La présente invention a pour objet une fenêtre
dont le châssis en bois est associé à un capotage qui
protège les parties exposées du dormant et de l'ouvrant
dudit châssis.
On trouve actuellement sur le marché des
fenêtres dont le châssis est soit en bois, soit en matière
plastique, notamment du polychlorure de vinyle (PVC), soit
en métal, principalement en aluminium.
Bien que le bois soit la solution qui de loin
présente les plus grands avantages esthétiques, certains
préfèrent la matière plastique et le métal pour des raisons
de facilité d'entretien.
En effet, le bois et la couche d'apprêt qui le
recouvre à savoir peintures ou vernis, sont sensibles aux
rayons ultra violets et aux intempéries, en sorte qu'il est
nécessaire d'entretenir régulièrement les parties exposées
du dormant et de l'ouvrant.
Afin de faciliter cet entretien sans avoir
recours aux matériaux inesthétiques tels que la matière
plastique et le métal, c'est-à-dire en conservant le bois,
plusieurs solutions ont été proposées.
L'une de ces solutions consiste à utiliser un
châssis en métal dont les parois intérieures sont
recouvertes d'un parement bois. Outre le coût élevé de cette
technique, le résultat esthétique est contestable, en effet
l'aspect est très éloigné d'une menuiserie en bois, puisque
l'assemblage est réalisé par coupes d'onglet, et le fil du
bois trop parfait donne l'impression d'une imitation.
Une autre solution consiste à recouvrir
extérieurement le châssis en bois d'un capotage en métal,
généralement de l'aluminium, constitué de profilés fixés sur
le bois par l'intermédiaire de plots, ménageant ainsi une
lame d'air. Ces profilés sont au nombre de trois, l'un
recouvre le cadre de l'ouvrant et déborde sur le vitrage
pour faire office de parclose, un autre recouvre le dormant
et déborde sur le profilé de l'ouvrant, tandis qu'un
troisième profilé assure l'étanchéité entre le gros oeuvre
et le profilé du dormant, et qui peut éventuellement
compenser l'épaisseur d'une couche de matériau isolant.
Cette solution présente comme principal
inconvénient d'être très onéreuse du fait notamment du
nombre de profilés différents à fabriquer ce qui multiplie
le nombre de filières nécessaires, et du nombre d'opérations
de préparation et d'assemblage à réaliser.
Pour réduire le nombre de profilés utilisés, il
a été proposé dans le document FR 2.724.971 de supprimer le
profilé qui recouvre le cadre de l'ouvrant, et d'utiliser un
double vitrage dont la vitre extérieure débordé et recouvre
le cadre de l'ouvrant afin d'en réaliser la protection.
Cette solution présente plusieurs inconvénients, en effet,
outre la complexité de la mise en oeuvre du vitrage et son
esthétique particulière qui a du mal à plaire du fait
notamment du manque de relief, elle est très onéreuse
puisque la vitre extérieure doit être trempée et
sérigraphiée en périphérie pour cacher la zone de collage
sur le châssis de l'ouvrant.
Une autre solution proposée consiste à fixer
directement, sans espace, sur le bois du dormant et de
l'ouvrant du côté extérieur, un capotage en métal profilé à
froid, de l'aluminium ou de l'acier inoxydable, ce qui
présente l'avantage de limiter à deux le nombre de profilés,
mais qui oblige, puisqu'il n'y a pas de lame d'air entre le
métal et le bois, à réaliser des percements de ventilation
dans le bois.
Cette solution est également très onéreuse
puisque les profilés sont de section particulière à chaque
châssis, en outre, ceux-ci ne font que quelques dixièmes de
millimètres d'épaisseur et sont donc fragiles.
Le document CH567651 a pour objet un vantail de
croisée avec un dormant et un dormant de protection,
constitué de métal ou de plastique, destiné à assurer la
protection du châssis en bois dudit vantail contre les
intempéries et l'action du soleil, source naturelle de
rayonnements U.V, ledit dormant de protection dépassant
dudit châssis en bois de l'ouvrant du vantail en formant un
bras dont l'extrémité libre vient soit au contact du vitrage
par l'intermédiaire d'un joint d'étanchéité soit au contact
direct ou à proximité immédiate du vitrage. Dans ce dernier
cas où l'extrémité libre ne comporte pas de joint, le bras
peut être déformé de façon élastique lorsqu'on applique une
force à partir du vitrage sur l'extrémité libre plaquée
contre celui-ci.
Toutefois si la protection des parties exposées
du châssis de cette fenêtre est parfaitement réalisée contre
les rayons UV du soleil il se crée de la condensation sous
l'effet, de la chaleur dégagée derrière la partie de
recouvrement du dormant de protection. Cette condensation
altère le châssis en bois et nécessite un entretien régulier
et contraignant de ce dernier.
La présente invention a pour but de remédier aux
divers inconvénients précités en proposant une fenêtre du
type dont le châssis en bois est associé à un capotage,
permettant d'une part de diminuer le nombre de profilés
nécessaires et le nombre de pièces à préparer et à
assembler, tout en assurant une esthétique intérieure et
extérieure particulièrement plaisante et d'autre part
d'assurer une bonne étanchéité sans nécessiter d'entretien
régulier de la menuiserie.
La fenêtre objet de la présente invention est du
type dont le châssis en bois est associé à un capotage
susceptible de protéger les parties exposées dudit châssis,
ledit capotage consistant en un profilé muni d'une partie
destinée à envelopper à distance lesdites parties exposées
du châssis en formant un espace d'air caractérisée en ce que
ladite partie du profilé est conformée de manière à créer un
effet de ventilation dans ledit espace d'air et en ce que
d'autre part ledit châssis comprend des moyens de drainage.
Conformément à l'invention le profilé du
capotage peut être conformé de manière qu'il demeure un
intervalle suffisant entre l'extrémité libre de ladite
partie du profilé et ledit ouvrant pour créer l'effet de
ventilation dans l'espace délimité par le profilé et les
parties exposées du châssis de la fenêtre.
Les moyens de drainage pourront consister d'une
part en des gorges ou des cassures de capilarité pratiquées
le long des faces externes du châssis de l'ouvrant et/ou le
long des faces externes du châssis du dormant et d'autre
part en des évidements traversant l'épaisseur du châssis de
l'ouvrant et/ou des évidements traversant l'épaisseur du
châssis du dormant et/ou des ouvertures pratiquées dans le
profilé du capotage et notamment dans le capotage couvrant
la partie basse du châssis en bois de la fenêtre.
Le dormant est destiné à être logé entièrement
dans une feuillure pratiquée dans l'ouvrage de maçonnerie,
le profilé comportant une partie apte à s'intercaler entre
ledit dormant et le fond de feuillure dudit ouvrage de
maçonnerie, tandis qu'un joint permet de réaliser
l'étanchéité entre ledit profilé et ledit ouvrage de
maçonnerie.
Le profilé pourra présenter un moyen permettant
de lui solidariser longitudinalement un second profilé
destiné à s'étendre perpendiculairement au plan général de
la fenêtre pour couvrir une tapée solidaire du dormant et
destinée à compenser l'épaisseur d'une couche intérieure
d'isolation, et qui prend place dans une feuillure ménagée
entre l'ouvrage de maçonnerie et ladite isolation.
Ce moyen permettant de solidariser
longitudinalement le second profilé pourra consister en une
rainure longitudinale destinée à accueillir le bord
longitudinal extrême dudit second profilé.
Le second profilé pourra comporter une partie
plane destinée à être placée sensiblement parallèlement à la
tapée, et qui sera apte à être découpée longitudinalement en
fonction de la largeur de la tapée elle-même fonction de
l'épaisseur de l'isolation.
Selon une autre caractéristique additionnelle de
la fenêtre selon l'invention, le second profilé comporte une
partie apte à s'intercaler entre la tapée et le fond de la
feuillure qui loge cette dernière, tandis qu'un joint permet
de réaliser l'étanchéité entre ledit profilé et ledit
ouvrage de maçonnerie.
Selon une autre caractéristique additionnelle de
la fenêtre selon l'invention, le capotage est réalisé en
métal, notamment de l'aluminium, ou dans une matière
plastique, notamment du polychlorure de vinyle.
Les avantages et les caractéristiques de la
présente invention ressortiront plus clairement de la
description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé,
lequel en représente un mode de réalisation non limitatif.
Dans le dessin annexé:
- la figure 1 représente une vue partielle en
perspective et en coupe horizontale d'une fenêtre selon
l'invention, en position fermée.
- la figure 2 représente une vue partielle en
perspective et en coupe horizontale de la même fenêtre en
position ouverte.
- la figure 3 représente une vue partielle en
perspective et en coupe horizontale d'une variante de la
même fenêtre.
- la figure 4 représente une vue en coupe
horizontale de la fenêtre en position fermée montrant l'effet
de ventilation.
- la figure 5 représente une vue en coupe
verticale de la fenêtre en position fermée montrant
schématiquement la manière dont les eaux de pluie sont
évacuées.
Sur les figures 1 et 2 on peut voir un ouvrage
de maçonnerie 1 dans lequel est pratiquée une embrasure
bordée d'une feuillure 10 destinée à loger le châssis d'une
fenêtre 2 selon l'invention.
Le châssis de la fenêtre 2 comporte un dormant 3
enchâssé dans la feuillure 10, et un ouvrant 4 articulé au
dormant 3 sur des gonds 30, dont un seul est visible sur les
figures.
L'ouvrant 4 comporte un châssis 40 en bois et
réalisé de manière traditionnelle, qui présente
extérieurement une feuillure 41 destinée à loger un double
vitrage 42 maintenu par une parclose 43.
Le dormant 3 est également en bois et réalisé de
manière traditionnelle, sur ces figures on peut en voir un
montant 31 qui est logé entièrement dans la feuillure 10.
Selon l'invention, le châssis de la fenêtre 2
comporte un capotage 5 qui couvre le dormant 3 et dont une
extension déborde et recouvre le châssis 40 de l'ouvrant 4
et la parclose 43.
Le capotage 5 est constitué d'un profilé 50,
réalisé en métal, notamment de l'aluminium, ou dans une
matière plastique, notamment du polychlorure de vinyle, et
dont une partie 51 de section en forme de L vient se caler
sur une arête du montant 31 du dormant 3 tandis que sa
partie extrême s'intercale entre le fond 11 de feuillure 10
et le montant 31, et une partie 52 de section en forme de L
pour envelopper le châssis 40 ainsi que la parclose 43, tout
en demeurant à une certaine distance pour ménager un espace
d'air 44. En outre on peut voir également sur la figure 4
que l'extrémité libre 52' de la partie 52 en forme de L du
capotage 5 est située, en position de fermeture de la
fenêtre, à une certaine distance du vitrage 42 en sorte que
l'espace d'air 44 est ouvert, ce qui permet d'assurer une
ventilation efficace, représentée schématiquement par des
flèches, et d'éviter la formation de condensation dans
l'espace d'air 44 et donc le pourrissement du châssis en
bois de la fenêtre 2 si celui-ci n'est pas entretenu
régulièrement.
Le capotage 5 a donc comme fonction de protéger
les parties du châssis en bois de la fenêtre 2 exposés à
l'environnement extérieur et notamment contre les U.V du
soleil et contre la frappe des eaux de pluie.
A titre d'exemple un jeu suffisant entre
l'extrémité libre 52' de la partie 52 du capotage 5 et le
vitrage 42 sera d'environ 2 à 3mm.
L'étanchéité au ruissellement des eaux de pluie
sur les parties exposée de la fenêtre 2 est réalisée quant à
elle grâce à des moyens de drainage 60,61,70,71 et 72 comme
on peut le voir sur notamment sur la figure 5, facilitant
leur écoulement.
Ces moyens de drainage consistent d'une part en
des chicanes 60,61 formées respectivement sur les faces
internes des châssis 40,31 en bois de la fenêtre 2 et
d'autre part, comme on peut le voir sur la figure 5, des
trous 70,71 qui traversent l'épaisseur des châssis 40 et 31
et qui sont destinés à permettre l'évacuation des eaux de
pluie, représentées par des gouttes 8. L'étanchéité à l'air
est effectuée grâce à des joints d'étanchéité 9.
On notera que la partie 52 fait office de
cochonnet, lequel n'a donc plus de raison d'exister sur le
montant 31, ce qui facilite la réalisation de ce dernier, et
surtout réduit son coût de fabrication.
Si on se réfère maintenant à la figure 3, on
peut voir la même fenêtre 2 montée dans un ouvrage de
maçonnerie 1 garni intérieurement d'une isolation 12.
Par le décalage de la couche d'isolation 12 par
rapport à l'ouvrage de maçonnerie 1 on crée une feuillure 13
destinée à accueillir le dormant 3. Mais, pour compenser
l'épaisseur de l'isolation 12, on adapte au dormant 3 une
tapée 32 qui s'étend dans la feuillure 13 entre le fond 14
de celle-ci et le montant 31.
Comme dans le mode de réalisation précédent, le
dormant 3 et le châssis 40 de l'ouvrant 4 sont recouverts du
profilé 50, tandis que la tapée 32 est recouverte d'un
profilé 53 qui présente une section en forme de L et qui
comporte de ce fait deux ailes 54 et 55, l'aile 54 étant
destinée à s'intercaler entre la tapée 32 et le fond de
feuillure 14, alors que l'aile 55 s'étend parallèlement à la
tapée 32 et est solidarisée par son bord extrême 56 au
profilé 50 qui comporte à cet effet, à la jonction des
parties 51 et 53, une rainure 57 destinée à recevoir le bord
extrême 56.
L'aile 55 présente du côté intérieur des
ailettes 58 permettant de la maintenir à une certaine
distance de la tapée 32 et garantir ainsi la présence d'une
lame d'air de ventilation. Par ailleurs l'aile 55 est
découpable dans le sens longitudinal afin d'adapter sa
largeur à celle de la tapée 32 et donc à l'épaisseur de
l'isolation 12. On peut ainsi diminuer les dimensions, dans
le sens de la largeur, du capotage saris modifier le profil
général de celui-ci.
On, notera que dans le mode de réalisation
précédent, représenté sur les figures 1 et 2, la rainure 57
est disposée au droit de l'extrémité du fond de feuillure
11, et elle permet la rétention d'une matière souple de
jointoiement, du type silicone, pour réaliser un joint 15
étanche entre l'ouvrage de maçonnerie 1 et le profilé 50.
Dans le mode de réalisation représenté sur la
figure 3, la rétention d'un joint d'étanchéité 16 est
assurée par une rainure 59 que comporte extérieurement le
profilé 53 à la jonction des ailes 54 et 55.
Quel que soit le mode de réalisation de la
fenêtre selon l'invention, le capotage permet de protéger
les éléments de menuiserie des rayons ultra violets tout en
conservant une esthétique plaisante, et en étant d'un coût
inférieur à celui des produits similaires.
En effet, une telle fenêtre ne nécessite qu'un
seul type de profilé, éventuellement un second si la fenêtre
comporte une tapée d'isolation, en sorte que le prix de
revient est inférieur à celui des fenêtres existantes.
On notera que dans une variante le capotage et
le dormant de la menuiserie pourront être monobloc, et de ce
fait assurer une fonction d'étanchéité à l'air et à l'eau
dans sa liaison avec le vantail, une pièce de bois placée en
périphérie du dormant, sans coupes d'onglet, pourrrait alors
assurer l'aspect esthétique à l'intérieur de la menuiserie.
Par ailleurs, quand la fenêtre comporte une
tapée d'isolation, et qu'il est donc nécessaire de recourir
à l'usage du second profilé, celui-ci peut aisément être
adapté à la largeur de la tapée 32, en découpant l'aile 55,
et éventuellement à l'épaisseur de la tapée en 32 par le
découpage des ailettes 58.
Il va de soi que la présente invention ne
saurait être limitée à la description qui précède de
quelques-uns de ses modes de réalisation, susceptibles de
subir un certain nombre de modifications sans pour autant
sortir du cadre de l'invention.