PATES ALIMENTAIRES ET PROCEDE DE FABRICATION DE PATES ALIMENTAIRES
Domaine de l'invention
La présente invention se rapporte à des pâtes alimentaires présentant des ingrédients rapportés.
Arrière-plan technologique
Il est connu à cet égard d'effectuer un mélange de matière constituant la pâte d'une couche supplémentaire, d'une part, et des ingrédients rapportés, d'autre part, et d'appliquer la couche supplémentaire sur la couche de base en soumettant la structure multicouche ainsi obtenue à un laminage pour faire adhérer mutuellement les différentes couches de façon à ce que l'ensemble résiste à la cuisson.
Cependant, avec ce procédé, certains types d'ingrédients rapportés, tels que des morceaux de tomate par exemple, étaient partiellement ou quasiment totalement déstructurés lors de leur homogénéisation avec la partie molle du pâton lors de la constitution de celui-ci.
En outre, avec certains autres types d'ingrédients rapportés, tels que des morceaux de poivrons rouges présentant une dureté plus grande que le type mentionné ci-dessus, et une pigmentation de la chair plus prononcée, il y avait un transfert de coloration de l'ingrédient rapporté vers la partie molle du pâton. Cela avait pour effet que le pâton se colorait dans la masse au cours du processus de fabrication. Ainsi, après laminage, ce type de pâton engendrait une couche colorée qui recouvrait et colorait toute la surface de la couche de base. II s'agit là d'un effet qui n'est pas toujours souhaité lors de la fabrication de ce type de pâtes, car dans certains cas, cela peut donner une impression visuelle d'absence de netteté.
Un autre inconvénient encore avec le type connu mentionné ci-dessus réside dans le fait que la densité des ingrédients rapportés est liée à l'humidité du mélange mou. Cela constitue une entrave au réglage des paramètres mutuels. En effet, à cause de cette liaison de paramètres, on se trouve en présence d'un degré de liberté de moins dans le choix des paramètres de fabrication, à savoir densité des ingrédients rapportés d'une part, et humidité du mélange mou d'autre part. Ainsi, plus le pâton était mou, plus après laminage, la pellicule de pâton était fine et les ingrédients rapportés moins nombreux.
Ce mélange préalable du pâton avec les ingrédients rapportés pouvait s'avérer très gênant, notamment lorsqu'il s'agissait d'ingrédients rapportés en branches ou en feuilles, car ces derniers sont exposés à une déstructuration importante dans la phase de laminage du pâton avec la couche de base. Par "pâton" il faut entendre la composition constituée d'un mélange mou destiné à constituer l'essentiel de chaque couche supplémentaire d'une part et des ingrédients rapportés d'autre part.
Objet de l'invention
La présente invention a pour objet de remédier aux inconvénients précités "et d'apporter une solution aux problèmes que cela engendre.
Exposé de l'invention
A cette fin, il est proposé selon la présente invention des pâtes alimentaires telles que définies à la revendication 1.
Un mode de réalisation préféré est défini à la revendication 2. Par systématique, il faut entendre ici la nature de l'application dont les particularités respectives sont définies dans les sous-revendications de rang inférieur. En revanche, cela ne concerne pas forcément l'écart mutuel entre les ingrédients rapportés.
La présente invention se rapporte également à un procédé d'obtention de pâtes alimentaires du type précité, telles que définies à la revendication 19, resp. 20.
Ainsi, grâce au procédé selon l'invention, on obtient une automatisation de production complète, sans qu'aucune intervention humaine ne soit plus requise pour obtenir l'effet visuel particulier des ingrédients rapportés. Ainsi, la production est rendue nettement plus facile avec, en plus, un coût de revient nettement plus faible. En effet, ce coût peut même être ramené à un niveau sensiblement équivalent à celui de la pâte avec simple coloration dans la masse, avec pourtant un effet visuel beaucoup plus original et recherché.
Dans un mode de réalisation particulier du procédé selon la présente invention, les ingrédients rapportés sont appliqués au préalable à la couche de base et ne sont pas mélangés aux pâtons avant laminage. Le pâton constituant le mélange mou est constitué d'un mélange sensiblement homogène ne présentant pas d'ingrédients rapportés. Avec ce procédé, les ingrédients rapportés entrent en contact avec le mélange mou du pâton juste en amont des moyens de laminage.
Grâce à l'invention, les ingrédients rapportés sont complètement recouverts par le mélange mou du pâton, lequel après laminage, c'est-à-dire en aval des moyens de laminage, constitue une pellicule de recouvrement des ingrédients rapportés. Un accrochage plus régulier de tous les ingrédients rapportés est ainsi obtenu.
En effet, étant donné que chaque ingrédient rapporté est situé à l'interface entre la couche de base d'une part et la pellicule de recouvrement formant la couche supplémentaire d'autre part, on obtient que chaque ingrédient rapporté constitue un élément d'accrochage entre les deux couches. On obtient ainsi une adhérence considérablement renforcée grâce à une meilleure localisation et répartition des ingrédients rapportés.
Grâce à l'invention, on peut obtenir des pâtes alimentaires de ce type à partir d 'un pâton constitué d'un mélange nettement plus mou tout en conservant le nombre voulu d'ingrédients rapportés.
Le fait de pouvoir travailler avec un mélange nettement plus mou en amont des moyens de laminage résulte dans le fait que l'ensemble passe bien plus facilement au travers des moyens de laminage grâce à la malléabilité plus grande du pâton et donc à sa compressibilité accrue. En outre, le mélange à degré de
malléabilité élevé donne après laminage une pellicule plus fine, ce qui améliore nettement la visualisation par transparence des occlusions.
Un autre avantage considérable résultant de la faible épaisseur de pellicule de pâton réside dans le fait que celle-ci rend la face de la pâte recouverte de ladite pellicule nettement moins collante et plus facile à sécher et aussi à découper. En effet, après obtention de la pâte, il faut encore découper celle-ci dans la forme voulue. Or si la couche supplémentaire est très épaisse, celle-ci est plus collante et donc aussi plus difficile à la découpe.
Grâce à la composition homogène du pâton, l'épaisseur de la pellicule peut être jusqu'à dix fois inférieure à l'épaisseur de la couche de base.
Un autre avantage très important obtenu grâce à l'invention consiste en ce que les ingrédients rapportés, tels que les morceaux de tomates ou autres, ne sont plus déstructurés puisqu'ils sont directement déposés sur la pâte au lieu d'être mélangés au pâton. Grâce à cette application des ingrédients rapportés sur la couche de base, celle-ci se présente aux moyens de laminage sur un support sensiblement plat permettant la préservation de la structure à travers l'opération de laminage.
En outre, grâce à la séparation initiale des ingrédients rapportés d'une part et du pâton homogène d'autre part, il n'y a quasiment plus de coloration du pâton dans la masse, par contraste avec la technique connue précitée dans laquelle le pâton donnait lieu à une couche colorée, qui recouvrait et colorait ainsi toute la surface de la couche de base.
Outre les avantages précités, notamment quant à la facilité de la fabrication obtenue et de séchage, on obtient une industrialisation grandement facilitée en ce que la phase de constitution du pâton consistant en un mélange de la pâte avec les ingrédients rapportés est supprimée, ce qui élimine ainsi une opération plus que délicate. En effet, l'apport des ingrédients rapportés se fait par simple dépôt sur la couche de base en amont du laminage.
De plus, le mélange mou du pâton peut être apporté en continu en amont des moyens de laminage à l'aide de moyens d'amenée, tels que des tuyères.
Enfin, on peut régler de façon indépendante l'épaisseur de la pellicule via les tuyères d'alimentation précitées avec un mélange plus ou moins mou, le paramètre étant ici le degré de malléabilité du pâton utilisé. On peut régler indépendamment de cela la proportion d'ingrédients rapportés. Jusqu'à présent ces deux paramètres étaient liés et le réglage indépendant de ceux-ci n'était pas possible.
Alternativement on peut effectuer, après le semis des ingrédients rapportés, un ou plusieurs passages en laminoir pour incruster ceux-ci à la surface de la couche de base, puis les recouvrir de mélange mou comme décrit plus haut par un autre laminage.
Après le laminage qui transforme le mélange mou en pellicule, on peut assurer la cohésion de l'ensemble par un ou plusieurs laminages supplémentaires.
Un autre avantage de l'invention réside dans le fait qu'il n'est plus nécessaire d'adjoindre une humidité sous forme de vapeur ou d'eau additionnelle au mélange de pâton en fonction de la quantité relative d'ingrédients rapportés pour pouvoir assurer un liant suffisamment souple à la couche supplémentaire, puisque les ingrédients rapportés ne sont plus mélangés à ce pâton. Par conséquent, l'étalement du pâton peut se faire par réglage direct de l'humidité requise dudit pâton assurant l'étalement voulu de celui-ci par le laminage.
Le laminage peut s'effectuer en plusieurs étapes. Ainsi, le pâton peut être ajouté en amont des premiers moyens de laminage, de façon à assurer un laminage dit "humide" où la couche de base parsemée d'ingrédients rapportés est soumise à un premier laminage de concert avec le pâton.
En revanche, l'ajout du pâton peut également être effectué en aval des premiers moyens de laminage, de sorte qu'un premier laminage à sec de la couche de base avec les ingrédients rapportés est effectué.
Selon un mode de réalisation alternatif de l'invention, lesdits ingrédients rapportés sont déposés sur chaque couche supplémentaire qui est ultra-mince de façon à ne former qu'une pellicule. Chaque couche supplémentaire précitée de type
pelliculaire fait ainsi fonction d'agent fixateur des ingrédients rapportés sur la couche de base, dite couche-mère.
Suivant un autre mode de réalisation alternatif de l'invention, les ingrédients rapportés sont préalablement enrobés d'une couche pelliculaire fixatrice et ensuite déposés à la surface de la couche-mère précitée. Ainsi, on obtient un effet visuellement tout-à-fait remarquable, grâce à l'effet de relief particulièrement prononcé des ingrédients rapportés par rapport à la surface de la couche-mère.
Cet effet est encore plus prononcé lorsque la couche pelliculaire consiste en un pâton très faiblement visqueux, de préférence même un liquide, ayant pour seule fonction de fixer les ingrédients rapportés à la couche-mère. Cette composition alternative de chaque couche pelliculaire, qui, dans ce cas, n'est pas' celle d'une pâte alimentaire, peut également avantageusement être utilisée dans le mode de réalisation alternatif précédent, ainsi que dans le premier mode de réalisation proposé ci-dessus.
Il est à noter toutefois que dans le dernier mode de réalisation alternatif proposé, l'effet visuel est le plus réussi. La différence devient surtout très sensible après cuisson étant donné que dans le cas d'une composition de la couche pelliculaire à viscosité très faible, le cas échéant complètement liquide, on obtient un comportement à la cuisson radicalement différent entre, d'une part, la couche- mère constituée de pâtes alimentaires et, d'autre part, la couche ou respectivement l'enrobage pelliculaire constitué d'une matière à très faible viscosité. En effet, dans le cas de la couche-mère il y aura un gonflement très important de la matière après cuisson, ce qui ne sera pas le cas en revanche de la couche pelliculaire ou enrobage des ingrédients rapportés. Il en résulte que puisque les ingrédients rapportés ne sont plus entourés d'une couche sujette à gonflement important dans ce mode de réalisation alternatif, leur visibilité reste quasiment intacte même après cuisson. C'est précisément grâce à cela que l'effet visuel est aussi remarquablement réussi.
Parallèlement, ces modes de réalisation alternatifs s'inscrivent dans un but recherché commun d'un dépôt avec accrochage irréprochable des ingrédients rapportés à la surface de la couche-mère de la pâte alimentaire selon l'invention.
Ainsi, dans les différentes variantes selon l'invention, un but essentiel de l'invention consiste à assurer l'accrochage avant et après cuisson des ingrédients rapportés, en les fixant à la surface de la pâte, ou très près de la surface.
En outre, l'effet de relief est également obtenu par le fait que les ingrédients rapportés gonflent plus vite en eux-mêmes que la pâte alimentaire, ce qui renforce l'effet.
Dans le cas de la couche pelliculaire composée de matériaux faiblement visqueux, le cas échéant liquides, il est avantageusement procédé à un dépôt de ladite couche pelliculaire par pulvérisation de cette matière sur la couche-mère.
Alternativement, un balayage, par exemple par pinceaux, sur la nappe de pâtes constituant la couche mère pourra également être mise en oeuvre par utilisation notamment d'un cylindre-rouleau encreur de produits fixants.
De plus, grâce à l'utilisation d'agents fixateurs à faible viscosité, le cas échéant liquides, on obtient un processus d'industrialisation grandement facilité par le fait que la complexité des installations pour le dépôt se trouve fortement réduite.
Un autre avantage important obtenu grâce aux pâtes suivant l'invention telles que définies ci-dessus réside dans le fait que le rendement visuel des ingrédients rapportés est nettement plus élevé du fait que lesdits ingrédients rapportés se retrouvent systématiquement à la surface de la couche-mère et ne sont pas noyés dans une couche de pâtes. II en résulte que chaque ingrédient rapporté devient ainsi directement visible. Il n'en va cependant pas de même avec les pâtes connues de l'état de la technique où il y a toujours une partie au moins des ingrédients rapportés qui n'est pas visible ou à tout le moins nettement visible.
Enfin, une technique mixte combinant les deux modes de production de pâtes incrustées peut également être mise en œuvre pour la réalisation en sandwich, à savoir celle qui est actuellement connue, d'une part, pour l'application d'une couche supplémentaire sur la couche-mère, et celle qui est nouvelle avec application de la couche fixante selon la présente invention, d'autre part.
D'autres avantages et particularités des pâtes alimentaires suivant l'invention apparaîtront de la description donnée ci-après de quelques modes de réalisation exemplaires des pâtes alimentaires suivant l'invention, laquelle est illustrée à l'aide des dessins annexés.
Brève description des dessins
Les figures 1 et 2 illustrent chacune une vue en coupe transversale d'une lanière de pâtes alimentaires selon l'invention. Les figures 3 et 4 illustrent chacune une vue en plan d'une plaque de pâtes alimentaires de type lasagne selon l'invention.
La figure 5 illustre schématiquement un premier mode de réalisation d'un procédé de préparation des pâtes alimentaires selon l'invention.
La figure 6 illustre une variante du procédé de préparation des pâtes alimentaires selon l'invention.
La figure 7 représente une portion de pâtes alimentaires obtenues selon le procédé illustré sur la figure 5 à échelle agrandie.
Les figures 8a à 10b représentent chacune de façon schématique un mode de réalisation fondamental des pâtes alimentaires suivant l'invention. Les figure 11a à 11c représentent de façon schématique un mode de réalisation combiné incorporant des pâtes alimentaires selon l'invention.
Description
La lanière de pâte 1 illustrée sur la figure 1 présente une structure multicouche comprenant une couche de base 3 de type classique, présentant une composition traditionnelle, tel qu'un mélange de semoule de blé dur et d'eau. En outre, une couche supplémentaire 2, 4 est prévue sur une face 8 de la couche de base.
Sur ladite couche de base 3 sont disposées de place en place des ingrédients rapportés 5. Cette disposition peut se faire par semis préalable avantageusement mécaniquement. Des moyens mécaniques de mise en oeuvre d'un tel semis sont connus et peuvent consister par exemple en un tamis vibrant placé au-dessus d'une bande transporteuse sur laquelle est disposée la pâte alimentaire lorsqu'elle est amenée aux moyens de laminage.
Les ingrédients rapportés 5 sont constitués par des hétéro-éléments, tels que des épices ou condiments, comme des boules de poivre concassées, pilées, ou même entières, du piment haché, de la sauge, des herbes de Provence et analogues formant des occlusions dans la masse 6 de la couche supplémentaire. La couche de base parsemée d'ingrédients rapportés est alors amenée vers les moyens de laminage précités, de façon qu'après l'opération de laminage, les ingrédients rapportés 5 se trouvent consolidés dans la couche de base 3, à la surface de celle-ci.
De préférence, l'épaisseur de la couche supplémentaire 2 ne dépasse pas 1/5 de l'épaisseur de la couche de base, allant même jusqu'à moins d'1/10ème de celle- ci, de sorte que la couche supplémentaire 2 fait fonction de pellicule de fixation des ingrédients rapportés 5 dans la couche de base 3. Cela a pour effet d'améliorer considérablement la stabilité de la structure multicouche favorisant ainsi un bon accrochage entre la couche de base et la couche supplémentaire. De plus, grâce à la minceur de la couche supplémentaire formant pellicule 13, tous les ingrédients rapportés 5 entièrement recouverts par celle-ci sont rendus apparents. Ainsi qu'il ressort de la figure 1 , les ingrédients rapportés 5 sont tous entièrement emprisonnés entre la couche de base et la couche supplémentaire de manière à être parfaitement visible tout en bénéficiant d'un ancrage suffisant pour résister à un détachement lors de la cuisson de la pâte. Ainsi, l'effet de transparence est obtenu par l'extrême minceur de la pellicule 13, particulièrement en regard des ingrédients rapportés.
Le constituant pâteux 6 de chaque couche supplémentaire 2, 4 peut être composé de pratiquement les mêmes matières que la couche de base, de façon à assurer ainsi une meilleure tenue de la lanière de pâte lors de la cuisson. Les constituants pâteux de la couche supplémentaire 2 et de la couche de base peuvent même être pratiquement identiques. A titre d'exemple, la teneur en eau initiale est d'environ 25 à 30% en poids d'eau. Des oeufs peuvent également être ajoutés à ce mélange, de façon à obtenir des pâtes aux œufs.
Les figures 3 et 4 montrent une autre variante, dans laquelle au moins l'une des couches supplémentaires 2, 4 comprend au moins une pièce rapportée entière 7. La figure 3 illustre une plaque de pâte 12 du type lasagne présentant une branche de légume 7 comme une branche d'épinard ou de basilic.
La figure 4 montre une plaque analogue 12 présentant deux branches d'herbes aromatiques, telles que de la menthe ou de la sauge, disposée en couronne. L'effet visuel heureux ainsi obtenu peut être obtenu grâce à la mise en place des ingrédients rapportés par voie directe sur la couche de base sans mélange préalable, ce qui évite toute déstructuration de la branche lors du processus de fabrication de la pâte. Au contraire, la structure de la branche est consolidée par imprégnation des moyens de laminage sur ladite branche lorsque la plaque de pâte précitée est amenée au moyen de laminage. La figure 5 montre que l'ajout de la matière de pâte pour la constitution de la couche supplémentaire 2, 4 se fait en amont des moyens de laminage sur la couche de base 3 déjà parsemée des ingrédients rapportés 5 comme décrit ci-dessus. Le mélange mou est amené par des moyens appropriés, tels que des tuyères qui aboutissement juste en amont des moyens de laminage.
En aval desdits moyens de laminage, cela donne des pâtes alimentaires multi- couches dans lesquelles les ingrédients rapportés 5 sont essentiellement situés à l'interface entre la couche de base et la couche supplémentaire.
Le laminage peut s'effectuer en plusieurs étapes. Ainsi, l'ajout du pâton peut également être effectué en aval des premiers moyens de laminage de sorte qu'un premier laminage à sec s'effectue de la couche de base avec les ingrédients rapportés. Ainsi, la figure 6 montre une double paire de cylindres de laminage 21 , 22 des pâtes alimentaires permettant la mise en oeuvre du procédé précité. Dans ce cas, une masse de pâton 20 est déposée sur la feuille de pâte par amenée de tuyère, par exemple en aval de la première paire de cylindre 21 et 22 ayant servi au laminage à sec de l'ensemble couche de base/ ingrédients rapportés 5. Grâce à la mise en oeuvre de ce procédé à double laminage, on peut assurer qu'en cours de fabrication, tout risque de mélange non désiré d'ingrédients rapportés 5 au pâton 20 en liaison avec le premier laminage et résultant en une coloration non désirée de la couche pelliculaire est évité.
Pour consolider l'accrochage des morceaux 5, la feuille 3 avec sa pellicule de pâton 2 peut encore être amincie par une ou plusieurs paires de cylindres supplémentaires agencés en aval.
Dans le procédé selon l'invention on engage ainsi la couche de base 3 suivant la direction désignée par la flèche F, laquelle est parsemée d'ingrédients rapportés 5, entre la paire de cylindres 21, 22 avec placement du pâton 20 sur la couche de base 3 en amont, respectivement en aval des cylindres 21 , 22 (figure 5, respectivement 6). Le pâton 20 possède une composition sensiblement homogène formée d'un mélange présentant un degré de malléabilité élevé 6. La composition elle-même, considérée indépendamment de son degré d'humidité et donc de malléabilité, peut être identique ou sensiblement identique à celle de la couche de base 3.
La structure de pâte obtenue après laminage par les cylindres 21 , 22 est illustrée sur la figure 6. On y distingue la couche de base homogène 3 traditionnelle avec à sa surface des ingrédients rapportés 5, 7 sous forme d'occlusions complètement coiffées par la pellicule de retenue et de mise en place 2.
Dans le procédé selon l'invention, lors de la fabrication, il n'y a plus de pâton hétérogène constitué d'ingrédients rapportés en morceaux ou en branche et/ou en feuille d'une part et d'un mélange mou, d'autre part. Par contre, il y a d'une part un mélange mou constituant un pâton sensiblement homogène et d'autre part des ingrédients rapportés. Les ingrédients rapportés ne sont plus mis dans le mélange mou pour faire un pâton. Les ingrédients rapportés entrent en contact avec le mélange mou juste avant le laminage en se glissant sous lui.
Les ingrédients rapportés sont systématiquement coiffés par le mélange mou, ce qui assure un recouvrement de l'ensemble de ceux-ci par une pellicule de mélange mou, assurant ainsi un accrochage plus régulier de tous les éléments rapportés.
La densité des éléments rapportés n'est plus fonction de l'humidité du mélange mou, mais bien de la proportion des ingrédients rapportés semés en amont sur la feuille de base. Précédemment, plus le pâton était mou, plus après laminage, la pellicule de pâton était fine et les ingrédients rapportés moins nombreux.
Avec ce nouveau procédé, on peut fabriquer en ayant un mélange mou avec un degré de malléabilité bien plus élevé que précédemment, tout en conservant un nombre suffisant d'ingrédients rapportés.
Cela facilite fort la fabrication car un mélange bien mou se superposant à la couche de base passe plus facilement au travers des laminages successifs. De plus, un mélange fort mou donne une pellicule plus fine après laminage, ce qui améliore la visualisation par transparence des ingrédients rapportés. En outre, une faible épaisseur de pellicule de pâton rend la couche de pâte moins collante et plus facile à sécher et à découper.
Auparavant, lors de la constitution du pâton, certains types d'ingrédients rapportés, tels que des morceaux de tomates, étaient partiellement, voire même fortement déstructurés lors de leur homogénéisation avec la partie molle du pâton. Ce n'est plus le cas avec le procédé proposé ici.
Outre les avantages de facilité de fabrication et de séchage décrits ci-dessus, l'industrialisation est grandement facilité parce que la phase de constitution du pâton est supprimée. L'apport des ingrédients rapportés se fait par simple semis. Le mélange mou peut être apporté en continu devant les cylindres en le poussant au travers des tuyères.
Les figures 9a et 9b illustrent une variante des pâtes alimentaires illustrées schématiquement sur les figures 8a et respectivement 8b telles que décrites en détail ci-dessus. Ici, les ingrédients rapportés 5' sont déposés sur la couche supplémentaire 2' précitée. Chaque couche supplémentaire 2' est de préférence très mince de façon à ne former qu'une pellicule. Cette couche pelliculaire est avantageusement constituée d'un pâton ou d'une matière présentant une viscosité très faible. Avantageusement cette couche est même liquide. Ainsi, le dépôt de cette couche dont la fonction est essentiellement fixatrice se fait de façon très commode avec des moyens d'application de couches très simples. En effet, cette couche est déposée commodément par pulvérisation. Elle peut cependant également être appliquée par balayage, par exemple par pinceaux appliqués sur un cylindre dit encreur.
Le pouvoir d'accrochage des ingrédients rapportés varie dans ce cas selon le type d'ingrédients et il est également fonction de la granulométrie. Ainsi, le comportement accrocheur d'un ingrédient rapporté du type feuille d'épinard sera sensiblement plus élevé pour atteindre quasiment 100% par rapport à un
ingrédient rapporté du type poivron dont le pouvoir d'accrochage restera certes élevé. Avec ces pâtes alimentaires, après cuisson est assuré un minimum de 50% d'accrochage, de préférence 100%.
Une autre variante est illustrée sur les figures 10a et 10b montrant que les ingrédients rapportés 5" sont enrobés dans une couche de type pelliculaire 2" et de composition analogue à celle décrite dans le cas de la variante précédente illustrée sur les figures 9a et 9b. Ces figures font clairement apparaître l'absence totale de couche pelliculaire dans les zones 31 situées entre des ingrédients rapportés 5" successifs. L'impression visuelle que les ingrédients rapportés 5" se trouvent plus à la surface en est renforcée. Là aussi, c'est l'enrobage pelliculaire 2" des ingrédients rapportés 5" qui permet d'assurer la fixation des ingrédients rapportés à la surface 8 de la couche-mère 3 de pâte.
Cette variante offre un autre avantage important qui consiste en une simplification de fabrication nettement renforcée grâce à la présence nettement réduite de couches supplémentaires pelliculaires jouant le rôle de couche fixatrice et présentant dès lors par définition une caractéristique de pouvoir collant. La réduction de la présence d'une telle couche collante permet une simplification de production considérable.
La couche fixante 2, 2', 2", 2"', 4 peut avantageusement être composée d'amidon. Elle peut encore être composée d'un gel ou pectine dans lequel sont incorporés des anti-oxydants, tels que des acides tartriques, ascorbiques ou analogues, permettant de solidifier celui-ci. Ainsi, on obtient même des pâtes présentant à la fois l'effet visuel recherché tout en étant vitaminées à fabrication entièrement automatisée et à moindre coût de revient.
Les figures 11a à 11c illustrent une double technique permettant d'accrocher des ingrédients 5'" de types différents offrant ainsi l'avantage d'une meilleure fixation d'ensemble de ceux-ci 5'", certains ingrédients étant mieux fixés par une technique connue, d'autres par la technique décrite selon l'invention.