EP0033045B1

EP0033045B1 - Escalier droit préfabriqué

Info

Publication number: EP0033045B1
Application number: EP80401852A
Authority: EP
Inventors: Raymond Pace
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1980-01-23
Filing date: 1980-12-23
Publication date: 1984-11-28
Also published as: FR2474085A1; DK29281A; DE3069728D1; FR2474085B1; EP0033045A1

Description

L'invention se rapporte à un escalier droit à deux limons, selon le préambule de la revendication 1, susceptible d'être préfabriqué en usine et constitué d'éléments standards quelle que soit la hauteur de la dénivellation.
En général, les escaliers droits, même les escaliers de secours sont faits à la demande, une épure dessinée pour chaque cas, permettant d'effectuer le perçage des limons de manière à obtenir une fixation convenable des marches, préparées en usine selon un standard. On a néanmoins déjà proposé de munir celles-ci de moyens de réglage permettant de rattraper les erreurs de mise en place en particulier des limons, ces moyens de réglage, constitués par des œils oblongs, n'assurant qu'une amplitude de quelques degrés.
Des escaliers ainsi conçus sont donc impropres à satisfaire une standardisation totale telle que le même escalier puisse être utilisé pour une montée douce (par exemple inclinaison à 30° par rapport à l'horizontale) ou pour une montée abrupte genre échelle de meunier (par exemple inclinaison à 60° par rapport à l'horizontale).
Il faut remarquer qu'à partir du moment où l'on désire utiliser le même gabarit de perçage des limons, quelle que soit l'inclinaison de ceux-ci, il n'est plus possible d'utiliser des supports de main-courante standard fixés d'une manière classique sur lesdits limons, car cette pratique conduirait à une construction inesthétique dans laquelle lesdits supports seraient presque toujours fortement inclinés.
Pour être polyvalente, la conception d'un escalier préfabriqué implique que les éléments constituants soient aptes à prendre entre eux des positions relatives diverses commandées par l'inclinaison des limons, et ce, en réduisant le travail d'usinage au minimum.
Autrement dit, les éléments d'un escalier droit préfabriqué y compris ceux de la rampe, hors la variation de la longueur des longerons en fonction de la dénivellation à gravir, doit permettre de résoudre tous les problèmes quelle que soit l'inclinaison, par le seul moyen de leur montage réciproque.
On a proposé de réaliser des escaliers droits à inclinaison variable, soit en perçant les limons d'un trou traversé par l'axe ou le boulon de pivotement permettant le réglage à l'horizontabi- lité de la marche considérée et soit d'une série de trous percés en arc de cercle (U.S.A. 3 299 590 Carter) soit d'une lumière arquée (DE-A 2 509 464 Bâcker).
On remarque que ces deux solutions, outre le coût élevé de la main-d'œuvre, diminuent considérablement la résistance des limons. Or le propre d'un escalier préfabriqué est d'être léger au point que lesdits limons sont la plupart du temps réalisés en tôle pliée.
Il n'est donc pas question de multiplier les perçages comme dans l'U.S.-A 3 299 590 ou d'y pratiquer des trous oblongs comme dans le DE-A 2 509 464.
Le FR-A 2 309 685 Brigaud décrit des escaliers de bois qui ne sont que partiellement préfabriqués en atelier puisque les limons ne sont préper- cés que du trou de passage de l'axe de pivotement, les vis d'immobilisation étant placées à la demande lors du montage.
Le problème se complique pour les escaliers pourvus d'une rampe portée par des montants, car ces derniers doivent être montés parfaitement verticaux sous peine d'un effet inesthétique. Cela suppose donc qu'un réglage soit aussi prévu pour ces montants.
On trouve ce réglage dans le brevet US-A 3 299 950 Carter précité ; chaque montant s'articule sur un boulon inférieur et sa verticalité tente d'être assurée par un second boulon traversant un des trous d'une série en arc de cercle.
Outre le réglage non continu, il s'ensuit un nouvel affaiblissement des longerons.
Enfin, le brevet US-A 3 299 950 Carter impose deux opérations de montage indépendantes, celle des marches et celle de la main-courante.
A l'opposé de cette disposition, est celle utilisée par Bâcker (DE-A 2 509 464) selon laquelle les supports de main-courante sont perpendiculaires à une traverse fixée par les deux boulons de fixation de la marche correspondante. Si donc la marche est parfaitement horizontale, le support est parfaitement vertical et le montage ne nécessite que deux boulons d'où une économie importante de temps. Malheureusement l'horizontalité d'une marche est du domaine de la théorie pour des montages rapides, il s'ensuit qu'une erreur de l'ordre d'un millimètre dans la position du boulon de réglage de la marche se traduit par la non- verticalité très visible du support.
Il n'y a pas de problème pour les supports de main-courante de l'escalier Brigaud (FR-A 2309685) puisqu'ils sont posés à la demande sans préparation antérieure.
L'invention choisit une solution se situant entre la liberté de Carter (US-A 3 299 950) et la rigueur de Bâcker (DE-A 2509464) tout en conservant aux limons une résistance maximale.
L'escalier selon la partie caractérisante de la revendication 1 entend donc apporter une solution satisfaisante aux impératifs qui viennent d'être rappelés et dont certaines données sont contradictoires entre elles, en n'utilisant qu'un minimum de trous ronds (trois au maximum) percés dans un limon pour l'assemblage d'une marche et d'un support de main-courante.
D'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description et des revendications qui suivent, lesquelles sont faites en regard des dessins annexés sur lesquels :

la figure 1 est une vue de profil partiellement en coupe ;
la figure 2 est une vue en coupe montrant l'assemblage des marches et montants avec le limon ; tandis que
la figure 3 montre une variante de montage sur le limon, du gousset des supports de main-courante.

Comme on le voit sur ces figures, avantageusement les limons (L) comportent deux flancs verticaux (L1 et L3) parallèles comme constituant par exemple les grands côtés opposés d'un profilé tubulaire ou semi-tubulaire de section rectangulaire ou en U ou en oméga.
Sur la face intérieure (L1) du profilé sont fixées les extrémités des marches (MA). Ces extrémités sont, soit repliées pour former une partie verticale soit solidaires d'un gousset vertical (GM), lequel est percé de deux trous, un trou avant rond (GM1) et un oeil oblong (GM2) celui-ci étant orienté selon un arc de cercle ayant (GM1) pour centre.
Sur la face (L3) opposée du limon (L) (ou sur un flasque rapporté (F) formant cette face comme représenté à la figure 2) sont fixés une pluralité de supports (MT) dont l'extrémité supérieure est articulée par une chape (C) à la main-courante ou rampe (MC) par des axes tels que (A).
A sa partie inférieure, le montant (MT) est solidaire d'un gousset trapézoïdal (GF) percé de deux trous sensiblement superposés (GF1) et (GF2) (figure 1) ou (GF3) et (GF4) (figure 3).
Dans le cas du mode de réalisation représenté à la figure 1, le trou inférieur (GF2) est un oeil oblong légèrement arqué dont le centre de courbure est le centre du trou (GF1).
Les trous ronds du gousset (GM) de la marche, le trou rond correspondant du limon et le trou rond (GF1) du gousset du montant sont traversés par le même boulon (1a).
Le trou oblong (GM2), le trou rond correspondant du limon et le trou oblong (GF2) sont traversés par le même boulon (1 b).
Le réglage de l'aplomb du montant et de l'horizontalité de la marche se fait donc par pivotement des goussets respectifs autour du point fixe constitué par le boulon supérieur en déplaçant le boulon inférieur dans les trous oblongs.
Il faut noter néanmoins que l'écart vertical des boulons (1a) et (1b) correspond à la dénivellation entre les marches, si bien que le limon (L) n'est percé que seulement de deux trous ronds servant au passage des boulons (1a) et (1 b) chacun d'eux servant à la fixation horizontale d'une marche et à la fixation verticale du gousset (GF) d'un support (MT) si bien que sur ce limon les perçages de ces trous dessinent une ligne brisée à angles droits, qui n'affaiblit donc pas sa résistance.
Dans le cas du mode de réalisation de la figure 3, le trou inférieur (GF4) du gousset est un trou rond, tandis que le trou supérieur (GF3) est oblong (lumière).
Le montant (MT) est donc articulé autour du boulon (1b) traversant la lumière (GM2) de la marche, les trous ronds des deux flancs du limon (L) et ce trou inférieur (GF4).
Dans les deux modes de réalisation, la mise de niveau de la marche et la mise à la verticale du montant ne nécessitent que trois boulons ; l'un de ceux-ci étant commun aux systèmes d'assemblage.
Si l'on compare néanmoins ces deux modes de réalisation, on constate que celui figurant à la figure 3 présente l'avantage de réglages plus faciles, en ce sens qu'ils sont succédants et non concomitants comme dans le cas de la figure 1.
Les escaliers selon l'invention trouvent des applications diverses comme les escaliers de secours soumis à des normes de sécurité, car leur conception permet de respecter les dimensions imposées par celles-ci (largeur de passage, profondeur et hauteur de marches etc.).
Malgré leur préfabrication totale, ils peuvent être utilisés dans des conditions très différentes d'inclinaison, depuis un angle avec l'horizontale de 30° jusqu'à 60°, donc pour des « échelles de meuniers ou escaliers de navire à empattement restreint.
Ils peuvent se prêter également à des emplois décoratifs en raison de la sobriété de leur ligne. Pour une telle utilisation, il suffirait d'enjoliver le montant (MT) et son gousset (GF) par exemple en leur donnant des lignes plus sophistiquées.

Claims

1. Escalier droit comportant d'une part deux limons inclinés (L) percés chacun de séries de trous pour le passage des boulons (1a-1b) de fixation, d'une pluralité de marches (MA1, MA2, MA3...) dont les extrémités, soit repliées, soit pourvues chacune d'un gousset, sont percées d'un trou antérieur (GM1) et d'un trou postérieur (GM2), destinés à être traversés par les boulons (1a-1b) servant à la fixation des marches sur les limons et au réglage de l'horizontalité desdites marches et d'autre part une main-courante ou rampe (MC) supportée par une pluralité de supports verticaux (MT) (par exemple un par marche), percés d'un trou supérieur (GF1, GF3) et d'un trou inférieur (GF2, GF4), caractérisé en ce que l'extrémité inférieure des supports verticaux (MT) est pourvue d'un gousset (GF), que les goussets des marches et des supports verticaux sont percés chacun d'un trou rond (GM1, GF1, GF4) et d'un trou oblong (GM2, GF2, GF3), que chaque limon n'est percé que de trois trous ronds au maximum pour l'assemblage d'une marche et d'un support, et que l'un au moins (1b) des boulons traversant ces trous est commun à la fixation de la marche et du support.

2. Escalier droit selon la revendication 1, caractérisé en ce que le trou supérieur (GF1) du gousset (GF) du support de main-courante est un trou rond tandis que son trou inférieur (GF2) est oblong et arqué dont le centre de courbure est celui du trou supérieur (GF1).

3. Escalier selon la revendication 1, caractérisé en ce que le trou inférieur (GF4) du gousset (GF) du support de main-courante est un trou rond tandis que son trou supérieur (GF3) est oblong et arqué dont le centre de courbure est celui du trou inférieur (GF3).