FR2705110A1 - Dispositif d'arrachage de poteaux plantés dans le sol, notamment de poteaux électriques. - Google Patents

Abstract

Il comporte un bâti (1) comprenant une poutre transversale (10) aux extrémités de laquelle sont solidarisés perpendiculairement deux tubes (11, 12) dont les extrémités libres sont solidement reliées entre elles par une bride (15) amovible et sur chacun desquels est monté de façon pivotante un ensemble mobile (2, 3) comprenant un vérin (20, 30) vertical et un mors (27, 37), reliés entre eux par deux jeux de deux bielles horizontales (23, 24; 33, 34), articulées au vérin et au mors autour d'axes (21, 22, 25, 26; 31, 32, 35, 36) de manière à former un parallélogramme déformable, lesdits mors (27, 37) étant disposés en regard, et la liaison pivotante entre un ensemble mobile (2, 3) et le bâti (1) étant réalisée au niveau des bielles inférieures (23, 33), traversées perpendiculairement par les tubes (11, 12).

Description

La présente invention a pour objet un dispositif d'arrachage de poteaux plantés dans le sol, et plus particulièrement de poteaux électriques.

Actuellement la plupart des nouvelles lignes électriques, ou autres, sont souterraines, et les anciennes sont enterrées, ce qui nécessite l'enlèvement des poteaux existants.

Un poteau, qu'il soit en bois ou en ciment, est maintenu en terre par une embase en béton, plus ou moins importante selon la taille et le poids du poteau, coulée dans un trou dans lequel on a préalablement positionné ledit poteau, ce qui assure à celui-ci une solide fixation et rend son arrachage difficile.

Or il n'existe pas de dispositif permettant d'arracher les poteaux avec leurs embases, en sorte que les personnes chargées de ces opérations utilisent du matériel de travaux publics du type grue ou excavatrice, en commençant en général par couper les poteaux en bois et casser les poteaux en ciment, enlèver les morceaux, puis casser les embases, ou creuser autour de l'embase après avoir élingue le poteau.

Ces opérations comportent de nombreux inconvénients, d'une part elles sont longues et nécessitent beaucoup de main d'oeuvre, d'autre part elles sont cause de nombreux dégâts, et d'autre part encore elles ne peuvent pas être utilisées partout, notamment lorsqu'il s'agit d'extraire un poteau placé le long d'un mur, en agglomération par exemple.

De plus le fait d'utiliser du matériel de travaux publics qui n'a pas été conçu pour ce type d'opération est cause de nombreux accidents graves.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients en proposant un dispositif d'arrachage de poteaux de conception simple, permettant d'extraire du sol, proprement et rapidement, pratiquement tous les poteaux, quel que soit leur emplacement.

Le dispositif d'arrachage de poteaux objet de la présente invention comporte deux mors disposés en regard et deux vérins hydrauliques verticaux, chacun des mors étant relié de façon pivotante à un vérin par l'intermédiaire de deux jeux de bielles horizontales de manière à former, dans un plan vertical perpendiculaire aux plans de serrage des mors, un parallélogramme déformable.

Ces ensembles mobiles sont solidarises à un bâti essentiellement constitué d'une poutre horizontale à laquelle sont solidarisés perpendiculairement deux tubes horizontaux, un à chacune de ses extrémités, chacun de ces tubes traversant les bielles inférieures d'un ensemble mors-bielles-vérin, avec possibilité de pivotement desdites bielles sur lesdits tubes, dont les extrémités libres sont solidement reliées entre elles au moyen d'une bride amovible.

Les vérins du dispositif selon l'invention sont orientés tiges vers le bas, et les extrémités de celles-ci comportent chacune une semelle montée sur rotule.

Le bâti comporte de plus au moins trois pieds télescopiques, l'un solidaire de la poutre transversale, les deux autres étant solidarisés aux extrémités des tubes horizontaux.

L'utilisation du dispositif selon l'invention se déroule de la manière suivante : le bâti est engagé autour de la base du poteau à arracher, les parallélogrammes formes par les bielles, les vérins et les mors étant aplatis de manière que lesdits mors soient écartés en position haute, les extrémités des tubes horizontaux dudit bâti étant reliées solidement par la bride ;; les mors sont amenés au contact du poteau, de part et d'autre de celui-ci, au moyen de deux petits vérins hydrauliques horizontaux double effet solidaires chacun d'une part de la poutre du bâti et d'autre part d'un ensemble mors-bielles-verin puis on actionne simultanément les vérins verticaux de sorte que dans un premier temps les semelles articulées fixées à l'extrémité de leurs tiges prennent contact avec le sol, de part et d'autre de l'embase en béton du poteau, le prolongement de la poussée des vérins ayant pour effet l'arrachage du poteau, dont le serrage par les mors est augmenté.En effet la poussée des vérins verticaux tend à ouvrir les parallélogrammes, mais du fait de la rigidité et de l'indéformabilité du cadre formé par la poutre transversale, la bride amovible et les deux tubes, il résulte une poussée exercée transversalement vers le poteau.

Lorsque l'embase du poteau, qui aura été préalablement élingué, a été arrachée partiellement du sol, on développe jusqu'au sol les pieds télescopiques, puis on rétracte les vérins et on écarte les mors, et on enlève le poteau à l'aide d'une grue, l'embase arrachée partiellement du sol n'offrant plus de grande résistance.

Les avantages et les caractéristiques de la présente invention ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif.

Dans le dessin annexé
- la figure I représente une vue en perspective avec arraché partiel d'un dispositif selon l'invention.

- la figure 2 représente une vue en plan du même dispositif.

- la figure 3 représente une vue en élévation du même dispositif avant serrage d'un poteau.

- la figure 4 représente une vue en élévation du même dispositif lors du serrage d'un poteau.

- la figure 5 représente une vue en élévation du même dispositif lors du serrage d'un autre poteau.

Si on se réfère à ces figures on peut voir qu'un dispositif selon l'invention comporte, reposant sur trois pieds télescopiques 16 représentés uniquement sur les figures I et 2, un bâti 1 essentiellement constitué d'une poutre transversale 10, aux extrémités de laquelle sont solidarisés perpendiculairement deux tubes il et 12, dont les extrémités libres, respectivement 13 et 14, sont reliées par une bride 15 amovible.

Sur chacun des tubes il et 12 est monté de façon pivotante un ensemble mors-bielles-vérin, respectivement 2 et 3.

Chacun de ces ensembles mors-bielles-vérin 2 et 3 comporte un vérin hydraulique vertical 20, 30, sur lequel s'articulent, autour des deux axes transversaux 21 et 22, 31 et 32 disposés l'un au-dessus de l'autre,et par une de leurs extrémités, deux paires de bielles parallèles, respectivement 23 et 24, 33 et 34, dont les extrémités opposées sont traversées par des axes, respectivement 25 et 26, 35 et 36, sur lesquels s'articule, parallèlement au vérin 20, 30, un mors 27, 37, les axes 22, 26, 25 et 21, respectivement 32, 36, 35 et 31, formant les sommets d'un parallélogramme déformable.

Les tiges 201 et 301 des vérins respectivement 20 et 30 sont dirigées vers le bas, et leurs extrémités sont munies de semelles, respectivement 202 et 302, articulées sur des rotules respectivement 203 et 303.

L'articulation des ensembles mors-bielles-vérin 2 et 3 sur le bâti I est réalisée au niveau des bielles inférieures 23 et 33, qui sont traversées perpendiculairement, avec possibilité de pivotement, par les tubes respectivement Il et 12, entre et sous les axes 21 et 25 , respectivement 31 et 35.

Les bielles inférieures 23, respectivement 33, sont solidarisées par soudure à un tube 17, respectivement 17', enfilé sur le tube 11, respectivement 12r et à l'extrémité proche de la poutre 10 duquel est solidarisée une bielle 18, respectivement 18', dont l'extrémité libre est reliée à la tige d'un vérin hydraulique double effet 19, respectivement 19', disposé horizontalement et solidarisé de façon pivotante à la poutre 10, ces vérins ayant pour fonction de rapprocher ou d'écarter les mors 27 et 37.

Pour arracher un poteau 4, représenté en traits discontinus, la mise en place du bâti 1 se déroule de la manière suivante, comme représenté à la figure 3 : les mors 27 et 37 sont relevés et la bride 15 déposée, puis le bâti I est engage autour de la base du poteau 4 de façon que celui-ci soit positionné entre les mors 27 et 37, puis la bride 15 est mise en place.

Sous l'action des vérins 19 et 19', les mors 27 et 37 sont amenés au contact du poteau 4, comme représenté à la figure 4, puis les vérins 20 et 30 sont actionnés, leurs tiges 201 et 301 étant déployées Jusqu'à ce que les semelles 202 et 302 entrent en contact avec le sol, tandis que la poussée des vérins 27 et 37 provoque le serrage du poteau 4 par les mors 27 et 37, la poussée prolongée des vérins 20 et 30 provoquant l'arrachement du poteau 4. Lorsque l'embase du poteau a été extraite du sol, même partiellement, le poteau 4, qui a été préalablement élingué, peut être enlevé sans résistance.

Avant l'enlèvement du poteau 4, les pieds télescopiques 16 sont développés jusqu' au sol, puis les vérins 20 et 30 sont rétractés, et, sous l'action des verins 19 et 19', les mors 27 et 37 sont écartés pour permettre le passage de l'embase du poteau 4.

Afin d'assurer un bon serrage du poteau 4 il convient que les axes 25 et 35 reliant les bielles inférieures 23 et 33 aux mors 27 et 37 ne passent pas en-dessous du plan contenant les axes de rotation des tubes horizontaux 17 et 17'.

Afin d'adapter au mieux le dispositif selon l'invention aux dimensions du poteau à arracher, il est possible de déplacer les mors 27 et 37, en les fixant, au moyen des axes 25, 26, 35 et 36, dans des orifices supplémentaires respectivement 25', 26', 35' et 36', ménagés dans les bielles 23, 24, 33 et 34.

Il est également possible, pour l'arrachage de poteaux très fins, d'intercaler des cales entre les mors et le poteau.

Si on se réfère maintenant à la figure 5 on peut voir que, comme cela est souvent le cas, les faces opposées 40 et 41 d'un poteau 4 ne sont pas parallèles, le poteau étant tronconique.

Le déroulement de l'opération d'arrachage est la même que celle décrite précédemment, à cette différence près que les vérins 20 et 30 ne sont plus dans des positions sensiblement verticales, mais sont parallèles aux faces respectivement 40 et 41, du poteau 4.

Les semelles 202 et 302, du fait de leur liaison aux tiges 201 et 301 des vérins 20 et 30 au moyen des rotules 203 et 303, s'appliquent parfaitement au sol.

Un dispositif d'arrachage de poteau selon l'invention permet ainsi d'intervenir sur pratiquement tous les poteaux quels que soient leur emplacement et leur forme, dès lors qu'il y a suffisamment d'espace derrière le poteau pour permettre le passage de la bride 15.

L'ensemble peut d'autre part être monté sur roues, par exemple solidarisées à la poutre transversale 10, de manière à pouvoir être remorqué derrière un engin.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1) Dispositif d'arrachage de poteaux plantés dans le sol, notamment de poteaux électriques, caractérisé en ce qu'il comporte un bâti (13 comprenant une poutre transversale (10) aux extrémités de laquelle sont solidarisés perpendiculairement deux tubes (11, 12) dont les extrémités libres sont solidement reliées entre elles par une bride (15) amovible et sur chacun desquels est monté de façon pivotante un ensemble mobile (2, 3) comprenant un verin (20, 30) vertical et un mors (27, 37), reliés entre eux par deux jeux de deux bielles horizontales (23, 24 ; 33, 34), articulées au vérin et au mors autour d'axes (21, 22, 25, 26 ; 31, 32, 35, 36) de manière à former un parallélogramme déformable, lesdits mors (27, 37) étant disposés en regard et la liaison pivotante entre un ensemble mobile (2, 3) et le bâti (1) étant réalisée au niveau des bielles inférieures (23, 33), traversées perpendiculairement par les tubes (11, 12).

2) Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que chaque ensemble mobile (2, 3) est en outre relié au bâti (I) par l'intermédiaire d'un vérin double effet horizontal (19, 19').

3) Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2 caractérisé en ce que le bâti (1) comporte au moins trois pieds télescopiques (16).

4) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les vérins verticaux (20, 30) ont leurs tiges (201, 301) orientées vers le bas, les extrémités desdites tiges étant munies de semelles (202, 302) montées sur rotules (203, 303).

5) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les bielles (23, 24 ; 33, 34) d'un ensemble mobile (2, 3) comportent des orifices supplémentaires (25', 26' ; 35', 36') pour la solidarisation des mors (17, 27) au moyen des axes (25, 26 ; 35, 36).

6) Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que la liaison d'un ensemble mobile (2, 3) au vérin horizontal double effet (19, 19') est réalisée au moyen d'une bielle (18, 18') dont l'extrémité libre est solidarisée de manière pivotante audit vérin double effet (19, 19') et qui est en outre solidarisée à un tube (17, 17') enfilé sur le tube (11, 12) du bâti (1) et solidarisé aux bielles inférieures (23, 33) dudit ensemble mobile (2, 3).

7) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il est monté sur roues.