MASQUE A BORDURE DE FINITION
II s'agit ici d'une pièce destinée à recouvrir une zone extérieure d'un corps humain ou animal et de son procédé d'obtention.
L'emploi de l'argile à des fins médicales ou de soins de beauté est connu depuis longtemps, et les propriétés thérapeutiques ou cosmétiques de certaines argiles ont déjà été étudiées. A cet égard, en particulier dans EP-A-116 240, il a déjà été proposée une bande à charge active utilisable notamment à des fins de traitement chez l'homme et les animaux. Cette bande comprend un support à structure aérée portant une charge d'argile, en particulier d'argile verte, adhérant sur lui.
Un problème ici posé concerne la réalisation d'une pièce de recouvrement d'une zone de peau, cette pièce ayant a priori une forme autre que celle d'une telle bande . II est en effet utile que la pièce s'adapte au mieux à la forme de la zone du corps à recouvrir.
Il est également utile que la constitution, typiquement filamenteuse, de la structure de la bande à laquelle est liée la charge active ne gêne pas l'utilisation de la pièce, que ce soit en termes d'aspect de cette pièce ou d' interférence avec des zones sensibles du corps, tels que les yeux, les narines, les lèvres... Il est également apparu utile d'éviter que des bouts de fils puissent créer des zones d'accrochage parasites susceptibles de provoquer un détachement de la charge, localement .
Un autre but visé est de proposer à un coût compétitif une pièce telle que précitée susceptible de satisfaire aux exigences du marché et des acheteurs potentiels, que ce soit en termes de facilité et rapidité de production, facilité de conditionnement, stockage, aspect, obtention de formes variées....
Dans ces conditions, il est tout d'abord proposé que la pièce de recouvrement de ladite zone du corps comprenne une structure support avec des fils retenant une charge active à vertu thérapeutique ou cosmétique ayant une capacité d'absorption de liquide, la pièce présentant une forme découpée adaptée à la zone de corps à recouvrir, avec une bordure de finition périphérique.
Dans une application privilégiée, on prévoit que cette pièce présente une forme de masque facial, avec deux découpes intérieures pour les yeux, tant le bord extérieur de ce masque que le contour des découpes pour les yeux présentant ladite bordure de finition.
Outre la pièce, est également proposé ici un procédé favorable d'obtention.
Ce procédé comprendra de préférence les étapes suivantes dans lesquelles : a) on part d'une bande comprenant des fils et une charge active à vertu thérapeutique ou cosmétique et ayant une capacité d'absorption de liquide, cette charge, qui est liée aux fils, étant alors à l'état sec, b) on coupe dans cette bande une forme adaptée à la zone de corps à recouvrir, c) et, lors de cette coupe, ou postérieurement, on réalise au bord ou à proximité immédiate du bord de ladite forme une bordure de finition périphérique, par pressage .
Favorablement, on chauffera la forme coupée vers son bord pour obtenir la bordure de finition.
On conseille que, lors de l'étape a), la bande de laquelle on part ait été réalisée avec un support aéré présentant lesdits fils et portant, comme charge active, une charge d'argile sèche adhérant alors au support et/ou que lors de cette étape a) , la bande présente périphériquement des bouts de fils saillants individualisés . Pour obtenir la forme de la pièce lors de l'étape b) , on prévoit en particulier de recourir à un emporte- pièce .
A titre complémentaire ou alternatif, on prévoit en outre : - de réaliser sensiblement en même temps la coupe de l'étape b) et le pressage de l'étape c) ,
- de créer la zone de coupe autour de la zone de pressage de la bande que l'on coupe, et de presser cette bande que l'on coupe à partir de l'une de ses faces, dans une gorge, de sorte que cette face présente, à l'issue du pressage, ladite bordure alors formée en creux, la face opposée présentant une trace de bordure en relief.
Concernant le support filamenteux de la bande, on prévoit qu'il s'agisse favorablement d'un support aéré, particulièrement un tissé ou un non-tissé, imprégné intimement par la charge d'argile qui est présente sur les deux faces du support, la charge d'argile étant favorablement une argile verte adhérant à la structure support .
Parmi les argiles, les propriétés de l'argile verte ont en effet retenu particulièrement l'attention.
Toutefois, toute argile d'une autre couleur, par exemple blanche, rouge, rosé, bleue, jaune, peut être utilisée dans le procédé selon l'invention.
L'argile peut être toute sorte d'argile connue, par exemple une smectite, une bentonite, une montmorillonite, une illite, une chlorite, une kaolinite ou un ghassoul, ou encore un mélange de celles-ci.
L'argile verte (thérapeutique) a des propriétés générales de décongestion, de désinfection, de cicatrisation et d'apaisement des douleurs.
Ainsi, l'argile verte thérapeutique referme les plaies sans irritations locales et sans proliférations microbiennes, ce qui élimine les risques d'inflammation, en faisant disparaître l'humeur. Elle sèche les brûlures et referme les plaies ulcéreuses. Elle améliore la circulation du sang et ainsi fait disparaître les veinules et les varices. Elle agit également dans les cas d'arthrose et calme la douleur.
On sait que cette argile verte renferme typiquement les constituants suivants : silice, oxyde de fer, oxyde d'aluminium, manganèse, oxyde de zinc, magnésie, potassium, chaux, soude, chlore, sulfates, phosphore, carbonates, or, argent et calcium.
Parmi ces constituants, le phosphore, en équilibre avec le calcium, intervient dans l'édification osseuse.
Le magnésium intervient dans de nombreuses réactions vitales ; il assure les liaisons riches en énergie des glucides et possède une activité enzymatique. Le calcium contribue à l'équilibre ionique du sang. Le potassium est nécessaire aux échanges intracellulaires à travers les membranes et à la libération de l'énergie musculaire.
L'invention permet d'obtenir un produit permettant une exploitation aisée et commode des propriétés de 1 ' argile .
Le produit est particulièrement simple à utiliser, puisqu'il suffit à la personne qui l'emploie de poser la pièce sur la partie du corps concernée, la pièce, souple et sans tenue mécanique, épousant d'elle-même la forme de ce corps, ceci en particulier à l'état mouillé.
Comme indiqué, l'aération favorable du support du produit obtenu doit permettre la pénétration de l'argile dans toute l'épaisseur du support et ainsi un meilleur accrochage entre l'argile et ce support, de même que l'obtention d'une pièce garnie d'une couche d'argile sur ses deux faces . Ce support aéré peut être en fibres naturelles ou synthétiques; mais un support en coton aéré (gaze) semble convenir particulièrement.
La bande de base qui sera donc de préférence utilisée pour l'obtention de la pièce souhaitée pourra se présenter en longueurs de 3 ou 5 mètres par exemple. Il suffira alors à l'utilisateur d'étendre la bande pour y
(dé) couper la/les forme (s) retenue (s), selon l'utilisation envisagée.
Il a été constaté qu'on obtient typiquement des résultats de traitement satisfaisants, par l'application sur la partie concernée d'une dite pièce, imbibée d'eau, laissée en place entre % heure et deux heures.
Si désiré, d'autres produits ou agents de traitement peuvent être incorporés à la bande, ou à la pièce, pour obtenir par exemple un effet thérapeutique ou cosmétique spécifique.
Pour faire adhérer l'argile de façon suffisante et définitive sur le support filamenteux de la bande et/ou de la pièce, on pourra se reporter à EP-A-116 240. Ainsi, on pourra réaliser une suspension d'argile (verte de préférence) dans un milieu liquide formé par une colle et un agent solvant ou dispersant pour celle-ci, afin de constituer une masse pâteuse ou assez visqueuse que l'on appliquera sur le support, notamment par enduction. On séchera alors l'ensemble pour provoquer l'élimination de l'agent solvant ou dispersant.
La préparation de la suspension peut s'effectuer par introduction d'une poudre d'argile dans un liquide constitué par l'agent solvant ou dispersant et la colle.
On peut utiliser un solvant ou agent dispersant organique, tel que du chlorure de méthylène. La colle incorporée à ce solvant ou dispersant est judicieusement un produit cellulosique, tel qu'un éther de cellulose.
On peut produire cette charge pâteuse à partir de 50 à 60 litres de solvant pour 100kg d'argile, et d'environ 2kg de colle pour 100kg d'argile.
La masse pâteuse ou visqueuse obtenue peut alors être appliquée sur le support par exemple à un poste d' enduction à la racle, à raison de 400 à 600g d'argile au mètre carré. Le défilement du support au poste d' enduction et sa nature favorablement aérée favorisent la pénétration intime de la masse pâteuse dans sa structure et 1 ' accrochage .
En sortie du poste d' enduction, le produit formé est acheminé à travers un tunnel de séchage, pour élimination de l'agent solvant ou dispersant. La température peut être de l'ordre de 400C dans le cas de
chlorure de méthylène. Il est également possible de réaliser le séchage du produit à l'air, à température ambiante .
Après séchage, la bande produite peut être coupée à la largeur requise et enroulée autour d'un noyau, puis coupée à la longueur désirée, ou bien elle peut être découpée directement en bandes courtes maintenues à plat .
On donnera ci-après un exemple de mise en oeuvre permettant en particulier de bien comprendre le procédé suivant l'invention, en relation avec les figures jointes où :
C'est de façon préférée, à partir de la bande 1 qui a été présentée ci-avant et que l'on voit enroulée figure 5 que l'on peut préparer là pièce 3 des figures 3 et 4.
La bande est donc fine (quelques mm d'épaisseur) et réalisée dans un matériau souple, ce qui fait qu'elle est sans tenue et peut être facilement tirée et déroulée sur le plateau, ou bande transporteuse, 5 de la machine de préparation 7 schématisée figure 1.
Cette bande comprend donc un support aéré constitué de fils souples 2 entrelacés (une gaze par exemple à base de coton) incorporant et retenant une charge active 4 ayant une capacité d'absorption de liquide, ici une charge d'argile verte. La charge, et donc la bande sont à l'état sec. Des bouts de fils saillants 6 apparaissent sur le pourtour de la bande.
Au-dessus du plateau 5, la machine de préparation 7 comprend une enceinte 9 définissant un volume de propreté limité par des parois 11.
A l'intérieur est disposé un dispositif de découpe 13 et un dispositif de pressage 15.
Favorablement, comme ici, ces deux dispositifs sont regroupés au sein d'un même outil 17, de sorte qu'ils vont agir ensemble sur la bande 1.
L'outil 17 comprend une matrice 19 disposée à l'endroit d'une zone du plateau 5.
La matrice 19 comprend une fente 21 bordée intérieurement par une forme en creux, ou gorge, 23.
La fente 21 dessine le contour extérieur de la pièce 3 à obtenir. Elle est nettement plus profonde que la gorge.
La forme en creux 23 suit ce contour, a priori de façon immédiatement adjacente à la fente 21.
En face de cette matrice est disposé un poinçon mobile 25 qui se déplace alternativement de haut en bas et, comme le montre la figure 1 et les flèches verticales qui y sont marquées .
Le poinçon 15 comprend un couteau de coupe 27 qui définit un dispositif d' emporte-pièce, avec la fente 21 dans laquelle il pénètre en position basse de coupe. Le poinçon comprend également une forme en relief, bombée, 29 disposée légèrement en retrait par rapport au couteau 27 ; voir figure 1.
La forme en relief 29 est complémentaire de la forme en creux ou gorge 23 et présente le même contour qu'elle.
La forme en relief 29 est bordée périphériquement , a priori de façon immédiatement adjacente, par le couteau 27.
Supposons que la pièce 3 à obtenir soit un masque facial, comme illustré figures 3 et 4.
Les contours desdites fentes et forme en creux de la matrice 19 et ceux desdits couteau et forme en relief
du poinçon 25 seront alors adaptés au dessin du contour extérieur de ce masque, pour le reproduire ou le suivre, comme on l'a schématisé figure 2 pour le couteau 27 du poinçon, la forme en relief du dispositif de pressage n'ayant pas été illustrée pour ne pas surcharger la figure .
Si, comme sur les figures 3, 4, le masque 3 comprend des ouvertures 30a, 30b pour les yeux, on retrouvera un couteau de découpe ayant cette forme côté poinçon 25 et une fente complémentaire côté matrice 19 pour couper cette forme dans la bande 1, de même pour toute autre forme à couper.
De préférence chaque ensemble couteau/fente sera doublé intérieurement par les moyens de pressage, tels que l'ensemble forme en relief/forme en creux, qui vont permettre de réaliser la bordure de finition 31 attendue en bordure des découpes de la pièce 3, comme on le voit figures 3 et 4.
Comme illustré figure 2, le couteau mobile de coupe 27 présentera donc une forme fermée 27a correspondant au contour extérieur du masque, si un tel masque est à fabriquer à partir de la bande 1.
Deux autres contours intérieurs de coupe (non représentés) définiront la découpe à réaliser pour les yeux, 30a, 30b.
On adaptera donc la forme des éléments de coupe constitutifs du couteau 27 en fonction de la forme à découper .
Concernant les éléments de pressage, on notera qu' ils permettront très favorablement un pressage à chaud de la bande, ou de la pièce 3 découpée.
Pour cela, on prévoit que des résistances électriques chauffantes 33 soient disposées à l'endroit de la forme de pressage 29 portées par le poinçon.
Les moyens de pressage à chaud, tels donc que 29, permettront favorablement, lors de pressage et du découpage de la bande 1 de la chauffer à environ 60- 1000C7 et de préférence aux alentours de 8O0C, si une bande telle que décrite en début de description est utilisée . Figues 3 et 4 , on notera que le masque 3 obtenu présente une bordure de finition adjacente à chaque découpe : 31, 31a et 31b. Sur une face, figure 3, ces bordures sont en creux par rapport au reste de la surface du masque . Sur la face opposée, figure 4, les bordures de finition correspondantes 31', 31a', 31b' sont légèrement bombée et définissent donc la contre-forme des creux de la première face.
De préférence, les différentes bordures seront continues et s'étendront donc sur toute la périphérie des découpes .
Eventuellement, on pourrait imaginer des bordures tiretées; solution moins favorable, de même que des creux sur les deux faces. A partir des illustrations des figures 1 et 2, le procédé d'obstruction de la pièce 3 sera favorablement le suivant : on déroule la bande 1 sur le plateau 5. Des moyens de traction et de maintien, non représentés, la tiennent sur ce plateau. La partie de bande située entre la matrice 19 et le poinçon 25 est alors coupée à la forme et au(x) contour (s) de la pièce 3 ; et de préférence sensiblement en même temps cette partie de
bande est pressée pour réaliser la bordure de finition 31 en bord de la pièce 3. Le chauffage aux environs de 800C de l'outil de pressage 15 favorise l'obtention d'une bordure nette, compact, et donc un contour propre. Avec le dispositif de coupe 13 décrit, on réalisera donc favorablement la découpe de la pièce 3 par emporte-pièce .
La pièce 3 obtenue porte donc, imprimée par la presse, une trace de compression qui constitue la bordure de finition précitée.
Pour le conditionnement des pièces 3 obtenues en aval de l'outil 17, on a pu placer un feuillet 35 sous la partie de bande disposée face à cet outil (voir figure 1). Il pourra s'agir d'une feuille plastique s' intercalant entre deux pièces 3 appartenant à une pile de telles pièces.
Sur la zone de corps a recouvrir, la pièce 3 sera placée mouillée, de sorte qu'elle épousera naturellement la forme de cette zone, avec la charge active directement à son contact .