EP0085266B1

EP0085266B1 - Harpe comportant un mécanisme perfectionné de réglage des sons

Info

Publication number: EP0085266B1
Application number: EP82402163A
Authority: EP
Inventors: Didier Budin
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1982-01-28
Filing date: 1982-11-26
Publication date: 1986-08-20
Also published as: JPH0242236B2; JPS58132278A; DE3272768D1; FR2520537B1; EP0085266A1; FR2520537A1

Description

La présente invention concerne une harpe du type comportant un ensemble de cordes tendues entre un bras dénommé console et un résonateur formant table d'harmonie, reliés au niveau de la culée de la harpe, et dont la longueur vibrante est réglable au moyen de couples de fourchettes aptes à pincer les cordes et actionnées par un mécanisme, notamment à double mouvement, logé dans une console et relié à des pédales placées dans le socle de la harpe.
Dans le domaine des instruments de musique la harpe à pédales, instrument à cordes pincées, tient une place particulière notamment en musique de chambre. Dans sa forme moderne actuelle, elle est constituée par un jeu de 38 à 48 cordes, de longueurs inégales, tendues entre une console et une table solidaire d'une caisse, à 45° du plan des cordes. Elles comportent une colonne verticale reliée à un socle incluant un pédalier et dont sont solidaires la console et la table réunies par ailleurs au niveau de la culée de la harpe. Dans leur forme dite à simple mouvement et dans leur forme plus récente dite à double mouvement, les harpes triangulaires connues comportent une ou deux rangées de fourchettes à deux dents décalées le long de chaque corde et destinées, grâce à leur action de pincement de la corde entre elles, à raccourcir respectivement les cordes d'1/18^* de la longueur de corde restant en vibration, de manière à pouvoir fournir le son bécarre et le son dièse à partir du son de base, le bémol.
Dans les harpes connues à ce jour, il est prévu sept pédales, correspondant aux sept degrés de la gamme et permettant de faire monter les cordes d'un demi-ton ou d'un ton et qui ont trois positions associées au bémol, au bécarre et au dièse pour chaque corde. Chaque pédale actionne les fourchettes associées aux différentes cordes au moyen d'un mécanisme de transmission actuellement constituée d'une tringle verticale logé dans la colonne et reliée, d'une part, au pédalier et d'autre part, à sa partie supérieure, à un ensemble de cames basculant sur des axes et reliées par des biellettes ou leviers, des rivets d'assemblage et des chaînes aux différentes fourchettes.
Or, il s'est avéré à l'usage qu'un tel mécanisme d'actionnement des fourchettes présente des inconvénients importants.
En effet, selon le système actuellement utilisé, la tringle fonctionne alternativement en compression et en traction, de même que les leviers ou biellettes de.commande situés dans la console, ce qui a pour effet que, d'une part, il se produit un flambage des tringles verticales et des leviers de commande par compression avec apparitions de vibration nuisibles, et que d'autre part, lorsque les trous des rivets d'assemblage sont usés, les rivets se déplacent dans leurs logements à chaque mouvement en émettant un bruit notable de « clic-clac » rendant obligatoire ce qu'on appelle un regoupillage long, onéreux et aléatoire.
En outre, les cames et les leviers sont des pièces de facture délicates presque toutes différentes, nécessitant un ajustage manuel précis et donc d'un prix de revient élevé.
Par ailleurs, la fabrication des mécaniques de harpes actuelles met en oeuvre plus de 350 pièces différentes et s'avère de ce fait particulièrement onéreuse.
Le brevet DE-C-444 941 (L. Musolff) décrit un mécanisme de commande de la tension des cordes d'une harpe par le moyen de pédales et de câbles liés aux cordes. Selon ce document, la modification du son émis par les cordes pincées est obtenue en faisant varier la tension des cordes. Ce principe de fonctionnement est relativement original, mais présente clairement l'inconvénient de nécessiter pour chaque corde un mécanisme complexe de réglage. L'invention discutée est différente nettement de la harpe Musolff, puisqu'on a préféré l'utilisation de fourchettes de pincement des cordes qui permettent de faire varier la longueur de vibration, et non la tension des cordes.
Le brevet DE-C-352 623 (OTTO) concerne un mécanisme de pincement de chaque corde d'une harpe au moyen d'un jeu de deux fourchettes superposées dont la rotation est provoquée, de manière successive et différenciée, par un câble de traction 1. La liaison entre le câble de traction à chacune des deux fourchettes est constituée par deux tringleries comprenant chacune une succession de cames basculant sur des axes et reliées par des biellettes et leviers, des rivets d'assemblage et des chaînes. Le système de transmission ainsi décrit présente de nombreux inconvénients, essentiellement liés au grand nombre de pièces qu'il est nécessaire d'utiliser, et à l'usure importante qui se produit à l'utilisation et qui nuit rapidement au bon fonctionnement de l'ensemble, produisant notamment rapiderr<<Mit des bruits parasites intempestifs.
C'est pourquoi un but de la présente invention est de résoudre les inconvénients cités précédemment en réduisant le nombre de pièces utilisées, le prix de revient de l'instrument, tout en offrant une souplesse d'utilisation appréciable pour l'utilisateur, notamment par suite de la suppression des bruits intempestifs.
Ce problème est résolu à l'aide d'une harpe conforme à l'invention du type indiqué plus haut, grâce au fait que le mécanisme d'actionnement des fourchettes se compose, pour chacun des sept degrés de la gamme, d'un dispositif de transmission à double action constitué d'un premier câble de traction qui est relié d'un côté à une série de premières fourchettes supérieures réalisant un pincement des cordes associées pour l'obtention du son bécarre, et de l'autre côté à un organe de commande basculant, d'un second câble de traction qui est relié d'un côté à une série de secondes fourchettes inférieures réalisant un pincement des cordes associées pour l'obtention du son dièse, et de l'autre côté à une pédale, ledit second câble actionnant ledit organe de commande basculant de façon à traduire la traction exercée sur ledit câble en deux mouvements angulaires successifs des fourchettes supérieures, puis inférieures.
De manière préférentielle, les organes de commande basculants sont constitués par un disque rotatif à came, présentant un moyeu circulaire de renvoi du second câble de traction, et une partie pivotante reliée audit premier câble de traction et en appui sur ledit disque à came.
En outre, selon une variante préférée de réalisation, le maintien en traction des câbles est réalisé au moyen de ressorts de rappel montés entre la culée de la harpe et l'une des extrémités de chacun desdits câbles respectivement.
Ainsi, comme on le voit aisément, ce système de transmission ne fonctionne en permanence qu'en traction, sans effets alternés de compression et de traction et donc de façon silencieuse.
Selon l'invention, le dispositif de transmission inclut un tendeur de compensation imposant au second câble de traction de former au repos une déviation de parcours, dont la longueur est supérieure à la longueur de déplacement périphérique du moyeu circulaire correspondant à la course de déplacement du premier câble de traction (par l'intermédiaire de la came et de l'organe basculant), la force de traction des ressorts de rappel du tendeur étant inférieure à la force de traction du ressort de rappel reliant ledit second câble de traction à la culée de la harpe.
De plus, selon un mode préférentiel de réalisation de l'invention, les supports des fourchettes supérieures et les supports des fourchettes inférieures sont reliés respectivement au premier câble de traction et au second câble de traction par des bras décalés d'un même angle du même côté des cordes pincées par lesdites fourchettes, et la came possède la forme d'un appendice à côtés latéraux parallèles tangents au moyeu circulaire, de façon que chaque corde puisse prendre ses trois tonalités :

la tonalité bémol, pour laquelle le mécanisme est au repos, et lesdites fourchettes ne pincent pas ladite corde ;
la tonalité bécarre, pour laquelle le second câble de traction est actionné à l'aide de la pédale et d'une part entraîne en rotation sur environ un quart de tour la came qui repousse la barre et tire le premier câble de traction qui fait pivoter d'environ un quart de tour les bras des supports des fourchettes supérieures afin de pincer ladite corde au niveau supérieur en la raccourcissant d'1/18^e de la longueur restant en vibration, et d'autre part repousse le tendeur en tension sans que les supports des fourchettes inférieures ne bougent ;
la tonalité dièse, pour laquelle la poursuite de l'actionnement de la pédale tirant le second câble de traction, d'une part fait pivoter sur environ un quart de tour les bras des supports des fourchettes inférieures, afin de pincer les cordes à un niveau inférieur en les raccourcissant d'1/18^e de la longueur restant en vibration, lesdits bras des supports des fourchettes inférieures venant en position parallèle auxdits bras des supports des fourchettes supérieures, et d'autre part entraîne la came en rotation sur un quart de tour, en laissant la barre pivotante en position inchangée du fait qu'elle est dorénavant en contact avec le profil circulaire de ladite came.

Comme on le voit, ce système prévoit pour chaque mécanisme d'actionnement sur nombre très limité de pièces travaillant en traction, qui est de loin inférieur au nombre de pièces utilisées dans les harpes connues à ce jour. On notera que tous les leviers ou biellettes, les tringles, leurs embouts et tes rivets sont supprimés et qu'une seule came est maintenant utilisée avec une barre pivotante, ce qui réduit considérablement les problèmes de montage, d'ajustement et naturellement de prix de revient.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre à titre d'exemple non limitatif et en regard des dessins annexés sur lesquels :

la figure 1 représente une vue d'ensemble en élévation latérale et en coupe partielle d'une harpe selon l'invention ;
la figure 2 montre une vue en perspective à plus grande échelle du mécanisme d'actionnement des fourchettes utilisé dans la harpe de la figure 1 ;
les figures 3, 4, 5 montrent des vues schématiques du mécanisme de la figure 2 dans les trois états possibles d'actionnement des pédales de la harpe ; et
la figure 6 montre une variante préférée de réalisation du mécanisme de la figure 2.

Sur la figure 1, représentant une vue d'ensemble de la harpe selon l'invention, la référence 1 désigne le jeu de cordes tendues entre une console supérieure 2 et une table d'harmonie 3 solidaire d'une caisse 4. La console 2 est reliée, par la colonne verticale 6, au socle 5 de la harpe dont sont par ailleurs solidaires la table 3 et la caisse 4. Sur la figure on n'a représenté qu'un seul des mécanismes d'actionnement de jeux de fourchettes supérieures 7 et de fourchettes inférieures 8 comportant chacune deux dents destinées à pincer les cordes 1 associées qu'elles enserrent, ainsi qu'une seule pédale associée 9 de commande d'un tel mécanisme, mais on comprendra que la harpe comporte au total sept pédales associées aux sept degrés ou notes de la gamme et pouvant prendre une position haute, correspondant au son bémol et deux positions inférieures (non représentées) correspondant au son bécarre et au son dièse.
Le mécanisme est formé essentiellement d'un dispositif de transmission à double action constitué par une barre 10 montée pivotante dans la colonne 6 et dont l'extrémité supérieure est reliée par un premier câble souple de traction 11 aux fourchettes supérieures 7 et qui repose avec possibilité de glissement sur un disque à came 12, sur le moyeu circulaire 13 duquel circule sans glissement (ou est solidaire de toute autre manière appropriée) un second câble souple de traction 14 relié aux fourchettes inférieures 8 et qui est relié par une chape 15 à un pédalier 16 pivotant autour d'un axe 17 solidaire du socle 5. Ce pédalier est relié à la pédale 9 et est repoussé en position haute - de repos - par un ressort à boudin symbolisé en 18.
Sur la figure 1, la référence 19 désigne des axes sur lesquels sont montées les fourchettes 7 et 8, et la référence 20 désigne un axe tendeur de compensation, dont le rôle sera défini en référence aux figures 2 à 5.
En se référant à la vue en perspective de la figure 2 montrant la partie essentielle du mécanisme d'actionnement des fourchettes, on voit que la barre pivotante 10 est montée rotative sur un étrier de support 21 solidaire de la partie supérieure de la colonne 6. Le câble 11 est relié à l'extrémité supérieure de la barre 10, dans une lumière 22 de celle-ci, au moyen d'un organe approprié de fixation 23 tel qu'un rivet ou une soudure. Sinon le câble peut simplement être noué à la barre 10. A son autre extrémité le câble 11 est relié à la culée (non représentée) de la harpe par un ressort de rappel 24. Le câble 11 traverse un perçage ménagé dans un bras 25 solidaire de l'axe 19 portant un support 26 d'une fourchette 7 dont les dents enserrent la corde 1 associée. Le câble 11 est bloqué en position dans le bras 25 par une vis de serrage 27.
Par ailleurs on voit que la barre 10 repose avec possibilité de glissement sur la came 28 d'un disque à came 29 dont le moyeu circulaire 30 comporte une gorge (non visible) dans laquelle circule sans possibilité de glissement, en y étant fixé par exemple par une pince symbolisée en 30a, le câble de traction 14 relié à l'une de ses extrémités par un ressort de rappel 31 à la culée de la harpe.
Le câble 14 traverse un perçage ménagé dans un bras 32 solidaire de l'axe 19 portant un support 33 d'une fourchette 8, dont les dents enserrent la corde 1 associée. En outre le câble 14 passe sur un galet guide 34, dont l'axe 35 est solidaire de la console 2, et autour de l'axe tendeur 20 formé d'un élément cylindrique muni d'une gorge 36 et aux extrémités 37 duquel sont accrochés des ressorts de traction 38 abaissant l'axe 20 dans les lumières latérales 39 ménagées dans des parties de la console 2. De même le câble 14 est bloqué dans le bras 32 par une vis de serrage 40.
Comme le montre la figure 2 et comme cela est mieux visible sur la figure 3, la barre 10, les bras 25 de même que les bras 32 des supports 26 et 33 des fourchettes 7 et 8 sont décalés d'un même angle - environ 45° - vers la droite par rapport aux cordes respectives 1 lorsque l'ensemble du mécanisme est au repos. L'axe tendeur 20 est en position basse sous l'action des ressorts 38. En outre la came 28, qui possède - comme cela est représenté - la forme d'un appendice saillant à côtés latéraux 41, 42 rectilignes parallèles et dont le bord périphérique extérieur 43' est circulaire.
On va maintenant décrire le fonctionnement du mécanisme d'actionnement des fourchettes 7, 8 en vue de pincer les cordes 1 pour en régler la longueur vibrante et donc le son bémol, bécarre ou dièse, en se référant aux figures 3 à 5.
Le cas de la figure 3 correspond au cas où la pédale 9 associée est en position haute, c'est-à-dire que le mécanisme est au repos. Le son fourni pour les cordes 1 est un bémol.
Lorsque l'artiste appuie sur la pédale 9 pour l'abaisser dans une première position - correspondant à un bécarre, avec une réduction d'un demi-ton de la longueur vibrante de la corde - le pédalier 16 tire sur le câble souple 14, ce qui entraîne que le disque à came 29 tourne en sens inverse des aiguilles d'une montre d'environ un quart de tour, avec les deux effets suivants :
d'une part, la came 28 fait pivoter dans le même sens et sur le même angle la barre 10 qui tire sur le câble 11 en amenant de ce fait les bras 25 dans la position représentée sur la figure 4 en étirant le ressort de rappel 24, les fourchettes 7 pinçant alors les cordes 1 ;
d'autre part, le câble 14 est tiré en étant amené en position rectiligne car les ressorts 38 tirant vers le bas l'axe tendeur 20 sont conçus plus lâches que le ressort de rappel 31 et cèdent avant ce dernier. lien résulte que les bras 32 des fourchettes inférieures 8 ne pivotent pas.
Lorsque l'artiste désire obtenir le son dièse, il appuie plus encore sur la pédale 9, ce qui entraîne dans une rotation supplémentaire le disque à came 29 venant dans la position représentée sur la Fig. 5. Le câble 14 est donc tiré, de sorte que les bras 32 des fourchettes 8 sont pivotés d'un quart de tour en sens inverse des aiguilles d'une montre et que les fourchettes 7 pincent alors les cordes 1 en raccourcissant la longueur vibrante de ces dernières, tandis que, par suite du profil circulaire du bord extérieur 43 de la came 28, auquel est tangente la barre 10, cette dernière reste dans sa position de la Fig. 4.
Sur la Fig. 6, on a représenté une variante de réalisation du mécanisme de la Fig. 2, et selon laquelle la barre 10 est remplacée par un levier coudé en T 44, dont une branche 45 (correspondant à la barre horizontale du T) est conformée de la même manière que la barre 10, tandis que sa branche 46 (correspondant à la barre verticale du T), est souple et se termine par une extrémité recourbée 47. La face extérieure de cette extrémité est munie d'une gorge 48 dans laquelle circule le câble 14.
Dans cette forme de réalisation, la branche 46 joue le rôle du tendeur de compensation (20, sur la figure 2), tandis que les ressorts de traction 38 sont supprimés, de même que - éventuellement - lé galet guide 34.
Le fonctionnement de cette variante du mécanisme d'actionnement des fourchettes 7, 8 est analogue à celui décrit en référence aux figures 3 à 5. En effet, au repos, la branche 45 du levier coudé en T 44 est dans la même position que le bras 10 en Fig. 3, et la branche 46, par son extrémité 47, appuie sur le câble 14 en lui imposant la déviation de parcours représentée sur cette Fig. 3. Lorsque l'artiste appuie sur la pédale 9 pour l'abaisser dans la première position, le pédalier tire sur le câble 14, entraînant sur un quart de tour le disque à came 29, dont la came 28 fait pivoter la branche 45 du levier 44 en amenant les bras 25 dans la position représentée sur la Fig. 4, le câble 14 se tendant dans sa position rectiligne et repoussant la branche 46 dudit levier, la suite du fonctionnement du mécanisme correspondant en tous points à la description fournie en référence à la Fig. 5.
Naturellement, dans le cas de la variante de la Fig. 6, les ressorts de traction 24 et 31 sont dimensionnés de façon appropriée en exerçant sur leurs câbles respectifs une tension supérieure à celle produite par la branche souple 46 du T 44, de manière qu'au repos ce câble 14 forme la déviation de parcours voulue en n'exerçant sur l'extrémité 47 de la branche 46 du levier 44 qu'une force de réaction inférieure à la force exercée par le câble 11 sur le levier 44 et maintenant ce dernier en position de repos, et de manière que, lorsque la pédale est en position intermédiaire, ladite extrémité 47 exerce une pression sur le câble 14 (qui entraînera le disque à came 29 lorsque la pédale correspondante sera relâchée) mais qui soit inférieure à la tension du ressort 31 sur ce câble 14.
On voit donc que la présente invention fournit un mécanisme de réglage de la longueur vibrante des cordes d'une harpe, plus simple que les systèmes existants, nécessitant moins de réglages et comportant nettement moins de pièces que les dispositifs connus, ce qui lui confère un prix de revient plus intéressant.

Claims

1. Harpe du type comportant un ensemble de cordes (1) tendues entre un bras dénommé console (2) et un résonateur formant table d'harmonie (3) relié au niveau de la culée de la harpe, dont la longueur vibrante est réglable au moyen de couples de fourchettes superposées (7, 8) aptes à pincer les cordes et actionnées par un mécanisme qui est logé dans une colonne (6), et est relié à des pédales (9) placées dans le socle (5) de la harpe, caractérisée en ce que le mécanisme d'actionnement des fourchettes (7, 8) se compose, pour chacun des sept degrés de la gamme, d'un dispositif de transmission à double action constitué d'un premier câble de traction (11) qui est relié d'un côté à une série de premières fourchettes supérieurs (7) réalisant un pincement des cordes associées pour l'obtention du. son' bécarre, et de l'autre côté à un organe de commande basculant, d'un second câble de traction (14), qui est relié d'un côté à une série de secondes fourchettes inférieures (8) réalisant un pincement des cordes associées pour l'obtention du son dièse, et de l'autre côté à une pédale (9), ledit second câble (14) actionnant ledit organe de commande basculant de façon à traduire la traction exercée sur ledit câble (14) en deux mouvements angulaires successifs des fourchettes supérieures, puis inférieures.

2. Harpe selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe de commande basculant est constitué par un disque rotatif à came (12), présentant un moyeu circulaire (13, 30) de renvoi dudit second câble de traction (14), et une barre pivotante (10) reliée audit premier câble de traction (11) et en appui sur ledit disque à came (12).

3. Harpe selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le maintien en traction des câbles (11, 14) est réalisé au moyen de ressorts de rappel (24, 31), montés entre la culée de la harpe et l'une.des extrémités de chacun desdits câbles (11, 14) respectivement.

4. Harpe selon les revendications 2 et 3, caractérisée en ce que le dispositif de transmission inclut un tendeur de compensation constitué d'un axe (20) présentant une gorge (36) de réception du câble (14) et deux ressorts latéraux (38) de rappel liés aux extrémités de l'axe (20) qui circule dans deux lumières latérales (39), ledit tendeur imposant au second câble (14) de former au repos une déviation de parcours dont la longueur est supérieure à la longueur de déplacement périphérique du moyeu circulaire (13) correspondant à la course de déplacement du premier câble de traction (11), la force de traction des ressorts de rappel (38) étant inférieure à la force de traction du ressort de rappel (31).

5. Harpe selon la revendication 2, caractérisée en ce que le dispositif de transmission inclut un tendeur de compensation constitué d'un levier coudé (46) élastique lié rigidement audit organe basculant (44) dont l'extrémité inférieure (47) présente une gorge (48) de réception imposant au câble de traction (14) de former au repos une déviation de parcours dont la longueur est supérieure à la longueur de déplacement périphérique du moyeu circulaire (30) correspondant à la course de déplacement du câble de traction (11).

6. Harpe selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que chaque câble de traction (14) est rendu solidaire de bras (25, 32) de supports (26, 33) des fourchettes (7, 8) à l'aide de vis de blocage (27, 40) traversant un perçage ménagé dans lesdits bras desdits supports.

7. Harpe selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le premier câble de traction (11) est fixé à l'extrémité supérieure de la barre pivotante (10, 44) par un rivet, une soudure, une liaison vissée à contre-écrou ou un simple noeud.

8. Harpe selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que les supports (26) des fourchettes supérieures (7) et les supports (33) des fourchettes inférieures (8) sont reliés respectivement au premier câble de traction (11) et au second câble de traction (14) par des bras (25, 32) décalés d'un même angle du même côté des cordes (1) pincées par lesdites fourchettes (7, 8), et que la came (28) possède la forme d'un appendice à côtés latéraux (41, 42) parallèles tangents au moyeu circulaire (30) et dont le bord périphérique extérieur (43) est circulaire, de façon que chaque corde (1) puisse prendre ses trois tonalités :

la tonalité bémol, pour laquelle le mécanisme est au repos, et lesdites. fourchettes (7, 8) ne pincent pas ladite corde (1) ;

la tonalité bécarre, pour laquelle le second câble de traction (14) est actionné à l'aide de la pédale (9) et d'une part entraîne en rotation sur environ un quart de tour la came (28) qui repousse la barre (10, 44) et tire le premier câble de traction (11) qui fait pivoter d'environ un quart de tour les bras (25) des supports (26) des fourchettes supérieures (7) afin de pincer ladite corde (1) au niveau supérieur en la raccourcissant d'1/18ème de la longueur restant en vibration, et d'autre repousse le tendeur (20, 46) en tension sans que les supports (32) des fourchettes inférieures (8) ne bougent ;

la tonalité dièse, pour laquelle la poursuite de l'actionnement de la pédale (9) tirant le second câble de traction (14) d'une part fait pivoter sur environ un quart de tour les bras (32) des supports (33) des fourchettes inférieures (8), afin de pincer les cordes (1) à un niveau inférieur en les raccourcissant d'1/18ème de la longueur restant en vibration, lesdits bras (32) des supports des fourchettes inférieures (8) venant en position parallèlé auxdits bras (25) des supports des fourchettes supérieures (7), et d'autre part entraîne la came (28) en rotation sur un quart de tour, en laissant la barre pivotante (10) en position inchangée du fait qu'elle est dorénavant en contact avec le profil circulaire (43) de ladite came (28).