COMPOSITION DEPIGMENTANTE A BASE DE CROCUS SATIVUS
La présente invention concerne une nouvelle composition à base de kaempferol utilisable comme agent dépigmentant de l'épiderme, et plus particulièrement un extrait de Crocus sativus contenant du kaempferol, utilisable comme dépigmentant ou dans une composition dépigmentante.
La dépigmentation de la peau peut être souhaitée dans diverses circonstances, soit pour un éclaircissement global de celle-ci, soit pour éliminer ou atténuer des taches provoquées par des troubles locaux de la pigmentation.
La peau comprend plusieurs couches intégrées, allant de la couche superficielle, l'épiderme (tissu épithélial), jusqu'aux couches plus profondes, le derme et l'hypoderme (tissu conjonctif), et chacune possède des propriétés spécifiques permettant à l'ensemble de réagir et de s'adapter aux conditions de son environnement.
La pigmentation de la peau résulte de la présence de mélanine dans l'épiderme et le derme. La mélanine est produite par les mélanocytes situés principalement dans la couche basale, en présence de la tyrosinase (ou monophénol mono- oxygénase) , une enzyme cupro-protéique qui catalyse la transformation de la tyrosine en dihydroxyphénylalanine (dopa) qui est ensuite transformée en dopaquinone, puis en dopachrome, pour aboutir à la mélanine suivant un mécanisme complexe. Cette biosynthèse, ou mélanogenèse, est un processus complexe qui est aujourd'hui relativement bien connu.
• Dans des conditions normales, la pigmentation de la peau est uniforme. Toutefois, on observe fréquemment l'apparition d'une hyperpigmentation, c'est-à-dire une pigmentation excessive localement, qui peut se manifester par des taches de rousseur, lentigo sénile, mélasme, des taches de vieillissement, une pigmentation due à une exposition excessive au soleil, une hyperpigmentation post-inflammatoire due à l'abrasion, des dermites, etc.
B1842WO
L'hyperpigmentation de la peau peut être combattue au moyen d'un composé susceptible de dégrader la mélanine, ou d'inhiber la biosynthèse de la mélanine, ou encore en utilisant un inhibiteur de tyrosinase qui bloque ou inhibe le mécanisme décrit ci-dessus. Ainsi, l ' hydroquinone et certains de ses dérivés peuvent agir en inhibant la tyrosinase et en empêchant la fixation de son substrat naturel, la tyrosine. Ainsi, le brevet EP-A-060.092 décrit l'utilisation d'un ester d' hydroquinone et d'acide gras, et le brevet US-A-4.692.261 décrit une composition dépigmentante contenant de l' hydroquinone, un détergent anionique et un stabilisant. On connaît également des associations à base d' hydroquinone, comme par exemple l'association d' hydroquinone et d'acide salicylique décrite dans le brevet FR-A-2.754.253. Cependant, l' hydroquinone présente l'inconvénient d'une forte toxicité entraînant des effets secondaires tels qu'une irritation de la peau.
D'autres substances dépigmentantes ont été proposées, et par exemple des dérivés de mélatonine comme dans le brevet FR 2.751.535, des dérivés d'acide salicylique comme dans le brevet FR 2.732.594, des extraits de plantes du genre Mitra- carpus comme dans le brevet FR 2.751.874, ou encore des esters d'acide kojique présentant une action éclaircissante sur la peau, comme décrit dans le brevet FR 2.460.131. Cependant, 1 ' acide . koj ique est instable en solution et son utilisation en dermatologie est délicate. De plus, les sels et esters d'acide kojique présentent souvent un effet allergisant. Des extraits de Glycyrrhiza contenant des substances telles que la glabridine, ont aussi été utilisés pour inhiber la production de mélanine par les cellules du derme en bloquant la tyrosinase mise en œuvre dans sa synthèse, et des compositions dépigmentantes contenant de la glabridine ont été proposées comme dans le brevet FR 2.822.067.
Malgré les méthodes et compositions existantes, il existe un besoin accru dans le domaine cosmétologique de mettre au point des méthodes alternatives de traitement de la pigmen-
tation de la peau et de l' hyperpigmentation, et par conséquent d'identifier des composés possédant des propriétés dépigmentantes, et notamment des compositions topiques à base d'extraits végétaux susceptibles d'avoir des effets dépigmentants. Le kaempferol est un flavonoïde dérivé du flavonol, représenté par la formule générale ci-après .
Le kaempferol a été isolé à partir de plantes telles que le thé, le broccoli et plusieurs fleurs du genre acacia qui lui doivent leur couleur jaune. Il se présente à température ambiante sous forme de solide cristallin de couleur jaune, peu soluble dans l'eau, de point de fusion F = 276-2780C.
Diverses propriétés du kaempferol ont été décrites, en particulier des propriétés anti-oxydantes, ainsi que des propriétés anti-inflammatoires par inhibition de la formation d'oxyde nitrique NO (M. Hamalainen et al., "Mediators of inflammation" Hindawi Publ . Vol 2007, ID45673). La demande de brevet WO 02/49580 décrit des compositions pour le traitement de l' hyperpigmentation de la peau, comprenant un agent dépigmentant choisi parmi l'acide 3, 3' -thiodipropionique, l'acide thiazolidine-2-carboxylique, le kaempferol-7-gluco- side, l'huile de perilla et le clofibrate et ses analogues et/ou ses dérivés. Ces propriétés sont confirmées par I. Kubo et al., Bioorg. Med. Chem. , 8 (7) : 1749-1755 (2000), qui ont montré que certains flavonols et le kaempferol possèdent aussi une activité inhibitrice de la tyrosinase, provenant de leur aptitude à chélater le cuivre de l'enzyme tyrosinase. Toutefois, le kaempferol donne aux compositions qui le contiennent une coloration jaune qui empêche son utilisation dans des compositions cosmétiques ou dermatologiques destinées à la dépigmentation de la peau. De plus, le kaempferol est
très peu soluble dans l'eau, ce qui limite encore son utilisation dans des compositions cosmétiques.
Des études ont montré que les pétales de fleurs du genre Crocus, et notamment l'espèce C. sativus, contiennent du kaempferol. Les crocus, dont plusieurs espèces sont cultivées comme fleurs ornementales à floraison automnale, se rencontrent dans quelques régions d'Asie et d'Europe méridionale de l'Iran à l'Espagne. L'espèce Crocus sativus est connue pour la production de safran obtenu à partir des stigmates séchés de la fleur.
Les études effectuées par la demanderesse ont montré de manière inattendue que des extraits de Crocus sativus contenant des dérivés du kaempferol présentent une bonne activité dépigmentante dépourvue d'effets secondaires, sans entraîner de coloration de la composition, contrairement au kaempferol isolément. Ainsi, alors que l'addition de kaempferol dans une composition provoque une coloration jaune qui la rend inutilisable en cosmétique, des extraits de Crocus sativus peuvent être utilisés efficacement en cosmétologie et en dermatologie pour la dépigmentation de la peau. De plus, les dérivés de kaempferol présents dans l'extrait, plus particulièrement les glycosides de kaempferol, sont solubles dans l'eau, tout en conservant un excellent effet dépigmentant. Dans ce qui suit, le terme "kaempferol" est utilisé pour désigner les dérivés à action dépigmentante ou éclaircissante, en particulier les glycosides.
La présente invention a donc pour objet une nouvelle composition comprenant un extrait de Crocus sativus contenant du kaempferol, plus particulièrement un dérivé de kaempferol, utilisable à titre d'agent dépigmentant en cosmétologie et en dermatologie.
L'invention a aussi pour objet une nouvelle utilisation d'un extrait de Crocus sativus contenant du kaempferol pour la préparation d'une composition cosmétique et/ou dermatologique destinée à inhiber la pigmentation de la peau.
L'invention a encore pour objet l'utilisation d'un extrait de Crocus sativus à titre d'agent dépigmentant
L'invention a encore pour objet une nouvelle composition topique spécialement adaptée à une telle utilisation, comprenant un extrait de Crocus sativus en une concentration adaptée à l'effet recherché.
L'invention a encore pour objet une méthode de dépigmentation de la peau, consistant à appliquer sur les zones exposées une composition comprenant un extrait de Crocus sativus contenant du kaempferol.
Suivant la présente invention, l'extrait de Crocus sativus est obtenu de préférence à partir de pétales de fleurs blanches .
La littérature dans le domaine cosmétique évoque selon les cas des propriétés éclaircissantes ou des propriétés dépigmentantes pour la peau. Dans le cadre de la présente invention, les propriétés dépigmentantes comprennent, outre les propriétés permettant de lutter contre l' hyperpigmen- tation, également ces propriétés éclaircissantes.
La composition de l'invention contient un extrait de Crocus sativus, et il s'agit de préférence d'un extrait de pétales de Crocus sativus, et plus particulièrement d'un extrait hydroalcoolique ou, de préférence, hydroglycolique.
Un extrait hydroalcoolique se présente généralement sous la forme d'un liquide se caractérisant par :
- matières sèches environ 4%
- densité 0,892
- T.A. env. 70 % vol.
- indice de réfraction (à 22°C) 1,368
- teneur en flavonoïdes 1,88%
- pH : 6,0 L'extrait suivant l'invention peut représenter entre 0,1 à 20% en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence entre 2 et 10 %. La teneur en flavonoïdes est exprimée en pourcentage de la matière sèche.
L'extrait hydroalcoolique utilisé dans l'invention présente l'avantage d'avoir une teneur relativement élevée en flavonoïdes, principalement flavonols et flavanols, et une bonne aptitude à la conservation dans le temps, dans des conditions normales de température et d'humidité, de préférence à l'abri de la lumière. Il contient en particulier du glycoside de kaempferol . Il peut être préparé à partir de fleurs fraîches finement divisées, par . macération sous agitation pendant plusieurs jours dans de l'alcool éthylique, à raison d'environ 100 g de fleurs pour 1 1 d'alcool.
L'extrait ainsi préparé peut être utilisé tel quel ou être décoloré au charbon actif.
Suivant l'invention, il est avantageux de compléter l'action éclaircissante et dépigmentante du kaempferol en ajoutant à la composition des substances exerçant un effet dépigmentant telles que l'arbutine, la glabridine, la scutellaire, la vitamine C (acide ascorbique) ou l'acide kojique, ainsi que leurs dérivés tels que sels et esters, ou un anti-pigmentant tel qu'un extrait de saxifrage qui réduit la mélanine.
Des agents de protection contre les rayons ultraviolets peuvent aussi être avantageusement incorporés dans les compositions, et par exemple des filtres solaires UV-A et UV-B hydrophiles ou lipophiles, choisis parmi la benzophénone ou un dérivé de benzophénone tel que la 2-hydroxy-4-méthoxy- benzophénone (Eusolex® 4350), ou un ester d'acide cinnamique et plus particulièrement le méthoxycinnamate d'octyle (Eusolex® 2292), le méthoxycinnamate d1 éthyl-2-hexyle (Parsol MCX®) , ou encore un cyano-β, β-diphénylacrylate tel que l ' octo- crylène (Eusolex® OCR) et des dérivés du dibenzoylméthane tels que le 4-isopropyl dibenzoylméthane (Eusolex 8020) , le t- butyl-méthoxy dibenzoylméthane (Parsol 1789®) , et le 4- méthoxy-dibenzoylméthane . On peut aussi utiliser des pigments formant écran anti-ultraviolet, comme par exemple le dioxyde
de titane, l'oxyde de zinc, l'oxyde de zirconium ou encore l'oxyde d'aluminium.
Les compositions conformes à la présente invention peuvent être présentées sous les formes classiquement utilisées pour une application topique, c'est-à-dire sous forme de solution aqueuse ou hydroalcoolique, de gel, lotion, émulsion (en particulier crème ou lait) , bâtonnet pour les lèvres, masque, pommade, sérum, patchs transdermiques, nanocapsules ou liposomes contenant des excipients et supports usuels compatibles et pharmaceutiquement acceptables. Elles peuvent aussi se présenter sous forme de lingettes imbibées d'une solution contenant l'extrait de pétales de Crocus sativus . Ces formes d'administration par voie topique sont préparées par les techniques connues, et par exemple, dans le cas d'une crème, par dispersion d'une phase grasse dans une phase aqueuse pour obtenir une émulsion huile dans eau, ou inversement pour préparer une émulsion eau dans huile. Dans le cas de crèmes, on préfère utiliser des émulsions à structure lamellaire contenant peu de produits éthoxylés ou n'en contenant pas du tout.
Les compositions topiques selon l'invention peuvent comprendre des excipients appropriés pour une administration topique externe, en particulier des excipients acceptables sur le plan dermatologique et cosmétologique. Ces excipients appropriés pour la formulation sont bien connus de l'homme du métier et comprennent en particulier des agents de pénétration tels que 1 ' éthoxydiphénol, le phytantriol, 1 ' octyl dodécanol et l'escine ; les épaississants tels que les gommes naturelles et les polymères de synthèse ; les émollients et les tensioactifs tels que l'octanoate de cétéaryle, le myristate d' isopropyle, 1 ' isononanoate de cétéaryle, la diméthicone, la cyclométhicone, le 3-diisostéarate de polyglycéryle, le polyisobutène hydrogéné, l'alcool cétylique, le palmitate cétylique, le phosphate cétylique, des triglycérides d'acide caprique et caprylique ; les émulsionnants tels que des esters
de sorbitane, des dérivés d'acide stéarique ou palmitique, des sucro-esters ou glucolipides du type myristyl glucoside ou stéaryl glucoside ; les conservateurs tels que le phénoxy- éthanol, le parahydroxybenzoate de méthyle (méthylparaben) , le parahydroxybenzoate d'éthyle (éthylparaben) , le parahydroxybenzoate de propyle (propylparaben) et le Phenonip® associant du phénoxyéthanol et des parahydroxybenzoates de méthyle, éthyle, butyle et isobutyle ; une association à effet antimicrobien d'un lipoaminoacide, d'un acide gras hydroxylé de 8 à 12 atomes de carbone et d'un alkyléther de glycérine; les colorants ; les parfums ; etc.
Des exemples non limitatifs de compositions conformes à la présente invention sont donnés ci-après. Sauf indication contraire, les pourcentages et parties sont indiqués en poids.
Exemple 1 Evaluation de l ' effet dépigmentant
L'effet dépigmentant a été évalué in vitro sur des épidermes reconstitués (Skinethic®) en coculture avec des mélanocytes humains, après contrôle de la cytotoxicité, comme indiqué ci-après.
Des kératinocytes d'origine humaine ont été cultivés dans un milieu défini MCDB 153 modifié) et supplémentés . Les cellules sont cultivées pendant 10 jours à l'interface air/liquide, le milieu de culture étant changé tous les deux jours .
Les épidermes ainsi formés sur des filtres en polycarbonate (0,63 cm2) ont été mis en coculture avec des mélanocytes humains. L'étude a été réalisée entre les neme et 17ème jours de culture.
Etude de la cytotoxicité
L'étude a été réalisée en triplicate après 24H de contact avec les épidermes reconstitués (10 μl par cm2) .
Le lot n° 1 est constitué par les épidermes témoins ne recevant aucun produit (témoins négatifs) . Le lot n° 2 est constitué par les épidermes traités par l'extrait de Crocus sativus suivant l'invention. Le lot n° 3 est constitué par les épidermes témoins positifs recevant de l'acide kojique (2%) à titre de produit dépigmentant de comparaison.
L'évaluation de la viabilité cellulaire a été faite par examen histologique. Les épidermes fixés dans une solution de formaldéhyde à 10% ont été inclus dans des blocs de paraffine et des coupes verticales de 4 μm d'épaisseur ont été colorées à l ' hématoxyline/éosine (HES) puis photographiées sous microscope optique.
On constate que les images histologiques, après coloration HES des épidermes traités par l'extrait de Crocus sativus de l'invention, sont similaires à celles des épidermes témoins .
Ces résultats montrent que l'extrait de Crocus sativus selon l'invention ne présente aucune activité cytotoxique vis- à-vis des cellules endothéliales de l'épiderme, aux concentrations testées (0,072 %) .
Evaluation de l'effet dépigmentant
L'évaluation de l'activité de l'extrait de Crocus sativus de l'invention sur la pigmentation cutanée a été faite par dosage de la mélanine et de la tyrosinase.
Cette activité sur la pigmentation a été démontrée par
• l'évaluation de l'activité de la tyrosinase
• l'évaluation de la synthèse de la mélanine (étude qualitative de la mélanine intracellulaire par spectrométrie à 475 nm)
Trois lots (témoin négatif, invention, comparaison) ont été préparés de la même manière que ci-dessus. Les épidermes reconstitués sont les mêmes que ci-dessus.
L'évaluation de la synthèse de la mélanine intracellulaire (étude qualitative) a été effectuée comme indiqué
ci-dessus par spectrométrie à 475 nm après mise en suspension des cellules de peau humaine puis dissolution dans NaOH IN et du diméthyl suifoxyde pendant 30 minutes.
Les résultats sont regroupés dans le tableau ci-après.
Ces résultats montrent que la composition de l'invention, à base d'extrait de Crocus sativus entraîne une diminution significative du taux de mélanine. Cette diminution est ici plus faible que le témoin à l'acide koj ique mais elle est significative dès la dose testée de 0,07 %.
Evaluation de l'activité de la tyrosinase
A la fin de la période d'incubation, le milieu de culture a été prélevé, puis les épidermes ont été rincés avec du PBS et mis en contact du Triton X-100 (Sigma, France) à 1% puis incubés pendant 10 minutes. La réaction enzymatique a été initiée par l'addition de L-dopamine (Sigma, France) à 10 mM dans du PBS dépourvu de Ca2+ et de Mg2+.
Après 1 heure d'incubation à 370C à l'abri de la lumière, l'activité de la tyrosinase a été évaluée par la mesure de l'absorption à 475 nm au moyen d'un spectrophotomètre.
Les résultats sont regroupés dans le tableau ci-après.
Ces résultats montrent que l'extrait de Crocus sativus entraîne une diminution significative de l'activité de la
tyrosinase, bien que moins importante que celle de l'acide kojique .
L'activité dépigmentante ainsi démontrée de l'extrait de Crocus sativus de l'invention montre que cet extrait peut être avantageusement utilisé dans des compositions cosmétiques éclaircissantes et dépigmentantes, à la place d'agents dépigmentants tels que l'acide kojique dont les inconvénients connus limitent l'utilisation.
En raison de sa parfaite innocuité, l'extrait de Crocus sativus de 1 ' invention peut donc être utilisé dans des compositions cosmétiques et dermatologiques dépigmentantes.
De plus, les essais effectués ont montré que les compositions cosmétiques telles que celles décrites dans les exemples ci-après ne présentent pas de coloration indésirable liée à la présence de kaempferol .
Exemple 2
Préparation d'un extrait de Crocus sativus.
100 g de fleurs fraîches (pétales) finement divisées sont extraits avec 1 1 d'alcool éthylique bio à 70% (vol) par macération sous agitation pendant 7 jours. L'alcool éthylique bio est obtenu par fermentation naturelle de grains ou de fruits cultivés en agriculture biologique et sans additif après distillation.
Après extraction, le produit est passé et le résidu exprimé par pression ou centrifugation suivant les méthodes classiques .
Les deux liqueurs ainsi obtenues sont jointes et la quantité est ajustée à 1 1 avec de l'eau et de l'alcool éthylique à 70% vol. jusqu'à obtenir le titre alcoolique voulu.
On obtient ainsi un extrait liquide de couleur brune rougeâtre qui peut être utilisé tel quel ou être décoloré par addition de charbon actif.
Exemple 3
On prépare une lotion dépigmentante comprenant un extrait de Crocus sativus obtenu comme indiqué dans l'Exemple 2, en mélangeant les composants ci-dessous, dans l'ordre indiqué. Eau distillée de lotus 10,0
Eau déminéralisée q.s.p. 100,0
Alcool éthylique 96% 20,0
Jus de concombre 10,0
Extrait de Crocus sativus 10,0
Sulfate d'ascorbyle 1,0
Eau de rosé bulgare 10,0
Cette lotion aqueuse peut être appliquée directement sur la peau, de préférence deux fois par jour, pour procurer un effet dépigmentant qui est observé dans la plupart des cas dès la 2ème à 4ème semaine de traitement.
Exemple 4
On prépare une essence éclaircissante au moyen des trois phases A, B et C, dont la composition est donnée ci-dessous. Les phases A et C sont préparées à température ambiante tandis que la phase B est préparée en chauffant jusqu'à obtenir une solution transparente.
Phase A
Eau déminéralisée q.s.p. 100,00
EDTA trisodique 0,10
Benzophénone 5 0,05
Alcool éthylique 96% 10,00
Acide levulinique 0,50
Caprylyl glycine 0,30
Butylène glycol 5,00
Gomme xanthane 0,04
Ascorbyl phosphate de magnésium 0,40
Phase B
Eau déminéralisée q.s.p. 10,00
Butylène glycol 3,00
Glycérine 9,00
PEG 60 huile de ricin hydrogénée 0,20
Di-isostéarate de polyglycéryle-2 0,10
Tocophérol 0,10
Beurre de Karité 0,05
Potasse 0,05
Phase C
Extrait de saxifrage 0,50
Extrait de scutellaire 1,00
Extrait de Crocus sativus 2,00
Eau de rosé concentrée 5,00 La phase C, une fois homogénéisée, est ajoutée à la phase B, le mélange est maintenu sous agitation jusqu'à obtenir un mélange homogène, puis la phase A est ajoutée sous agitation.
Exemple 5
On prépare une crème dépigmentante en mélangeant les quatre phases dont les compositions sont données ci-dessous.
Phase A
Eau déminéralisée q.s.p. 100,00
Acide phytique 0,10
Acide déhydroacétique 0,10
Alcool benzylique 0,60
Carboxy vinyl polymère 0,10
Butylène glycol 3,00
Phase B
Myristyl glucoside 1,50
Stéaryl glucoside 2,50
Alcool béhénylique 1,20
Huile de Marula 3,00
Triglycéride caprique / caprylique 3,00
Phase C
Hydroxyde de potassium 0,03
Eau déminéralisée 3,00
Phase D
Arbutine 2,00
Extrait de Crocus sativus 2,00
Ascorbyl sucrose 0,50
Alcool éthylique 96% 10,00
Isoprène glycol 5,00 Les composants de la phase A sont mélangés à 700C environ puis on y ajoute la phase B sous agitation à température ambiante, et le mélange, après homogénéisation est additionné avec la phase C à 600C. On ajoute ensuite la phase D après l'avoir soigneusement mélangée.
Exemple 6
On prépare une crème éclaircissante en mélangeant les 6 phases dont les compositions sont décrites ci-après.
Phase A
Perhydroqualène 5,00
Triglycéride caprique / caprylique 4,00
Huile de coprah hydrogénée 3,00
Alcool cétostéarylique 0,70
Huile de Jojoba 1,50
Huile de Macadamia 1,00
PEG 20 Stéarate de sorbitane 3,50
Stéarate de sorbitane 2,50
Diméthicone 0,75
Palmitate d'ascorbyle 0,15
Phase B
Eau déminéralisée q.s.p. 100,00
Acide déhydroacétique 0,15
Alcool benzylique 0,60
EDTA trisodique 0,10
Butylène glycol 5,00
Phase C
Carbopol 0,12
Eau déminéralisée 10,00
Phase D
Hydroxyde de potassium 0,05
Eau déminéralisée 3,00
Phase E
Polyphénols de cacao 0,10
Extrait de Crocus sativus 5,00
Eau déminéralisée 5,00
Phase F
Parfum 0,15 Les composants de la phase A sont mélangés à 80 °C environ, et on y ajoute la phase B dont les composants sont mélangés à 750C, la phase C à 7O0C, la phase D à 60°C, puis la phase E à 400C, et enfin on ajoute les parfums à 350C environ, pour obtenir une crème éclaircissante .