FR2471520A1 - Maillon de raccordement, notamment pour chenilles de vehicule - Google Patents

Abstract

LE MAILLON PERMET LE DEMONTAGE D'UNE CHAINE TELLE QUE LA CHENILLE D'UN VEHICULE CHENILLE. IL COMPREND DEUX DEMI-MAILLONS 11, 12 ACCOUPLES SUIVANT UN PROFIL 13 PRESENTANT DEUX ZONES EXTREMALES RECTILIGNES INCLINEES, ET UNE ZONE CENTRALE EN FORME DE DENT. CETTE DERNIERE EST EN MESURE DE RESISTER AUX EFFORTS DE TRACTION DONT LA CHAINE EST EN SERVICE LE SIEGE. UTILISATION POUR RENDRE PLUS COMMODE LE DEMONTAGE DE LA CHAINE TOUT EN PERFECTIONNANT LA REPARTITION DES CONTRAINTES DANS LE MAILLON.

Description

La présente invention se rapporte à un dispositif de

raccordement pour chaînes, notamment pour chenilles de -

véhicules à chenilles du type tracteur, et pour dispositifs articulés analogues; l'invention se révèle particulièrement avantageuse pour des véhicules sur chenilles tels que des

tracteurs à chenilles, mais, bien que la description qui

suit se rapporte à une telle utilisation, l'invention a un

domaine d'applications beaucoup plus vaste.

Une chenille sans fin pour tracteur est généralement constituée par une série de semelles, fixées à l'aide de boulons à des maillons qui sont, eux-mêmes, reliés de façon rotative les uns aux autres par des axes et des coussinets. De façon classique, il est prévu un axe d'accouplement

ou maillon de raccordement dans chaque chenille sans fin.

Une telle pièce, qui est fermement maintenue en place en cours de fonctionnement, permet de retirer la chenille du véhicule. En règle générale, pour retirer la chenille sans fin, surtout en cours de travail sur le terrain, un maillon de raccordement formé de plusieurs pièces est plus commode et d'une manipulation plus facile que l'axe d'accouplement, surtout dans le cas de machines pour gros travaux. C'est pour cette raison que l'on a développé l'utilisation de maillons de raccordement en deux ou plusieurs pièces, reliées les unes aux autres par des vis à tête carrée qui fixent également la semelle et qui se raccordent suivant des profils d'accouplement multiples situés dans une zone plus ou moins large de la ligne de séparation desdites pièces, ou au moyen d'axes de liaison enfoncés à force dans les deux pièces,

parallèlement à l'axe géométrique desdites vis de verrouil-

lage. L'invention vise à remédier à un certain nombre d'inconvénients des systèmes couramment utilisés, comme par exemple la difficulté d'obtenir une répartition uniforme des efforts de traction de la chaîne sur les divers éléments d'un profil d'accouplement multiple, la nécessité d'une très grande précision dans la fabrication d'un tel profil, le transfert d'une part importante de la traction de la chaîne sur les vis de verrouilage, alors que celles-ci sont déjà soumises à des charges initiales, ou la nécessité de disposer de joints mécaniques de haute précision pour le raccordement à l'aide d'axes enfoncés à force, la faible rigidité dans le plan longitudinal du maillon et, d'une façon générale, une utilisation très peu commode et suivant le cas, une assez mauvaise endurance aux manoeuvres répétées de montage et de démontage, en raison de l'usure

des sièges des axes.

De plus, l'invention dispense d'utiliser une semelle

spéciale au droit du raccordement de la chenille.

L'invention a pour objet un dispositif de raccordement comprenant deux pièces, ou demi-maillons, dont chacun présente, à une extrémité, le siège de montage à force de l'axe ou du coussinet et, sur le restant de sa longueur, une surface de raccordement façonnée suivant un profil unique d'accouplement permettant d'appliquer ces deux pièces l'une contre l'autre. Cette ligne de raccordement comprend d'une part, deux parties latérales, inclinées par rapport à l'axe géométrique du coussinet et de l'axe du maillon, ces parties latérales permettant aux deux demi-maillons de reposer l'un contre l'autre, et, d'autre part, une partie centrale qui assure le contact mutuel des deux demi-maillons grace à une zone façonnée qui, dans les conditions de fonctionnement,

est déjà soumise à une charge par lesdites vis de verrouillage.

Les plans de coupe le long de la ligne de raccorde-

ment sont situés, en première approximation, parallèlement

aux axes et aux coussinets.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention

ressortiront de la description qui va suivre, faite en

regard des dessins annexés et donnant, à titre explicatif

mais nullement limitatif, une forme de réalisation.

Sur ces dessins, la figure 1 est une vue en élévation du maillon de raccordement complet, formé de deux pièces et raccordé à un semelle au moyen de vis;

la figure 2 est une vue en plan de l'un des demi-

maillons, du côté du coussinet (ce demi-maillon étant vu de la semelle); et la figure 3 est une vue en plan de l'autre demi-maillon, du côté de l'axe (ce demi-maillon étant vu de la ligne de raccordement). Le maillon de raccordement selon l'invention, tel que représenté sur la figure 1, se compose de deux demi-maillons 11 et 12 superposés, associés l'un à l'autre et en contact

le long de la ligne de raccordement 13.

Deux vis de verrouillage 14 (du type à tige longue) relient, au moyen de deux trous 20, la semelle 15 et le demi-maillon 12 situé du côté du coussinet, au demi-maillon il situé du côté de l'axe, ce demi-maillon 11 étant percé en regard des trous 20 de deux trous borgnes taraudés 21

dans lesquels se vissent lesdites vis.

Comme cela est courant dans d'autres constructions analogues, l'un des demi-maillons, à savoir le demi-maillon

12 situé du côté du coussinet, comporte un siège 16 permet-

tant de lui associer un coussinet (non représenté), tandis que l'autre demi-maillon, à savoir celui qui est désigné par la référence 11, comporte un siège 17 destiné à lui associer un axe (non représenté); ces coussinets et ces axes peuvent être montés et verrouillés sur place au moyen d'accouplements bloqués dans les sièges correspondants

ou à l'aide d'un dispositif de verrouillage analogue.

En outre, les faces 18 et 19 de ces demi-maillons opposées à la ligne de raccordement 13 sont façonnées et usinées de manière à former, après montage du maillon, deux

surfaces parallèles plates.

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La face 18 du demi-maillon 11 constitue la surface de roulement (sur des cylindres et des roues de tension de la chenille) du maillon de raccordement une fois monté, tandis que la face 19 du demi-maillon 12 constitue la surface de montage de la semelle 15 pour le maillon de raccordement, ce montage étant assuré par des vis 14

comme expliqué plus haut.

Si l'on se reporte à la figure 2, on voit que le

demi-maillon 12 situé du côté du coussinet présente, au-

delà de son extrémité constituée par le siège 16 du coussinet et par la zone.nécessaire pour l'articulation avec le maillon voisin, une forte augmentation de sa

dimension transversale, avec, en conséquence, une augmenta-

tion proportionnelle de sa masse.

De même, on voit sur la figure 3 que le demi-maillon 11, situé du côté de l'axe, présente également, au-delà de son extrémité constituée par le siège 17 de l'axe et par la zone nécessaire pour l'articulation avec le maillon voisin, une forte augmentation de sa dimension transversale avec, en conséquence, une augmentation proportionnelle de

sa masse.

Cette augmentation de masse, qui intéresse toute la zone centrale du maillon de raccordement-une fois monté, permet d'obtenir à la fois plusieurs résultats, par exemple: une meilleure répartition, à l'intérieur du corps du maillon, des contraintes très élevées résultant des forces de traction de la chaîne; une base d'appui aussi grande que possible d'un demi-maillon sur l'autre le long des parties rectilignes de la ligne de raccordement 13, de façon à diminuer les contraintes dans le matériau dues à la fraction du poids du véhicule supportée par le maillon,

et la traction exercée par les vis 14.

Une telle augmentation de l'épaisseur dans la direction transversale assure, en outre, une plus grande rigidité de l'accouplement entre les deux demi-maillons le long d'un plan longitudinal du maillon une fois assemblé, et une diminution de la pression qui s'exerce sur les surfaces des deux demi-maillons qui sont en contact le long de la zone de raccordement, au centre de la ligne de raccordement 13. On notera, en considérant de nouveau la figure 1, que

les parties terminales de la ligne de raccordement 13 subis-

sent un changement de direction de manière à rencontrer approximativement à angle droit les faces externes 18 et 19 du maillon de raccordement. Une telle mesure a pour

objet d'augmenter la robustesse des zones d'angle consti-

tuées par l'intersection de la ligne de raccordement 13 et des faces extérieures 18 et 19, afin de diminuer le risque de formation d'éclats résultant de la fragilité du matériau. Cette mesure présente,--de plus, l'avantage d'une petite augmentation de la quantité de matière sur la face externe de la zone d'accouplement avec l'axe et avec le coussinet. Enfin, la ligne d'accouplement 13 présente un profil symétrique mais inversé d'un demi-maillon à l'autre que l'on peut réaliser en une seule opération d'usinage pour les deux demi-maillons, ceux-ci étant amenés l'un contre l'autre après avoir retourné l'un d'entre eux sens dessus

dessous et sens devant derrière.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple

qui vient d'être décrit, et de nombreux aménagements peu-

vent être apportés à cet exemple sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Maillon de raccordement pour chaînes, en particulier pour chenilles, caractérisé en ce qu'il comprend deux éléments ou demi-maillons (11, 12), accouplés suivant un profil (13) en plusieurs parties, présentant, d'une part, deux zones latérales rectilignes inclinées, destinées à assurer l'assemblage de ces deux éléments et, d'autre part, une zone centrale en forme de dent, qui constitue la partie

de raccordement résistant aux efforts de traction.

2. Maillon de raccordement selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'assemblage de ces deux pièces (11, 12) est assuré à l'aide de deux vis parallèles (14), enfilées dans des trous (20) percés dans l'élément extérieur (12) et qui sont vissées dans des trous borgnes taraudés (21)

pratiqués dans l'autre élément (11).

3. Maillon de raccordement selon l'une des revendica-

tions 1 et 2, caractérisé en ce que la distance entre les-

dites vis (14) est la même que dans les autres maillons de la chenille, ce qui permet le montage d'une semelle

de type normal.

4. Maillon de raccordement selon l'une des revendica-

tions 1 à 3, caractérisé en ce que ledit profil (13) en plusieurs parties servant à accoupler les deux demi-maillons (11, 12) est parallèle à l'axe des charnières de maillon et se termine au voisinage des plans (18, 19) de roulement et de montage de la semelle (15) approximativement

perpendiculairement à ces plans (18, 19).

5. Maillon de raccordement selon l'une des revendica-

tions 1 à 4, caractérisé en ce que les deux demi-maillons (11, 12) augmentent d'épaisseur immédiatement en dehors

de la zone d'articulation de l'axe et du coussinet.