FR1465011A - Procédé et installation pour la cuisson des objets en matière céramique - Google Patents

Description

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Procédé et installation pour la cuisson des objets en matière céramique. La présente invention concerne un procédé et une installation pour la cuisson des objets en matière céramique et, plus particulièrement, un procédé et une installation pour assurer rapidement cette cuisson.

La cuisson des objets en matière céramique, par exemple des plats et des tuiles, pose plusieurs problèmes importants. Alors que la plupart des perfectionnements apportés à la fabrication de ces objets sont relatifs à la manipulation des matières premières utilisées pour cette fabrication et au pressage ou à la mise en forme des objets leur cuisson n'a pas été perfectionnée.

Dans le passé, la cuisson était effectuée dans des fours de fonctionnement discontinu et la cuisson, y compris le cycle de refroidissement, durait des jours. Même dans les installations plus modernes comportant des fours tunnels, la cuisson de tuiles prend encore approximativement huit à dix heures.

On a proposé, ces dernières années, un four continu à sole à rouleaux pour la cuisson rapide des objets en matière céramique. Ce four à soie à rouleaux ne donne pas satisfaction pour plusieurs raisons. Comme le four doit fonctionner à une température élevée, il est nécessaire de fabriquer les rouleaux en une matière résistant aux hautes températures; on a suggéré des rouleaux en matière céramique. Mais même des rouleaux en céramique ont tendance à s'affaisser après un fonctionnement d'une courte durée. En outre, comme les rouleaux doivent être massifs pour supporter la charge, leur écartement dans la direction longitudinale du four a une valeur limite. Ii peut arriver que les objets crus placés directement sur les rouleaux écartés prennent une forme en chaînette et doivent, par suite, être rebutés. Pour remédier à ce dernier inconvénient, on place les objets crus tout d'abord sur des supports massifs en matière céramique qui sont déplacés dans le four sur les rouleaux. Comme ces sup- ports sont coûteux au départ et qu'ils ont égaiement tendance à s'affaisser sous l'influence des chocs thermiques auxquels ils sont soumis, ils augmentent le prix de l'opération. En outre, ce qui est plus important encore, une grande partie de la chaleur dépensée durant la cuisson est utilisée pour chauffer les supports. Le four à sole à rouleaux n'est, par suite, pas satisfaisant du point de vue du rendement thermique.

Un autre problème est celui du chauffage et du refroidissement uniformes des objets qui sont en train de cuire. On a trouvé par exemple, qu'une tuile en matière céramique ne pouvait être cuite de manière satisfaisante que si 3a différence de température entre ses faces supérieure et inférieure, lors de la cuisson, ne dépassait pas 10 . Une différence de température supérieure à 10 entraîne un gauchissement des tuiles et celles-ci doivent être rebutées. On a trouvé que la plupart des objets en matière céramique ne peuvent résister à un choc thermique important tant que leur température n'est pas devenue inférieure à 400 durant le cycle de refroidissement. Tant que ce stage de la cuisson n'est pas atteint, les objets sont encore plastiques et sont endommagés par un choc thermique.

Un autre problème est celui du grès ou des écailles qui tendent à s'accumuler sur la surface d'un objet en matière céramique, durant la cuisson. Une ou deux particules de grès sur une tuile de haute qualité suffisent à mettre cette tuile dans la catégorie des tuiles à rebuter.

Le but principal de l'invention est de réaliser un procédé et une installation permettant de cuire rapidement des objets en matière céramique.

Un autre but est de réaliser un procédé et une installation qui permettent le transport des objets dans un four sans qu'il soit nécessaire de placer les objets sur ou dans des supports en céramique.

Un autre but est de réaliser un procédé et une

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installation permettant, durant la cuisson, une commande soigneuse de la vitesse de chauffage et de refroidissement des objets.

Encore un autre but est de réaliser un procédé et une installation pour empêcher le dépôt de grès ou d'écailles sur les objets, durant leur cuisson.

Encore un autre but de l'invention est de réaliser un procédé et une installation pour réduire la résistance due au frottement entre le tapis transporteur d'un four céramique et la soie de ce four.

Encore un autre but de l'invention est de réaliser un procédé et une installation permettant une commande soigneuse de la différence existant entre la température au-dessus des objets et celle en dessous, durant la cuisson de ces objets.

On a décrit ci-après, à titre d'exemples non limi- tatifs, divers modes de réalisation de l'invention avec référence aux dessins annexés dans lesquels La figure 1 est une vue en coupe, en partie schématique, d'un four de cuisson continu selon l'invention; La figure 2 est un diagramme montrant un exemple des relations existant entre le temps et la température, dans les zones successives du four de la figure 1; La figure 3 est une vue en coupe verticale du four, à plus grande échelle, suivant 3-3 de la figure 1; La figure 4 en est une vue en coupe verticale, suivant 4-4 de la figure 3; La figure 5 est une vue en coupe verticale, avec arrachement- qui est semblable à la figure 4 mais montre un autre mode de réalisation de la soie; La figure 6 est une -vue en coupe verticale, suivant 6-6 de la figure 5 ; La figure 7 est une vue en plan, à plus grande échelle, du mode de réalisation des figures 5 et 6; La figure 8 est une vue en coupe verticale semblable à la figure 6 et montre un autre mode de réalisation de la soie; La figure 9 est une vue en coupe verticale, en partie schématique, du four représenté à la figure 1 et montre, en particulier, les moyens utilisés pour régler la température suivant la présente invention.

En bref, la présente invention concerne un procédé et une installation pour cuire dans un four des objets en matière céramique. Le four est traversé par au moins un tapis longitudinal. Une série d'objets en matière céramique crue est placée sur le tapis et celui-ci se déplace dans le four. Un fluide est dirigé sur la surface inférieure du tapis à au moins une région de support prévue dans une partie du four qui est à température élevée. La région de support est conçue pour supporter le tapis et les objets sans que le tapis prenne une forme en chaî- nette notable et sans qu'il y ait une résistance de frottement notable entre le tapis et la soie du four. La température du four est commandée et les objets en matière céramique sont chauffés, durant leur passage dans le four, suivant une loi prédéterminée pour assurer leur maturation. Enfin, les objets cuits sont retirés du tapis.

A la figure 1, une installation de traitement en continu de tuiles céramiques est indiquée d'une façon générale par la référence 20. Bien que le procédé et l'installation selon l'invention soient décrits dans le présent brevet en se référant à la cuisson des tuiles, on peut cuire de nombreux autres objets avec ce procédé et cette installation. L'installation 20 comprend des rouleaux tendeurs indépendants 21 à contrepoids, un tambour d'entraînement 22 pour les tapis, un rouleau de pinçage 23, des rouleaux de guidage 24 et une série de rouleaux fous 25. Dans l'exemple représenté, trois tapis continus 26, 27 et 28 (voir fig. 3), en un alliage résistant à la chaleur, sont montés sur leur rouleau tendeur 21, les rouleaux de guidage 24, les rouleaux fous 25, et le tambour d'entraînement 22. L'installation comprend également un tablier d'entrée 29, un four s'étendant longitudinalement et désigné d'une façon générale par la référence 30, et un tablier de sortie 31.

Le four 30 comporte une structure 32, un fond 33, un toit 34, des parois d'extrémité 35 et 36, et des parois latérales 37 et 38 (fig. 3). Les éléments autres que la structure sont de préférence en briques réfractaires renforcées avec des blocs isolants. Des parois 39, disposées par paires en regard l'une de l'autre, divisent le four 30 en zones de température désignées par les lettres A à F. Une zone de température désignée par la référence G est prévue près de la paroi d'extrémité 36 et du tablier de sortie 31. Entre les parois intermédiaires 39 de chaque paire se trouve un passage transversal 40 que traversent les tapis 26, 27 et 28. De manière analogue, un passage d'entrée 41 et un passage de sortie 42 sont prévus respectivement dans la paroi d'extrémité 35 et dans la paroi d'extrémité 36.

Des parois 43 (voir fig. 4) s'étendent vers le haut depuis le fond 43 et sont espacées les unes des autres suivant l'axe longitudinal du four 30. Les parois 43 s'étendent entre les parois latérales opposées 37 et 38 et -comportent des ouvertures 44 de dimensions diverses.

Dans le mode de réalisation représenté, les ouvertures 44 prévues dans chacune des parois 43 sont espacées les unes des autres dans la direction trans- versale du four 30. Cependant, dans un autre mode de réalisation (non représenté) _ les ouvertures 44 ne sont prévues qu'à proximité d'une des parois latérales du four. Dans la paroi 43 immédiatement adjacente, les ouvertures sont placées à proximité de la paroi latérale opposée. Le positionnement alterné des ouvertures dans les- différentes parois 43 déter-

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mine un trajet en serpentin pour le vent ou fluide. Une sole, désignée d'une façon générale par la référence 45, est formée d'une série d'éléments 46 qui sont supportés par les parois intermédiaires 39 inférieures et par les parois 43.

Aux figures 1 et 3, on voit des soufflantes de recyclage 47a, 47b, 47c, 47d et 47f qui sont montées à côté de la paroi latérale 37 et sont propres à fournir du vent aux différentes zones de température A, B, C, D et F. A la figure 3, la soufflante 47b qui est propre à fournir du vent à la zone de température B est entraînée par un moteur 48. Le vent sortant de la soufflante 47b est refoulé vers le bas par un conduit 49, qui se trouve à côté de la paroi latérale 37, et traverse une ouverture 50 de cette paroi latérale pour pénétrer dans une chambre 51a qui est l'une d'une série de chambres de chauffage et de support 51 (voir fig. 4). La chambre 5la est délimitée par la paroi inférieure de l'une des paires de parois intermédiaires 39, l'une des parois 43, les parois latérales 37 et 38, le fond 33, et l'un des éléments de sole 46. Un collecteur de récupération 52 disposé transversalement est monté à côté du toit 34 et débouche dans un conduit de récupération 53 qui est connecté à l'admission 54 (fig. 3) de la soufflante 47b. Un registre 55 est monté dans le conduit de récupération 53 pour commander le débit du vent recyclé.

Le combustible de chauffage du four est amené par un collecteur 58 (fig. 3 et 9). Une vanne de commande principale 59 règle le débit du combustible fourni à une série de brûleurs supérieurs 61 qui sont reliés au collecteur 58. De manière analogue, une vanne principale 60 règle le débit du combustible fourni à une série de brûleurs inférieurs 63 qui sont également reliés au collecteur 58. Les brûleurs supérieurs 61 et les brûleurs inférieurs 63 traversent la paroi 38 et le four 30. Dans le mode de réalisation représenté, les brûleurs supérieurs 61 et les brûleurs inférieurs 63 sont du type à tube perforé et le combustible est, de préférence, gazeux. Une vanne de commande individuelle 62 règle le débit du combustible fourni à chacun des brûleurs supérieurs et, de manière analogue, une vanne de commande individuelle 64 règle le débit du combustible fourni à chacun des brûleurs inférieurs 63. En fonctionnement normal, on règle au départ les vannes 62 et 64 de manière à obtenir le gradient de température désiré. Tous les réglages de combustible nécessaires durant le cycle de travail du four sont effectués à l'aide des vannes 59 et 60 comme on le décrira ci-après. Chacun des brûleurs inférieurs 63 s'étend dans l'une des chambres de chauffage et de support 51a... 51e (fig. 4) et chacun des brûleurs supérieurs 61 est de préférence placé au- dessus de la sole 45 en alignement avec l'un des brûleurs inférieurs.

On peut utiliser d'autres moyens de chauffage sans sortir du cadre de la présente invention. On a trouvé, par exemple, qu'un brûleur du type à jet à basse pression dynamique (non représenté) était efficace. Les brûleurs du type à jet sont montés près des parois latérales du four et ne traversent pas celui-ci. Un appareil de chauffage à résistance électrique est un autre exemple de moyens de chauffage convenables.

A la figure 1, une soufflante 65 est montée près de la paroi d'extrémité 36 et est écartée verticalement du tablier de sortie 31. La soufflante 65 fournit un fluide d'échange thermique de refroidissement à la zone de température G et fournit également du fluide aux tabliers 29 et 31, comme cela sera décrit plus en détail par la suite.

Dans le mode de réalisation des figures 1, 3 et 4, les éléments de sole 46 ont une forme sensiblement rectangulaire et sont traversés par une série d'ouvertures 66. Un fluide d'échange thermique, les produits gazeux de combustion dans le présent mode de réalisation, est envoyé par les ouvertures 66 contre les surfaces inférieures 67 des tapis 26, 27 et 28. Le fluide d'échange thermique qui agit sur les surfaces inférieures 67 des tapis 26, 27 et 28, au-dessus de chacun des éléments de sole 46 forme des régions de pression statique qui supportent les tapis et la charge, comme il sera décrit en détail plus loin.

La figure 2 est un diagramme temps-température qui indique la température à laquelle une tuile crue est soumise pendant son trajet à travers le four 30; dans ce diagramme, on a porté le temps en minutes en abscisse et la température en degrés centigrades en ordonnée; dans le présent exemple, la cuisson est complètement terminée en un cycle de soixante minutes. Le temps de cuisson normal dans les installations de cuisson rapide connues antérieurement est en général compris entre huit et dix heures. Cependant, des cycles plus rapides sont même possibles en utilisant le procédé et l'installation faisant l'objet de la présente invention.

La température dans les diverses zones de température s'élève depuis une basse température de 20 ou davantage à une température maximale de, par exemple, 1 100 . La température reste à 11000 dans la zone E, puis descend suivant un gradient de température uniforme jusqu'à une valeur de 120 à l'extrémité de sortie de la zone G. On a trouvé que les objets en matière céramique ne peuvent pas supporter un choc thermique important. La pente de la courbe de température de la figure 1 ainsi que le procédé et l'installation permettant d'obtenir cette pente sont des caractéristiques importantes de la présente invention car ils empêchent les chocs thermiques.

La zone de température B du four 30 est représentée schématiquement à la figure 9. Un mécanisme de commande de vanne principale 70 coin-

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prend une sonde de température 71, par exemple un thermocouple, qui est disposée dans la zone B, à proximité de l'extrémité de sortie, à haute température, de cette zone B. Le mécanisme 70 est connecté -de manière opérative à la vanne principale 59 qui règle le débit de combustible parvenant aux brûleurs supérieurs 61. De même, un mécanisme de commande de vanne principale 73 comprend une sonde de température 75 disposée en dessous du tapis 26 près de l'extrémité à haute température de la zone B. Le mécanisme 73 est relié de -manière opérative à la vanne principale 60 qui règle le débit du combustible parvenant aux brûleurs inférieurs 63. Pendant une cuisson de tuiles prise à titre d'exemple, la zone B se trouve- à une température de 260 à son extrémité d'entrée (qui est son extrémité de gauche à la fig. 9) et la température croît de manière uniforme pour atteindre 540 à son -extrémité de sortie (son extrémité de droite à la fig. 9). Les mécanismes de commande de vanne 70 et 73 mesurent les températures réelles du four et ferment ou ouvrent automatiquement respectivement les vannes 59 et 60 pour maintenir un gradient de température uniforme allant de 260 à fexirémité d'entrée de la zone B -à 540 à son extrémité de sortie. Les mécanismes 70 et 73 règlent égaiement les vannes 59 et 60 de manière à maintenir une température uniforme dans tout plan vertical transversal de la zone B du four 30. Normalement, il n'est pas nécessaire de régler à nouveau les vannes de commande individuelles 62 et 64 durant un cycle de fonctionnement du four. Les vannes 62 et 64 sont réglées de manière à maintenir un gradient de température déterminé et les réglages en fonctionnement sont effectués par l'intermédiaire des vannes 59 et 60. Le système de réglage de température décrit ci-dessus permet de maintenir à 10 près les températures réelles du four à leurs valeurs théoriques, en un point quelconque du four. On a trouvé que, lors de= la cuisson d'une tuile céramique, une différence de température ou un choc thermique supérieur à 10 entraîne un gauchissement de la tuile qui doit alors normalement être rebutée.

Dans une opération de cuisson prise à titre d'exemple, le four 30 est porté aux températures montrées à la figure 2. Les tuiles crues, ayant la teneur en humidité convenable, sont placées sur les tapis 26, 27 et 28, près de l'extrémité d'entrée du four 30 (extrémité de- gauche à la fig. 1). La soufflante 65 est mise en marche et une conduite convenable (non représentée) envoie le vent provenant de la soufflante 65 au tablier d'entrée 29 et au tablier de sortie 31. Les tabliers 29 et 31 sont munis, à leurs surfaces supérieures, d'une série d'ouvertures (non représentées) qui sont espacées longitudinalement et transversalement, en étant proches les unes des autres, et qui communiquent avec l'intérieur du tablier correspondant. Le fluide gazeux provenant de la soufflante 65, qui est normalement l'air ambiant, passe à l'extérieur, en traversant les ouvertures du tablier, et vient au contact des surfaces inférieures 67 des tapis 26, 27 et 28. Le fluide s'éloigne de ces surfaces 67 à la fois longitudinale- ment et transversalement en déterminant une région de pression statique ou de support adjacente à chacun des tabliers 29 et 31.- Les régions de support assurent le support des tapis 26, 27 et 28 ainsi que de la charge de tuiles, tout en empêchant les tapis de prendre une forme en chaînette notable.

De même, les soufflantes 47a, 47b, 47c, 47d et 47f recyclent un fluide, des produits de combustion gazeux chauds, vers les diverses zones .de température A, B, C, D et F. Du fluide est introduit dans la chambre de chauffage et de support 51a par la soufflante 471 (fig. 3). Une partie du fluide est évacuée par les ouvertures 66 (fig. 4) prévues dans les- éléments de soie 46. Ce fluide vient au contact des surfaces inférieures 67 des tapis 26, 27 et 28 en formant des régions de support comme décrit ci-dessus. Le fluide restant traverse les ouvertures 44 de la paroi 43 adjacente et passe dans la région de chauffage et de support 51b. Là encore, une partie du fluide monte à travers les ouvertures 66 des éléments de sole 46 en formant des régions de support. Le fluide restant continue de s'écouler dans les diverses parois 43 jusqu'à ce qu'il atteigne la chambre 51a. Les ouvertures 44 ont des sections suffisantes pour assurer un débit de fluide sensiblement uniforme à travers les ouvertures 66 des éléments de sole 46, dans les diverses chambres successives 51b, 51c, 51d et 51e.

Lorsque le fluide monte à travers les chambres 51a-5Ie, ii est chauffé ou refroidi par le brûleur inférieur 63 correspondant de manière à maintenir les températures convenables indiquées à la figure 2. Comme il a été expliqué ci-dessus, les intensités de combustion des brûleurs inférieurs 63 sont réglées de manière à obtenir les températures désirées dans le four: On a trouvé Vie, lorsqu'on ne prévoyait pas les régions de support décrites ci-dessus, la combinaison de la force de frottement due au glissement de la face inférieure du tapis sur la sole et des températures extrêmement élevées auxquelles le tapis est soumis entraînerait une détérioration rapide du tapis, même si ce dernier était en une matière résistant aux hautes températures, par exemple en Inconel. La force de frottement engendrée entre la face inférieure du tapis et la soie est appelée traînée du tapis . Le procédé et finstailation faisant l'objet de la présente invention suppriment ou réduisent à une valeur minimale la traînée au moins dans la mesure nécessaire pour permettre au tapis de déplacer les objets en matière céramique dans les zones à température élevée du four 30 sans qu'il y

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ait dans ce four de support autre que celui constitué par le fluide et la soie.

Dans le mode de réalisation représenté aux dessins, ii n'y a pas de soufflante prévue dans la région à haute température E. Dans cette région E, on fait fonctionner les brûleurs inférieurs 63 avec un excès d'air de façon à obtenir le fluide nécessaire pour supporter les tapis et leur charge.

Lorsque les objets crus 77 ont été placés sur les tapis 26, 27 et 28, on déplace ces tapis longitudinalement dans le four 30. Les fluides de support sont dirigés contre les surfaces inférieures des tapis de façon à constituer des régions de support comme on l'a décrit précédemment. Les régions de support sont écartées les unes des autres suivant la direction longitudinale des tapis et assurent le support des tapis et des tuiles sans que les tapis prennent une forme en chaînette notable et sans que les tapis présentent une traînée appréciable. L'écartement longitudinal des réions de support est en générai inversement proportionnel au poids des objets à cuire. Par exemple, si on augmente la charge à laquelle les tapis sont soumis, on doit diminuer l'écartement longitudinal des régions de support. Cependant, la relation entre l'inverse de la charge et l'écartement n'est pas linéaire; en effet, lorsque la surface inférieure 67 de l'un des tapis 26, 27 et 28 se rapproche des éléments de sole 46, la force due à la pression statique augmente. Ce phénomène se produit parce que, lorsque le tapis 26, par exemple, se rapproche des éléments de sole 46, les plans verticaux par où s'échappe le fluide et qui sont en général contigus aux bords de l'élément de sole 46, diminuent de hauteur; ii en résulte une vitesse d'échappement plus grande à ces plans. Cette augmentation de vitesse entraîne une augmentation de la pression statique dans la région de support; la force due à la pression statique et qui agit sur la face inférieure du tapis 26 est donc augmentée.

Les tuiles 77 sont cuites lors de leur passage dans le four 30 quand elles sont portées à la température maximale ou de maturation qui, dans le présent exemple, est de 1100 . Après avoir traversé la zone E, la température des tuiles est progressivement abaissée. Les objets en matière céramique ne peuvent subir un choc thermique important; avec le procédé et l'installation selon la présente invention, les tuiles 77 sont cuites et ensuite refroidies sans être soumises à un choc thermique même si l'ensemble du cycle de cuisson ne dure qu'une heure. Enfin, les tuiles 77 sont retirées des tapis 26, 27 et 28 après être passées sur le tablier de sortie 31.

Aux figures 5, 6 et 7, un autre mode de réalisation d'une sole selon la présente invention est indiqué d'une manière générale par la référence 80. Dans ce mode de réalisation, les parois 43 sont surmontées d'un élément 81 (fig. 6) qui s'étend trans- versalement par rapport au four 30. L'élément 81 présente une surface supérieure 82 et des rainures de support opposées 83 adjacentes à cette surface 82. Des éléments de sole 84 sont montés dans les rainures 83 des éléments de paroi 81. A la figure 7, on voit que les éléments de sole 84 ont une forme rectangulaire et comportent des parois latérales 85 et 86, des parois d'extrémité opposées 87 et 88, des parois intermédiaires 89 et 90, un fond 91 s'étendant entre les parois intermédiaires 89 et 90. et des portions supérieures de support 92 et 93 qui s'étendent respectivement entre la paroi latérale 86 et la paroi intermédiaire 90 et entre la paroi intermédiaire 89 et la paroi latérale 85. Les parois d'extrémité 8 7 et 88, les parois intermédiaires 89 et 90, et le fond 91 délimitent une chambre 94. Des ouvertures 95 sont prévues dans chacune des portions de support 92 et 93. En fonctionnement, on envoie un fluide vers le haut, depuis l'une des chambres de chauffage et de support 51, contre la surface inférieure par exemple du tapis 26. Les parois laté. raies 85 et 86 des éléments de sole 84 et la surface supérieure 82 de l'élément de paroi 81 délimitent des passages d'échappement d'air 96 qui s'étendent transversalement par rapport au four 30 (voir fig. 6 et 7).

On a trouvé que la chambre 94, située entre les portions de support 92 et 93, aide à égaliser les pressions statiques dans la direction transversale des tapis 26, 27 et 28. Dans le présent mode de réalisation, une partie du fluide quitte la face inférieure de chaque tapis, dans la direction longitudinale de celui-ci, et passe dans la chambre correspondante 94. Le fluide s'échappe alors vers l'extérieur, vers les parois d'ex-trémité 87 et 88. Ce trajet du fluide est préférable parce que, en égalisant les pressions statiques, ii réduit la tendance qu'a le tapis à se cintrer, et quia pour effet d'élever la ligne médiane longitudinale du tapis au-dessus des bords de celui-ci.

Des coins 97 sont placés aux deux extrémités de chacun des passages d'échappement d'air adjacents aux parois latérales 37 et 38 du four 30, et égaiement à l'intérieur des passages d'échappement (non représentés) prévus entre les tapis 26 et 27 et les tapis 27 et 28. Les coins 97 forment amortisseurs pour réguler les pressions de fluide. Quand l'un des coins 97 se déplace vers l'intérieur, vers le centre du four (c'est-à-dire vers la droite à la fig. 7), la pression augmente dans le passage d'air 96. Une augmentation correspondante de la pression se produit dans les régions de pression statique qui sont adjacentes au passage 96. On doit noter qu'on peut utiliser d'autres moyens pour réguler les pressions dans les passages d'air 96.

On a trouvé que même des tapis en un alliage prévu pour les hautes températures, par exemple des tapis en Inconel, avaient tendance à s'écailler

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quand ils étaient soumis à des températures de travail élevées.- D'autre part, des particules de grès se déposent souvent, pendant la cuisson, sur des éléments de sole 84 qui sont réalisés en une matière céramique résistant aux températures élevées. Quand la pièce finale, par exemple une tuile, doit être de haute qualité, une particule de grès sur la surface finie place la tuile dans la catégorie à rebuter.

En se référant aux figures 5, 6 et 7, le fluide gazeux est envoyé vers le haut à travers chacune des chambres de chauffage et de support 51; ce fluide traverse les ouvertures 95 des portions de support 92 et 93, puis vient au contact des surfaces inférieures 67 des tapis. Dans ce mode de réalisation, la plus grande partie du fluide s'éloigne de ces surfaces dans la direction -longitudinale des tapis 26, 27 et 28 et parvient dans les passages 96 d'où il monte vers les parois latérales 36 et 37 du four 30. Du fluide s'échappe égaiement vers le haut des passages 96 en traversant les ouvertures prévues entre les tapis 26 et 27 et les tapis 27 et 28. Comme la plus grande partie du fluide s'en va dans la direction longitudinale des tapis, les différences de pression transversalement aux surfaces inférieures 67 sont réduites au minimum. Une région de pression statique est formée immédiatement au-dessus de chacun des éléments de soie 84 et cette région supporte au moins partiellement le poids du tapis correspondant et de la charge de tuiles. La traînée entre le tapis 26, par exemple, et la soie 80 est ainsi grandement réduite.

Si un morceau de grès se sépare de l'un des éléments de sole, par exemple, ou si une écaille se détache du tapis 26, il tend à tomber dans l'une des chambres 94 ou dans l'un des passages 96 au lieu d'être soufflé à l'extérieur et de se déposer sur l'une des tuiles 77 qui sont transportées sur l'un des tapis adjacents. Même si. les éléments de soie 84 sont plus difficiles à réaliser et sont plus coûteux que les éléments de soie 46, les possibilités qu'a le mode de réalisation des figures 5, 6 et 7 d'assurer le rassemblement des particules ou morceaux de grès font qu'il est commercialement réalisable.

A la figure 8, on voit un autre mode de réali. sation de l'élément de sole selon la présente invention, qui est désigné d'une manière générale par la référence 100. L'élément de soie 100 a en gros la forme d'une boîte et comporte des parois latérales 101, des parois d'extrémité 102, et un fond 103. Une série d'ouvertures 104 traversent le fond 103. Le fluide monte à travers les ouvertures 104 et vient au contact de la surface inférieure 67. par exemple, du tapis 26. La plus ,grande partie du fluide s'éloigne de la surface inférieure 67 pratiquement dans la direction longitudinale du tapis pour passer dans les passages 96 existant entre les éléments de soie adjacents. Comme indiqué ci-dessus, il se forme ainsi une région de pression statique qui supporte au moins partiellement le tapis et sa charge. Les débris tels que le grès tombent dans l'élément de sole 100 ou dans les passages 96 et ne sont pas soudés sur les surfaces des tuiles.

Il va de soi que l'invention ne doit pas être considérée comme limitée aux modes de réalisation décrits et représentés mais en couvre, au contraire, toutes les variantes.

Claims (1)

1. RÉSUISIÉ La présente invention a pour objet 1 Un procédé pour chauffer des objets, en particulier pour cuire des objets en matière céramique, caractérisé par les points suivants pris isolément ou en combinaisons d. On place une série d'objets sur la surface supérieure d'un tapis pratiquement horizontal, on déplace le tapis longitudinalement dans un four, on chauffe les objets durant leur déplacement dans le four pour les porter à une température prédéterminée, on dirige un fluide, de préférence gazeux, vers le haut contre la surface inférieure du tapis, à au moins une région de support prévue dans une portion du four qui se trouve à une température élevée, et on retire les objets du tapis; b. On dirige le gaz contre la surface inférieure du tapis à une série de réions de support qui sont espacées les unes des autres dans la direction longitudinale du tapis, le gaz de ces régions de support ayant pour effet de supporter au moins partiellement le tapis et les objets par rapport à la soie et de supprimer la résistance de frottement entre le tapis et la soie au moins dans la mesure nécessaire pour permettre au tapis de transporter les objets dans la région à température élevée du four sans qu'il y ait de support autre que ceux fournis par le gaz et la soie; c. On chauffe les objets en matière céramique durant leur déplacement dans le four suivant une loi de température déterminée, de façon à assurer leur maturation; d. On déplace le tapis dans un four comportant des zones de température successives, on recycle un gaz dans au moins l'une de ces zones de température, on chauffe le gaz à l'intérieur de cette zone de température et on règle la température de ces zones de température; e. On chauffe progressivement le gaz recyclé, et on règle la température de chacune des zones de température à l'intérieur du four de manière à établir un gradient de température prédéterminé dans chacune de ces zones de température; f. Le four étant destiné à la cuisson de tuiles crues, on règle la température des zones de température de manière que la différence de température entre la surface supérieure d'une tuile et sa surface inférieure ne dépasse pas 10 ;

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   g. On collecte les déchets indésirables en une série de régions du four écartées les unes des autres. 2 Une installation de cuisson d'objets en matière céramique caractérisée par les points suivants pris isolément ou en combinaisons a. Elle comprend en combinaison un four, au moins un tapis sensiblement horizontal et disposé dans le four, des moyens pour déplacer le tapis dans le four, des moyens pour fournir de la chaleur au four, et des moyens de support pour le tapis et les objets, ces moyens comprenant une série de chambres de support prévues dans le four et écartées les unes des autres dans la direction longitudinale de ce four, chacune de ces chambres de support comportant un élément de sole pratiquement horizontal adjacent à la surface inférieure du tapis, et traversé par une série d'ouvertures sensiblement verticales, et des moyens pour fournir un fluide sous pression à chacune des chambres de support, ce fluide montant à travers les ouvertures de l'élément de soie pour venir au contact du tapis; b. Le four comporte intérieurement une série de parois intermédiaires verticales et écartées les unes des autres dans la direction longitudinale du four, ces parois et le four déterminant des compartiments successifs munis chacun d'au moins une chambre de support; c. Dans chacun des compartiments est prévue une série de parois transversales écartées les unes des autres dans la direction longitudinale du four et s'étendant vers le haut depuis le fond de ce four jusqu'à la sole, ces parois, le four et la sole déterminant une série de chambres de support dans chacun des compartiments; d. Le four comporte des moyens de chauffage inférieurs placés dans les chambres de support, des moyens de chauffage supérieurs placés dans chacun des compartiments au-dessus de la surface supérieure du tapis, des moyens pour régler les moyens de chauffage supérieurs et inférieurs de manière à maintenir un gradient de température prédéterminé à l'intérieur des compartiments correspondants, et des moyens pour recycler à travers les compartiments le fluide provenant de leurs chambres de support; e. Les moyens de chauffage supérieurs comprennent une série de brûleurs à gaz écartés les uns des autres dans la direction longitudinale du four et placés dans ce four au-dessus de la surface supé- rieure du tapis, et les moyens de chauffage inférieurs comprennent une série de brûleurs à gaz capables de fonctionner avec un excès d'air; f . Les moyens de réglage comprennent une vanne propre à régler le débit du combustible alimentant les brûleurs supérieurs, une seconde vanne propre à régler le débit du combustible alimentant les brûleurs inférieurs, et des moyens sensibles à la température placés dans l'un desdits compartiments, ces moyens sensibles à la température étant liés de manière opérative aux deux vannes et ayant pour effet d'ouvrir et de fermer ces vannes quand la température réelle du compartiment est différente de celle prévue; g. La soie comprend une série d'éléments de soie qui sont écartés les uns des autres dans la direction longitudinale du four et sont séparés par des passages transversaux pour l'échappement du fluide, chacun de ces éléments de sole étant traversé par une série d'ouvertures verticales et comportant un fond et une paroi de bordure qui s'étend vers le haut à partir du fond, à proximité de la périphérie de ce fond, cette paroi de bordure et ce fond formant une chambre qui se trouve en dessous de la surface inférieure du tapis. 3 Un élément de soie destiné à être utilisé dans un four de cuisson rapide, caractérisé par les points suivants pris isolément ou en combinaisons a. Ii comprend en combinaison une paroi pratiquement horizontale en une matière céramique pour température élevée et traversée par une série d'ou. vertures pratiquement verticales, et une paroi de bordure verticale réalisée en une matière céramique pour température élevée, prévue à la périphérie du fond et formant une chambre avec ce fond; b. Ii comprend un fond non perforé et au moins une portion supérieure de support horizontale et adjacente à ladite paroi de bordure, cette portion étant écartée verticalement du fond et s'étendant vers l'extérieur depuis la chambre et étant traversée par une série d'ouvertures pratiquement verticales; c. Ii comporte deux portions supérieures opposées, à proximité des extrémités supérieures des portions latérales de la paroi de bordure.