1 La présente invention est relative à un dispositif de suppression des
interférences survenant dans un capteur capacitif muni de plusieurs zones de détection. A titre illustratif, nullement limitatif en soi, la présente invention sera exposée dans le domaine automobile et plus spécifiquement dans le contrôle d'accès à un véhicule 5 automobile de type "main libre". Actuellement, le principe générique de fonctionnement d'un accès à un véhicule de type "main libre" est le suivant : • le véhicule est équipé de moyens d'identification (un calculateur dédié totalement ou partiellement à cette fonction) de l'approche de personnes 10 habilitées (généralement porteuses d'un badge électronique capable de dialoguer de manière sécurisée avec les moyens d'identification). Il est procédé à une scrutation régulière et fréquente en vue de déterminer si le badge d'une personne habilitée est dans le voisinage immédiat du véhicule. • Lorsqu'une personne habilitée s'approche, les moyens d'identification attendent 15 néanmoins que ladite personne manifeste réellement l'intention d'entrer avant de déverrouiller le ou les ouvrants du véhicule. Cette double vérification à pour but de permettre ù par exemple ù à une personne habilitée de passer près de son véhicule sans pour autant systématiquement en déverrouiller l'accès ou bien de ne déverrouiller qu'un seul ouvrant... 20 Dans ce dispositif, un des moyens utilisable pour déterminer l'intention réelle de la personne habilitée de rentrer dans le véhicule consiste à placer dans la poignée des ouvrants un capteur de proximité qui va permettre aux moyens d'identification d'être informés (lorsque la personne habilitée tend la main vers la poignée de l'ouvrant). Un tel type de capteur est par exemple du type capacitif et envoie alors un signal de détection 25 de proximité aux moyens d'identification. Si la double condition énoncée préalablement est remplie (détection de l'habilitation sous la forme d'un badge et détection d'une partie du corps ù généralement une main ù près de la poignée de l'ouvrant), alors le déverrouillage a lieu et l'accès est autorisé. Dans ce cas de figure, le capteur capacitif est intégré à la poignée de l'ouvrant. 30 Une évolution récente a consisté à remplacer, dans les poignées d'ouvrants, la commande de verrouillage et de déverrouillage mécanique par un dispositif électronique. Il s'ensuit que sur une poignée de porte ù par exemple ù deux zones sont offertes à l'utilisateur ; une première zone sert à ouvrir la portière au moyen d'un capteur capacitif qui détecte la proximité de la main (comme décrit précédemment) et une seconde zone, 2 également équipée d'un capteur capacitif, permet de détecter la volonté de l'utilisateur de verrouiller ou déverrouiller l'accès au véhicule. L'usage de deux capteurs capacitifs présente cependant un problème d'interférences possibles. L'homme du métier a résolu partiellement cet inconvénient en éloignant les deux capteurs l'un de l'autre su sein de la poignée. Ceci permet d'avoir deux zones clairement distinctes avec des effets différents pour l'utilisateur et de restreindre les risques d'interférence. Les dimensions d'une poignée de véhicule étant néanmoins restreintes par nature, les deux capteurs sont obligés de partager un espace commun. Ceci a pour effet de créer une perturbation réelle en cas de pluie ou de forte humidité atmosphérique. En effet, l'humidité s'infiltrant dans la poignée créé des couplages entre les différents capteurs et des détections erronées ont alors lieu. L'homme du métier a proposé de rendre la poignée étanche à l'eau par différents procédés. Un des procédés utilisé consiste à enrober les capteurs capacitifs dans une résine en matière plastique (du Polyuréthane ou des résines époxydes par exemple). Ce procédé est malheureusement long et coûteux. En outre, il est difficile de mouler facilement des capteurs de formes complexes. Une alternative proposée est de faciliter l'écoulement de l'eau présente afin d'éviter sa présence. Cette solution technique n'est pas satisfaisante car elle nécessiterait la présence d'orifices d'écoulement incompatibles avec les exigences esthétiques et facilite le couplage entre les capteurs capacitifs en cas d'atmosphère très humide (pluie, brouillard...) en raison même des orifices d'écoulements qui ne rendent pas étanche ladite poignée. La présente invention vise à remédier aux problèmes précédents, et ce à coût contenu.
A cet effet, l'invention vise, en premier lieu, un dispositif de suppression du phénomène d'interférences entre plusieurs zones de détection d'un capteur capacitif soumis à un milieu ambiant humide, le dispositif étant remarquable en ce qu'il comporte des moyens empêchant la communication de l'humidité entre les zones de détection de manière à éviter le couplage capacitif entre les différentes zones.
En supprimant tout contact possible entre les zones, l'humidité peut tout à fait être acceptée sans créer de problème. Ceci permet en outre de se passer des étapes de surmoulage d'étanchéisation de l'art antérieur. Selon un premier mode de réalisation, les moyens empêchant la communication de l'humidité sont réalisés dans la masse du capteur capacitif. Il est alors possible 35 d'assembler le capteur directement dans la poignée qui va l'accueillir. 3 Avantageusement, les moyens empêchant la communication de l'humidité sont constitués par au moins une lèvre souple. Ladite lèvre souple (ou lesdites lèvres souples) va permettre d'assurer aisément l'étanchéité. Selon un second mode de réalisation, les moyens empêchant la communication de l'humidité sont ajoutés sur le capteur capacitif lors de son assemblage. Ce mode de réalisation présente l'avantage de pouvoir concevoir un capteur capacitif standard et d'adapter uniquement la pièce rapportée. Avantageusement, les moyens empêchant la communication de l'humidité sont constitués par un joint rapporté.
L'invention se rapporte également à une poignée d'ouvrant d'un véhicule automobile équipé d'un capteur capacitif possédant plusieurs zones de détection, intégrant un dispositif de suppression du phénomène d'interférences décrit précédemment. D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui suit en référence aux dessins annexés qui en représentent à titre d'exemple un mode de réalisation préférentiel. Sur ces dessins : • la figure 1 est une vue tridimensionnelle d'un mode de réalisation de l'art antérieur, la poignée n'étant pas complètement assemblée, • la figure 2 est une vue tridimensionnelle d'une poignée assemblée, prête à être montée sur l'ouvrant, • la figure 3a est une vue tridimensionnelle d'un capteur conforme à l'invention, vu du dessus en référence à la position de la figure 1, • la figure 3b est une vue tridimensionnelle d'un capteur conforme à l'invention, vu du dessous en référence à la position de la figure 1, • la figure 4 est une vue tridimensionnelle d'une poignée d'ouvrant d'un véhicule 25 automobile intégrant l'invention, partiellement assemblée. Les figures 1 et 2 permettent de mettre en évidence la problématique de l'invention. Une poigné d'ouvrant 10 d'un véhicule automobile (non représenté) est amenée à accueillir différents éléments et doit être assemblée. A la figure 1, ladite poignée 10 est constituée d'au moins deux éléments : 30 • une partie supérieure 20, • une partie inférieure 40, • des éléments divers, tels que des mécanismes d'ouverture et de fermeture, des fils électriques, des capteurs... Sur la figure 1, seul le capteur capacitif 30 a été représenté afin de ne pas surcharger le dessin. 35 Le capteur capacitif 30 se présente sous la forme d'une pièce monobloc intégrant les éléments sensibles à proprement parler, ainsi que l'électronique permettant de conditionner le signal détecté. 4 Comme représenté aux figures 1 et 2, la poignée 10 présentée ici est équipée de deux zones de détection A et B destinées à deux commandes distinctes. A titre d'exemple, la première zone de détection A peut être attribuée électroniquement à la commande de verrouillage de l'ouvrant et la deuxième zone de détection B à la détection de proximité de la personne habilitée souhaitant entrer dans le véhicule. Lorsque la poignée est assemblée, c'est à dire que la partie inférieure 40 est assemblée avec la partie supérieure 20 une fois les différentes étapes de montage réalisées, l'humidité présente dans l'environnement immédiat va entraîner la présence d'eau au sein de la poignée 10.
L'invention propose de contourner le problème de la présence d'humidité sans chercher à s'en dispenser absolument. Ainsi, il est suggéré de séparer de manière étanche entre elles les différentes zones A, B de détection du capteur capacitif 30 puisque c'est la présence d'humidité en même temps sur plusieurs zones de détection qui facilite les effets de couplage et rend les détections impossibles ou erronées. Comme illustré aux figures 3a et 3b, le capteur capacitif 30 est muni d'un joint 50 réalisant les moyens empêchant la communication de l'humidité entre les zones A et B précédemment citées. Ce joint 50 peut venir de fabrication (moulage par exemple) avec le capteur capacitif 30 ou bien être une pièce rapportée au capteur 30. Un joint à lèvres par exemple remplit avec satisfaction l'exigence d'étanchéité. L'invention réside ainsi dans le fait non pas de combattre toute trace d'humidité ou tout risque de présence d'humidité dans la poignée au voisinage des zones détectrices, mais à empêcher que l'humidité présente dans une zone ne communique avec une autre zone de détection.
Comme illustré à la figure 4, une fois le capteur 30 placé dans la partie inférieure de la poignée 40, le joint 50 assure l'étanchéité entre les deux zones de détection A et B et interdit à l'humidité éventuellement présente au voisinage d'une des zones d'entrer en contact direct avec l'humidité présente au voisinage de l'autre zone. Ceci élimine le risque de couplage et d'interférences associées.
La présente invention ne saurait se limiter au seul mode de réalisation décrit, mais couvre toute adaptation à la portée de l'homme du métier. Il est par exemple tout à fait envisageable que la poignée 10 puisse avoir plus de deux zones de détection, chaque zone étant alors individuellement séparée des autres. Le mode de réalisation prévoit une poignée constituée d'au moins deux éléments (une partie supérieure 40 et une partie inférieure 20). NI est néanmoins tout à fait possible de réaliser une poignée en un seul élément creux dans lequel vient s'insérer ensuite le capteur 30.
La présente invention est tout à fait adaptée à des capteurs capacitifs devant opérer dans un milieu aquatique, ce qui n'est pas le cas des véhicules automobiles terrestres décrits ci-dessus.