"Escalier à pas variables".
La présente invention concerne les escaliers et
a pour but de réaliser un escalier qui, bien que fabriqué de manière standard, permet de franchir des hauteurs variables en gardant l'horizontalité des marches.
Dans la réalisation d'un bâtiment, et plus spécialement lorsqu'il s'agit de technique d'industrialisation ouverte, on se heurte souvent à un problème de coordination des différents corps de métier concernés. Pour certains éléments tels que les portes et les fenêtres rattraper par exemple des erreurs de maçonnerie est facilement solutionné, on réalise un joint plus important. Par contre, dans le cas des escaliers, on ne peut envisager un tel procédé car d'une première ou dernière marche plus haute résulterait un inconfort inacceptable.
D'autre part, si un escalier est construit pour 2,70 m de hauteur, normalement les marches sont horizontales pour cette seule hauteur. Lorsqu'on en change la pente pour franchir par exemple 2,80 m, les marches sont inclinées et l'escalier inutilisable.
On connaît déjà des escaliers, réglables sur chantier, en pente et en hauteur, dont le limon est réalisé en deux parties parallèles, ces deux parties parallèles se déplaçant parallèlement l'une par rapport à l'autre, lorsque la pente du limon est modifiée. Un escalier connu de ce type utilise les propriétés géométriques connues des parallèlogrammes.
Afin de bénéficier de l'effet de série et de permettre une fabrication rapide, il est proposé suivant l'invention de réaliser un escalier à pas variables, formé d'une
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ractérisé en ce que chaque élément de la structure portante est constitué par l'assemblage de deux profilés emboîtés, un des profilés coulissant dans l'autre et des axes étant répartis de manière équidistante sur chacun de ces profilés, et en ce que les marches sont reliées, d'une part, de ma-nière pivotante au profilé fixe de l'élément de structure portante,et, d'autre part, par l'intermédiaire d'une glissière au profilé coulissant dudit élément de structure portante.
Suivant l'invention, autour des axes fixes du profilé fixe du ou des éléments portants, les marches de l'escalier sont susceptibles d'être entraînées en rotation sous l'action du glissement du profilé coulissant du ou des éléments portants, dont les axes déterminent l'inclinaison des marches en se déplaçant à l'intérieur des glissières solidaires des marches, lesdites glissières ayant des axes de symétrie parallèles au champ des marches.
Pour mieux faire comprendre l'invention celle-ci est décrite maintenant avec plus de détails sur la base des dessins schématiques annexés, à titre d'exemples uniquement, montrant en :
Figure 1 une vue de profil d'un escalier conforme à l'invention, avec une structure portante à deux éléments ou limons, dans deux positions de réglage, respectivement en traits pleins et en traits interrompus ; Figure 2 une vue en perspective d'un élément portant ou limon de l'escalier suivant figure 1 ; Figure 3 une vue en éclaté montrant le mode de fixation d'une marche sur le limon de figure 2 ; Figures 4 et 5 le détail de l'articulation des marches sur un limon pour deux positions de celui-ci ; Figure 6 une vue de face de l'assemblage articulé suivant l'invention d'une marche sur une surface portante à un seul élément ; Figure 7 une vue de profil suivant figure 6 ;
Figures 8 et 9 le détail de la tête de l'escalier de figure 1, pour une pente respectivement de 39[deg.] et de 35[deg.] ; Figures 10 et 11 le détail du pied de l'escalier de <EMI ID=2.1>
On a représenté en figure 1 une vue d'ensemble d'un escalier comportant une structure pivotante à deux éléments ou limons, pouvant relier suivant l'invention un plancher et un sol se trouvant à une hauteur l'un de l'autre de 2,625 m
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39[deg.].
Dans cet escalier à pas variables réalisé suivant l'invention, chaque limon est formé de deux profilés, par exemple en tôles pliées, un profilé en e 1 et un profilé en U renversé 2, monté de manière à pouvoir coulisser dans le
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Sur leur face interne les deux profilés d'un limon sont munis d'axes équidistants, respectivement 3, 4. Ces
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tués par une broche filetée introduite dans un trou du profilé et y maintenue par un écrou.
Les marches 5, en bois, en métal ou en tout autre matériau approprié, présentent sur chaque coté dans leur champ, d'une part, un trou 6 et, d'autre part, une rainure 7 pour leur liaison avec respectivement l'axe correspondant du profilé en e 1 du limon et l'axe correspondant du profilé renversé en U 2 du limon. Des. logements 6', 7' sont avantageusement prévus dans les marches pour le placement des écrous de serrage (figure 3).
Dans chaque limon le profilé en ? 2 peut coulisser dans le profilé en e 1 et oe glissement des profilés en U provoque une rotation des marches 5 autour des axés fixes 3 des profilés en eg les axes mobiles 4 des profilés en U se déplaçant à l'intérieur des rainures 7. On a représenté
aux dessins le glissement du profilé en U 2 pour passer
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ont voyagé dans les rainures 7 en maintenant aux marches leur horizontalité.
Par le jeu de cette rotation des marches, moins raide est la pente, plus longue est la profondeur découverte des marches, respectant ainsi dans tous les cas la relation :
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avec 1 : profondeur de la marche,
h : hauteur de la marche.
L'escalier représenté dans son ensemble et dans ses détails en figure 1 à 5 et décrit ci-dessus comporte, comme il a été dit, une structure portante avec deux éléments portants. L'invention s'applique cependant aussi à des escaliers présentant une structure portante à élément portant unique.
Une telle réalisation est représentée en figure 6 et 7. L'élément portant unique de la structure portante est
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coulissant 2', portant sur leurs faces latérales les axes de liaison des marches 3, 4. Dans cette réalisation les axes de liaison 3, 4 ne sont pas insérés dans les flancs des marches 5 mais dans une pièce rapportée en forme 8 comportant dans chacune de ses branches 8', 8" le trou 6 et la glissière 7 destinés à venir en prise avec les axes correspondants 3, 4 des profilés de la structure portante 1', 2', et les marches 5' elles-mêmes sont montées de manière fixe sur la partie horizontale de support 9 desdites pièces profilées 8.
Le glissement du profilé coulissant permet dans ce type d'escalier aussi de passer d'une inclinaison de l'escalier à une autre, les axes 4 lors du glissement voyageant dans les glissières 7 des pièces profilées 8 en maintenant
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Pour faciliter et réduire la mise en oeuvre d'un escalier conforme à l'invention le pied et la tête du ou des éléments portants sont avantageusement découpés et pourvus d'un gousset de fixation. Dans l'exemple de réalisation avec structure portante à deux éléments portants les goussets de fixation supérieurs 10, recouvrant les extrémités supérieures des profilés 1, 2 des limons, présentent une face verticale 11 destinée à venir s'adosser contre le plancher P, tandis que leurs faces latérales 12 sont munies chacune,
de manière correspondante, d'un trou 13 et d'une rainure 14 comme les marches 5 pour recevoir les axes 3, 4 des profilés 1, 2. Les goussets de fixation inférieurs 15, recouvrant les extrémités inférieures des profilés 1, 2 des limons, présentent une base horizontale 16 destinée à venir prendre appui sur le sol S. Leurs faces frontales 17 sont pourvues d'une rainure incurvée 18 correspondant à l'axe inférieur 3 des profilés fixes 1 (figures 8, 9 et 10, 11).
Pour le placement d'un escalier à pas variables conforme à l'invention, on fixe d'abord les goussets de tête 8 perpendiculairement au plancher supérieur P et on amène ensuite les goussets de pied 15 en bonne position à l'endroit des points d'appui sur le plancher inférieur S, ce qui détermine l'horizontalité des marches.
Il ne reste plus qu'à réaliser les ancrages en perçant dans chaque gousset, supérieur et inférieur, un
trou 19 pour un boulon 20 bloquant l'ensemble des pièces articulées. Chaque gousset est alors muni d'un couvrejoint 21 sur chantier. Il est bien entendu que les ancrages peuvent être réalisés de manière différente ; ainsi, les diverses pièces peuvent être solidarisées dans la position choisie par immobilisation mécanique du coulissement d'un profilé par rapport à l'autre.
Selon la pente de l'escalier on accepte sur la première marche une différence de 0 mm à 5 mm, au lieu de 1 cm comme pratiqué couramment.
Suivant l'invention on réalise un escalier qui, à tous les coups, franchit la hauteur réelle d'étage en répartissant automatiquement les écarts sur l'ensemble des marches.
Pour avoir un escalier confortable dans tous les cas on limite les écarts de niveaux à 22,5 cm, ce qui peut conduire, à titre illustratif, à la réalisation de trois types d'escaliers dont les caractéristiques sont reprises dans le tableau ci-dessous.
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Un escalier à pas variables suivant l'invention peut être réalisé en L ou en U et peut comporter une rampe suivant automatiquement les diverses positions possibles de l'escalier.
Un tel escalier s'applique particulièrement bien comme escalier intérieur pour maisons unifamiliales et duplex mais peut aussi desservir, avec des marches métalliques par exemple, des caves, garages, sorties de secours, etc.
REVENDICATIONS
1. Escalier à pas variables formé d'une structure portante à un seul ou à deux éléments portants, caractérisé en ce que chaque élément de la structure portante est constitué par l'assemblage de deux profilés emboîtés, un des profilés coulissant dans l'autre et des axes étant répartis de manière équidistante sur chacun de ces profilés, et en ce que les marches sont reliées, d'une part, de manière pivotante au profilé fixe de l'élément de structure portante et, d'autre part, par l'intermédiaire d'une glissière au profilé coulissant dudit élément de structure portante.