EP1393778B1

EP1393778B1 - Dispositif de lutte contre l'incendie d'un véhicule

Info

Publication number: EP1393778B1
Application number: EP03292136A
Authority: EP
Inventors: Jean-Pierre Maffini; Jean-Michel Dompnier
Original assignee: Compagnie Centrale Sicli SA
Current assignee: Compagnie Centrale Sicli SA
Priority date: 2002-09-02
Filing date: 2003-08-29
Publication date: 2009-07-08
Anticipated expiration: 2023-08-29
Also published as: EP1393778A1; DE60328246D1; ATE435687T1

Description

La présente invention concerne la protection contre l'incendie des véhicules de transport terrestre, en particulier de grande longueur, comme par exemple les poids lourds tels que les camions ou les camions tracteurs attelés à une remorque, ou encore les autocars.
Les organes d'un tel véhicule sont soumis à des contraintes mécaniques et thermiques très élevées. C'est le cas du moteur, dans les montées, et des freins dans les descentes. Les essieux des roues, lourdement chargés, sont thermiquement sensibles à tout frottement excessif. Dans tous ces organes de puissance, il existe donc un risque de surchauffe susceptible de provoquer un incendie.
Lorsque l'incendie se produit dans le compartiment moteur, le conducteur est susceptible d'en détecter assez rapidement les fumées, et donc d'arrêter son véhicule pour intervenir au moyen d'un extincteur portable.
Par contre, lorsque l'incendie se situe en arrière du siège de conduite, il risque de rester longtemps ignoré et donc de prendre une ampleur telle que toute action pour le combattre sera trop tardive et donc vaine.
FR-A-2 808 696 enseigne un dispositif de lutte contre l'incendie, destiné à équiper un véhicule de transport terrestre, comportant des moyens capteurs de température, prévus pour surveiller l'un au moins parmi un ensemble d'organes de puissance comprenant un bloc moteur et des moyens de freinage, comportant une centrale, de surveillance d'états des moyens capteurs et de commande en conséquence de moyens de lutte contre l'incendie agencés pour délivrer un produit de lutte contre l'incendie dans au moins une zone à traiter comportant l'organe de puissance surveillé.
La présente invention vise à proposer une solution à ce problème.
A cet effet, l'invention concerne un dispositif présentant les caractéristiques spécifiées dans la revendication 1.
Ainsi, un risque d'incendie peut être détecté à temps et donc être traité avant déclenchement de l'incendie, ou rapidement après celui-ci et l'état global de l'environnement du dispositif est ainsi directement accessible à celui-ci pour prendre les mesures appropriées au cours du temps, c'est-à-dire avant, lors et après déclenchement d'un incendie.
La table de correspondance permet de cibler les contre-mesures de lutte contre un risque croissant d'incendie, le supplément de liens logiques de position permettant au dispositif d'avoir une bonne perception des positions relatives des organes surveillés, pour circonscrire au mieux un incendie.
L'unité centrale peut être associée à des moyens temporisateurs agencés pour commander le lancement, vers les moyens de lutte, de commandes de contre-mesures complémentaires. Le dispositif peut ainsi juger l'efficacité de premières contre-mesures et décider de l'envoi de commandes complémentaires.
Les moyens temporisateurs peuvent à cet effet être agencés pour commander la lecture du supplément de liens de la table.
En outre, les moyens temporisateurs peuvent être agencés pour commander une lecture, dans la table, d'un historique, contenant des états des capteurs après activation de certains des moyens de lutte, contrôlant l'activation en secours des moyens de lutte. L'historique permet de juger l'efficacité des contre-mesures initiales.
De préférence, les moyens de lutte comportent au moins deux récipients de produit agencés pour fonctionner en secours mutuel sous la commande de l'unité centrale.
L'unité centrale coopère de préférence avec un pupitre de surveillance et de commande du dispositif par un conducteur du véhicule.
Les moyens capteurs sont avantageusement agencés pour fournir, pour l'un au moins des organes surveillés, une indication de pré-alarme.
Avantageusement, les moyens de lutte comportent des moyens d'aiguillage pouvant être commandés, branchés en aval de moyens de fourniture de produit de lutte pour le délivrer dans la zone à traiter. Toutefois, les moyens d'aiguillage peuvent être agencés pour que l'aiguillage puisse être inhibé sur commande, afin fournir le produit à au moins deux zones à traiter.
Certains des moyens de lutte, par exemple un récipient de produit de lutte, sont de préférence agencés pour être fixés sous un véhicule remorque.
Le dispositif peut être agencé pour être porté en totalité par une remorque, avec alors une batterie d'alimentation en propre, de préférence rechargée par un tracteur lorsqu'il y est couplé.
Le dispositif comporte avantageusement des moyens détecteurs de choc prévus pour commander les moyens de lutte contre l'incendie, à travers la centrale, et pour commander une sortie d'inhibition de circuits électriques du véhicule. Un choc est en effet susceptible de provoquer un incendie, en particulier d'origine électrique.
Le dispositif peut comporter des moyens radio de transmission d'alarmes vers un poste de surveillance, par exemple des moyens d'accès à un réseau de radiotéléphonie.
En pareil cas, il est avantageux de prévoir des moyens de détermination de la position du dispositif et de transmission de données de position correspondantes aux moyens radio.
L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de réalisation du dispositif de lutte contre l'incendie de l'invention, en référence au dessin annexé, sur lequel :

la figure 1 est une vue latérale d'un ensemble routier constitué par un véhicule tracteur attelé à une remorque, comportant le dispositif selon l'invention,
la figure 2 est une vue de dessous de l'ensemble routier de la figure 1,
la figure 3 est un schéma par blocs du dispositif de lutte contre l'incendie équipant l'ensemble routier, et
la figure 4 est un schéma de capteurs de température et de choc.

L'ensemble routier des figures 1 et 2 comporte, dans cet exemple, un véhicule tracteur 1, à bloc moteur 44, attelé à une remorque 2 portée, à l'avant, par un essieu 43 du tracteur 1, et, à l'arrière, par deux essieux jumelés 41, 42.
Les organes de puissance 41 à 44 ci-dessus et leur environnement sont conçus et dimensionnés pour pouvoir dissiper un flux maximal déterminé de calories qu'ils engendrent en roulant, sans dépasser un seuil de température prédéterminé. Par exemple, le compartiment moteur ne doit pas dépasser 135°C. Toutefois, comme évoqué au début, le moteur est parfois fortement sollicité, de même que les essieux 41, 42, 43 ou encore des freins 41F, 42F et 43F qui y sont respectivement associés. La température de roues 41R, 42R et 43R correspondantes peut elle-même être surveillée et il peut être prévu de pouvoir les arroser par un brouillard de produit de lutte contre l'incendie (extincteur et/ou refroidisseur), si la roue ou même le tambour de frein associé atteint une température excessive.
La figure 3 représente schématiquement le dispositif de lutte contre l'incendie.
Il comporte une centrale électronique 10 située dans cet exemple dans le tracteur 1 et alimentée à partir de la batterie de celui-ci et/ou par capteur solaire, avec une unité centrale 11, comprenant au moins un port d'entrée, ici en fait une pluralité de quatre ports d'entrée référencés 12, 13, 14, 15, et au moins un port de sortie, ici en fait deux ports référencés 16 et 17. Les ports d'entrée 12 à 15 sont respectivement reliés à des capteurs de température 31, 32, 33, 34 en étroit contact thermique avec les essieux respectifs 41, 42 (représentés partiellement), 43 et le moteur 44. Les capteurs 31 à 33 sont par exemple des sortes d'embouts ou capsules maintenus contre, ou même dans, le corps des essieux 41 à 43 des roues 41R, 42R, 43R, par exemple par vissage dans une cavité afin de les protéger. Les capteurs 31 à 34 sont par exemple des thermostats de type bilame, ouvrant un contact à chaud. On peut plus particulièrement penser à des capteurs de température à point de Curie, se présentant comme des ampoules de relais étanche, dit Reed, contenant une lame souple fermant un contact sous l'effet d'un aimant associé en un matériau particulier, contact qui s'ouvre lorsque le matériau perd ses propriétés magnétiques si la température atteint son point de Curie. Il s'agit donc dans cet exemple d'un capteur à indication binaire, à seuil haut. Le capteur 34 du moteur 44 peut par exemple être constitué par une paire de fils électriques parallèles et voisins, s'étendant au-dessus du moteur 44, séparés par une gaine d'isolant fondant à température prédéterminée, par exemple 138°C, ce qui produit une fermeture de contact entre les deux fils.
Pour la clarté de l'exposé, il n'a pas été représenté des capteurs thermiques supplémentaires reliés aux organes de puissance, dissipatifs, des freins respectifs 41F, 42F, 43F. Ces organes de puissance peuvent par exemple concerner des éléments de contact avec frottement, tels que tambours, destinés à fournir un couple de freinage, ou encore des éléments de freinage à récupération électro-magnétique de l'énergie cinétique.
Des liaisons 31A à 34A relient les capteurs 31 à 34 aux ports respectifs 12 à 15. Dans cet exemple, ces liaisons sont des boucles qui s'ouvrent ou se ferment en cas de dépassement de seuil de température, selon la nature du capteur 31 à 34 associé, et dont le port associé 12 à 15 détecte l'état.
La centrale 10 commande, par le port 16 pilotant une liaison 16B, un extincteur 20 situé sous la remorque 2, à proximité des essieux 41, 42. La commande de l'extincteur 20 consiste à déclencher une charge pyrotechnique libérant une ouverture du récipient d'extincteur. Le port 16 commande aussi, dans cet exemple, une liaison 16A de commande d'un dispositif 22 d'aiguillage de fluide d'extinction sous pression, par exemple un réseau d'électro-vannes branchées en parallèle en aval de l'extincteur 20, pour aiguiller le produit, sous forme de brouillard, par éventuellement un conduit propre à chacune (les deux flèches supérieures à double trait), vers une zone contenant l'essieu 41 ou 42 associé au capteur 31 ou 32 fournissant une alarme de surchauffe. Il aurait pu être prévu que l'essieu 43 du tracteur 1 et le moteur 44 puissent aussi être alimentés à partir de l'extincteur 20. Toutefois ici, le tracteur 1 comporte son propre extincteur 21, ici fixé à l'arrière de la cabine, commandé par le port 17 à travers une liaison 17B, et associé à un aiguilleur de fluide extincteur 23 commandé par une liaison 17A pour une diffusion, par d'autres conduits (les deux flèches inférieures à double trait), vers l'essieu 43 ou le moteur 44, lorsque le capteur associé 33 ou 34 indique un dépassement de seuil.
Un panneau ou pupitre 50 de visualisation et de commande manuelle ou autre, disposé dans la cabine du conducteur, comporte des voyants et/ou émetteurs sonores 51, 52, 53, 54 de recopie de l'état d'alarme des capteurs 31 à 34. Des boutons ou équivalents 55, 56 et autres non dessinés permettent au conducteur de commander manuellement l'activation de l'un quelconque des extincteurs 20 et 21 s'il le juge utile, et éventuellement de l'aiguilleur associé 22 et 23. Les boutons 55, 56 comportent un capot anti-commande involontaire ou sont de type à course en chicane, dits à "tourner puis pousser".
Les extincteurs 20, 21 et les aiguilleurs 22, 23 servent à la lutte globale contre l'incendie, c'est-à-dire la prévention et, le cas échéant, l'extinction.
On notera que l'aiguilleur 22, 23 est optionnel, car il pourrait être prévu de diffuser le produit extincteur dans toutes les zones surveillées voisines dont l'une est en alarme, comme par exemple les essieux jumelés 41, 42.
De plus, il peut être prévu d'inhiber sur commande la fonction d'aiguillage, c'est-à-dire de pouvoir commander une diffusion de produit extincteur simultanément vers les deux organes concernés, comme les essieux 41 et 42 par exemple. Une telle inhibition peut être effectuée en commandant l'ouverture simultanée des deux électro-vannes à entrées en parallèle sur la sortie de l'extincteur 20 ou 21. En variante, on peut prévoir une voie de sortie supplémentaire de l'aiguilleur 22, 23, sur laquelle se branchent en commun deux artères de diffusion du produit vers les deux organes respectifs protégés, comme les essieux 41 et 42, à travers éventuellement les conduits d'origine en sortie de l'aiguilleur 22, 23, avec alors des clapets anti-retour dans les deux artères pour éviter un court-circuit hydraulique en fonctionnement normal d'aiguillage. La fonction d'inhibition de l'aiguillage d'un point d'alimentation vers plusieurs zones de fourniture contrôlée du produit permet ainsi de traiter un incendie global, en plusieurs des zones protégées par un même extincteur 20, 21.
En particulier, il peut être prévu des extincteurs supplémentaires, sans capteur localement associé, pour protéger le reste du véhicule 1, 2 et en particulier la cargaison de la remorque 2. La commande de ces extincteurs peut être manuelle depuis le pupitre 50 et/ou automatique, lorsqu'une surchauffe est détectée dans une zone dans laquelle un incendie serait susceptible de se propager au reste du véhicule. Par exemple, une détection de surchauffe de température moteur peut déclencher automatiquement une diffusion de produit de lutte contre l'incendie, produit qui est extincteur et/ou refroidisseur comme de la mousse ou de l'eau, sur le réservoir de carburant du tracteur 1. Par contre, une surchauffe des essieux 41, 42 ou freins 41F, 42F de la remorque 2 ne déclenchera pas automatiquement d'action au niveau du tracteur 1, et c'est le conducteur qui prendra une décision, si un incendie se déclare dans la remorque 2 et qu'il estime qu'il n'est pas maîtrisable, faute par exemple d'avoir été éteint en un temps déterminé.
Il peut être prévu d'associer, à un même organe du véhicule 1, 2, plusieurs capteurs thermiques à seuil de changement d'état ou un seul capteur à mesure progressivement évolutive (résistance thermo-sensible), afin de fournir au chauffeur une pré-alarme et/ou lui permettre de suivre l'évolution thermique d'un organe dans un incendie déclaré, pour détecter l'efficacité de l'extincteur 20, 21 activé et prendre les mesures préventives, évoquées plus haut, pour les autres zones du véhicule 1, 2. Il peut aussi être prévu des capteurs des effets d'un incendie, tels que le rayonnement dans une ou des plages de longueurs d'onde, des fumées, et autres, pour estimer l'efficacité des extincteurs 20, 21. La pré-alarme, à une température T1 inférieure à une température T2 d'alarme et de contre-mesures, ne déclenche pas d'action automatique de contre-mesures, mais elle permet au conducteur, averti par le pupitre 50, d'arrêter son véhicule suffisamment tôt pour qu'un début de surchauffe, dû par exemple aux freins ou au moteur 44, ne se transforme pas en incendie. Le conducteur peut toutefois décider par précaution d'actionner un extincteur 20, 21 par commande de l'unité centrale 11. La commande des moyens de lutte 20 à 23 peut donc avoir pour origine une commande d'une personne ou être automatiquement engendrée à partir du signal d'un des capteurs 31 à 34.
Afin d'améliorer les possibilités de lutte contre l'incendie, il peut aussi être prévu que les ensembles à extincteur à aiguilleur 20, 22, d'une part, et 21, 23, d'autre part, puissent fonctionner en secours mutuel, par alimentation mutuelle des aiguilleurs 22, 23. En pareil cas, les aiguilleurs 22 et 23 comportent chacun par exemple une sortie supplémentaire alimentant sur commande l'aiguilleur 23, 22 opposé. Le conducteur peut ainsi commander, par des boutons non représentés du pupitre 50, ou par commande vocale, la réalimentation d'un aiguilleur 22 ou 23 dont l'extincteur associé 20, 21 s'est vidé sans éteindre l'incendie ou abaisser suffisamment la température. En variante ou complément, l'unité centrale 11 peut détecter l'état vide d'un extincteur 20, 21 activé, ou estimer qu'il est vide lorsqu'une temporisation d'un circuit temporisateur 19, lancée lors de l'activation, arrive à expiration, pour alors brancher l'autre extincteur 21, 20 en amont de l'aiguilleur actif 22, 23. Ce passage sur l'extincteur jusque là inactif 21, 20 peut toutefois être conditionné par la détection de la continuité de l'incendie, afin d'éviter de vider inutilement l'extincteur inactif 21, 20, alors qu'un autre incendie peut très bien se déclarer à court terme, pour une même cause, par exemple l'échauffement d'un autre frein 41F à 43F dans une longue descente, si tel était le cas au départ. Une baisse détectée de température, même restant au-dessus du seuil, peut indiquer l'arrêt de l'incendie et éviter de déclencher l'autre extincteur 21, 20.
Le fonctionnement de la centrale 10 est précisé ci-après.
Pour la gestion de la détection des zones de surchauffe et des contre-mesures prises contre l'incendie, l'unité centrale 11 comporte une mémoire 60 dans laquelle quatre blocs de mémoire 61, 62, 63, 64 servent à mémoriser l'état des capteurs respectifs 31 à 34. Il peut être prévu que chaque bloc 61 à 64 permette la mémorisation d'un historique de l'état du capteur concerné 31 à 34, indiquant les états successifs et l'instant de chaque changement d'état. Dans le cas où, en variante et comme déjà évoqué, les capteurs de surchauffe seraient d'un type fournissant des valeurs évolutives de façon continue, et non tout ou rien comme ici, les valeurs mesurées, analogiques ou numérisées, seraient échantillonnées cycliquement dans les ports 12 à 15 pour être mémorisées et, pour déclencher une alarme, l'unité centrale 11 effectuerait une comparaison de surveillance entre la mesure et le seuil de consigne de température, dont la valeur peut dépendre du type d'organe 41 à 44 surveillé.
La mémoire 60 comporte en outre deux blocs de mémoire 70 et 71 pour mémoriser des commandes d'activation des extincteurs respectifs 20 et 21 émises par l'unité centrale 11 à travers les ports 16 et 17. De même, des blocs de mémoire 81, 82, 83, 84 servent à mémoriser les commandes d'aiguillage émises vers les aiguilleurs 22, 23. Chaque bloc 81 à 84 représente donc l'état activé d'un des quatre conduits de produit d'extinction, c'est-à-dire des électro-vannes les contrôlant. Deux blocs associés, comme 81 et 82 par exemple, peuvent en outre indiquer une activation commune des deux conduits ou artères de distribution, comme évoqué plus haut.
Pour gérer l'élaboration des commandes des extincteurs 20, 21 et des aiguilleurs 22, 23, la mémoire 60 comporte un bloc mémoire 65 comportant une table de correspondance ou brassage, de liens logiques de position entre chaque capteur 31 à 34 et au moins l'un des éléments d'extinction 20 à 23. La table 65 associe donc chaque capteur 31 à 34 à celui ou ceux des extincteurs 20 et 21 qui y est physiquement associé, c'est-à-dire apte, en coopération avec l'aiguilleur 22, 23 associé, à faire revenir la mesure du capteur 31 à 34 sous le seuil, par refroidissement de l'organe surveillé 41 à 44 ou même extinction d'un incendie dans la zone du capteur 31 à 34 considéré.
Ainsi, en cas de détection du franchissement du seuil haut du capteur 31 par exemple, l'unité centrale 11 lit la table de correspondance 65 et en déduit qu'il faut activer l'extincteur 20 et commander l'aiguillage de l'aiguilleur 22 sur le conduit aboutissant à l'essieu 41 en surchauffe. La table 65 permet ainsi l'aiguillage en retour, ou rebouclage, entre la liaison d'entrée en alarme 31A et la liaison de commande de sortie 16A, 16B permettant de délivrer le produit extincteur dans la zone du capteur 31 en alarme. Les commandes correspondantes sont alors émises. Les blocs mémoires 61, 70 et 81 reçoivent alors un bit de données représentant les états activés ci-dessus en entrée (12) et sortie (16). L'état activé du bloc 61 est visualisé par le voyant 51 qui s'allume. D'une façon générale, le pupitre 50 peut comporter des voyants représentant l'état des blocs de la mémoire 60.
Comme évoqué plus haut, l'unité centrale 11 peut détecter un retour de la température sous le seuil, ou au moins une tendance à retomber vers le seuil haut, au besoin par des capteurs supplémentaires ou par utilisation de capteurs à mesure évolutive, et non tout ou rien comme décrit. En l'absence d'indication d'une retombée significative de la température, l'unité centrale 11 peut alors, après expiration de la temporisation 19, armée lors de l'émission des commandes de lutte contre l'incendie, prendre des mesures de lutte complémentaires, par exemple l'arrosage du réservoir, l'activation en secours de l'extincteur au repos 21, 20 si l'extincteur actif 20, 21 est considéré ou détecté comme étant vidé. La table 65 comporte à cet effet une table complémentaire, de second plan, constituant une extension des liens logiques d'association capteurs 31 à 34 / extincteurs 20, 21 avec les aiguilleurs 22, 23, extension qui est consultée par l'unité centrale 11 après expiration de la temporisation 19. Le temporisateur 19 commande alors la lecture du supplément de liens de la table 65. Pour éviter un déclenchement inutile de l'extincteur 21, 20 resté au repos, le temporisateur 19 commande une lecture, dans la table 65, de l'historique, contenant des états des capteurs 31 à 34 après l'activation de certains des moyens d'extinction (20 à 23). Cette lecture contrôle l'activation en secours de l'extincteur 21, 20 au repos, c'est-à-dire qu'il n'est activé que si l'historique ne révèle pas une extinction de l'incendie. En variante, la centrale 10 pourrait être portée par la remorque 2, dans la mesure où le pupitre 50 reste accessible au conducteur.
La centrale 10 pourrait aussi être dédoublée, c'est-à-dire que chaque élément 1, 2 de l'ensemble routier comporterait son propre dispositif de lutte contre l'incendie. En pareil cas, les deux unités centrales 11 seraient de préférence reliées pour échanger des données afin d'offrir les possibilités de gestion globale décrites ci-dessus.
Il peut être prévu des circuits radio de transmission d'alarmes (état de la mémoire 60) vers un poste de surveillance, par exemple des circuits d'un combiné téléphonique sans fil d'accès à un réseau de radiotéléphonie, comme le réseau GSM. Il peut aussi être prévu que les circuits radio commandent l'unité centrale 11 à la façon du pupitre 50, ainsi fonctionnellement déporté, En outre, il peut aussi être prévu des circuits de détermination de la position du dispositif, par exemple GPS, et de transmission de données de position correspondantes aux circuits radio. Ces circuits radio et le récepteur GPS associé sont classiques et n'ont donc pas été dessinés.
La figure 4 représente schématiquement un détecteur de chocs 101, ou centrale inertielle, relié en sortie à la centrale 10 de commande de l'extincteur 21 à pulvérisation de liquide. Le dispositif d'alarme de température moteur ou capteur 34, par détection de dépassement d'un seuil de consigne de température, commande aussi la centrale 10.
En outre, le bouton 56 permet une commande manuelle de l'activation de la centrale 10. L'actionnement du bouton 56 est protégé par un dispositif 57 anti-commandes intempestives, tel qu'un capot amovible ou un montage à bouton rotatif à enfoncement, "tourner-pousser".
Le détecteur de chocs 101, le dispositif d'alarme de température 34, et le bouton 56 sont ainsi fonctionnellement en parallèle en sortie pour commander la centrale 10. Un bouton associé, de commande manuelle de l'aiguilleur 23, n'a pas été dessiné.
Le détecteur de chocs 101 comporte, dans cet exemple, une bille métallique 111 plaquée, par une extrémité d'un ressort métallique 112 ici en hélice, contre une coupelle 110 reliée à la masse électrique. L'extrémité opposée du ressort 112 est reliée à une tension d'alimentation, ici +12 volts, à travers une résistance 113. Un circuit amplificateur 114 est relié en entrée à l'extrémité aval de la résistance 113.
Le détecteur de chocs 101 est prévu pour, entre autres, permettre un montage à l'arrière-gauche du véhicule, qui est l'endroit le plus probable de choc pour un véhicule lent, par exemple un camion-citerne ou un véhicule à remorque. Le principe du montage interne du détecteur de chocs est de préférence de type à sécurité intrinsèque, c'est-à-dire qu'il fournit une alarme par disparition d'un signal de blocage d'alarme. En variante du montage dessiné, le dispositif 101 est constitué par une boucle de fil comportant, en série, la coupelle 110 et la bille 111, la centrale 10 détectant toute coupure de la boucle.
La centrale 10 comporte un amplificateur 121 de commande d'un dispositif pyrotechnique 211 de déclenchement d'une charge de mise en action d'une bouteille de l'extincteur 21, libérant un liquide sous pression. La bouteille 21 est reliée en sortie, à travers l'aiguilleur 23, à une rampe 153 de diffusion du liquide, comportant un tube longitudinal muni d'une rangée d'ici quatre buses de diffusion 154, 155, 156, 157 équiréparties. La rampe de diffusion 153 est prévue pour être placée à proximité d'un organe du véhicule à protéger, ici le moteur 44.
La centrale 10 comporte une sortie 122 de commande de désactivation, inhibant des circuits électriques du véhicule. La sortie 122 est commandée par la centrale inertielle 101, pour couper l'alimentation électrique des organes de puissance du véhicule. Par contre, le dispositif d'alarme de température 34 ne commande pas la sortie 122, afin d'éviter, en cas de détection d'échauffement excessif, la perte inopinée du frein-moteur, perte susceptible de provoquer un accident. Le bouton 56 permet toutefois alors d'activer la sortie 122.
Le dispositif d'alarme de température 34 comporte un câble 130 comportant une paire de fils adjacents conducteurs de l'électricité 131 et 132 (non dessinés en détail) entre lesquels est interposée une couche d'un matériau isolant 133, à point de fusion correspondant à un seuil de consigne, ici 138°C, pour établir, en cas de dépassement du seuil, une conduction entre les deux fils 131, 132, commandant l'activation des buses de diffusion 154 à 157, à travers un amplificateur 134 relié en sortie à la centrale 10. En pratique, l'un au moins des fils 131 et 132 a été trempé dans un bain du matériau chauffé et fondu, pour ainsi recevoir une gaine isolante. Le fil 131 est relié à une source de potentiel déterminé, non représentée, d'activation de l'amplificateur 134, et le fil 132 est relié en entrée de l'amplificateur 134, avec une résistance de rappel vers la masse, non dessinée. Le matériau 133 constitue ainsi un interrupteur qui, à sa fermeture par fusion du matériau, applique le potentiel voulu à l'amplificateur 134 pour en faire commuter la sortie.
Il peut être prévu plusieurs capteurs de température, du type ci-dessus ou autre, disposés en divers endroits du véhicule, chacun de ces capteurs pouvant déclencher l'extincteur 21 ou un autre.
Dans cet exemple, la paire de fils 131, 132 est enroulée autour de la rampe 153, l'ensemble étant destiné à être placé au-dessus du moteur 44 du véhicule. D'autres rampes, ou de simples buses, peuvent être prévues, pour diffuser en direction d'autres organes susceptibles de chauffer excessivement. En particulier, il peut être prévu des éléments d'arrosage anti-incendie disposés indépendamment du ou des capteurs de température. La rampe de diffusion 153, ou équivalent, peut ainsi être prévue pour agir dans une partie du véhicule destinée à recevoir un chargement. Il peut donc y avoir détection d'incendie et/ou application de contre-mesures (153) dans une zone du véhicule destinée aux marchandises, et, dans ce dernier cas, même s'il n'y a pas eu de détection locale d'événement de risque d'incendie. Une rampe ou buse de diffusion (153) ou équivalent peut ainsi être disposée dans une remorque et reliée à la bouteille 21 par un conduit souple protégé par un fourreau sous forme de tresse, de protection contre le vandalisme. Le fourreau peut aussi servir à protéger, contre les flammes ou mécaniquement, un tuyau souple d'alimentation de la rampe 153.
On notera que les amplificateurs 114, 121 et 134 sont optionnels et destinés à fournir avec certitude l'énergie électrique requise au dispositif pyrotechnique 211. Des commandes directes du dispositif pyrotechnique 211 par la résistance 113, ou un montage équivalent, et par les fils 131 et 132 peuvent être prévues s'ils peuvent fournir l'énergie et le niveau de tension électrique requis. De ce fait, la centrale 10 n'est pas alors nécessaire.

Claims

Dispositif de lutte contre l'incendie, destiné à équiper un véhicule de transport terrestre (1, 2), comportant des moyens capteurs de température (31 à 34), prévus pour surveiller l'un au moins parmi un ensemble d'organes de puissance (41 à 44, 41F à 43F, 41R à 43R) comprenant un bloc moteur (44), en essieu (41 à 43), des roues (41R à 43R) de l'essieu et des moyens de freinage (41F à 43F), comportant une centrale (10) ayant une unité centrale (11), de surveillance d'états des moyens capteurs (31 à 34) et de commande en conséquence de moyens de lutte contre l'incendie (20, 21, 22, 23) agencés pour délivrer un produit de lutte contre l'incendie dans au moins une zone à traiter comportant l'organe de puissance (41 à 44, 41F à 43F, 41R à 43R) surveillé, caractérisé par le fait que l'unité centrale (11) est associée à des moyens mémoires (60) de mémorisation des états des capteurs (31 à 34) et de mémorisation des commandes des moyens de lutte (20, 21, 22, 23) et est associée à une table de correspondance (65) agencée pour fournir des liens logiques de position entre chaque moyen capteur (31 à 34) et au moins l'un des moyens de lutte (20, 21, 22, 23), la table de correspondance (65) contenant un supplément de liens logiques de position indiquant, pour au moins certains des moyens capteurs (31 à 34), certains des moyens de lutte (20, 21, 22, 23) à activer en secours, en cas d'inefficacité d'autres des moyens de lutte (20, 21, 22, 23).
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel l'unité centrale (11) est associée à des moyens temporisateurs (19) agencés pour commander le lancement, vers les moyens de lutte (20, 21, 22, 23), de commandes de contre-mesures complémentaires.
Dispositif selon la revendication 2, dans lequel les moyens temporisateurs (19) sont agencés pour commander la lecture du supplément de liens de la table (65).
Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, dans lequel les moyens temporisateurs (19) sont agencés pour commander une lecture, dans la table (65), d'un historique, contenant des états des capteurs (31 à 34) après activation de certains des moyens de lutte (20, 21, 22, 23), contrôlant l'activation en secours des moyens de lutte (20, 21, 22, 23).
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel les moyens de lutte comportent au moins deux récipients de produit de lutte (20, 21) agencés pour fonctionner en secours mutuel sous la commande de l'unité centrale (11).
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel l'unité centrale (11) est agencée pour coopérer avec un pupitre (50) de surveillance et de commande du dispositif par un conducteur.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel les moyens capteurs (31 à 34) sont agencés pour fournir, pour l'un au moins des organes surveillés (41 à 44, 41F à 43F), une indication de pré-alarme.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel les moyens de lutte comportent des moyens d'aiguillage pouvant être commandés (22, 23), branchés en aval de moyens (20, 21) de fourniture de produit pour le délivrer dans la zone à traiter.
Dispositif selon la revendication 9, dans lequel les moyens d'aiguillage (22, 23) sont agencés pour que l'aiguillage puisse être inhibé sur commande, afin fournir le produit à au moins deux zones à traiter.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel certains des moyens de lutte (20, 22) sont agencés pour être fixés sous un véhicule remorque (2).
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, agencée pour être porté en totalité par une remorque.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel les moyens capteurs de température comportent une paire de fils adjacents conducteurs de l'électricité (131, 132), séparés par une couche d'un matériau isolant (133), à point de fusion au seuil de consigne, pour établir, en cas de dépassement du seuil, une conduction entre les deux fils (131, 132), commandant l'activation des moyens de lutte contre l'incendie (20, 21, 22, 23).
Dispositif selon la revendication 12, dans lequel la paire de fils (131, 132) est enroulée autour d'une rampe (156) de diffusion du produit de lutte contre l'incendie.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, dans lequel il est prévu un bouton (56), de commande manuelle des moyens de lutte contre l'incendie (20, 21, 22, 23), protégé par un Dispositif anti-commandes intempestives (141).
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, comportant en outre des moyens détecteurs de choc (101) prévus pour commander les moyens de lutte contre l'incendie (20, 21, 22, 23) à travers la centrale (10).
Dispositif selon la revendication 15, dans lequel il est prévu une sortie (122) d'inhibition de circuits électriques du véhicule, commandée par les moyens détecteurs de choc (101).
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 16, comportant des moyens radio de transmission d'alarmes vers un poste de surveillance.
Dispositif selon la revendication 17, dans lequel les moyens radio sont des moyens d'accès à un réseau de radiotéléphonie.
Dispositif selon l'une des revendications 17 et 18, comportant des moyens de détermination de la position du Dispositif et de transmission de données de position correspondantes aux moyens radio.