FR2669516A1 - Procede d'obtention d'une pierre precieuse, ayant l'aspect de plusieurs pierres placees. cote a cote et serties de maniere invisible. - Google Patents

Abstract

a) Procédé d'obtention d'une pierre précieuse ou d'une pierre fine, ayant l'aspect de plusieurs pierres placées côte à côte et serties de manière invisible, b) procédé caractérisé en ce que l'on taille la pierre en baguette de manière connue en elle-même, et l'on effectue sur la facette supérieure ou table (4) et parallèlement à l'une des arêtes (8) de celle-ci, au moins une -gravure (7) rectiligne en creux à section en forme de V dont la géométrie correspond à celle des facettes obliques (5) entourant la table (4)

Description

" Procédé d'obtention d'une pierre précieuse ou d'une
pierre fine, ayant l'aspect de plusieurs pierres
placées côte à côte et serties de manière invisible,
ainsi que pierre obtenue par la mise en oeuvre de ce
procédé et bijou contenant au moins l'une de ces
pierres
La présente invention concerne un procédé d'obtention d'une pierre précieuse ou d'une pierre fine, ayant l'aspect de plusieurs pierres placées côte à côte et serties de manière invisible.

Les professionnels de la joaillerie savent que les goûts du public en matière de bijoux évoluent en fonction du temps, et ont pour cette raison coutume de modifier leurs modèles pour les rendre les plus attractifs possibles auprès de leur clientèle.

Or, ces dernières années, on a pu constater que le public avait tendance à délaisser les pierres précieuses ou fines montées classiquement au moyen de griffes au profit de sertis plus simples et moins volumineux, plus en accord avec une certaine "épuration" des formes que l'on peut actuellement noter pour tous les produits qui sont de près ou de loin en rapport avec la mode (vêtements, décoration . . . ) .

Pour répondre à ces impératifs nouveaux, les joailliers ont mis au point des sertissures dites "invisibles" constituées par des éléments métalliques maintenus dans des épaulements spécialement taillés dans la culasse des pierres, c'est-à-dire au niveau de leur partie invisible située au-dessous de la partie visible ou feuilletis où sont taillées les différentes facettes.

Un tel mode de sertissage donne entière satisfaction du point de vue de l'esthétique, mais est d'une réalisation particulièrement longue et incommode puisqu'il oblige le lapidaire à réaliser une taille supplémentaire de la pierre pour obtenir les épaulements susmentionnés.

Par ailleurs, et parallèlement à ces sertissures nouvelles, on a récemment vu apparaître sur le marché, des bijoux, et en particulier des alliances, constitués par l'assemblage de pierres précieuses transparentes ou colorées taillées en baguette et placées côte à côte. Des alliances constituées par plusieurs rangées de pierres carrées alternativement colorées ou transparentes ont ainsi reçu un accueil enthousiaste de la part du public.

Compte tenu de cet engouement, les joailliers ont créé des bijoux autres basés sur le même principe, notamment des bracelets ou encore des pendentifs constitués par des pierres assemblées à la manière d'une mosaïque.

Bien entendu, de tels bijoux ne peuvent être réalisés qu'en utilisant le procédé de sertissure invisible susmentionné, ce qui augmente dans une large mesure le temps nécessaire à leur réalisation, et par suite leur prix de revient.

La présente invention a pour objet de remédier à cet inconvénient en proposant un procédé d'obtention d'une pierre précieuse ou d'une pierre fine, ayant l'aspect de plusieurs pierres placées côte à côte et serties de manière invisible.

Ce procédé est caractérisé en ce que l'on taille la pierre en baguette de manière connue en elle-même, et l'on effectue sur la facette supérieure ou table et parallèlement à l'une des arêtes de celleci, au moins une gravure rectiligne en creux à section en forme de V dont la géométrie correspond à celle des facettes obliques entourant la table.

Le procédé conforme à l'invention permet donc de donner, avec une seule pierre, l'illusion de l'assemblage de plusieurs pierres de forme rectangulaire, et donc de diminuer le nombre des opérations de sertissage invisible nécessaires à la fabrication d'un bijou.

Bien entendu, pour que le procédé de l'invention donne entière satisfaction, il est nécessaire que les gravures aient une profondeur correspondant à l'épaisseur du feuilletis et aux dimensions des facettes latérales et donc s'arrêtent au niveau de la culasse.

Selon une autre caractéristique de l'invention, on taille une pierre en une baguette dont la table a une longueur égale au double de sa largeur et l'on effectue une gravure parallèle à cette dernière et coïncidant avec l'axe de symétrie de la table, de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de deux pierres carrées placées côte à côte et serties de manière invisible.

De telles pierres sont tout spécialement adaptées à la fabrication d'alliances, où elles permettent d'obtenir, avec une seule rangée de pierres rectangulaires, l'illusion de deux rangées de pierres carrées.

Bien entendu, de telles pierres peuvent, selon les cas, être de couleur alternée ou encore être combinées à des pierres taillées en baguette ne portant pas de gravure complémentaire.

Ce procédé conforme à l'invention peut se généraliser à la gravure de pierres taillées en baguette et ayant une table dont la longueur et la largeur sont des multiples d'une même dimension de base.

La seule limite de ce procédé est, en fait, liée aux dimensions de la pierre : en effet, à partir d'une certaine valeur, le prix de revient de la pierre devient prohibitif, et nettement supérieur au coût entraîné par les diverses opérations de sertissage invisible correspondantes.

A titre d'exemple, 11 expérience a démontré qu'il était particulièrement avantageux d'effectuer entre deux et cinq gravures parallèles équidistantes et espacées de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de trois à six pierres carrées alignées et serties de manière invisible.

De telles pierres rectangulaires se sont avérées particulièrement avantageuses pour la fabrication de bagues ou de bracelets.

Selon une autre caractéristique du procédé conforme à l'invention qui correspond, en fait, à son mode de réalisation le plus général, on effectue deux séries de gravure, les gravures d'une même série, perpendiculaires aux gravures de l'autre série, étant parallèles, équidistantes et espacées de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de plusieurs pierres carrées placées côte à côte et serties de manière invisible.

L'invention permet donc d'obtenir, à partir d'un nombre limité de pierres taillées en baguette, telles que l'on en trouve facilement dans le commerce, de toutes tailles et de toutes formes, un aspect de mosaïque et ce, tout en remédiant aux inconvénients liés au montage difficile et au coût élevé des sertissages invisibles.

L'invention se rapporte également à une pierre obtenue par le procédé susmentionné ainsi qu'à un bijou, tel que par exemple une bague, un bracelet ou un collier contenant au moins l'une de ces pierres.

Les caractéristiques du procédé ainsi que des pierres et des bijoux qui font l'objet de l'invention seront décrites plus détail en se référant aux dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une coupe très agrandie d'une pierre obtenue par le procédé conforme à l'invention,
- les figures 2a à 2d sont des schémas représentant différentes étapes de mise en oeuvre du procédé pour l'obtention d'une bague,
- les figures 3a à 3b sont des schémas analogues aux figures 2a à 2d et représentant différentes étapes de mise en oeuvre du procédé pour l'obtention d'un bracelet.

Selon les figures 1, 2a et 3a, la première étape du procédé conforme à l'invention consiste à tailler en une baguette une pierre précieuse ou une pierre fine. Celle-ci est alors, de manière classique, constituée par une partie visible ou feuilletis 2 et par une partie invisible ou culasse 3.

Le feuilletis 2 est constitué par une facette supérieure ou table 4 de forme rectangulaire entourée par quatre facettes latérales obliques 5 de dimensions nettement inférieures.

Selon la figure 1, de telles pierres sont classiquement serties de manière invisible au moyen d'éléments métalliques non représentés fixés dans des épaulements 6 représentés en pointillés, taillés à cet effet, dans la pierre au niveau de la culasse 3. Comme il a été indiqué, un tel montage présente l'inconvénient d'être incommode et onéreux, en particulier dans le cas de bijoux nécessitant l'assemblage de nombreuses pierres telles que par exemple la bague représentée sur la figure 2d.

Pour remédier à ces inconvénients, et selon les figures 1, 2b et 3b, l'invention propose d'effectuer sur la table 4 des gravures rectilignes en creux 7 à section en forme de V dont la profondeur correspond à l'épaisseur e du feuilletis 2 ; l'axe de séparation x-x' de ce dernier avec la culasse 3 est représenté en pointillés sur la figure 1.

La géométrie des gravures 7 correspond à celle des facettes latérales obliques 5 du feuilletis 2, et, leur direction est parallèle aux arêtes 8 de la table (figures 2b et 3b).

Les figures 2a à 2 d décrivent le cas particulier de la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention pour la fabrication d'une bague 9 constituée par l'alternance d'une baguette 10 en une pierre de couleur et de deux baguettes en diamant 11, 11' voisines donnant l'illusion de quatre baguettes de forme carrée.

Pour aboutir à ce résultat, on part de baguettes dont la longueur a est double de la largeur b (figure 2a) et l'on effectue sur chaque baguette en diamant, une gravure (7) coïncidant avec l'axe de symétrie (figure 2b) ; en plaçant ainsi côte à côte deux baguettes 11, 11' conformément à la figure 2c, on obtient l'illusion de quatre pierres taillées en carré.

Les figures 3a à 3d décrivent, quant à elles, le cas particulier de la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention pour la fabrication d'un bracelet 12 constitué par l'assemblage de plaques 13 munie chacune de neuf diamants 14 taillés en brillant et montés de façon classique ; selon la figure 3d, les plaques 13 sont séparées par des plaquettes 15 donnant l'illusion de six pierres de couleur 16 taillées en carré et serties de manière invisible.

Pour aboutir à ce résultat, et conformément à la figure 3a, on part de baguettes 20 dont la longueur L est triple de la largeur 1, et l'on effectue sur chaque baguette, parallèlement à sa largeur, deux gravures parallèles 7, 7' donnant l'illusion de trois pierres carrées alignées.

Conformément à la figure 3c, on place ensuite côte à côte deux baguettes 20, 20' de ce type avant de les enchâsser pour l'obtention des plaquettes 15.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1') Procédé d'obtention d'une pierre précieuse ou d'une pierre fine, ayant l'aspect de plusieurs pierres placées côte à côte et serties de manière invisible, procédé caractérisé en ce que l'on taille la pierre en baguette (10, 11, 11') de manière connue en elle-même, et l'on effectue sur la facette supérieure ou table (4) et parallèlement à l'une des arêtes (8) de celle-ci, au moins une gravure (7, 7') rectiligne en creux à section en forme de V dont la géométrie correspond à celle des facettes obliques (5) entourant la table (4).

2') Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la profondeur de la gravure (7, 7') correspond à l'épaisseur (e) du feuilletis (2).

3') Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'on taille une pierre en une baguette (11, 11') dont la table (4) a une longueur (a) égale au double de sa largeur (b) et l'on effectue une gravure (7) parallèle à cette dernière et coïncidant avec l'axe de symétrie de la table (4), de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de deux pierres carrées placées côte à côte et serties de manière invisible.

4') Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'on taille une pierre en une baguette (20, 11, 11') ayant une table (4) dont la longueur (L) et la largeur (1) sont des multiples d'une même dimension de base.

5') Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'on effectue entre deux et cinq gravures (7, 7') parallèles équidistantes et espacées de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de trois à six pierres carrées alignées et serties de manière invisible.

69) Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que lton effectue deux séries de gravure (7), les gravures (7) d'une même série, perpendiculaires aux gravures (7) de l'autre série, étant parallèles, équidistantes et espacées de façon à obtenir une pierre ayant l'aspect de plusieurs pierres carrées placées côte à côte et serties de manière invisible.

7') Pierre caractérisée en ce qu'elle est obtenue par la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6.

8') Bijou, notamment bague (9), bracelet (12) ou collier caractérisé en ce qu'il contient au moins une pierre conforme à la revendication 7.