CH670464A5 - - Google Patents

Description

DESCRIPTION

La présente invention se rapporte à un dispositif de sélection d'aiguilles de métier à tricoter comprenant, au moins un organe de sélection susceptible d'occuper deux positions limites dont l'une correspond à une position de sélection et dont l'autre correspond à une position de non sélection, une came pour amener tous les organes de sélection dans une première de ces positions au début de chaque chute du métier à tricoter et des moyens d'actionnement pour amener sélectivement ces organes de sélection dans la seconde de ces positions.

La sélection des aiguilles à tricoter est généralement effectuée par le déplacement d'une organe de sélection intermédiaire entre deux positions limites. L'amplitude de ce déplacement doit être suffisante pour mettre ou non un élément tel qu'un talon, en prise avec une came, c'est-à-dire que cette amplitude correspond à un déplacement de quelques millimètres. L'actionnement d'un tel organe de sélection est généralement réalisé par un méchanisme électromagnétique. La fréquence d'un tel mécanisme est limitée par l'amplitude du déplacement de l'organe de sélection, à une valeur assez basse de l'ordre de 150 Hz.

Pour augmenter cette fréquence on a généralement multiplié les niveaux de sélection, chaque niveau supplémentaire permettant d'augmenter la fréquence totale d'un multiple de la fréquence maximum du mécanisme de sélection considéré. Une telle solution permet effectivement d'augmenter la fréquence, mais au prix d'une augmentation du nombre d'électro-aimants et de l'encombrement du métier. En outre cette solution est applicable jusqu'à 500-600 Hz, mais devient irréalisable si on désire atteindre 3 ou 4 fois cette fréquence.

On a déjà proposé, dans le CH-476.880 un mécanisme de sélection dans lequel tous les organes de sélection ont amenés dans une première position déterminée au début de chaque chute du métier à tricoter et passent dans cette position, dans l'entrefer d'un électro-aimant où ces organes de sélection sont attirés par l'un des pôles de cet électro-aimant. Une rampe formée d'un aimant permanent suit chacun des pôles de cet électro-aimant, de sorte que l'organe de sélection attiré par l'un de ces pôles suit la rampe qui déplace l'organe de sélection dans une seconde position selon une direction située dans un plan perpendiculaire à la trajectoire relative entre l'organe de sélection et lesdites rampes magnétiques. Lorsqu'il a été amené dans cette seconde position, l'organe de sélection agit ou n'agit pas sur un jack qui sert à mettre sélectivement en prise une aiguille avec une came de tricotage, suivant par quel pôle de l'électro-aimant l'organe de sélection a été attiré.

L'organe de sélection électromagnétique n'engendre qu'un très faible déplacement des organes de sélection, le reste du déplacement étant réalisé par les rampes magnétiques. Compte tenu de ce faible déplacement commandé par le mécanisme électromagnétique de sélection, la fréquence de sélection peut être accrue sensiblement, celle-ci étant fonction de l'amplitude du mouvement à réaliser.

Cette solution comporte cependant divers inconvénients. Etant donné que l'organe de sélection doit être en acier doux à faible rémanence magnétique, la sélection ne peut se faire que sur un organe distinct de l'aiguille, destiné seulement à commander le déplacement du talon d'aiguille, cette dernière devant être en acier à ressort. Un autre inconvénient de cette solution est de ne pouvoir commander que deux positions. En effet en passant dans l'entrefer de l'électro-aimant adjacent aux deux rampes magnétiques, l'organe de sélection doit être attiré par l'un ou l'autre des pôles. Il ne peut être laissé dans une position intermédiaire non guidée où il risquerait d'être tout de même attiré par l'une ou l'autre des rampes magnétiques qui, à leurs extrémités adjacentes à l'électro-aimant son très proches de l'organe de sélection. Celui-ci n'étant alors pas guidé, un très léger décentrage a de fortes chances de l'amener contre la rampe la plus proche et d'induire une faute de sélection. C'est la raison pour laquelle,

dans cette solution, la troisième position est commandée manuellement et ne peut donc pas être modifiée en cours de tricotage. Un autre inconvénient de cette solution résulte du fait que le

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

bO

b-5

3

670 464

déplacement de l'organe de sélection est réalisé par attraction de cet organe au fur et à mesure de son déplacement le long des rampes magnétiques. Si une résistance anormale se fait sentir dans le déplacement de cet organe de sélection, celui-ci peut se séparer de la rampe magnétique.

On a proposé d'adapter ce mécanisme de sélection à deux positions à une sélection à trois pistes c'est-à-dire tricotage, cueil-lage et non tricotage, comme décrit dans le CH-A5-648070. Pour obtenir ce résultat on procède à une double sélection d'une bascule de sélection à trois positions par deux organes de sélection à deux positions. La bascule de sélection porte un second sélecteur monté coulissant sur lui qui peut être déplacé en position de cueillage au moyen d'un chemin de came fixe et ramené dans sa position initiale après avoir été sélectionné par une came verticale fixe. Si cette solution permet de réaliser un métier à tricoter trois pistes, c'est au prix d'un mécanisme relativement complexe. En outre seul le chemin de came «tricotage» est un chemin fermé, les autres étant ouverts. De ce fait, l'aiguille doit être suffisamment serrée dans sa rainure de guidage pour l'empêcher de ce déplacer intempestivement. Ce serrage de l'aiguille augmente l'usure.

Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, aux inconvénients des solutions sus-mentionnées.

A cet effet, cette invention a pour objet un dispositif de sélection d'aiguilles de métier à tricoter selon la revendication 1.

Les avantages de la solution selon l'invention sont nombreux. Grâce à l'actionnement préliminaire des organes de sélection par poussoir, il est possible de réaliser une sélection à trois pistes directement à l'aide du ou des organes de sélection. Comme on le verra par la suite, ce dispositif de sélection est particulièrement bien adapté à un métier à trois pistes, tricotage, cueillage, non tricotage, travaillant avec trois chemins de cames fermés, de sorte que les aiguilles, constamment guidées peuvent être montées sans serrage dans leurs rainures, diminuant l'usure. Le nombre de pièces du dispositif de sélection est extrêmement réduit ce qui diminue le coût de fabrication et augmente la fiabilité. Aucun ressort n'est nécessaire au fonctionnement de ce dispositif. La mise en prise des organes de sélection avec des cames augmente la sécurité de la sélection dans la mesure où ces organes ne peuvent en aucun cas quitter accidentellement ces cames. Le très faible déplacement préalable des organes de sélection permet d'utiliser un mécanisme d'actionnement électromécanique s'apparentant aux mécanismes utilisés dans les imprimantes à aiguilles et capable de travailler à des fréquences de l'ordre de 2000 Hz.

Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, deux formes d'exécution du dispositif de sélection objet de la présente invention.

La figure 1 est une vue en élévation partielle d'un métier à tricoter circulaire comportant une forme d'exécution de ce dispositif de sélection.

La figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II—II de la figure 1.

La figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 1.

La figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 1.

La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la figure 4.

La figure 6 est une vue en élévation d'une variante de la figure 1.

La figure 7 est une vue en perspective d'une seconde forme d'exécution de ce dispositif de sélection.

La figure 1 illustre partiellement un métier à tricoter comprenant une pluralité d'aiguilles à tricoter 1 montées coulissantes dans des rainures parallèles 2 d'une fonture 3. Les aiguilles du plateau (non représenté) sont montées dans des rainures radiales.

Les aiguilles 1 comportent, dans cet exemple, un talon fixe 4 en prise avec un premier chemin de came 5 et une bascule 6 montée oscillante dans un découpage 7 ménagé dans la tige de l'aiguille 1. Le fond de ce découpage 7 est plat alors que les deux côtes 7a, 7b adjacents à ce fond sont formés par des arcs d'un cercle dont le centre se trouve sensiblement en retrait par rapport au fond de ce découpage 7. La bascule 6 comporte sur sa tranche deux côtés 6a, 6b qui forment entre eux un angle obtus, et sont adjacents respectivement à deux arcs de cercles 6c, 6d qui ont le même centre et le même rayon que les côtés 7a, 7b du découpage 7. Cette bascule 6 comporte deux talons 8 et 9 en forme de trapèze rectangle, dont la face d'extrémité reliant les deux côtés parallèles et inégaux se trouve dans le prolongement de la partie de la tige d'aiguille 1 dans laquelle est ménagé le découpage 7, lorsque ce talon est noyé dans ce découpage 7. Lorsque le talon 8 ou 9 est dans sa position sortie du découpage 7 ses bords parallèles et inégaux sont perpendiculaires à l'axe longitudinal de l'aiguille 1. Comme on peut le constater, le déplacement de la bascule 6 de l'une à l'autre de ses positions limites s'accompagne d'un mouvement longitudinal des talons 8 et 9. Cette particularité est très importante, dans la mesure où elle permet notamment de réaliser l'auto-verrouillage de la bascule, comme on l'expliquera par la suite.

Bien que l'on ait décrit dans cet exemple une aiguille comportant une bascule 6 susceptible de commander deux positions, il est évident qu'un mécanisme à deux bascules 6 par aiguille, comme décrit par la suite peut également être utilisé avec deux dispositifs de sélection par chute, un pour chaque bascule.

Un tel dispositif de sélection sera maintenant décrit en se référant plus particulièrement aux figures 4 et 5. L'organe de sélection est constitué par une fine tige 10 montée coulissante à travers une came 22 et dont l'extrémité libre est susceptible de faire saillie hors du profil de cette came 22. L'autre extrémité de cette tige 10 est fixée à un conducteur électrique 12 disposé entre les deux pôles d'un aimant permanent 13. Ce conducteur électrique 12 est de préférence constitué par un ruban de cuivre ou d'aluminium dont la largeur de la section rectangulaire est placée dans le plan de l'entrefer de l'aimant permanent 13 afin de rendre le conducteur plus rigide dans ce plan. Les extrémités de ce conducteur sont soudées à des rubans 14 et 15 de CuAg formant des coudes et dont les sections sont tournées de 90° par rapport à celle du ruban conducteur 12 pour les rendre souple dans le plan de l'entrefer. Les extrémités de ce conducteur 12, 14, 15 sont ancrés à des bornes 18 et 19 connectées au secondaire d'un transformateur 16 dont le primaire est connecté à une source d'impulsion de courant 17.

Lorsqu'une impulsion de courant I passe dans le conducteur électrique 12, une force F s'exerce sur lui. Etant donné que les extrémités de ce conducteur 12 sont fixées aux rubans 14 et 15 déformables dans le plan de l'entrefer, cette force se traduit par un déplacement du conducteur et de la tige 10 qui lui est attachée. En inversant le sens du courant dans le conducteur 12, on inverse le sens de la force qui lui est appliquée.

Des essais ont été réalisés avec une telle structure et en utilisant un conducteur électrique 12, 14, 15 formé à partir d'un ruban de CuAg de 50 lun d'épaisseur et de 0,7 mm de largeur. La longueur entre les bornes d'ancrage 18 et 19 est de 3 cm. La tige 10 proprement dite est réalisée en un fil de tungstène de 0,35 mm de diamètre, l'induction magnétique dans l'entrefer de l'aimant 13 est de 0,5 Tesla. Avec des impulsions de 5A pendant 0,5 ms on mesure un déplacement de la tige 10 de l'ordre de 0,3 mm. Comme on le verra par la suite un tel déplacement est suffisant pour initialiser la sélection. Bien entendu, les paramètres peuvent être modifiés. On peut également améliorer la conversion électromécanique en disposant dans l'entrefer de i'aimant permanent 13 un conducteur 12 en aluminium. Le rendement étant donné par la formule

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

h 5

670 464

4

où B = induction magnétique, T = durée de l'impulsion, p = résistivité, d = densité

Or dans le cas du cuivre, le produit p d » 1,8 • 10"4 alors que dans le cas de l'aluminium ce même produit pd » 0,73 -10-4. Il est donc possible pour un même déplacement de la tige 10 de réduire la durée d'impulsion et donc d'augmenter la fréquence. L'induction magnétique peut également être portée à 0,8 Tesla et les impulsions de courant peuvent être de 10A.

Comme on le voit en particulier sur la figure 5, les faces d'extrémité 8a des talons trapézoïdaux 8 sont biseautées, de manière que lorsque l'extrémité de la tige 10 est avancée dans la trajectoire des talons 8, le bord inférieur de ces faces biseautées 8a rencontre la tige 10, et qu'en se déplaçant dans le sens de la flèche Fj ce biseau agit sur la bascule 6 comme une came qui provoque un léger déplacement de cette bascule 6 dans la position illustrée par la figure 4.

Les figures 1 et 2 montrent que le mécanisme d'initialisation de la sélection qui vient d'être décrit en détail est associé à deux cames 22 et 23 qui sont disposées de part et d'autre des trajectoires respectives des talons 8, 9 des bascules 6. La came 22 comporte deux profils sensiblement parallèles, l'un 24 inférieur et l'autre 25 supérieur. La came 23 comporte un profil 26 dont le rôle sera expliqué par la suite. Comme on le voit sur la figure 1, la tige d'actionnement 10 du mécanisme d'initialisation de la sélection est déplaçable entre deux positions, l'une dans laquelle elle fait saillie du profil de came 25 pour se trouver dans la trajectoire des talons 8 qui font alors saillie des découpages 7 des aiguilles 1. Ce mécanisme d'initialisation de la sélection est précédé par une came fixe 27 (figures 1 et 2) disposée dans la trajectoire des talons

9 en position sortie des découpages 7.

La figure 1 est complétée par des cames de serre 28, susceptible de se déplacer selon un mouvement de va-et-vient dans la direction de la double flèche F2. A noter encore qu'à la suite de la tige d'actionnement 10, le bord de la came 25 comporte un évide-ment 25a pour permettre le basculement des talons 8 dans le découpage 7.

A la fin d'une chute, après que tous les talons 8, sortis du découpage 7 passent sous la came de serre 28, qui abaisse les aiguilles, les talons fixes 4 en prise dans le chemin de came ménagé entre les profils de cames 5 et 24, les maintient au niveau initial auquel se trouvent les aiguilles dont les talons 8 étaient enfoncés dans les découpages 7 et ont passé derrière la came de serre 28. Ces dernières aiguilles 1 présentent donc leur talon 9 sorti de ce découpage 7, de sorte que, lorsque ces talons 9 passent sous la came fixe 27, celle-ci les fait légèrement basculer de quelque dizièmes de mm, de sorte que le talon 8 sort d'autant du découpage 7, comme illustré par la figure 2. Si l'on se reporte à la figure 1, on remarque qu'en sortant ainsi du découpage 7, l'extrémité du talon 8 s'engage contre le profil de la came 25 dans une partie montante de ce profil qui suit la came 27, les aiguilles 1 se déplaçant dans la direction de la flèche F3. Etant donné que, par ailleurs, le talon fixe 4 de ces mêmes aiguilles est engagé sous une partie horizontale de la came 24 qui empêche donc ces aiguilles de monter, le talon 8 engagé contre cette partie montante du profil de la came 25 fait pivoter la bascule 6 en faisant sortir le talon 8 et rentrer le talon 9 dans le découpage 7. En effet, le centre du cercle délimitant les côtés 7a, 7b respectivement 6c, 6d se situant sensiblement en retrait par rapport au fond du découpage 7, toute action exercée sur le talon 8 sensiblement perpendiculairement aux faces parallèles de son profil en forme de trapèze rectangle, crée un couple sur la bascule qui tend à la faire pivoter. Lorsque son bord 6b touche le fond du découpage 7, les faces parallèles du profil trapézoïdal du talon 8 sont perpendiculaires à l'axe longitudinal de l'aiguille 1.

Lorsque les talons 8 arrivent en face de la tige d'actionnement

10 montée coulissante à travers la came 22 dans un canal qui débouche dans le profil 25 de cette came, ils sont donc tous en position sortie du découpage 7. Deux possibilités peuvent se produire, soit la tige 10 est en retrait du profil 25 de la came 22, le talon 8 reste sorti et le talon 9 s'engage derrière la came 23 comme illustré en pointillé et réalise ainsi le verrouillage de la bascule 6 dans cette position, soit la tige 10 dépasse légèrement le profil 25 de la came 22 et rencontre un talon 8 comme illustré par la figure 4. A l'instar de ce qui se passe avec la came fixe 27, la tige 10 fait basculer légèrement le talon 8 en s'engageant contre sa face d'extrémité biseautée 8a. Simultanément, c'est le talon 9 qui sort du découpage pour s'engager contre le profil 26 de la came 23. Etant donné que ce profil présente une pente descendante et que le talon fixe 4 de l'aiguille 1 est guidé entre les parties horizontales des cames 5 et 24, la bascule 6 pivote selon le même processus que décrit ci-dessus, faisant sortir le talon 9 et faisant rentrer le talon 8. Le mouvement de ce dernier est rendu possible grâce au dégagement 25a ménagé dans le profil de la came 22. Ce talon 8 passe ensuite derrière cette came 22 comme illustré en pointillé et réalise ainsi le verrouillage de la bascule dans cette position et l'aiguille est guidée dans son déplacement horizontale par les talons 4 et 9 en prise avec les parties horizontales des profils de came 5 et 26.

Quant aux autres aiguilles dont les talons 8 ne sont pas actionnés par la tige 10, ils restent donc dehors et engagés contre le profil 25 de la came 22 alors que les talons fixes 4 sont engagés contre le profil parallèle 24 de cette même came 22. Dans cette partie parallèle des profils 24 et 25, cette came 22 commande le déplacement des aiguilles 1 en position de tricotage avec un guidage positif des aiguilles à la montée comme à la descente.

Dans le cas d'une sélection d'aiguilles à trois positions, maille, cueillage, non tricotage, chaque aiguille 1 comportera deux bascules 6 actionnées chacune par une tige d'actionnement 10. Dans ce cas chaque bascule présentant toujours un de ses deux talons, on arrive à réaliser trois combinaisons différentes. Cette solution est illustrée par la variante de la figure 7.

La variante de la figure 6 se rapporte à l'adaptation du dispositif de sélection décrit en relation avec les figures 1 à 5 à un métier rectiligne. Etant donné que dans un tel métier la fonture porteuse des aiguilles est fixe et que c'est le chariot porte-cames qui se déplace alternativement dans les deux sens, il faut que le profil de ces cames soit symétrique par rapport à l'organe de sélection. Cette variante dont le fonctionnement est par ailleurs identique à la forme d'exécution de la figure 1, ne sera pas décrite à nouveau dans sa totalité, on se limitera aux seules modifications nécessaires à l'adaptation de ce dispositif au métier rectiligne. En fait le mécanisme de sélection proprement dit reste inchangé, c'est essentiellement les profils de cames qui subissent des modifications en relation avec la came d'abattage ou de serre. Ces cames 28, agissant lorsque le chariot qui les porte se déplace de gauche à droite (flèche F4) doivent être montées escamotables par rapport aux talons 8. A cet effet elles peuvent, de façon connues être déplacée soit dans le sens des doubles flèches F2, soit perpendiculairement au plan du dessin pour s'écarter de la trajectoire des talons 8. Un second jeu de cames de serre ou d'abattage 28' dessinées en traits mixtes sont destinées à venir dans la trajectoire des talons 8 par un déplacement perpendiculaire au plan du dessin lorsque le chariot qui porte ces cames se déplace de droite à gauche. Les profils de cames respectifs 5 et 25 doivent présenter une inflexion vis-à-vis de ces cames de serre 28' comme elles en présentent vis-à-vis des cames 28. Un second jeu de cames 27' est destiné à actionner les talons 9 sortis, lorsque le chariot se déplace dans le sens opposé à celui de la flèche F4. Les cames 27 et 27' sont donc également montées pour pouvoir se déplacer alternativement perpendiculairement au plan du dessin, pour s'écarter de la trajectoire des talons 9. Les cames 27 peuvent être solidaires du même support mobile que les cames de serre 28, tandis que les cames 27' et 28' peuvent être solidaires d'un autre support mobile. Il faut encore noter la présence d'un dégagement 26a ménagé de part et d'autre de la partie échancrêe du profil de came 26.

5

10

15

20

25

30

35

411

45

50

55

frO

b5

La seconde forme d'exécution illustrée par la figure 7 diffère de la précédente essentiellement par le fait qu'il s'agit non plus d'une sélection directe faite sur l'aiguille elle-même, mais d'une sélection indirecte réalisée sur un organe intermédiaire destiné à agir ensuite sur l'aiguille. Le principe de la sélection reste cependant le même que celui de la forme d'exécution précédente, soit une initialisation électromécanique de la sélection suivie d'une amplification mécanique.

La forme d'exécution illustrée par cette figure 7 comporte une fonture 29 présentant des rainures parallèles 30 dans lesquelles des aiguilles 31 sont montées coulissantes. Les tiges de ces aiguilles comportent deux découpages 32 et 33 dans chacun desquels est montée une bascule 34 respectivement 35. Ces bascules sont identiques à la bascule 6, de sorte que les cames destinées à venir en prise avec les talons de ces bascules ne sont pas représentées à nouveau. Cette forme d'exécution avec deux bascules 34 et 35 permet donc la commande des aiguilles 31 dans trois positions différentes suivant que l'on actionne l'une ou l'autre des bascules ou aucune d'elles.

Chaque aiguille 31 est associée à un organe de sélection constitué par une plaquette 36 maintenue dans des rainures de guidage parallèles ménagées dans une partie saillante 37 de la fonture 29. Ces plaquettes 36 sont maintenues écartées des aiguilles 31, par exemple par un ressort 38 ou par simple friction dans la rainure de guidage. Le bord supérieur de la plaquette présente un dégagement central 39 à profil trapézoïdal.

Ces plaquettes 36 sont guidées entre deux dispositifs de sélection, dans un canal 40 dont la face supérieure se prolonge pour former une double came 41, 42. Un mécanisme d'initialisation électromagnétique de la sélection 43,44 est disposé à la sortie du canal 40, de chaque côté des plaquettes 36. Ce mécanisme qui constitue une variante du mécanisme des figures 4 et 5, comporte un électro-aimant 18, une armature mobile 19 articulée à une extrémité et en contact, par son autre extrémité avec une tige d'actionnement 45 montée coulissante. Un ressort de rappel 20 tend constamment à ramener la tige 45 et l'armature mobile 19 contre une butée 21. En rappelant l'armature mobile 19, l'électro-aimant 18 provoque le déplacement de la tige 45 à rencontre de la pression du ressort de rappel 20. Un tel mécanisme d'actionnement est capable d'engendrer des déplacements de la tige 45 de l'ordre de 0,3 mm nécessaire pour initialiser la sélection des bascules, à des fréquences de l'ordre de 2000 Hz. L'extrémité libre de cette tige 45 est susceptible de venir dans la trajectoire de l'un des coins supérieurs respectifs des plaquettes 36 qui comportent chacun un biseau 47 respectivement 48. Deux cames fixes 49, 50 servent à faire sortir les talons des bascules 34 respectivement 35, adjacents aux extrémités respectives de la plaquette 36 avant que ces bascules n'arrivent au poste de sélection. Le mécanisme d'initialisation 44 est identique à celui décrit ci-dessus et actionne une tige 46.

Comme on peut le remarquer, les cames 41, 42 comportent d'une part un profil biseauté destiné à venir crocher avec les bords

670 464

respectifs des dégagements trapézoïdaux 39 des plaquettes 36 et, d'autre part, ces profils bordent une surface qui comporte deux portions inclinées 51 respectivement 52 par rapport à la trajectoire des plaquettes 36.

Ce dispositif de sélection fonctionne de la façon suivante, lorsque les plaquettes 36 sortent du canal 40, il existe trois possibilités, soit aucune des tiges 45, 46 n'est actionné, la plaquette 36 ne bouge pas, soit l'une ou l'autre des tiges 45, 46 est actionnée, elle rencontre le coin biseauté 47 ou 48 et déplace de quelques dizièmes de mm la plaquette 36 longitudinalement dans sa rainure.

Dans le cas illustré par la figure 7, la tige 45 déplace une plaquette dans le sens de la flèche F5. Ce déplacement fait déborder le bord droit du dégagement trapézoïdal 39 du début du profil de la came 42. Lorsque ce bord du dégagement trapézoïdal arrive dans la partie du profil de cette came 42 qui borde la partie inclinée 52, le profil biseauté de cette came 42 vient s'engager dans le bord du dégagement trapézoïdal 39 qui est parallèle au biseau de cette came 42. Ensuite, entre la partie inclinée 51 et la partie inclinée 52, la came 42 déplace longitudinalement la plaquette 36 pour l'amener au-dessus de la trajectoire de l'un des talons de la bascule 35, qui a été préalablement sorti par la came 50. Enfin, la partie inclinée 52 de la came fait descendre la plaquette 36 vers l'aiguille 31 et fait rentrer le talon adjacent de la bascule 33 dans le découpage de l'aiguille 31.

Le déplacement de l'autre bascule 32 est identique et résulte de l'actionnement de la tige 46 qui met en prise le bord trapézoïdal du dégagement central 39 avec le profil de came 41.

Le non actionnement d'une plaquette 36 a pour conséquence que le dégagement central 39 reste au-dessous de la came 41,42 et que ses bords trapézoïdaux ne peuvent s'engager avec aucune des cames 41,42 de sorte que cette plaquette 36 bien qu'elle subisse le même mouvement transversal de rapprochement de l'aiguille 31 en passant sous la came 52, n'a aucun effet sur les bascules 32 ou 33 étant donné qu'elle effectue ce déplacement en restant entre les talons de ces bascules.

L'homme de métier peut se rendre compte que le mécanisme décrit en relation avec cette seconde forme d'exécution, n'est pas uniquement utilisable avec cette seconde forme d'exécution, n'est pas uniquement utilisable avec des aiguilles à bascules, la plaquette 36 étant susceptible de commander d'autres organes tels que des jacks. Comme on l'a précisé ci-dessus, l'actionnement d'un mécanisme à deux bascules pourrait d'ailleurs fort bien être réalisé par une action directe des tiges 45, 46 sur les talons des bascules comme décrit précédemment, sans organes intermédiaires comme les plaquettes 36. Par contre ces plaquettes permettent d'étendre l'application du principe sur lequel est basée l'invention à d'autres mécanismes de sélection qui ne se prêteraient pas à l'actionnement direct comme c'est le cas du mécanisme à bascule décrit en relation avec la forme d'exécution illustrée par les figures 1 à 6.

5

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

G

4 feuilles de dessins

Claims (7)

670 464

1. Dispositif de sélection d'aiguilles de métier à tricoter comprenant au moins un organe de sélection (6, 36) susceptible d'occuper deux positions limites dont l'une correspond à une position de sélection et dont l'autre correspond à une position de non sélection, une came (27,49, 50) pour amener tous les organes de sélection dans une première de ces positions au début de chaque chute du métier à tricoter et des moyens d'actionne-ment (10,45,46, 26,41,42) pour amener sélectivement ces organes de sélection dans la seconde de ces positions, caractérisé par le fait que ces moyens d'actionnement comportent d'une part, au moins un poussoir d'actionnement préliminaire (10,45,46) commandé par un mécanisme électromécanique disposé vis-à-vis de la trajectoire relative desdits organes de sélection (6, 36) amenés dans ladite première position et, d'autre part, au moins une came (26,41, 42) située en aval dudit poussoir par rapport à cette trajectoire, cette came se trouvant dans la trajectoire relative des seuls organes de sélection actionnés préliminairement par ledit poussoir et étant conformée pour amener ces organes de sélection actionnés préliminairement par ledit poussoir dans la seconde desdites positions au cours du déplacement relatif entre cette came et ces organes de sélection.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ledit organe de sélection est constitué par une bascule (6) montée oscillante dans un découpage (7) ménagé dans chaque tige d'aiguille (1) et comportant deux surfaces de guidage (7a, 7b) constituées par des arcs d'un cercle dont le centre est situé en retrait par rapport à la tige de l'aiguille, chacun de ces surfaces de guidage étant en prise avec deux arcs de cercles respectifs concentriques et de même rayon de ladite bascule, celle-ci comportant à proximité de ses deux extrémités deux talons respectifs (8, 9) susceptibles d'être alternativement escamotés respectivement saillants dudit découpage (7), ledit poussoir (10) étant susceptible de se déplacer entre deux positions, l'une située en retrait et l'autre dans la trajectoire de l'un de ces talons (8), pour provoquer ledit actionnement préliminaire de cette bascule (6) et mettre en prise une portion de l'un de ses talons avec une came (26) disposée dans une trajectoire définie par un déplacement relatif entre cette came et ce talon selon une direction transversale à l'axe longitudinal de chaque aiguille et parallèle à la fonture, pour appliquer sur ce talon un couple par rapport au centre de la surface de guidage en arc de cercle de la bascule (6), ménagée dans le découpage (7), au fur et à mesure de leur déplacement relatif.

2

REVENDICATIONS

3. Dispositif de sélection selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ledit poussoir a une amplitude de déplacement d'au moins 0,3 mm et une fréquence d'au moins 1000 Hz.

4. Dispositif de sélection selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le mécanisme d'entraînement dudit poussoir est électrodynamique.

5. Dispositif de sélection selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le mécanisme de sélection est électromagnétique.

6. Dispositif de sélection selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le mécanisme d'actionnement dudit poussoir (10) est synchronisé avec le déplacement relatif desdits talons (8) pour occuper sa position dans la trajectoire de ces talons entre deux passages d'un talon, la partie de la trajectoire de ce talon coupant ledit poussoir étant constituée par une partie biseautée dont l'angle est choisi pour exercer sur la bascule un couple autour du centre de la surface de guidage (7a, 7b) en arc de cercle, tendant à déplacer cette bascule vers son autre position limite.

7. Dispositif de sélection selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ledit poussoir (10) est disposé dans la trajectoire du talon (8) qui est hors dudit découpage (7) alors que la came (26) est disposée dans la trajectoire de la partie latérale externe du talon (9) opposé.