La présente invention est relative à un distributeur à main de matière
thermofusible, notamment de cire à épiler, mais pouvant également être une
crème, un onguent, une colle, ou un vernis. Par matière thermofusible, on
entend tous types de matières prenant un état physique solide, semi-solide ou
pâteux à température ambiante, et se transformant en un état liquide sous
l'action de la chaleur, ce qui permet alors, entre autres, son étalement en
couche mince. Dans ce distributeur, la matière stockée sous forme solide à
température ambiante peut être soumise à un flux thermique pour passer à un
état fluide voire liquide pour distribution sous la forme d'une couche mince.
Usuellement, un distributeur comprend un boítier formant un moyen de
préhension manuelle, à l'intérieur duquel est ménagé un réservoir de matière
thermofusible solide, telle que de la cire en granulés ou sous la forme d'un
pain. Ce réservoir peut comprendre des moyens pour pousser la cire vers sa
sortie, celle-ci débouchant sur des moyens de distribution en couche mince de
la cire fondue. Ces moyens de distribution peuvent être un conduit
intermédiaire se terminant par un bec pour dépôt de la couche directement sur
la surface d'application : usuellement la peau de l'utilisatrice ; ou un volume
intermédiaire dont la surface de sortie débouche sur une surface de transfert
d'un moyen d'application, tel qu'un rouleau de transfert de couche.
Le réservoir, les moyens de distribution et/ou de transfert et d'application sont
en relation thermique avec des moyens de chauffe pour fondre la totalité ou
seulement la portion avant de la cire présente de telle sorte que, celle-ci une
fois liquide, elle s'écoule hors des moyens de distribution sous la forme d'une
couche ou d'une bande plus ou moins épaisse en fonction de la vitesse soit de
déplacement du distributeur directement au dessus de la surface d'application,
soit de la vitesse de la surface de transfert périphérique du rouleau. Une fois la
bande de cire appliquée sur la peau, on dépose sur celle-ci une bande de gaze
ou de plastique devenant solidaire de la cire une fois refroidie et solidifiée.
L'arrachage des bandes provoque l'extraction des poils emprisonnés.
Un premier type de distributeur permet la fusion relativement rapide de
l'extrémité d'un bâtonnet de cire poussé à travers une buse chaude dont la
température est asservie et dont l'orifice sert de distributeur de points ou de
lignes de cire.
Dans le document EP-A-0055157 est décrit un tel type de distributeur
particulièrement destiné à l'épilation du visage, et dans lequel la cire sous
forme de bâton contenue dans un réservoir est poussée manuellement dans un
conduit dont la première partie rectiligne est entourée d'une résistance
chauffante. La cire une fois fondue s'écoule dans la seconde partie
intermédiaire coudée du conduit débouchant en un orifice de distribution. Afin
d'éviter que la cire fondue ne se refroidisse durant son passage dans la
seconde partie, ce conduit est réalisé dans un matériau bon conducteur et
accumulateur de la chaleur.
Dans le document US-A-1449517, un bâton de matière thermofusible est
poussé manuellement avec une molette dans une buse intermédiaire
chauffante de section conique se réduisant vers la sortie. Cette buse
chauffante est également composée d'un matériau métallique massif, donc est
longue à chauffer et de forte inertie thermique.
Le document FR-A-914405 décrit un distributeur électrique pour réaliser des
cachets de cire. Dans cette réalisation, on retrouve un col intermédiaire de
distribution en aval et relativement éloigné des moyens chauffants disposés à
la sortie du réservoir contenant le bâtonnet.
Or, les moyens de chauffe des distributeurs pour bâtonnets décrits
précédemment possèdent généralement une inertie thermique non négligeable,
alors que les bâtonnets ont une faible conductibilité thermique. L'utilisation de
ce type de distributeur est alors délicate car, à l'arrêt des moyens de chauffe, le
conduit intermédiaire et/ou la buse ne se refroidissent pas instantanément
faisant que la cire continue à fondre et à s'écouler hors du réservoir quelques
instants. Cette cire supplémentaire vient par la suite se coller contre les parois
de la buse et autres parois intermédiaires adjacentes. Ceci rend les
démarrages ultérieurs difficiles car il faut alors attendre que non seulement la
buse chauffante ait repris sa température de travail, mais également que toute
la cire aval présente dans la partie de distribution soit également fondue pour
redémarrer, au risque que l'ensemble du bâtonnet se ramollisse et rende le
distributeur inutilisable par un engluage complet.
Surtout, dans ces distributeurs décrits précédemment, la cire est chauffée à sa
périphérie, c'est-à-dire sur une surface sensiblement parallèle à l'axe de
déplacement de la cire. Aussi, la chaleur a beaucoup de difficulté à atteindre le
coeur du bloc ou du bâtonnet compte tenu de sa faible conductibilité thermique.
Ceci conduit à surchauffer localement la cire pour accélérer le transfert de
chaleur, donc à aggraver les effets d'inertie de l'élément chauffant, et à prendre
des risques sur la température finale d'application.
Le document DE 1 954 812 décrit par ailleurs des distributeurs de mastic
comprenant un chauffage périphérique principal disposé au niveau de la sortie
du réservoir donnant dans un volume intermédiaire conique se terminant lui-même
par une pointe de distribution. Dans les variantes des figures 4 et 5, il
est en outre prévu un chauffage supplémentaire constitué de quatre
résistances électriques agencées dans la sortie du réservoir sous la forme
d'une croix transversale, donc située en amont du volume intermédiaire
conique. Toutefois, le coeur des quadrants de mastic ainsi découpés
longitudinalement dans le bâtonnet sont encore passablement solides lorsqu'il
parviennent dans le volume intermédiaire conique où une égalisation de la
fusion doit alors s'effectuer. De plus, lors de la coupure du chauffage, toute la
zone environnante de mastic se solidifie en un seul bloc, donc est encore
longue à fondre lors du redémarrage malgré cet appoint de chauffage
transversal cruciforme.
Le document US 2 272 780 décrit un distributeur de matière colorée fusible
pour décorer des textiles, ce distributeur comprenant des moyens de chauffage
constitué d'un radiateur montés sur des résistances électriques au milieu d'une
chambre intermédiaire située à la sortie d'un réservoir, cette chambre donnant
sur une valve de distribution à billes. Selon les figures, ce radiateur se présente
sous la forme d'un disque transversal surmonté vers l'aval de quatre ailettes
disposées en croix, la matière fondue devant contourner le disque pour
atteindre la valve. Ce radiateur est massif et, lors de la coupure des moyens de
chauffage, la matière se solidifie dans toute la chambre, ce qui retarde à
nouveau son démarrage ultérieur.
Un second type de distributeurs dits "à rouleau" permettant l'étalement d'une
couche de cire en forme de bande sur une surface d'application est décrit dans
les documents FR-A-2520601, FR 2 706 261, EP 499 317 ou US 3 103 689.
Ces distributeurs comprennent un rouleau de transfert et d'application disposé
en travers de la sortie d'une zone intermédiaire située dans le prolongement de
la sortie du réservoir, l'interstice de cette zone intermédiaire avec le rouleau
constituant la surface de distribution de la cire en nappe sur la périphérie de ce
rouleau de transfert.
Dans la variante selon le document FR 2 520 601, le distributeur est
préalablement installé dans un manchon chauffant au sein d'une boíte de
support tout le temps nécessaire pour que la totalité de la cire contenue dans le
réservoir fonde. Le temps d'attente s'avère particulièrement long.
Dans la variante du document FR 2 706 261, le réservoir réalisé en aluminium
comprend une ailette centrale de diffusion, et est chauffé par une résistance
électrique accolée contre l'une de ses parois longitudinales. Il convient
également, dans ce cas, d'attendre que la totalité de la cire contenue dans le
réservoir soit fondue avant de pouvoir utiliser ce distributeur.
Dans les variantes des documents EP 499 317 et US 3 103 689, une
résistance électrique unique est agencée dans la zone intermédiaire peu au-dessus
et parallèlement au rouleau. Si désiré, la résistance est complétée par
une ailette orientée vers le rouleau pour également le chauffer. Le démarrage
ne peut commencer que lorsque que toute la cire présente dans la zone
intermédiaire est fondue.
En résumé, l'épilation ne peut généralement commencer dans ces
configurations que lorsque la totalité de la cire, présente dans le réservoir et/ou
dans la zone intermédiaire en sortie de laquelle se situe le rouleau, a fondu et
vient en contact avec la surface de transfert du rouleau applicateur, ce qui
oblige à attendre un temps non négligeable après la mise en route. Ce temps
d'attente est préjudiciable car il interdit une épilation rapide lorsque l'utilisatrice
est pressée.
A l'inverse, lorsque l'utilisatrice a terminé son épilation et qu'elle met hors-circuit
les moyens de chauffe, le reliquat de cire fondue poursuit son avance un
certain temps pour s'accumuler entre ces moyens de chauffe et le rouleau où
elle se solidifie. Ce phénomène d'obturation de l'interstice de sortie/distribution
se traduit alors par le possible blocage en rotation du rouleau applicateur. Lors
de la mise en route suivante du distributeur, cette partie de cire mettra encore
plus de temps à fondre, n'étant pas en contact direct avec les moyens de
chauffe.
Par ailleurs, l'épaisseur de la bande de cire est mal contrôlable par l'utilisatrice,
car elle est liée à la géométrie et à la composition de la cire.
Le but de la présente invention est de réaliser un distributeur à main de matière
thermofusible, notamment de cire à épiler, permettant, lors de sa mise en route,
une fusion et une distribution quasi-instantanées d'une première quantité de
cire à appliquer, laquelle cire est stockée dans le réservoir en gros granulés ou
sous forme de pain ou bloc solide.
Ce distributeur doit également éviter, lors de son arrêt, la fonte de la cire
résiduelle venant se resolidifier par la suite sous forme de résidus à proximité
de sa sortie de distribution, et ceci afin de faciliter le redémarrage ultérieur.
Si possible, le distributeur doit en outre permettre de contrôler, voire de régler à
une valeur prédéterminée, l'épaisseur de la bande appliquée.
La structure de ce distributeur doit toutefois rester aussi simple que possible
pour assurer un fonctionnement fiable dans le temps, et pour maintenir des
coûts de réalisation et de montage à un niveau raisonnable.
Ces buts sont réalisés dans un distributeur à main de matière thermofusible,
notamment de cire à épiler, comprenant un boítier formant un moyen de
préhension manuelle à l'intérieur duquel est ménagé un réservoir, ou un
logement, de matière thermofusible solide en granulés ou sous la forme d'un
pain. Ce distributeur est complété de moyens pour avancer la matière
thermofusible vers une surface de sortie de ce réservoir. Ce distributeur
comprend également des moyens de chauffe de cette matière thermofusible.
Plus particulièrement selon l'invention, ces moyens de chauffe, présentant une
faible inertie thermique, sont agencés de manière sensiblement homogène
dans toute une surface située en correspondance avec, ou proche
parallèlement en aval de, la surface de sortie du réservoir dont elle reprend les
dimensions, ces moyens de chauffe constituant les moyens de distribution de
la cire fondue en nappe sur une surface d'application ou une surface mobile de
transfert.
Par "agencement homogène" dans un plan, on entend un agencement par
lequel les moyens de chauffe sont sensiblement identiques par unité de surface
pour délivrer un chauffage pratiquement constant en chacun des points du
plan. Par élément présentant une faible inertie thermique, on entend un
élément peu susceptible de stocker des calories, et pouvant donc refroidir très
rapidement après l'arrêt du chauffage.
Alors, toute la partie frontale du bloc ou pain de matière se retrouve
directement en contact avec les moyens de chauffe, et cette partie frontale fond
simultanément sur toute sa section, pour être immédiatement distribuée en
nappe au fur et à mesure de sa fonte lors de la mise en oeuvre du distributeur.
De préférence, la surface transversale du réservoir, ou du logement, est
constante sur toute sa profondeur, et les surfaces de sortie et de distribution
sont identiques à cette surface transversale. L'avance de la cire vers les
moyens de chauffe peut alors être effectuée mécaniquement de manière
constante dans toute la section, et ce au fur et à mesure de la fonte également
uniforme dans la section frontale.
Avantageusement, les moyens de chauffe présentent une bonne conductibilité
thermique, par exemple présentant un coefficient (λ) supérieur à 10 W m-1 K-1.
Ainsi, la partie frontale du bloc ou pain de cire en contact avec les moyens de
chauffe fond très rapidement et les moyens de chauffe ne s'échauffent pas très
sensiblement au delà de la température de fusion de la cire, ce qui permet de
s'affranchir des problèmes de redémarrage, notamment de délai d'attente,
évoqués.
Selon un premier principe de réalisation, les moyens de chauffe sont agencés
de manière sensiblement homogène dans toute la surface de sortie du
réservoir, et comprennent des passages de la matière thermofusible
uniquement à l'état fondu, la face externe de ces moyens de chauffe
constituant la surface de distribution de la cire fondue en une nappe sur une
surface d'application ou une surface de transfert.
Le bloc ou le pain de matière étant pressé contre les moyens de chauffe, cette
partie fondue s'écoule alors rapidement au travers des passages des moyens
de chauffe pour être immédiatement distribuée selon un plan. Le distributeur
est utilisable dans toutes les positions grâce aux moyens de pression du
réservoir.
De préférence alors, les moyens de chauffage sont une grille formée de fils
résistifs de chauffage électriques agencée dans toute la surface de sortie du
réservoir.
Les moyens de chauffe se résument alors à une simple résistance chauffante
rectangulaire, peu épaisse donc peu inerte thermiquement, et matérialisant
simultanément la sortie du réservoir et du distributeur. Cette faible inertie
thermique permet notamment d'éviter que ne se forment à cette sortie des
amas de matière fondue, puis resolidifiés. En outre, cette résistance est facile à
réaliser, et la chaleur dissipée par celle-ci est facilement contrôlable en fonction
de l'intensité du courant qui la traverse, ce qui fixe le débit de cire.
Selon une première variante, la surface de sortie du distributeur est
rectangulaire, et la grille chauffante rectangulaire est constituée par un maillage
de fils électriques alimentée en courant par deux électrodes s'étendant
chacune sur toute la longueur ou sur toute la hauteur de la grille. Par maillage,
on entend une structuration en réseau ou un tissage lâche réalisé en fils
métalliques résistifs. La longueur du rectangle de cette grille correspond alors à
la largeur de la nappe étalée. La grille à mailles peut comprendre des fentes
alternatives de telle sorte à créer un cheminement sinusoïdal du courant.
Selon une seconde variante, la grille est constituée d'une série de filaments
proches parallèles agencés côte-à-côte entre deux électrodes s'étendant
chacune sur toute la longueur ou sur toute la hauteur de la grille, donc de la
surface de sortie du distributeur.
Selon une troisième variante, la grille est constituée d'un fil résistif unique
sinusoïdal passant alternativement d'un bord longitudinal à l'autre.
Selon une quatrième variante, la grille est constituée de plusieurs barreaux
métalliques plats reliés électriquement entre eux et dont la largeur est disposée
sensiblement normalement à la surface de la grille.
Selon une cinquième variante, l'orifice de sortie est circulaire et les moyens de
chauffe sont constitués d'un fil résistif unique disposé en spirale serrée.
Cette gamme de réalisations permet une optimisation du chauffage sur toute la
surface du pain ou bloc de matière en contact avec les moyens de chauffe en
fonction des paramètres thermiques des différentes cires et autres produits
thermofusibles.
Selon un premier mode de réalisation, les moyens d'avancée peuvent alors
comprendre un piston, dont la section de la tête est égale ou légèrement
inférieure à la section du réservoir, et qui est avancé vers la sortie du
distributeur soit sous l'action de moyens de poussée, tels que des ressorts,
prenant appui d'une part contre la face interne de la tête du piston et d'autre
part contre l'extrémité amont du boítier ; soit sous l'action de moyens de
traction, tels qu'un ressort spiral dont le barillet-carter est solidaire du boítier
proche de la sortie du réservoir, et dont l'extrémité mobile élastiquement est
attachée au piston. Grâce à cet agencement, la totalité du bloc ou pain de
matière peut être consommée sans laisser de résidus collés aux parois du
réservoir. Utilement, la force des moyens de poussée ou de traction peut être
réglable, ce qui représente une petite possibilité de réglage du débit mais
surtout de la température de la cire fondue.
Selon un second mode de réalisation les moyens d'avancée peuvent
comprendre une branche de base portant en son extrémité avant un cadre
contenant une grille chauffante transversale et, si désiré, un rouleau sous-jacent
proche de la grille, et dont l'extrémité arrière est articulée à l'extrémité
arrière d'une branche de pression dont l'extrémité avant porte sur la tranche
supérieure d'un pain de cire dont la tranche inférieure repose contre la grille, un
ressort installé entre les branches de base et de pression les maintenant
écartées au repos.
Utilement, la branche de pression est surmontée d'une branche d'appui
articulée à la charnière, un ressort installé entre ces deux branches les
maintenant écartées au repos, la branche de pression comportant un
interrupteur de contrôle de l'alimentation de la grille chauffante susceptible
d'être basculé par la branche d'appui se rapprochant de la branche de
pression.
Ce mode de réalisation se rapproche de la cinématique éprouvée d'une
agrafeuse, c'est-à-dire d'une poignée saisie à la main pour être comprimée afin
d'obtenir l'effet désiré, en l'occurrence la distribution de cire en nappe sur un
rouleau de transfert et d'application. Le distributeur sous forme de poignée
s'avère à l'usage particulièrement bien maniable pour une utilisatrice débutante.
Si la présence du rouleau n'est pas essentielle, elle est toutefois préférée pour
la facilité d'obtention d'une bande homogène.
En alternative, les branches de base et de pression sont articulées dans une
encoche au fond d'un carter-poignée, une traverse reliée en pivotement d'une
part au milieu de la branche de pression et d'autre part à un pivot de la branche
de base étant susceptible d'être abaissée par une barre verticale interne du
carter, un ressort d'écartement pouvant être agencé entre la branche de base
et la traverse.
Selon une première forme d'exécution, la sortie du distributeur comprend des
moyens de maintien d'un écart, tels que des pattes, patins ou roulettes
latéraux, c'est-à-dire agencés le long de la hauteur de la grille, pour maintenir la
face externe de la grille à une distance prédéterminée de la surface
d'application. Ce dispositif facilite l'étalement d'une bande d'épaisseur
constante déterminée par la combinaison de la puissance de chauffage
délivrée et la vitesse de déplacement du distributeur. Si désiré, les moyens de
maintien de l'écart sont réglables verticalement. L'épaisseur de bande à étaler
est alors préréglable en combinaison avec l'adaptation de la puissance de
chauffe et/ou de la vitesse de déplacement.
En complément, les moyens de maintien d'un écart peuvent comprendre un
rouleau de petit diamètre parallèle à la longueur de la grille (soit perpendiculaire
au sens de déplacement du distributeur) disposé à proximité de la face frontale
du distributeur. Ce rouleau aide également à maintenir l'écartement à une
valeur voulue. Lors du déplacement du distributeur. le frottement provoqué sur
la peau par le rouleau est moindre que celui engendré par des patins, d'où un
meilleur confort d'utilisation.
Selon une seconde forme d'exécution, la sortie du distributeur comprend des
moyens mobiles de transfert et d'application disposés à proximité en vis-à-vis
de la grille de chauffe constituant la surface de sortie du distributeur, ces
moyens mobiles transportant la cire délivrée en nappe vers la surface
d'application, par exemple la peau de l'utilisatrice, pour dépôt. Ces moyens de
transfert peuvent être une bande sans fin tournant entre deux poulies de renvoi
fixées, mobiles en rotation, au boítier de part et d'autre de la surface de
distribution. De préférence ces moyens sont réalisés sous la forme d'un rouleau
de transfert et d'application agencé proche devant la surface de distribution, et
dont la longueur correspond sensiblement à celle de la surface de distribution
matérialisée par la grille.
Suivant une première réalisation, le diamètre du rouleau correspond à la
hauteur de la surface de distribution. Alors la grille est de préférence
tronconique ou en portion de cylindre pour rester proche du rouleau.
Suivant une seconde réalisation, le diamètre du rouleau est sensiblement
supérieur à la hauteur de la surface de distribution, faisant que la section du
rouleau en vis-à-vis de la grille est quasiment plane.
Selon un second principe de réalisation, les moyens de chauffe sont agencés
de manière sensiblement homogène dans, ou proche derrière, une section fixe
d'une surface de transfert mobile, cette section étant située directement en vis-à-vis
de toute la surface de sortie du réservoir et constituant la surface de
distribution en nappe, la surface de transfert amenant ensuite la nappe sur une
surface d'application.
De préférence, les moyens de chauffage sont constitués par la section de la
périphérie d'un rouleau rotatif de transfert située en vis-à-vis de la surface de
sortie du réservoir.
Alors, la fusion de la seule partie frontale du pain de cire est également
obtenue de manière quasi-instantanée de par son contact avec le rouleau lui-même
chauffant localement et directement en sortie de réservoir. Or cette
périphérie de rouleau assure simultanément une distribution de la cire juste
fondue en nappe, laissant la tranche suivante du pain de cire venir en continu
contre les moyens de chauffe. A nouveau, cette chauffe peut être réalisée de
manière uniforme dans toute la section transversale frontale du pain, ce qui
permet de consommer le pain progressivement tranche par tranche.
Selon une première variante, les moyens de chauffage comprennent une série
de conducteurs électriques résistifs parallèles disposés sur la périphérie du
rouleau côte-à-côte avec un écartement régulier, leurs extrémités étant
retournées contre la périphérie des flasques du rouleau, ainsi qu'une paire de
contacts glissants agencés en vis-à-vis des retours de conducteurs, la longueur
de ces contacts correspondant sensiblement à l'épaisseur du réservoir et du
pain de cire.
Selon une seconde variante, les conducteurs électriques sont constitués par
des bandes longitudinales coupées dans un revêtement métallique sur la
périphérie cylindrique du rouleau et circulaire des flasques. De préférence, ce
revêtement est un alliage de Nickel-Chrome, les retours étant, si désiré cuivrés.
Ce mode de réalisation permet de contrôler efficacement l'homogénéité de la
résistivité des bandes et de fabriquer ces rouleau aisément en grande quantité
à un prix raisonnable.
Selon une troisième variante, les bandes conductrices chauffantes sont reliées
en série par leur retour. Ce mode de connexion assure un chauffage de
puissance en vis-à-vis du pain de cire, ainsi qu'un chauffage d'entretien dans la
partie de transfert et d'application du rouleau.
Selon une quatrième variante, les moyens de chauffage comprennent une
boucle d'induction pénétrant par une face ouverte à l'intérieur d'un rouleau
métallique tenu en rotation en son autre face, cette boucle étant disposée juste
derrière la zone du rouleau en vis-à-vis de la sortie du réservoir.
Selon un mode de réalisation du distributeur adapté à ce second principe de
réalisation, son boítier est composé d'un corps de base contenant un réservoir
ouvert en son extrémité inférieure, ainsi que deux extensions latérales portant
le rouleau directement sous le réservoir, ainsi qu'une poignée supérieure
coulissant par dessus la partie supérieure du corps, cette poignée comprenant
des nervures internes d'appui du pain de cire installée dans le réservoir vers le
bas contre le rouleau, le corps et la poignée étant au repos écartés par des
moyens de rappel.
De manière préférentielle, le distributeur à main de matière thermofusible selon
l'invention comprend des moyens pour régler la puissance électrique délivrée
aux moyens de chauffe, ce qui permet de régler proportionnellement le débit de
cire fondue.
Avantageusement, le rouleau est relié à un capteur de déplacement (d)
branché à un circuit électronique.
Par exemple, le rouleau est complété par un disque magnétique présentant
plusieurs paires de pôles à sa périphérie, par exemple quatre ; un détecteur,
par exemple un interrupteur à lames souples, est fixé au corps du distributeur
en vis-à-vis de la périphérie du disque.
De préférence alors, les moyens de chauffage sont alimentés par des
impulsions de courant de durée, de tension et d'intensité prédéterminées,
correspondant à une énergie prédéterminée pouvant être réglable, le nombre
d'impulsions appliquées étant proportionnel à la rotation du rouleau.
Ainsi, dès que le distributeur comprend un rouleau, soit de transfert et
d'application, soit un petit rouleau appartenant à l'équipage des moyens de
maintien d'écart, on peut réaliser très simplement un asservissement de la
puissance moyenne de chauffe, donc de la quantité de cire fondue, en fonction
de la vitesse de déplacement du distributeur, assurant ainsi élégamment la
distribution d'une bande de cire d'épaisseur constante.
Avantageusement, le rouleau de distribution ou des moyens d'écartement est
entraíné en rotation par un moteur. L'avance du distributeur sur la peau est
ainsi facilitée et plus régulière, faisant que l'épaisseur de la bande reste bien
constante. Alors, en fonction de l'épaisseur de cire désirée et de l'énergie de
chauffe disponible, on prédétermine la vitesse désirée du distributeur pour
commander le moteur d'entraínement du rouleau.
L'invention sera mieux comprise à l'étude de modes de réalisation pris à titre
nullement limitatif et illustrés dans les figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un premier principe de
réalisation de base du distributeur à main selon l'invention,
- la figure 2 est une vue de la sortie du distributeur de la figure 1 comprenant
une seconde variante de grille chauffante,
- les figures 3a et 3b illustrent un mode de fabrication d'une troisième variante
de grille chauffante prévue dans le distributeur de la figure 1,
- la figure 4 illustre en perspective sous-jacente un second mode de réalisation
du distributeur.
- la figure 5 illustre en perspective vue du dessus d'un troisième mode de
réalisation du distributeur.
- les figures 6a et 6b illustrent en coupe, respectivement longitudinale et
transversale, un quatrième mode de réalisation du distributeur,
- la figure 7 illustre en coupe longitudinale un cinquième mode de réalisation du
distributeur,
- les figures 8a et 8b illustrent en coupe longitudinales, respectivement de
devant et de coté, d'un second principe de réalisation de base de l'invention,
- la figure 9 illustre une variante des moyens de chauffe utilisée dans le
distributeur selon les figures 8,
- les figures 10a et 10b illustrent en coupe, respectivement transversale et
longitudinale, un rouleau pour un distributeur selon un second mode de
réalisation du second principe,
- les figures 11a et 11b illustrent un premier mode de réalisation d'une
quatrième variante de grille chauffante prévue dans le distributeur de la figure
1, respectivement selon une vue en coupe latérale et selon une vue de face,
- les figures 12a et 12b illustrent un second mode de réalisation d'une
quatrième variante de grille chauffante prévue dans le distributeur de la figure
1.
Dans la suite de la description, on entendra par "aval" le côté du distributeur ou
de ses éléments constitutifs le plus proche de l'orifice de distribution, et par
"amont" le côté opposé. On entendra également par "face interne" la face des
éléments du distributeur orientée vers l'intérieur, et par "face externe" la face de
ces mêmes éléments orientée vers l'extérieur.
Le distributeur à main illustré sur la figure 1, prévu pour distribuer de la matière
thermofusible telle que de la cire à épiler, comprend un boítier 1 de forme
sensiblement parallélépipédique faisant office de moyen de préhension
manuelle. L'une des faces d'extrémité de ce boítier est totalement ouverte pour
constituer un grand orifice de distribution. A l'intérieur de ce boítier coulisse
longitudinalement un piston 2 dont la section de la tête est égale ou légèrement
inférieure à la section interne du boítier. Le déplacement du piston s'effectue
sous l'action de moyens de pression 3, tels qu'un ou plusieurs ressorts, prenant
appui d'une part contre la face interne de la tête du piston 2, et d'autre part
contre l'extrémité amont du boítier.
Selon un premier principe de réalisation, une grille 4 de chauffage est disposée
en travers de la face ouverte aval du boítier 1 et recouvre toute sa section. Les
bords de cette grille sont repliés par-dessus les tranches aval des parois
latérales du boítier, et y sont maintenus par une bague 5.
L'espace entre la face aval du piston 2 et la face interne de la grille 4 constitue
un réservoir destiné à recevoir la cire 11, soit en granulés, soit sous forme de
pain avantageusement enduit d'un lubrifiant tel que la paraffine. Sous cette
dernière forme, la section du pain de cire correspond sensiblement à la section
interne du boítier 1. La cire est introduite dans le réservoir par une ouverture 10
ménagée dans l'une des parois latérales du boítier 1. Les granulés ou le pain
de cire sont donc poussés contre la face interne de la grille 4 sous l'action du
piston 2.
Une grille épaisse peut être constituée d'une bande métallique ondulée qui, en
étant posée sur sa tranche, est pliée sur elle-même en spirale et en suivant
éventuellement le contour d'un rectangle. La longueur du rectangle de cette
grille correspond alors à la largeur de la bande utilisée, alors que la hauteur de
cette grille rectangulaire correspond à l'épaisseur du pain de cire contenu dans
le réservoir. La face externe de cette grille constitue donc la surface de sortie
du distributeur.
Selon une première variante préférée illustrée sur cette figure 1, cette grille 4
est réalisée en métal déployé, tel que de l'acier inoxydable ou du titane de
faible épaisseur, de l'ordre de 0,1 à 0,2 mm, et sa structure est du type à
mailles serrées, chaque maille définissant un passage de la cire fondue. A titre
indicatif, les mailles sont carrées, leurs côtés mesurant sensiblement 1,5 mm.
Lorsque la cire se présente sous forme de granulés, leur section est alors
sensiblement supérieure à la section des mailles de la grille.
Comme illustré sur la figure 1, une telle grille constitue une résistance
électrique rectangulaire faisant office de moyens de chauffe de la cire. Cette
résistance est alimentée en courant électrique par des bornes, ou électrodes, 6
et 7 disposées en vis-à-vis et soit sur toute la longueur, soit sur toute la hauteur
de la grille. Une commande 9 agissant sur un interrupteur ou un relais non
représenté contrôle le passage ou non du courant dans la grille.
En variante, et afin d'augmenter la résistance électrique, la grille 4 peut être
poinçonnée par des fentes verticales 8, tel qu'illustré sur la figure 2. Ces fentes
sont de très faible largeur, de l'ordre de 1 mm, et ont pour effet de diminuer la
section transversale de passage du courant et d'augmenter la longueur du
trajet du courant électrique, qui emprunte ainsi un chemin sinusoïdal entre les
bornes 6 et 7. Un courant d'intensité raisonnable, de l'ordre de quelques
ampères, peut donc être utilisé en restant alimenté entre les bornes 6 et 7 par
une très basse tension de sécurité.
En variante, cet accroissement du cheminement du courant peut être
simplement obtenu au moyen d'un fil résistif souple successivement courbé,
par exemple à la manière d'une sinusoïde.
En variante, la grille peut également être réalisée en métal découpé, comme
illustré sur les figures 3a et 3b. A cette fin, on découpe dans une tôle ou plaque
métallique 21 rectangulaire une série d'ouvertures 22 côte-à-côte en ne
laissant, entre chaque ouverture, plus qu'une fine bande de métal, ou brin, 24.
De plus, toutes les ouvertures paires sont longitudinalement décalées par
rapport aux ouvertures impaires avec un écart identique. La plaque 21 est
ensuite surmoulée sur un contour 25 rectangulaire dont les deux bords
longitudinaux recouvrent légèrement toutes les extrémités des ouvertures
situées à l'intérieur de la série, les autres ouvertures dépassant alternativement
l'un puis l'autre bord longitudinal du contour. Après ce surmoulage, la plaque
est à nouveau découpée le long des deux bords longitudinaux du contour pour
ne laisser que la grille 28 constituée de brins 24 reliés électriquement en série
alternativement en haut et en bas, cette grille étant complétée de deux
électrodes latérales 26 et 27.
En variante illustrée sur les figures 11a, 11b et 12b la grille 4 peut être
constituée de plusieurs barreaux métalliques plats 200, avantageusement
parallèles, reliés électriquement entre eux et dont la largeur est disposée
sensiblement normalement à la surface de ladite grille. Cette disposition facilite
l'écoulement de la cire à travers la grille 4, la section des barreaux 200 entre
lesquels s'écoule la cire étant faible. Le temps de contact avec la grille 4 de la
cire traversant ladite grille est important, ce qui évite une surchauffe de la cire.
La quantité de cire à épiler directement chauffée est importante ce qui permet
une fusion quasi instantanée. L'homogénéité des températures est ainsi très
satisfaisante pour l'application de la cire. Selon l'exemple montré aux figures
11a et 11b la grille 4 est formée par un ruban chauffant 201 disposé en zigzag
entre deux cadres isolants 202 et 203, définissant ainsi une série de barreaux
parallèles 200, les deux extrémités du ruban 201 formant des électrodes 204 et
205. Selon l'exemple montré à la figure 12b la grille 4 est formée par une tôle
206 découpée en zigzag tel que représenté à la figure 12a et pliée en
accordéon de manière à définir une série de barreaux parallèles 200. Les deux
extrémités de la tôle découpée 206 forment deux électrodes 207 et 208. La tôle
206 peut être insérée dans un cadre isolant, non représenté aux figures, par
exemple par surmoulage. Avantageusement la grille 4 est constituée de
barreaux de 2 mm de largeur et de 0,2 mm d'épaisseur. Avec 8 barreaux 200
de 40 mm de long espacés de 1 mm une telle grille doit permettre de fondre
0,55 g/s de cire se présentant sous forme d'un pain de section rectangulaire
40 × 10 mm2 avec une puissance de l'ordre de 55 W.
En variante illustrée sur la figure 5, la grille 44 peut aussi être réalisée sous la
forme d'une série de résistances parallèles entre deux électrodes de
distribution longitudinales. Cette grille est également réalisée en métal en
découpant dans une tôle une série d'ouvertures côte-à-côte ne laissant entre
elles plus qu'une fine bande de métal, ou brin. Les deux ouvertures d'extrémité
sont en forme de L de telle sorte à séparer électriquement chacune des
électrodes latérales et à ménager une patte de connexion pour les fils
électriques d'alimentation 39.
Dans l'une ou l'autre réalisation, la source de courant alimentant la grille est un
transformateur abaisseur de tension, éventuellement à plusieurs rapports, suivi
d'une alimentation électronique à découpage permettant des réglages, ou tout
autre dispositif d'alimentation électrique à rhéostat permettant d'ajuster la
puissance électrique délivrée à la grille 4. De préférence, la source de courant
est logée dans un bloc secteur relié par un câble électrique au distributeur,
mais elle peut également être intégrée dans le boítier 1, à la manière des fers à
souder instantanés.
Il convient de noter que les grilles décrites sont de faible épaisseur ou réalisées
à partir de bandes de faible épaisseur et que, leur matériau constitutif ayant
une bonne conductibilité thermique, elles présentent aussi une faible inertie
thermique. Par matériau de bonne conductibilité thermique, on entend un
matériau par lequel la chaleur peut être transmise rapidement d'un point à un
autre ; par exemple, la majorité des métaux présentant un coefficient de
conductibilité thermique λ supérieur à 10 W m-1 K-1. Par faible inertie thermique,
on entend un matériau peu apte à accumuler de la chaleur, par exemple
présentant une capacité thermique massique Cp inférieure à 0,4 kJ/(kg.K).
Ainsi, ces grilles ne stockent pratiquement pas de calories.
Le distributeur à main de la figure 1 s'utilise et fonctionne de la manière
suivante.
On introduit la cire 11 dans le distributeur par l'ouverture 10, après avoir
préalablement reculé le piston 2 contre l'action du ressort 3 par une commande
manuelle non représentée. On relâche ensuite le piston 2 qui, sous l'action du
ressort, vient pousser la cire solide 11 contre la face interne de la grille 4.
En agissant sur la commande 9, on ferme le circuit électrique alimentant les
moyens de chauffe pour laisser passer un courant électrique suffisamment fort
dans la grille 4 pour qu'elle s'échauffe quasi-instantanément. Cette chaleur se
transmet immédiatement à la cire en contact du fait de la bonne conductibilité
thermique de la grille. Dès que cette portion de cire atteint sa température de
fusion, elle s'écoule rapidement à travers les passages de la grille puis hors de
la face externe de cette grille constituant l'orifice de sortie du distributeur.
Durant cet écoulement, la température de la grille n'excède la température de
fusion de la cire que de quelques degrés. Le ressort 3 et le piston 2 poussant à
l'arrière du pain de cire 11 forcent l'écoulement de la portion transversale de
cire fondue et amènent donc la portion transversale suivante encore solide en
contact avec la face interne de la grille 4 pour échauffement puis fusion jusqu'à
atteindre elle aussi un état régulièrement fluide. La distribution de cire fondue
est donc effectuée de manière continue. Surtout, l'échange thermique reste très
localisé au contact de cette grille, ce qui évite de fondre la totalité du pain de
cire, comme dans les distributeurs antérieurs.
L'utilisatrice déplace transversalement sur sa peau le distributeur en amenant
la grille presque en contact avec la zone à traiter. Cette opération, qui provoque
l'étalement de la cire fluide sous forme de bande, est sans risque de brûlure du
fait de la faible épaisseur de la bande étalée.
Dès que l'on coupe l'arrivée de courant dans la grille 4 en agissant en
conséquence sur la commande 9, la puissance électrique délivrée à la grille
s'annule et le débit de cire s'arrête quasi-instantanément. En effet, la faible
inertie thermique de la grille fait qu'elle se refroidit immédiatement dès la
coupure de l'alimentation électrique, ce qui évite de fondre inutilement la
portion de cire adjacente encore solide. De plus, la grille a été adaptée de telle
sorte qu'aucune partie du boítier susceptible d'être un réservoir thermique ne
soit chauffée.
En mode de marche, l'utilisatrice peut contrôler l'épaisseur de la bande en
agissant soit sur la vitesse de déplacement du distributeur, soit sur la puissance
électrique délivrée à la grille 4 lorsque le distributeur se termine par la grille
chauffante.
En effet, toute la chaleur développée électriquement dans la grille est
transférée seulement dans la portion du pain de cire en contact, dont la
conductivité est par nature faible. La cire fondue s'écoulant rapidement hors de
la grille sous l'action de la pression, la grille est toujours en contact avec de la
cire solide, et les températures de la cire et de la grille ne dépassent que de
très peu la température de fusion de la cire. Les pertes thermiques sont très
limitées car le transfert de chaleur reste très localisé. Ainsi, le débit de cire est
directement proportionnel à la puissance électrique délivrée à la grille, en
répondant à l'équation :
W = p Qv Cp équivalent ΔT
- W étant la puissance électrique délivrée à la grille,
- p étant la masse volumique de la cire,
- Qv étant le débit volumique de la cire,
- Cp équivalent = Cp + Lf/ΔT, Cp étant la chaleur massique de la cire.
Dans ce terme et pour simplifier, on ajoute la chaleur de fusion Lf répartie sur
l'échelle de température de l'ambiance à la température de fusion, soit Lf/ΔT,
- ΔT étant l'écart de température entre la température ambiante et la
température de cire fondue.
La fusion n'étant pas franche, cette température de cire fondue dépend, pour
une cire donnée, de la vitesse d'écoulement au travers de la grille 4. Plus
l'écoulement est lent, plus la température de la cire fondue est élevée.
Ainsi, en agissant sur la puissance électrique délivrée à la grille 4, par exemple
par le biais d'un rhéostat, l'utilisatrice peut, pour une même vitesse de
déplacement du distributeur sur la peau, appliquer des bandes plus ou moins
épaisses.
A l'inverse, lorsque la puissance électrique est établie à une valeur
prédéterminée, et toutes choses étant par ailleurs constantes, le débit de cire
Qv est également constant dès que l'utilisatrice enclenche le distributeur. Ce
débit est le produit :
Qv = Le V
- L étant la longueur de la grille,
- e étant l'épaisseur du film de cire produit sur la peau lors du
déplacement du distributeur (grille très proche de la peau),
- V étant la vitesse de déplacement du distributeur sur la peau, vitesse
mesurée par sa composante perpendiculaire à la largeur du distributeur.
Ainsi, si l'utilisatrice déplace le distributeur à grande vitesse, elle induit la
production d'un film mince ; si au contraire elle avance le distributeur lentement,
le film produit est épais. Elle contrôle donc ainsi facilement l'épaisseur de
bande et peut faire des bandes épaisses, éventuellement utiles pour l'épilation
des aisselles.
Il est d'ailleurs à noter que la poussée exercée sur le pain de cire est d'un ordre
de grandeur très supérieur aux forces de gravité, ce qui fait que le distributeur
est utilisable dans toutes les positions. ll est en outre envisageable de doter le
distributeur d'un dispositif permettant de régler la force des moyens de
pression, ce qui constitue un moyen complémentaire pour contrôler
l'écoulement de cire fondue et lui assurer une température acceptable à
puissance électrique délivrée à la grille et vitesse de déplacement constantes.
Selon un second mode de réalisation illustrée sur la figure 4, on dispose de
part et d'autre des côtés latéraux de la grille du distributeur deux patins 35
permettant de maintenir cette grille, constituant la surface de sortie de
l'applicateur, à une distance prédéterminée de la surface d'application, en
l'occurrence la peau de l'utilisatrice. Ces patins aident à établir à une valeur
constante l'épaisseur de la couche déposée. En complément, ces patins
peuvent être montés sur les faces latérales du boítier par des cliquets de
réglage de la hauteur.
Plus particulièrement, on réalise un décrochement 15 sur chaque côté du
boítier 1 au niveau de la surface de sortie du distributeur. Dans ce
décrochement est installé un équipage mobile 20 composé de deux patins
latéraux 35 supportant un petit rouleau 30 transversal.
Ce petit rouleau 30 est disposé de telle sorte à ce que sa ligne inférieure
coïncide sensiblement avec les bords inférieurs des patins fixant l'écartement
entre la surface de sortie du distributeur et la peau. Ce rouleau 30, qui prend
place à l'avant de cet équipage dans le sens de déplacement du distributeur
sur la peau, soit à l'avant de la grille 4, engendre, de par sa rotation lors de son
déplacement sur la peau, un frottement moindre que celui induit par un patin
transversal. En alternative, les patins sont constitués d'une série de roulettes
alignées. Dans ce cas, le rouleau 30 transversal n'est plus vraiment nécessaire.
En mode d'utilisation, et suivant la position verticale de l'équipage 20,
l'épaisseur de la bande de cire sera plus ou moins grande en relation avec une
puissance électrique et une vitesse de déplacement données.
Selon un troisième mode de réalisation illustré sur la figure 5, le boítier 41 est
parallélipipédique aplati avec une face frontale ouverte dans laquelle est
installée une grille de chauffage 44 alimentée par des fils d'alimentation 39. La
majeure partie de l'espace interne du boítier constitue un réservoir 45 à
l'intérieur duquel coulisse un piston 42. Ce réservoir est accessible par une
porte latérale 47 pour insertion d'une plaquette de cire.
Plus particulièrement dans ce mode de réalisation, le piston 42 est tiré en
avant, c'est-à-dire en direction de la grille 44, par l'extrémité d'un ressort spiral
43 mobile contre la face interne supérieure du boítier, sortant à l'extérieur par
une fente pour parvenir à son barillet-carter 46 fixé sur la face externe à
proximité de la face frontale. Des doigts 48 de piston passant par des fentes
longitudinales 49 permettent de tirer en arrière le piston à l'encontre du ressort
43 lorsque nécessaire. En alternative, on peut envisager un ressort de traction
monté sur une tige de support agencée le long de l'une des parois latérales du
boítier, cette paroi présentant une fente pour un doigt d'accrochage du piston
au ressort. Ces agencements permettent de réduire la longueur totale du
distributeur en comparaison avec le mode de réalisation de la figure 1.
Un interrupteur de début de course 52 est installé au fond du boítier 41 à
l'arrière du piston 42 par lequel il est actionné. Cet interrupteur interdit le
chauffage de la grille lorsque le piston est retenu en arrière, notamment lors du
chargement d'une plaquette. Un second interrupteur de fin de course 53 est
agencé sous le boítier à proximité de la grille. Un taquet 55 solidaire du piston
et traversant le boítier par une fente longitudinale inférieure 54 vient actionner
cet interrupteur lorsque la totalité de la plaquette de cire est consommée et que
ce piston vient lui-même en contact avec la grille.
Ce distributeur peut être utilisé en tant que tel, ou en combinaison avec un
rouleau d'application 60 monté dans un capot creux 62 emboítable dans
l'extrémité frontale du boítier 41. Ce capot peut soit être fixé définitivement au
boítier, soit être démontable. Lorsque le capot est monté, la grille 44 se
retrouve à faible distance du rouleau. Grâce aux caractéristiques thermiques et
à l'agencement de la grille chauffante 44, la cire se fige seulement à ce niveau
lors de la coupure de l'alimentation électrique. Cette faible portion de cire est
refondue presque instantanément lors du redémarrage. Par ailleurs, l'interstice
entre le rouleau 62 et le bord de capot 64 définit une calandre de régulation de
l'épaisseur de cire déposée.
Selon un quatrième mode de réalisation illustré sur la figure 6, le distributeur se
présente sous la forme d'une poignée 70 compressible semblable à celle
utilisée pour une agrafeuse. Une branche de base 72 porte en son extrémité
avant un rouleau 85 de transfert et d'application dont l'axe 86 est tenu de part
et d'autre par deux supports latéraux 82. Cette extrémité de branche de base
porte également un cadre 92 contenant une grille chauffante transversale 94.
En son autre extrémité arrière, cette branche de base est articulée par une
charnière 75 à une branche de pression 74 située à l'intérieur d'une branche
d'appui 76 enveloppante également articulée sur la charnière. La branche de
pression 74 suit les mouvements de la branche d'appui 76 à la flexion près d'un
ressort 71.
La branche de pression porte un interrupteur 80 actionné par une proéminence
de la branche d'appui lorsque celle-ci s'abaisse en comprimant le ressort 71.
L'extrémité avant de la branche de pression 74 vient reposer sur la tranche
supérieure d'un pain de cire 91 dont la tranche inférieure repose dans le cadre
92 contre la grille 94. De préférence, le pain de cire est commercialisé en étant
muni d'un tenon 13 en queue d'aronde tout le long de sa tranche supérieure, ce
tenon étant glissé dans une rainure aménagée en correspondance dans
l'extrémité de la branche d'appui 74. Cette liaison permet de maintenir le pain
dans le logement du distributeur constitué par l'espace entre les extrémités des
branches de base et d'appui, et incidemment permet de relever le pain hors de
la grille 94 sous l'impulsion du ressort 73 d'écartement de branche.
Une butée 77 montée sur la branche de base 72 et traversant la branche de
pression 74 par un orifice 78 permet de limiter la descente de la branche
d'appui 76 lorsque son extrémité avant se retrouve proche du cadre 92.
Comme mieux visible sur la figure 6b, le rouleau 85 tourne librement grâce à
des paliers à billes autour d'un axe tubulaire fixe 86 monté en porte à faux.
Dans cet axe est noyée une résistance chauffante d'appoint 96, de préférence
autorégulée en température, pour maintenir le rouleau à une température juste
suffisante afin de conserver la bande de cire transférée molle. Par ailleurs, le
rouleau 85 est prolongé par un axe 87 supportant un disque magnétique 100
présentant plusieurs paires de pôles à sa périphérie, par exemple quatre
paires. Un détecteur 102, par exemple un interrupteur à lames souples, est fixé
sur le support 82 correspondant du distributeur, et ceci à proximité du disque
100. Cet interrupteur se ferme quand un pôle passe à son voisinage, ce qui
permet d'observer la rotation du disque, donc du rouleau.
De préférence, la grille 94 est alimentée en impulsions d'énergie électrique de
durée, de tension et d'intensité prédéterminées pour éviter une fusion trop
rapide de la cire sur place, la quantité d'énergie étant alors proportionnelle au
nombre d'impulsions délivrées par unité de temps. Au démarrage du
distributeur, on applique une première quantité d'énergie déterminée d'avance
pour amorcer la fonte de la partie inférieure du pain de cire. La quantité
d'énergie appliquée est ensuite proportionnelle à la rotation du rouleau telle
que détectée par le capteur 102. Les impulsions sont d'autant plus rapprochées
que le rouleau tourne vite. Si le rouleau s'arrête, le chauffage s'arrête
également.
L'utilisatrice commence par écarter les branches de pression et d'appui 74, 76
de la branche de base 72, aidée en ceci par le ressort 73, pour installer un pain
de cire en introduisant le tenon 13 dans la rainure correspondante en extrémité
de branche de pression 74. Elle referme le distributeur, puis s'en saisit en
serrant d'une main les branches 72 et 76 qui se rapprochent en pivotant autour
de l'axe 75.
Quand le pain 91 vient en contact de la grille 94, la branche 74 de pression
s'arrête, la branche d'appui 76 continuant par contre à s'abaisser à l'encontre
du ressort 71 jusqu'à déclencher l'interrupteur 80. L'appui sur le pain est alors,
d'une certaine manière, contrôlé par le ressort 71. La fermeture de l'interrupteur
80 autorise le passage du courant électrique dans la grille 94, avec une
première impulsion d'énergie pour amorcer la fusion de la cire, régulé de
manière automatique par la suite en fonction de la rotation du rouleau. La partie
frontale du pain de cire fondant, elle traverse alors la grille pour humecter le
rouleau qui, en tournant sur la peau, y dépose une bande de cire.
Quand le pain 91 est consommé, la branche 76 d'appui arrive en contact contre
la butée 77. Le ressort 71 se détend en continuant à abaisser la branche de
pression 74 jusqu'à ce que celle-ci soit également retenue par un arrêt 83 de la
branche d'appui. L'interrupteur 80, alors relâché, coupe l'alimentation électrique
de la grille chauffante. En relâchant le distributeur, le ressort 73 tend à écarter
les branches de base et de pression, le talon restant du pain de cire se
décollant et se retirant de la grille. Il suffit alors de changer le pain 91 pour
recommencer l'opération d'étalement de bande de cire.
La figure 7 illustre un cinquième mode de réalisation similaire à celui de la
figure 6, hormis que la cinématique des branches est quelque peu modifiée
pour permettre un meilleur contrôle de la force d'appui du pain contre la grille.
Comme précédemment, on reconnaít une branche de base 172 articulée par
un axe 175 en son extrémité arrière au fond d'un carter-poignée 176 de
décoration et d'appui, et portant en son extrémité avant un cadre 92 contenant
une grille de chauffage transversale 94, ainsi qu'un rouleau de transfert 85 sous
jacent à la grille et dont l'axe 86 est tenu par deux supports latéraux 82. Une
branche de pression 174, dont l'extrémité avant repose sur la tranche
supérieure du pain 91, est maintenue par son extrémité arrière contre la face
supérieure d'une encoche 181 située au niveau de l'articulation de la branche
de base, ce maintien étant assuré par un ressort 173 agissant entre cette
branche de pression et la branche de base. Dans la face inférieure de
l'encoche, sous l'extrémité arrière de la branche de pression, est installé un
interrupteur 180.
En son milieu, la branche de pression 174 est reliée en pivotement à l'extrémité
arrière d'une traverse 178, dont l'extrémité avant est maintenue abaissée
contre un pivot 169 de la branche de base par une barre verticale d'appui 179
interne du carter 176. Cette traverse est soumise à la poussée de l'extrémité
supérieure d'un second ressort 171 dont l'extrémité inférieure repose sur la
branche de base. Cette traverse vient s'arrêter contre une butée 177.
L'utilisatrice saisit à la main le carter enveloppant 176 du distributeur, et ceci
sans risquer de déclencher intempestivement la fonte de la cire vu qu'elle n'agit
plus directement sur la branche de base. Par contre, dès qu'elle pose le
rouleau 85 sur une surface d'application, et qu'elle imprime une pression vers le
bas sur le carter, la traverse, appuyée par la barre 179, descend la branche de
pression 174 jusqu'à ce que son extrémité arrière prenne appui contre
l'interrupteur 175 qu'elle déclenche. L'énergie électrique de chauffage traverse
seulement alors la grille 94. La descente ultérieure de la traverse imprime alors
un mouvement de pivotement à la branche de pression autour de son extrémité
arrière reposant sur l'interrupteur, l'extrémité avant appuyant sur la tranche
supérieure du pain 91 et descendant au fur et à mesure de sa fonte.
Selon un second principe de réalisation illustré en première variante sur les
figures 8a, 8b, le distributeur comprend un rouleau de transfert et d'application
101 de la cire fondue. rouleau dont la particularité est que sa zone périphérique
directement en vis-à-vis de la sortie du réservoir constitue le moyen de
chauffage homogène de toute la section transversale frontale du pain de cire
104.
Dans cette réalisation, le boítier est composé de deux pièces coulissantes l'une
dans l'autre, à savoir un corps de base 103 surmonté et partiellement recouvert
par une poignée 106. Des ergots 138 protubérant du bord supérieur du corps
103 sont engagés dans des rainures 118 en correspondance ménagées dans
la face interne de cette poignée, évitant ainsi une séparation indésirée de ces
deux pièces.
Les faces latérales du corps 103 sont prolongées vers le bas par deux
extensions creuses 130 tenant entre elles l'axe horizontal 102 d'un rouleau 101
tournant librement. Des nervures internes du corps définissent un réservoir
interne vertical, ouvert en sa face inférieure pour déboucher sur la génératrice
supérieure du rouleau. Ce réservoir contient un pain de cire parallélipipédique
104 de faible épaisseur dont la tranche interne vient donc contre la zone
périphérique supérieure du rouleau. Les parois du réservoir présentent une
paire de fentes verticales dans lesquelles sont engagées des nervures 105 de
la poignée 106 permettant de pousser ce pain contre le rouleau par action sur
cette poignée. Par ailleurs, deux ressorts verticaux 107 agissant entre le fond
des extensions creuses 130 du corps 103 et la face interne supérieure de la
poignée 106 tendent à écarter, au repos, ces deux pièces l'une de l'autre,
libérant alors le pain de cire 104 de l'action d'appui des nervures 105.
Plus particulièrement selon ce second principe de l'invention, le rouleau 101 est
constitué d'un cylindre creux 110 présentant en chaque extrémité une couronne
radiale 111 orientée vers l'intérieur. Dans chaque couronne est engagée une
flasque 112, en un autre matériau, tournant autour de l'axe 102, ces flasques
ayant ainsi une fonction de moyeu.
Le corps cylindrique et ses couronnes sont réalisés en un matériau de faible
inertie thermique et, selon une première variante, sont munis d'une série de
conducteurs électriques résistifs parallèles orientés dans le sens longitudinal du
rouleau, c'est-à-dire en suivant une génératrice. Ces conducteurs sont donc
disposés sur la périphérie du corps cylindrique côte-à-côte avec un écartement
régulier, leur extrémités étant retournées contre la couronne. Chaque extrémité
de conducteur est repliée sous la forme d'un retour sur la couronne
correspondante.
Selon une seconde variante illustrée sur les figures 8, la périphérie du rouleau
et la périphérie des couronnes sont revêtues extérieurement par un dépôt de
métal conducteur. Par exemple, le rouleau est en matière plastique, tel qu'un
polycarbonate, et le dépôt est un alliage Nickel-Chrome. Ce dépôt est de faible
épaisseur, de l'ordre de quelques microns, voire submicronique, pour présenter
une résistance électrique suffisante. Le dépôt est régulièrement fendu sur toute
son épaisseur selon des plans contenant l'axe 102, de façon à faire apparaítre
des bandes de résistances chauffantes 113 isolées entre elles. Chaque
extrémité de bande présente un retour 114 sur les couronnes 111 qui
deviennent ainsi des collecteur de courant. Avantageusement, les retours 114
recouvrant les couronnes sont cuivrés pour être plus épais et moins résistifs.
En variante, le dépôt sur l'une des couronnes est continu et lisse.
Une paire de contacts glissants 108 est agencés dans la partie supérieure des
extensions creuses de part et d'autre du rouleau 101. Comme mieux illustrée
sur la figure 8a, la longueur de ces contacts correspond sensiblement à
l'épaisseur du réservoir et du pain de cire. Ces contacts 108 viennent frotter sur
les retours 114 de façon à n'alimenter que le ou les conducteurs ou bandes
résistives 113 momentanément en contact avec la tranche frontale inférieure
du pain de cire. On crée ainsi élégamment une surface chauffante sur la
périphérie du rouleau mobile en rotation, et ceci uniquement dans la zone
située directement en vis-à-vis de la sortie du réservoir.
Selon une troisième variante, toutes les bandes de la périphérie du rouleau
sont mises en série par l'interconnexion de leur retour tel qu'illustré sur la figure
9. Alors, deux contacts étroits 108a et 108b alimentent principalement quelques
bandes 117 définissant la zone 116 de chauffage située directement à la sortie
du réservoir. Du fait de cette liaison en série, les autres bandes 119 sont
également alimentées, mais, en étant beaucoup plus nombreuses donc
globalement plus résistives, la puissance électrique dissipée y est plus faible.
Cette puissance est en fait juste nécessaire pour réaliser un chauffage
d'appoint maintenant la partie externe de rouleau à une température
acceptable pour tenir la cire molle lors de son transfert.
Typiquement, la puissance électrique dissipée par la zone de chauffe 116 sur
toute la tranche du pain de cire est de l'ordre de 70 à 100 Watts, permettant
une fonte rapide et régulière. Toutefois, le rouleau n'étant pas inerte
thermiquement, l'arrêt des moyens de chauffe entraíne un arrêt très rapide de
la fusion de la partie frontale du pain de cire, évitant ainsi tout blocage ultérieur
de partie éloignée, seule une fine pellicule de cire restant éventuellement sur le
rouleau.
Selon une quatrième variante du second principe illustrée sur les figures 10a et
10b, le rouleau est constitué par une tube cylindrique 120 fermé par une
flasque, ou joue, 121 solidaire d'un axe 123, ce rouleau tournant donc en porte
à faux sur une extension 130 du corps de distributeur. Le tube cylindrique est
en un matériau conducteur de l'électricité. On fixe sur l'autre extension du corps
une boucle longiligne d'induction 126 pénétrant par la face ouverte à l'intérieur
du tube et disposée juste derrière la zone 128 de tube en vis-à-vis de la sortie
du réservoir, donc de la face frontale du pain de cire 104. Alors, les courants
parcourant cette boucle 126 induisent localement des courants dans le tube qui
s'échauffe dans cette zone 128, et ceci avec une puissance de l'ordre de 50 à
100 Watts permettant de fondre la section frontale du pain de cire en contact.
Selon une variante perfectionnée, le rouleaux 101 des figures 8 et le rouleau
120 des figures 10 sont complétés par un disque magnétique 125 solidaire en
rotation de leur axe, ce disque présentant plusieurs paires de pôles à sa
périphérie, par exemple quatre. En correspondance, un détecteur 126, par
exemple un interrupteur à lames souples, est fixé à l'extension du corps en vis-à-vis
de la périphérie du disque. Ce détecteur génère un signal chaque fois
qu'une paire de pôles passe à proximité.
Alors, afin de contrôler la quantité de cire fondue sur un secteur du rouleau, on
alimente la zone de chauffage résistive selon les figures 8 ou inductive selon
les figures 10, par impulsions d'énergie. La tension et l'intensité du chauffage
sont de préférence fixes et la quantité d'énergie délivrée par impulsion
proportionnelle à la durée de l'impulsion. Il y a autant d'impulsions que de
signaux montants ou descendants délivrés par le capteur. Une impulsion
délivre l'énergie nécessaire pour fondre la cire enrobant un secteur de rouleau
défini par l'espacement angulaire physique donné par le générateur de signal.
Le nombre de ces secteurs fictifs est égal au nombre d'impulsions que peut
engendrer le générateur de signal en un tour du rouleau.
Au démarrage du distributeur, on délivre une première quantité d'énergie
prédéterminée permettant d'amorcer la fonte de la partie frontale du pain et de
libérer le rouleau. Ensuite, le nombre d'impulsions par unité de temps, donc
l'intensité du chauffage, est de préférence déterminé proportionnellement à la
vitesse de rotation du rouleau. Par exemple, le détecteur 126 commande la
chauffe de la zone du rouleau par l'intermédiaire d'un relais temporisé générant
des impulsions d'énergie lors de chaque signal de passage. Les impulsions
sont alors d'autant plus rapprochées que le rouleau tourne vite. Si le rouleau
s'arrête, le chauffage s'arrête aussi.
Il convient également de noter qu'en modifiant les valeurs caractéristiques des
impulsions, on peut augmenter ou réduire la puissance de chauffe pour une
vitesse d'avance donnée, ce qui se traduit alors par une modification volontaire
de l'épaisseur de la couche de cire étalée.
On limite ainsi les inconvénients dus à une utilisation malhabile de l'appareil qui
entraínerait la fusion sur place du pain de cire et le blocage de l'appareil. Par
ailleurs, l'élément chauffant actif du rouleau étant loin de la peau, les risques de
brûlure en cas de dysfonctionnement ou de mauvaise utilisation sont minimes.
Bien évidement, les dispositifs de détection de vitesse de rouleau et le contrôle
automatique de la puissance de chauffe associés décrits en référence aux
figures 6 et 10 sont applicables également au rouleau selon la figure 5, et aussi
au petit rouleau de l'équipage de maintien d'écart de la figure 4.
On peut également envisager de motoriser les rouleaux ou roulettes, qui font
alors office de moyen d'avance contrôlée du distributeur. Cette motorisation
peut comprendre un train d'engrenages remontant le long d'une paroi latérale
du boítier pour venir s'enclencher dans le pignon de sortie d'un moteur
électrique arrière. Alors, on peut également asservir la vitesse de rotation du
rouleau (ou de déplacement du distributeur) en fonction de l'épaisseur de
bande voulue et de la puissance électrique délivrée à la grille.
L'invention n'est nullement limitée strictement aux exemples de réalisation
décrits précédemment, mais englobe de nombreuses modifications ou
améliorations. Notamment, on peut envisager que la surface de sortie du
distributeur ne soit plus rectangulaire mais circulaire. Dans ce cas, les moyens
de chauffe sont cylindriques aplatis et comprennent par exemple un fil résistif
disposé en spirale, l'espace entre chaque spire représentant un passage
d'écoulement de la cire fondue.