L'invention propose une clé de véhicule automobile.
L'invention propose plus particulièrement une clé, du type
comportant une tige s'étendant selon une direction horizontale
sensiblement longitudinale, et un boítier formant tête de
manoeuvre de la clé qui comporte un logement longitudinal
formant mortaise qui est ouvert longitudinalement vers l'avant et
dans lequel est reçu un talon arrière de la tige formant tenon, du
type comportant des moyens de verrouillage longitudinal du talon
en position dans le logement qui sont aptes à se déformer
élastiquement lors de l'insertion du talon dans le logement, et qui
sont aptes à reprendre leur état de repos.
Les clés de contact des véhicules automobiles actuels
comportent, en plus de leur tige permettant de manoeuvrer
manuellement une serrure, un émetteur électronique qui est
contenu dans un boítier formant la tête de manoeuvre de la clé
pour la commande à distance de certaines fonctions comme le
verrouillage des portes ou la mise en route de l'alarme.
Etant donné que les compétences requises pour réaliser la
partie électronique diffèrent de celles requises pour la réalisation
de la partie mécanique, le boítier et la tige sont parfois fabriqués
indépendamment l'un de l'autre par deux fabricants différents. La
clé est ensuite assemblée lors du montage du véhicule chez le
constructeur de sorte que le récepteur associé à l'émetteur et la
serrure associée à la tige soient montés sur le même véhicule.
L'assemblage de certaines clés connues nécessite de
démonter en partie le boítier pour pouvoir introduire une partie de
la tige dans un logement complémentaire du boítier.
On comprend aisément que de telles manipulations
peuvent s'avérer relativement coûteuses, notamment car elles
nécessitent un certain temps de montage.
Il a été proposé dans le document EP-A-0.582.513
d'introduire le talon arrière de la tige dans une ouverture de la
face avant du boítier. Le verrouillage en position de la tige est
réalisé par un bossage de la coque inférieure du boítier qui est
reçu dans une ouverture complémentaire du talon de la tige.
Lors de l'insertion de la tige, la coque inférieure se
déforme pour que le bossage s'efface, permettant ainsi le
passage du talon.
La coque inférieure doit alors être conçue de sorte à
comporter une zone déformable élastiquement qui est alors de
résistance moindre et donc plus apte à la rupture.
Pour cela, l'invention propose une clé du type décrit
précédemment, caractérisée en ce que les moyens de verrouillage
comportent au moins une patte de verrouillage qui s'étend
sensiblement longitudinalement vers l'arrière et qui est apte à
s'escamoter dans un logement complémentaire du boítier lors de
l'insertion longitudinale d'avant en arrière du talon dans le
logement.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- l'extrémité arrière de la patte de verrouillage est
recourbée vers l'intérieur du logement, et est reçue dans une
gorge latérale du talon arrière ;
- la clé comporte une cheville en forme de U qui
chevauche le talon arrière et dont les branches parallèles du U
sont d'orientation sensiblement verticale, et en ce que au moins
une branche du U comporte une patte de verrouillage ;
- la patte de verrouillage est réalisée venue de matière
avec la branche de la cheville associée ;
- chaque branche est reçue dans une gorge latérale
complémentaire du logement ;
- le boítier comporte une coque inférieure dont la face
supérieure est ouverte au moins en partie pour la mise en place
de la cheville, et en ce que le boítier comporte une coque
supérieure pour la fermeture de la face supérieure de la coque
inférieure ;
- le talon arrière est en butée vers l'arrière contre une
face transversale verticale du boítier ;
- la clé comporte un organe d'articulation de la tige par
rapport au boítier autour d'un axe A perpendiculaire à l'axe
longitudinal de la tige, qui comporte le logement.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention
apparaítront à la lecture de la description détaillée qui suit pour la
compréhension de laquelle on se reportera aux figures annexées
parmi lesquelles :
- la figure 1 est une vue schématique en perspective
éclatée d'une clé conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue schématique en perspective de
la clé représentée à la figure 1, avant l'assemblage de la tige
avec le boítier ;
- la figure 3 est une vue schématique en perspective de
la clé représentée à la figure 2 dans laquelle la tige et le boítier
sont assemblés ;
- la figure 4 est une section horizontale et à plus grande
échelle de la clé représentée à la figure 3, montrant les moyens
de verrouillage longitudinal du talon dans le boítier ;
- la figure 5 est une vue en perspective du talon et du
boítier représentés à la figure 4 ;
- la figure 6 est une vue schématique en perspective
d'une clé conforme à une variante de l'invention ;
- la figure 7 est une vue schématique en perspective
éclatée du boítier de la clé représentée à la figure 6 ; et
- la figure 8 est une vue en coupe longitudinale axiale
selon un plan horizontal et à plus grande échelle d'une clé
représentée à la figure 6, montrant le verrouillage longitudinal du
talon de la tige de clé à l'intérieur du logement.
Pour la description de l'invention, on adoptera à titre non
limitatif les orientations verticale, longitudinale et transversale
selon le repère V, L, T indiqué à la figure 1.
On adoptera aussi la direction d'arrière en avant comme
étant la direction longitudinale et de droite à gauche en se
reportant à la figure 1.
Dans la description qui va suivre, des éléments identiques,
similaires ou analogues seront désignés par les mêmes chiffres
de référence.
On a représenté à la figure 1 une clé 10 qui permet de
faire fonctionner le mécanisme d'une serrure (non représentée)
d'un véhicule automobile qui comporte un boítier 12 et une tige 14
représentée sous forme schématique simplifiée.
La clé 10 comporte aussi un dispositif électronique 16 qui
est fixé à l'intérieur du boítier 12.
Ce dispositif électronique 16 permet notamment de
commander à distance le verrouillage et le déverrouillage des
portières. Pour cela, il comporte des boutons de commande 18 de
ses différentes fonctions qui s'étendent verticalement à travers la
paroi supérieure du boítier 12.
Le boítier 12 forme la tête de la clé 10 et il permet de
manoeuvrer la clé 10, notamment pour la faire pivoter dans la
serrure autour de l'axe longitudinal de la tige 14. Il comporte une
coque inférieure 20 qui est ouverte à sa face supérieure 22 pour
permettre l'accès au dispositif électronique 16. Le boítier
comporte aussi une coque supérieure 24 pour la fermeture de la
face supérieure 22 de la coque inférieure 20.
La tige 14 est fixée au boítier 12 par un assemblage du
type tenon mortaise. Pour cela, la coque inférieure 20 comporte
un logement 26 longitudinal ouvert longitudinalement vers l'avant
et délimité par deux parois longitudinales verticales et opposées
38 et deux parois longitudinales horizontales opposées supérieure
40s et inférieure 40i, dans lequel est reçu un talon arrière 28 de
la tige 14 de forme complémentaire. De plus, le logement 26
comporte une face d'extrémité arrière 41 contre laquelle
l'extrémité longitudinale arrière du talon 28 vient en butée arrière.
Pour permettre l'entraínement en rotation de la tige 14, le
logement 26 et le talon 28 sont de section transversale
sensiblement rectangulaire.
La clé comporte une cheville 30 pour le verrouillage
longitudinal du talon 28 de la tige 14 dans le logement 26.
Comme on l'a représenté aux figures 4 et 5, la cheville 30
est une pièce en forme de U dont les deux branches parallèles 32
s'étendent verticalement vers le bas depuis la branche horizontale
supérieure 34 du U. La cheville 30 chevauche le talon 28, et
chaque branche 32 est reçue dans une gorge latérale 39 d'une
paroi latérale 38 du logement 26.
Ainsi, puisque les branches verticales 32 de la cheville 30
sont reçues dans les gorges 39, la cheville 30 ne peut se déplacer
longitudinalement.
Pour sa mise en place, la cheville 30 est introduite
verticalement vers le bas en traversant la paroi supérieure 40s
délimitant le logement 26. A cet effet, la paroi supérieure 40s
comporte une ouverture supérieure 42, représentée à la figure 2.
Cette ouverture 42 est de section horizontale
complémentaire à la branche supérieure 34 du U de sorte à
former une cavité complémentaire de la branche supérieure 34.
Lorsque la coque supérieure 24 du boítier 12 est en
position montée, c'est à dire lorsqu'elle ferme la face supérieure
22 de la coque inférieure 20, elle recouvre par la même occasion
l'ouverture supérieure 42 de la paroi supérieure 40s.
Conformément aux enseignements de l'invention, la
cheville 30 comporte des pattes de verrouillage 44 qui s'étendent
chacune sensiblement horizontalement vers l'arrière, depuis une
branche verticale 32 de la cheville 30. Chaque patte 44 est
recourbée transversalement vers l'intérieur de la cheville 30 de
sorte que leur extrémité longitudinale arrière libre 54 s'appuie
contre la face transversale verticale 27 de la gorge 36 associée
pour le verrouillage en position du talon 28.
Ainsi, l'extrémité longitudinale arrière 54 de chaque patte
44 s'appuie contre la face arrière 27 de la gorge 36 associée pour
réaliser le verrouillage longitudinal du talon 28.
Les figures 1 à 3 représentent les étapes successives de
l'assemblage de la tige 14 avec le boítier 20.
Tout d'abord, comme représenté la figure 1, le boítier 12
est assemblé indépendamment de la fabrication de la tige 14.
Lors de l'assemblage du boítier 12, la cheville 30 est introduite
dans la coque inférieure 20 par l'ouverture 42.
Ensuite, le talon 28 de la tige 14 est introduit à l'intérieur
du logement 26 par la face avant 37 du logement 26 qui est
ouverte.
Ensuite, le talon est inséré longitudinalement d'avant en
arrière dans le logement.
Lors de l'insertion du talon 28, les pattes 44 se déforment
élastiquement et s'escamotent à l'intérieur des gorges 39 pour
permettre le passage du talon 28. Lorsque le talon est en position
dans le logement 26, le pattes 44 reviennent élastiquement dans
leur position initiale dans laquelle leur extrémités arrières 54
s'étendent respectivement à l'intérieur du logement 26 de sorte à
s'appuyer contre les faces arrières 27 des gorges 36 du talon 28
pour assurer le verrouillage longitudinal du talon 28.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les
pattes 44 sont réalisées venues de matière avec la branche 32 de
la cheville 30 associée, et elles sont réalisées par exemple par
découpage puis par déformation d'une partie de la branche 32.
Selon une variante de réalisation de l'invention représenté
aux figures 6 à 8, la tige 14 est escamotable à l'intérieur du
boítier 12. Ceci permet de protéger la tige 14 contre d'éventuelles
agressions extérieures qui pourraient l'endommager, et ainsi
empêcher le fonctionnement de la serrure. De plus, lorsque la tige
14 est en position escamotée, la clé 10 occupe un espace moins
encombrant que lorsqu'elle est déployée à l'extérieur du boítier.
Pour cela, la clé 10 comporte un organe d'articulation 48
qui est monté articulé par rapport au boítier 12 autour d'un axe
vertical A. L'organe d'articulation 48 comporte le logement 26 qui
reçoit le talon 28 de la tige 14, et il est mobile en rotation entre
une première position dans laquelle la tige 14 s'étend
longitudinalement vers l'avant à l'extérieur du boítier 12, et une
position repliée à 180° dans laquelle la tige 14 est entièrement
escamotée dans le boítier 12.
De plus, l'axe A de rotation de l'organe d'articulation 48 est
décalé transversalement par rapport à l'axe longitudinal du
logement 26 de sorte que lorsque la tige 14 est en position
escamotée dans le boítier 12, elle est reçue dans un second
logement 50 réalisé dans une extrémité transversale du boítier
12, ce qui permet de conserver une majeure partie du volume
intérieur du boítier 12 qui reçoit le dispositif électronique 16.
Il sera compris que les inversions mécaniques simples
peuvent constituer des variantes de réalisation de l'invention. Par
exemple, le logement 26 peut ne pas comporter de face arrière 41
de butée du talon 28, celui-ci venant en butée contre une face
externe avant du boítier 12.
L'utilisation des pattes 44 pour le verrouillage longitudinal
du talon 28 dans le logement 26 permet un assemblage simple de
la clé 10. De plus, le mode d'introduction du talon 28 étant selon
une seule direction, cette opération est alors facilement
automatisable, ce qui permet de réduire les coûts d'assemblage
de la clé 10.