés vendus sous les noms Sepigel 305 (nom C.T.F.A. : polyacrylamide/C13-14 isoparaffin/Laureth 7) ou Simulgel 600 (nom C.T.F.A. : acrylamide / sodium acryloyldimethyltaurate copolymer / isohexadecane / polysorbate 80) par la société Seppic ; les polymères et copolymères d'acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, éventuellement réticulés et/ou neutralisés, comme le poly(acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique) commercialisé par la société Hoechst sous la dénomination commerciale « Hostacerin AMPS » (nom CTFA : ammonium polyacryloyldimethyl taurate ou le SIMULGEL 800 commercialisé par la société SEPPIC (nom CTFA : sodium polyacryolyldimethyl taurate / polysorbate 80 / sorbitan oleate) ; les copolymères d'acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique et d'hydroxyethyl acrylate comme le SIMULGEL NS et le SEPINOV EMT 10 commercialisés par la société SEPPIC ; les dérivés cellulosiques tels que l'hydroxyéthylcellulose ; les polysaccharides et notamment les gommes telles que la gomme de Xanthane ; les dérivés silicones hydrosolubles ou hydrodispersibles comme les silicones acryliques, les silicones polyéthers et les silicones cationiques et leurs mélanges. Comme épaississants lipophiles, on peut citer par exemple les polymères synthétiques tels que les poly C10-C30 alkyl acrylates vendu sous la dénomination « INTELIMER IPA 13-1 » et « INTELIMER IPA 13-6 » par la société Landec ou encore les argiles modifiées telles que l'hectorite et ses dérivés, comme les produits commercialisés sous les noms de Bentone. Bien entendu, l'homme de l'art veillera à choisir le ou les éventuels composés complémentaires cités ci-dessus et/ou leurs quantités de manière telle que les propriétés avantageuses attachées intrinsèquement aux compositions conformes à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par la ou les adjonctions envisagées.

Les émulsions H/E selon l'invention peuvent être préparées selon les techniques bien connues de l'homme de l'art. Elles peuvent se présenter en particulier sous forme d'émulsion, simple ou complexe telle qu'une crème, un lait ou d'un gel crème ; sous la forme d'un gel aqueux ; sous la forme d'une lotion. Elles peuvent éventuellement être conditionnées en aérosol et se présenter sous forme de mousse ou de spray.

Les émulsions conformes à l'invention peuvent également comprendre au moins un tensioactif émulsionnant différent des éthers de sucre oxyalkylénés et des esters de sucre, généralement choisi parmi les tensioactifs émulsionnants amphotères, anioniques, cationiques ou non ioniques, utilisés seuls ou en mélange. Les émulsionnants sont choisis de manière appropriée suivant l'émulsion à obtenir. Pour les émulsions H/E, on peut citer par exemple comme tensioactifs émulsionnants, les émulsionnants non ioniques tels que les esters d'acides gras et de glycérol oxyalkylénés (plus particulièrement polyoxyéthylénés) ; les esters d'acides gras et de sorbitan oxyalkylénés ; les esters d'acides gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) comme le mélange PEG-100 Stearate/ Glyceryl Stearate commercialisé par exemple par la société ICI sous la dénomination Arlacel 165 ; les éthers d'alcools r 8 gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ; les éthers d'alcool gras et de sucre. Les compositions selon l'invention trouvent leur application dans un grand nombre de traitements, notamment cosmétiques, de la peau, des lèvres et/ou des cheveux, y compris le cuir chevelu, notamment pour la protection et/ou le soin de la peau, des lèvres, des ongles et/ou des cheveux, et/ou pour le maquillage de la peau et/ou des lèvres, et/ou des ongles. Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent par exemple être utilisées comme produit de maquillage et/ou de protection solaire.

Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent par exemple être utilisées comme produit de soin et/ou de protection solaire pour le visage et/ou le corps de consistance liquide à semi-liquide, telles que des laits, des crèmes plus ou moins onctueuses, gel-crèmes, des pâtes. Elles peuvent éventuellement être conditionnées en aérosol et se présenter sous forme de mousse ou de spray.

Les compositions selon l'invention sous forme de lotions fluides vaporisables conformes à l'invention sont appliquées sur la peau ou les cheveux sous forme de fines particules au moyen de dispositifs de pressurisation. Les dispositifs conformes à l'invention sont bien connus de l'homme de l'art et comprennent les pompes non-aérosols ou "atomiseurs", les récipients aérosols comprenant un propulseur ainsi que les pompes aérosols utilisant l'air comprimé comme propulseur. Ces derniers sont décrits dans les brevets US 4,077,441 et US 4,850,517. Les compositions conditionnées en aérosol conformes à l'invention contiennent en général des agents propulseurs conventionnels tels que par exemple les composés hydrofluorés le dichlorodifluorométhane, le difluoroéthane, le diméthyléther, l'isobutane, le n-butane, le propane, le trichlorofluorométhane. Ils sont présents de préférence dans des quantités allant de 15 à 50% en poids par rapport au poids total de la composition. L'invention concerne également une méthode (ou procédé) pour stabiliser une émulsion H/E comprenant au moins 4%, et de préférence au moins 6%, d'une ou plusieurs huiles végétales, au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, ladite méthode comprenant l'ajout dans l'émulsion d'au moins 0,1% en poids d'au moins un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène par rapport au poids total de l'émulsion, ledit polycondensat étant de préférence tel que défini précédemment.

Avantageusement, cette méthode permet en particulier de conserver la sensorialité de l'émulsion H/E. On entend par « sensorialité », l'aspect, l'odeur, la couleur et la texture, perçu et/ou ressenti par l'utilisateur ou l'utilisatrice au regard, au toucher, ou lors de l'application du produit, sur la peau, les lèvres, les ongles, et/ou les cheveux. On entend par « conserver la sensorialité » le fait de ne pas modifier de manière significative pour l'utilisateur ou l'utilisatrice la sensorialité de la composition, voire de conserver une sensorialité identique. L'invention concerne également l'utilisation d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, notamment tel que défini dans l'invention, dans une émulsion du type H/E telle que définie dans l'invention, pour en améliorer la stabilité. L'invention concerne également une méthode de soin cosmétique comprenant l'application topique d'une émulsion H/E telle que définie dans la présente invention.

Sur les figures : La figure 1 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n °2- exemple 1) après deux mois de conservation à 45°C; La figure 2 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n°2a - exemple 1) après deux mois de conservation à 45°C; la figure 3 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n°3) comprenant un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, après deux mois de conservation à 45°C ; la figure 4 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n '4) avec 0,05 % en poids de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, après deux mois de conservation à 37°C ; la figure 5 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n°5) avec 0,1 % en poids de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, après deux mois de conservation à 45°C ; la figure 6 représente une photographie au microscope électronique d'une émulsion H/E (émulsion n '6) avec 0,15 % en poids de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, après deux mois de conservation à 37°C.

Dans les exemples, tous les pourcentages sont donnés en poids, sauf indication contraire, la température est exprimée en degré Celsius sauf indication contraire, et la pression est la pression atmosphérique, sauf indication contraire. Dans les exemples, les ingrédients sont indiqués par leur nom INCI et leurs quantités sont données en % pondéral par rapport au poids total de la composition.

EXEMPLES Exemple 1 : Problématique de la stabilité de certaines formulations: Les inventeurs ont remarqué que l'émulsion n°1 dont la composition est donnée dans le tableau 1 est stable alors que l'émulsion n°2 dont la composition est donnée dans le tableau 1 n'est pas stable, bien que ces émulsions présentaient des compositions similaires (mesure de la stabilité effectuée après deux mois de conservation à 45°C, selon un suivi visuel au microscope). Le microscope utilisé est un LEICA DMLB - type : 020- 519.508LB100T et les photographies au microscope ont été prises en grossissement x100. L'émulsion n°1 et l'émulsion n°2 diffèrent principalement de par la présence d'huile d'origine végétale dans l'émulsion n°2. Tableau 1 Ni-'; IO 2 A ACTIF CHELATANT 0,10 0,10 B ACTIF CAPRYLOYL SALICYLIC ACID 0,10 B 0,0250 0,0250 CERAMIDE ACTIF PENTAERYTHRITYL TETRA-DI-T-BUTYL B ACTIF HYDROXYHYDROCINNAMATE 0,07 HYDROXYETHYLPIPERAZINE ETHANE SULFONIC ACID A ACTIF 1 A CONSERVATEUR(S) CONSERVATEUR(S) B CORPS GRAS ISOPROPYL PALMITATE 3 B CORPS GRAS SHOREA ROBUSTA SEED BUTTER 2 0,50 0,50 5 5 B CORPS GRAS ISOHEXADECANE HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL (and) HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL (and) ROSA CANINA FRUIT OIL (and) RIBES NIGRUM (BLACK CORPS GRAS B D'ORIGINE VEGETALE 6,50 CURRANT) SEED OIL commercialisé par la dénomination BALANCE LIPIDS 1 A par la société NESTLE WORLD TRADE CORPORATION B CORPS GRAS STEARYL ALCOHOL 1,50 1,50 B FILTRE(S) SOLAIRE(S) FILTRE(S) SOLAIRE(S) 2 2 B PIGMENT(S) PIGMENT(S) 0,30 0,30 B PARFUM(S) PARFUM(S) 0,30 0,30 C POLYMERE XANTHAN GUM 0,20 0,20 C POLYMERE POLYACRILAMIDE (and) C13-14 ISOPARAFFIN (and) LAURETH-7 commercialisé sous la denomination SEPIGEL 305 par la société SEPPIC 1 1,20 B SILICONE DIMETHICONE 4 4 D SOLVANT ALCOHOL DENAT. 3 3 A SOLVANT WATER 57,8750 51,2050 A SOLVANT GLYCERIN 15 15 B SURFACTIF GLYCERYL STEARATE (and) PEG-100 STEARATE commercialisé sous la denomination Arlacel 165 par la société CRODA 1 0,50 A SURFACTIF METHYL GLUCETH-20 commercialisé sous la dénomination GLUCAM E-20 HUMECTANT par la société Lubrizol 2 2 B SURFACTIF SORBITAN STEARATE (and) SUCROSE COCOATE commercialisé sous la denomination ARLACEL 2121-U-FL-(MV) par la société CRODA 2,50 3 B VITAMINE(S) VITAMINE(S) 0,60 0,60 De telles émulsions peuvent être préparées selon le protocole suivant : Chauffer la phase aqueuse A vers 60°C. Chauffer la phase B vers 85°C, puis refroidir vers 65°C. Faire l'émulsion en versant B sur A sous turbine. Gélifier avec la phase C. Refroidir et finir par l'ajout de l'alcool. On peut constater de la figure 1, qu'après deux mois de conservation à 45° C l'émulsion n°2 n'est pas stable puisque la phase huileuse relargue des composés hydrophobes dans la phase aqueuse (présence de vésicules dans la phase aqueuse). La conclusion est que présence d'une proportion élevée d'huile végétale (ici mélange d'huiles végétales à 6,5%) était génératrice d'instabilité. A partir de l'émulsion n°2, il a été préparé une émulsion H/E (émulsion n°2a) comprenant en plus 3,5 % de corps gras (ISOHEXADECANE) et 3 % de silicone (DIMETHICONE) en remplacement des 6,5 % de corps gras d'origine végétale. Or, comme cela est visible sur la figure 2 l'émulsion n°2a qui ne comprend pas une proportion élevée d'huile végétale est stable dans les mêmes conditions. Il a été également vérifié que les autres différences entre les émulsions n°1 et n°2 n'étaient pas responsables de déstabilisation. Il a donc été possible de conclure que la présence d'une proportion élevée d'huile végétale était bien génératrice d'instabilité de l'émulsion H/E. Or il est particulièrement intéressant de stabiliser l'émulsion n°2, qui correspond à une composition bien adaptée à la protection des peaux sensibles. Toutefois cette amélioration de la stabilité ne doit pas être effectuée au détriment de l'aspect sensoriel (sensorialité) de la composition résultante. Ce paramètre est donc une contrainte supplémentaire pour la formulation d'une émulsion H/E stable.

Exemple 2 - Ajout d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène pour stabiliser l'émulsion n°2 (Invention) Pour cet essai, il a été préparé une émulsion n°3 correspondant à la composition de l'émulsion n°2 dans laquelle 0,15 % de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène ont été rajoutés en remplacement de l'eau. Après deux mois de conservation à 45° C, il a été constaté (figure 3) que l'émulsion n°3 était stable. L'ajout de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène a donc permis de stabiliser une émulsion présentant une proportion importante d'huile végétale. D'autre part un panel de 12 experts a pu apprécier l'aspect sensoriel de la l'émulsion n°3. Il a été constaté que l'émulsion n°3 présente une qualité sensorielle comparable, voire identique à la qualité sensorielle de l'émulsion n°2 juste après sa préparation et qu'elle est préservée dans le temps (2 mois, à 45°C). Ainsi l'aspect sensoriel de l'émulsion n°2 a été conservé dans l'émulsion n°3.

L'ajout d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène (POLOXAMER 338 commercialisé sous la dénomination SYNPERONIC PE/F 108 (FLAKES) par la société CRODA) stabilise l'émulsion alors que la phase grasse comprend une proportion élevée d'huile végétale.

Exemple 3 - Effet dose et stabilité Comme indiqué précédemment, l'émulsion n°2 après deux mois de conservation à 45°C n'est pas stable (Figure 1).

La figure 4 représente une photographie de l'état après deux mois de conservation à 37°C d'une émulsion (émulsion n°4) correspondant à l'émulsion n°2 dans laquelle a été ajouté 0,05 % d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène (poloxamer 338). Cette figure montre que l'ajout d'une si faible quantité de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène ne permet pas de stabiliser suffisamment bien l'émulsion qui comprend une proportion élevée d'huile végétale. La figure 5 représente une photographie de l'état après deux mois de conservation à 45°C d'une émulsion (émulsion n°5) correspondant à l'émulsion n°2 dans laquelle il a été ajouté 0,1 % d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène (poloxamer 338 commercialisé sous la dénomination SYNPERONIC PE/F 108 (FLAKES) par la société CRODA) en remplacement de l'eau. La figure 6 représente une photographie de l'état après deux mois de conservation à 37°C d'une émulsion (émulsion n°6) correspondant à l'émulsion n°2 dans laquelle il a été ajouté 0,15 % d'un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène (poloxamer 338 commercialisé sous la dénomination SYNPERONIC PE/F 108 (FLAKES) par la société CRODA) en remplacement de l'eau. Conclusion : Les résultats montrent que l'ajout d'une quantité au moins égale à 0,1% de polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène dans une émulsion H/E contenant un taux élevé d'huiles végétales (ici, 6,5 %), et au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, permet d'obtenir une émulsion stable dans le temps tout en conservant des qualités sensorielles satisfaisantes pour un utilisateur ou une utilisatrice.

Claims (14)

1. REVENDICATIONS1. Emulsion huile dans eau (H/E) comprenant au moins un éther de sucre oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, au moins 4%, et de préférence au moins 6%, d'une ou plusieurs huiles végétales, et au moins 0,1% d'un ou plusieurs polycondensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, les pourcentages étant en poids par rapport au poids de la composition totale.
2. 2. Emulsion selon la revendication 1, caractérisée en ce que le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène est un copolymère consistant en des blocs polyéthylène glycol et polypropylène glycol.
3. 3. Emulsion selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène est un polycondensat triblocs présentant la structure chimique suivante : H-(O-CH2-CH2)a-(O-CH(CH3)-CH2)b-(O-CH2-CH2)a-OH, dans laquelle a va de 2 à 150, et b va de 1 à 100 ; de préférence a va de 10 à 130 et b va de 20 à 80.
4. 4. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène a de préférence un poids moléculaire moyen en poids allant de 1000 à 15000, et de mieux allant de 1500 à 15000, et en particulier allant de 1500 à 10000, et encore mieux allant de 1500 à 5000 g/mol.
5. 5. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou les polycondensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène sont des POLOXAMER, de préférence choisis parmi le POLOXAMER 108, POLOXAMER 338, POLOXAMER 124 , POLOXAMER 122, POLOXAMER 407, POLOXAMER 238, POLOXAMER 182, POLOXAMER 184, POLOXAMER 188, et encore plus préférentiellement le POLOXAMER 338.35
6. 6. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'huile végétale est une huile hydrocarbonée d'origine végétale ou un mélange d'huiles hydrocarbonées d'origine végétale.
7. 7. Emulsion selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins 6% d'une ou plusieurs huiles végétales, au moins 0,1% de POLOXAMER 338, au moins un éther de sucre oxyalkyléné, et au moins un ester de sucre, les pourcentages étant en poids par rapport au poids de la composition totale.
8. 8. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou les éthers de sucre oxyalkylénés possèdent la formule générale (I) suivante : R1-(G)-(0R2)t-OH (I) dans laquelle : R1 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, comportant environ de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence 1 à 3, et encore plus préférentiellement 1 ; R2 représente un radical alkylène comportant de 2 à 4 atomes de carbone ; G représente un sucre réduit comportant de 5 à 6 atomes de carbone ; et t désigne une valeur allant de 0 à 25 ; de préférence de 5 à 25 ; et encore plus préférentiellement de 15 à 25.
9. 9. Emulsion selon la revendication 8, caractérisée en ce que le ou les éthers de sucre oxyalkylénés sont choisis parmi le méthyl-glucose oxyéthyléné (20 0E) et le méthylglucose oxyéthyléné (10 0E).
10. 10. Emulsion selon la revendication 9, caractérisée en ce que l'éther de sucre oxyalkyléné est le méthyl-glucose oxyéthyléné (20 0E).
11. 11. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'ester de sucre est un ester de sucrose, comme par exemple le cocoate de sucrose, le monooctanoate de sucrose, le monodécanoate de sucrose, le mono- ou dilaurate de sucrose, le monomyristate de sucrose, le mono- ou di-palmitate de sucrose, le mono- ou di-stéarate de sucrose, le mono-, di-, ou tri-oléate de sucrose, le mono- ou dilinoléate de sucrose, ou un polyester de sucrose, comme par exemple le pentaoléate, l'hexaoléate, l'heptaoléate, l'octooléate de sucrose, ou un ester mixte de sucrose comme par exemple le palmito-stéarate de sucrose.
12. 12. Emulsion selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un ou plusieurs excipients, et éventuellement un ou plusieurs ingrédients actifs.
13. 13. Méthode pour stabiliser une émulsion H/E comprenant au moins un éther de glucose oxyalkyléné et/ou au moins un ester de sucre, et au moins 4% d'une ou plusieurs huiles végétales, ladite méthode étant caractérisée en ce qu'elle comprend l'ajout dans l'émulsion d'au moins 0,1% en poids d'au moins un polycondensat d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène par rapport au poids total de l'émulsion, ledit polycondensat étant de préférence tel que défini à l'une quelconque des revendications 2 à 5.
14. 14. Méthode de soin cosmétique caractérisée en ce qu'elle comprend l'application topique d'une émulsion H/E telle que définie à l'une quelconque des revendications 1 à 12.