L'invention se rapporte au comptage des espèces monétaires,
c'est-à-dire des pièces et des billets, pour les tiroirs-caisses
utilisés dans les magasins, en particulier les
supermarchés.
Le comptage des espèces monétaires constitue une opération
longue et fastidieuse qui exige en moyenne un quart d'heure à
une caissière pour chaque tiroir-caisse compté.
En effet, la caissière doit retirer le tiroir-caisse de sa
caisse, puis gagner un local sécurisé où elle compte les pièces
et les billets, après les avoir extraits de son tiroir-caisse.
Certes, il existe déjà des machines pour compter les pièces et
des machines pour compter les billets, mais celles-ci ne
dispensent pas la caissière d'effectuer un certain nombre
d'opérations et de manipulations, notamment la remise en place
de pièces dans le tiroir-caisse pour préparer un nouveau
tiroir-caisse prêt à être employé.
En effet, lors du démarrage d'une caisse, il est nécessaire que
le tiroir soit garni de pièces pour que la caissière commence
son travail. Il est nécessaire aussi que, lors de ce démarrage,
la caissière dispose d'une somme en monnaie qui corresponde à
un montant déterminé, par exemple mille francs, cette somme
étant généralement constituée uniquement de pièces.
L'un des buts de l'invention est de procurer un procédé et un
dispositif qui permet de compter les espèces monétaires d'un
tiroir-caisse dans des conditions permettant un gain de temps
appréciable pour la caissière.
Elle vise également à faciliter la gestion des fonds de caisse
et à fiabiliser le comptage et le tri des pièces.
L'invention propose, à cet effet, un procédé de comptage
d'espèces monétaires pour des tiroirs-caisses, en particulier
de supermarchés, lequel comprend les opérations suivantes :
a) compter les pièces préalablement extraites d'un tiroir-caisse
et en déduire leur somme totale ; b) trier les pièces comptées en fonction de leur valeurs
respectives ; et c) envoyer les pièces ainsi triées dans des cases respectives
du tiroir-caisse, affectées chacune à une valeur donnée.
Ainsi, le procédé de l'invention permet de compter et de trier
les pièces, mais surtout de retourner les pièces, une fois
triées, dans les cases du tiroir-caisse.
Il en résulte que les pièces sont remises en place, en fonction
de leur valeur ou de leur dénomination, directement dans les
cases correspondantes du tiroir-caisse, alors que jusqu'à
présent les pièces, une fois comptées et triées, étaient
envoyées en vrac dans des sacs appropriés.
Ainsi, grâce au procédé de l'invention, la caissière peut
récupérer son tiroir-caisse dont les cases ou logements ont été
remplis de manière automatique.
Avantageusement, le procédé comprend une opération
supplémentaire d) consistant à envoyer dans l'une au moins des
cases du tiroir-caisse des pièces supplémentaires correspondant
à une somme d'appoint d'un montant choisi, de telle sorte que
la somme totale des pièces triées, augmentée de la somme
d'appoint des pièces supplémentaires, corresponde à un montant
fixe de valeur choisie.
Le procédé permet ainsi de compléter le montant total des
pièces, qui ont été retournées dans le tiroir-caisse, par des
pièces supplémentaires pour former l'appoint.
Ainsi, la caissière peut démarrer avec un tiroir-caisse rempli
de pièces dont la somme totale correspond à un montant donné,
généralement fixe, qui peut être, par exemple, de mille francs.
Sous un autre aspect, l'invention comprend, en outre, les
opérations consistant à compter les billets préalablement
extraits du tiroir-caisse, à en déduire leur somme totale et à
ajouter cette somme totale de billets à la somme totale de
pièces pour en déduire la somme totale des espèces contenues
dans le tiroir-caisse.
On comprendra que ces opérations supplémentaires facilitent
également la gestion de la caisse, dans la mesure où les
billets sont comptés et que leur somme totale est ajoutée à la
somme totale des pièces pour en déduire la somme totale des
espèces monétaires du tiroir-caisse.
Les billets sont récupérés à part et ne sont pas retournés dans
le tiroir-caisse.
Sous un autre aspect, l'invention concerne un dispositif propre
à la mise en oeuvre du procédé défini ci-dessus, ce dispositif
comprenant une machine de comptage de pièces ayant une entrée
pour les pièces à compter provenant d'un tiroir-caisse, des
moyens de comptage et de triage des pièces, et des sorties pour
les pièces triées qui correspondent chacune à une valeur de
pièce donnée ; un réceptacle placé sous la machine de comptage
de pièces pour recevoir un tiroir-caisse préalablement vidé de
son contenu ; et un chargeur de pièces relié aux sorties de la
machine de comptage de pièces et propre à déposer les pièces
triées, en fonction de leur valeur, dans les cases respectives
du tiroir-caisse.
Ainsi, le dispositif de l'invention utilise une machine de
comptage de pièces, qui peut être en elle-même connue, mais qui
est ici reliée aux cases respectives du tiroir-caisse par un
chargeur approprié.
Il en résulte que les pièces, une fois comptées et triées, sont
envoyées directement, en fonction de leur valeur propre, dans
des cases respectives du tiroir.
De manière préférentielle, le dispositif comprend un boítier
propre à recevoir la machine de comptage de pièces et muni d'un
réceptacle pour recevoir le tiroir-caisse.
Avantageusement, le chargeur de pièces comprend des conduits
reliant respectivement les sorties de la machine de comptage de
pièces aux cases du tiroir-caisse pour délivrer les pièces par
gravité.
Il est avantageux que le dispositif comprenne, en outre, une
extension reliée au chargeur de pièces et propre à envoyer dans
le tiroir-caisse des pièces supplémentaires.
Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, le
dispositif comprend, en outre, une machine de comptage de
billets ayant une entrée pour les billets à compter provenant
du tiroir-caisse, des moyens de comptage des billets, et une
sortie pour les billets comptés, cette machine de comptage de
billets étant connectée à la machine de comptage de pièces.
Avantageusement, les moyens de comptage de la machine de
comptage de billets sont connectés aux moyens de comptage de la
machine de comptage de pièces et sont reliés à des moyens de
sommation propres à ajouter la somme totale de billets à la
somme totale de pièces pour en déduire la somme totale des
espèces monétaires contenues dans le tiroir-caisse.
Dans la description qui suit, faite seulement à titre
d'exemple, on se réfère aux dessins annexés, sur lesquels :
- la Figure 1 est une vue de face d'un dispositif de comptage
d'espèces monétaires selon l'invention ;
- la Figure 2 est une vue de détail correspondant à la Figure
1 ; et
- la Figure 3 est une vue de dessus d'un tiroir-caisse
illustrant en partie le chargeur du dispositif de comptage de
l'invention.
Le dispositif représenté à la Figure 1 comprend un boítier 10
en forme générale de parallélépipède comprenant une face
supérieure 12 sur laquelle est placée une machine de comptage
de pièces 14. Cette machine, qui peut être d'un type en soi
connu, comprend une entrée 16 propre à recevoir les pièces
provenant d'un tiroir-caisse (non représenté). L'entrée 16 est
destinée à recevoir des pièces en vrac correspondant à
différentes valeurs ou dénominations.
La machine 14 loge intérieurement des moyens de comptage 18 et
des moyens de triage 20 pour les pièces provenant de l'entrée
16 (Figure 2). La machine peut, à titre d'exemple, compter et
trier des pièces de neuf valeurs ou dénominations différentes,
à savoir : 5, 10, 20 et 50 centimes, ainsi que 1, 2, 5, 10 et
20 francs.
Elle comporte des sorties 22, ici au nombre de neuf, reliées
aux moyens de triage 20 et affectées chacune à des pièces d'une
valeur donnée. Les sorties 22 sont reliées à un chargeur 24 qui
les relie à un réceptacle 26 propre à recevoir un tiroir-caisse
28. Comme on peut le voir sur la Figure 1, le boítier 10
comprend une façade avant 30 dotée d'une fenêtre 32 qui
communique avec le réceptacle 26 et qui permet l'introduction
du tiroir-caisse 28, dont le contenu en pièces et en billets a
préalablement été extrait.
Le chargeur 24 se compose d'une pluralité de conduits 34 qui
relient respectivement les sorties 22 à des cases 36 du
tiroir-caisse 28, comme représenté schématiquement sur les
Figures 2 et 3.
Comme on peut le voir sur la Figure 2, chacun des conduits 34
est relié à la sortie 22 correspondante par un entonnoir 38.
Ces conduits ont chacun une forme adaptée et sont agencés de
manière à raccorder les sorties 22 de la machine 14 aux cases
correspondantes 36 du tiroir-caisse, en sorte que les pièces
tombent par simple gravité dans les cases du tiroir-caisse.
Dans l'exemple représenté aux Figures 1 et 2, le dispositif
comprend, en outre, une machine compteuse de billets 40 qui,
dans l'exemple, est placée sur une aile horizontale 42 déportée
du boítier 10. La machine 40 comprend une entrée 44 pour
recevoir les billets provenant du tiroir-caisse et des moyens
de comptage 46 pour compter les billets. Après comptage, les
billets sont évacués par une sortie commune 48 qui débouche
extérieurement au boítier et qui permet de recueillir les
billets dans un réceptacle approprié (non représenté).
Les moyens de comptage 46 de la machine de comptage de billets
40 sont reliés par une liaison 50 aux moyens de comptage 18 de
la machine de comptage de pièces 14 (Figure 2). Ces moyens de
comptage sont reliés à des moyens de sommation 52 qui sont ici
inclus dans la machine de comptage de pièces 14.
Sur le dessus 12 du boítier 10 est également placée une
extension 54 qui est propre à être alimentée par des pièces et
qui est reliée au chargeur 24 pour envoyer dans le tiroir-caisse
28 des pièces supplémentaires, c'est-à-dire des pièces
ne provenant pas de la machine de comptage de pièces 14. Cette
extension 54 est reliée à des moyens de commande 56, lesquels
sont eux-mêmes reliés aux moyens de sommation 52.
Le dispositif de l'invention est prévu pour être placé dans un
endroit sécurisé, par exemple dans la salle des coffres d'un
supermarché.
Lorsque la caissière a terminé son travail, elle enlève le
tiroir-caisse de sa caisse et l'emporte dans le local sécurisé.
Elle extrait alors les pièces et les billets de son tiroir-caisse
et elle place le tiroir-caisse vide dans le réceptacle
26 du boítier.
Elle dépose, d'une part, les pièces dans la machine de comptage
de pièces et les billets dans la machine de comptage de
billets.
La machine de comptage de pièces compte et trie les pièces et
envoie directement, par l'intermédiaire du chargeur 24, les
pièces triées, en fonction de leur valeur, dans les cases du
tiroir-caisse. De son côté, la machine de comptage de billets
compte les billets et envoie les billets vers la sortie 48 où
est placé un réceptacle approprié (non représenté). Les moyens
de comptage 18 de la machine 14 comptent les pièces, ce qui
permet d'obtenir une somme totale de pièces triées STP.
De leur côté, les moyens de comptage 46 de la machine 40
comptent les billets, ce qui permet d'obtenir une somme totale
de billets STB. Ces deux sommes STP et STB sont ajoutées par la
machine 14, ce qui permet d'obtenir une somme totale des
espèces monétaires contenues dans le tiroir-caisse.
Si l'on désire faire un appoint, c'est-à-dire obtenir dans la
caisse une somme globale fixe (correspondant, par exemple, à
mille francs), on agit sur les moyens de commande 56 qui, à
l'aide de moyens de mémoire, donnent ordre à l'extension 54 de
fournir des pièces supplémentaires correspondant à la somme
d'appoint SAP calculée. Cette machine envoie les pièces au
chargeur 54 et, de là, dans au moins une des cases 36 du
tiroir-caisse.
Ensuite, il suffit à la caissière de récupérer le tiroir-caisse
28 du boítier, lequel contient uniquement des pièces, dont la
somme des valeurs correspond à un montant fixe de valeur
choisie.
A titre d'exemple, la machine de comptage de pièces peut être
une machine commercialisée sous la dénomination MACH 5 MICS et
la machine de comptage de billets une machine commercialisée
sous la dénomination 2620 3D UV CMS par la société De La Rue.
L'invention est susceptible de nombreuses variantes de
réalisation. Dans sa version la plus simple, le dispositif
comprend uniquement une machine de comptage de pièces qui est
reliée au réceptacle par le chargeur.
L'invention trouve une application aux tiroirs-caisses pour
caisses de magasins, en particulier de supermarchés.