CH652774A5 - Machine de chantier ferroviaire dont le chassis roulant est equipe d'un dispositif pour lever et riper une voie ferree. - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une machine de chantier ferroviaire dont le châssis roulant est équipé d'un dispositif pour lever et riper une voie ferrée au moyen d'outils de déplacement répartis sur une structure porte-outils reliée au châssis roulant par l'intermédiaire de vérins hydrauliques de levage et de ripage, dans laquelle ces outils comprennent, pour chaque file de rails, un galet de levage à boudin destiné à prendre appui sous le champignon du rail et un galet de ripage à boudin destiné à prendre appui contre la face latérale du rail pour lever et riper la voie dans les tronçons libres, ainsi qu'un crochet de levage pour lever la voie le long des appareils de voie, dans laquelle le galet de ripage et les outils de levage sont disposés respectivement l'un à l'intérieur et les autres à l'extérieur de chaque file de rails pour collaborer à la saisie de la voie, dans laquelle est prévu un dispositif de réglage de la position en hauteur du crochet de levage par rapport au plan de roulement des rails pour permettre à ce crochet la saisie d'une prise à différentes hauteurs par rapport audit plan de roulement, et dans laquelle le crochet de levage et le galet de levage sont montés mobiles en hauteur par rapport à la structure porte-outils pour être respectivement mis en et hors service tantôt l'un tantôt l'autre selon les possibilités de saisie de la voie.

Il existe des machines de chantier ferroviaire dites bourreuses-niveleuses-dresseuses qui sont équipées de dispositifs de déplacement du genre précité et qui sont utilisées pour la construction de la voie ainsi que pour sa maintenance.

Avec ces machines, la position géométrique prescrite de la voie est obtenue ou rectifiée par levage et ripage simultanés à l'aide du dispositif de déplacement et sous le contrôle d'un dispositif de mesure auquel sont asservis les vérins de déplacement de la structure porte-outils des outils de déplacement pendant que le ballast situé sous les traverses est compacté par un dispositif de bourrage pour consolider la position ainsi obtenue. Ces opérations se font pas à pas au fur et à mesure de l'avance de la machine et selon des cycles pré5

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établis en fonction de critères de qualité et de rendements maximaux.

Le long des tronçons de voie libres, ce sont les galets de levage et les galets de ripage qui sont utilisés pour lever et riper la voie, l'absence d'obstacles latéraux du côté extérieur des deux files de rails permettant de laisser en contact permanent avec le champignon du rail le boudin et la périphérie des galets de levage situés de ce côté.

Le long des appareils de voie par contre, et du fait de la présence d'obstacles latéraux du côté extérieur des deux files de rails de la voie suivie par la machine, par exemple au niveau des aiguilles et des cœurs d'aiguillages, ce sont les galets de ripage et les crochets de levage qui sont utilisés pour riper et lever la voie, les crochets de levage pouvant être écartés vers l'extérieur et ajustés en hauteur selon le niveau de la prise possible par rapport à la face supérieure du champignon des rails suivis par les galets de ripage, cette prise pouvant être selon le cas la semelle du rail ou d'un élément de l'appareil de voie ou bien le dessous dudit champignon, ou bien encore un élément similaire d'une file de rails concourante.

Cette possibilité de remplacer les galets de levage par les crochets de levage lors du passage d'un tronçon libre à un appareil de voie et vice versa à la sortie dudit appareil est avantageuse, car elle permet d'assurer la meilleure qualité du travail ainsi que le meilleur rendement dans ces deux cas avec la même machine.

En effet, avec une machine équipée de galets de levage, telle qu'une bourreuse de ligne, le rendement est maximal en voie libre, car il n'est pas nécessaire à chaque pas d'avance d'écarter cet outil pour le remettre ensuite en contact avec le champignon du rail, ce galet étant en contact roulant avec ledit champignon. Par contre il n'est pas possible d'assurer un déplacement de qualité d'un appareil de voie du fait que, chaque fois qu'un obstacle latéral empêche l'application de ce galet, on ne peut lever la voie. Avec une machine équipée de crochets de levage, comme une bourreuse d'aiguillages, le rendement baisse sensiblement en voie libre, du fait qu'il est indispensable d'écarter cet outil pendant la durée de chaque pas d'avance afin d'éviter son frottement sur le champignon du rail. Par contre il est possible d'assurer un déplacement de qualité d'un appareil de voie grâce à la mobilité lagérale et verticale du crochet de levage ainsi qu'à sa relative minceur par rapport à un galet de levage, qui permettent le maximum de prises tout au long de l'appareil de voie.

Sur une bourreuse-niveleuse-dresseuse connue décrite dans la demande de brevet français publiée N° 2442914, l'ensemble des outils de déplacement pour la voie libre et pour les appareils de voie est monté sur un porte-outils sur lequel le galet de ripage de chaque file de rails est monté entre le crochet de levage et le galet de levage. Sur le porte-outils, le galet de levage et le crochet de levage sont montés mobiles en hauteur dans un plan vertical séparément l'un de l'autre, chacun d'eux étant mû par un vérin hydraulique indépendant de celui de l'autre. La permutation du crochet et du galet de levage du porte-outils se fait par mise en et hors service de l'un et de l'autre, directement à leurs emplacements respectifs qui sont éloignés l'un de l'autre dans la direction longitudinale de la voie. Cependant, et du fait de cet éloignement, comme le point d'application des forces de levage sur le porte-outils et pour chaque file de rails ne peut être que fixe, au moins l'un des deux outils de levage, le galet ou le crochet, se trouve décalé par rapport à ce point d'au moins la distance qui le sépare du galet de ripage, dans la direction longitudinale de la voie, puisque ce galet de ripage est situé entre eux. De ce fait, dans au moins l'une des deux utilisations, en voie libre ou en appareil de voie, les forces de levage développées par les commandes hydrauliques créent un couple de basculement du porte-outils qui doit être compensé aussi bien dans ses effets sur les rails de la voie que sur la résistance et l'équilibre du porte-outils. C'est pourquoi il est prévu pour cette machine une variante dans laquelle le crochet de levage est disposé entre deux galets de levage écartés l'un de l'autre, de préférence au milieu d'eux, pour créer des conditions avantageuses du point de vue de la transmission des forces de soulèvement, la contrainte exercée sur les rails ainsi que sur le porte-outils étant ainsi considérablement moins forte au cours de l'opération de soulèvement. Mais cette amélioration ne peut se faire que par l'addition d'un galet de levage supplémentaire par file de rails ainsi que de sa commande propre, cela au détriment du prix de revient du dispositif de déplacement de cette seconde machine et de son encombrement dans la direction longitudinale de la voie.

Afin de permettre l'ajustement de leurs prises dans les appareils de voie par rapport à la table de roulement du champignon des rails, les crochets de levage de ces bourreuses connues sont montés réglables en hauteur par translation par rapport au porte-outils qui les supporte et sur lequel sont également fixés les galets de ripage.

L'invention a pour but d'éviter la création d'un couple de basculement de la structure porte-outils lors de l'opération de soulèvement de la voie par l'action de l'un des deux organes de levage, crochet ou galet, et cela par le moyen d'une structure simple, fiable et économique permettant d'éviter l'installation d'un deuxième galet de levage espacé du premier dans la direction longitudinale de la voie et de l'autre côté de celui-ci par rapport au galet de ripage.

A cet effet, la machine selon l'invention est caractérisée en ce que le crochet de levage et le galet de levage sont montés mobiles en hauteur sur un support commun et en ce que ce support commun est monté mobile au moins dans la direction transversale de la voie sur la structure porte-outils.

De la sorte, le crochet et le galet de levage de chaque file de rails peuvent être installés très proches l'un de l'autre dans la direction longitudinale de la voie, puisque montés tous deux sur un même support mobile dans la direction transversale de la voie ou bien, mieux encore, peuvent agir exactement au même endroit en étant installés mobiles en hauteur par pivotement dans un plan vertical ou oblique sur ce support commun à la manière des outils d'un revolver. Cela fait que le soulèvement de la voie pratiqué avec l'un ou l'autre de ces deux organes de levage n'engendre pas de contraintes différentes autant sur la structure porte-outils que sur la voie du fait de l'invariabilité du point d'application de la force de réaction de la voie appliquée à l'un ou à l'autre de ces deux organes de levage par rapport au point d'application des forces de levage sur la structure portante, et que, par conséquent, l'installation d'un deuxième galet de levage compensateur d'équilibre est rendue inutile. Cette installation, par la combinaison de la mobilité en hauteur du crochet et du galet de levage sur un support commun lui-même mobile dans au moins la direction transversale de la voie, associée par ailleurs au dispositif de réglage en hauteur de la position du crochet de levage par rapport au plan de roulement des rails, confère à ces deux outils de levage tous les mouvements nécessaires à leur permutation, à leurs mises en contact avec le maximum de prises et à leurs évite-ments d'obstacles, et cela de manière simple, fiable et économique, ne mettant en œuvre qu'un minimum d'organes mécaniques mobiles et de commandes hydrauliques.

Divers montages découlant de cet enseignement, applicables les uns aux machines à deux porte-outils superposés et les autres aux machines à un seul porte-outils sont décrits ci-après, chacun d'eux avec leurs effets et avantages propres.

Pour illustrer ces divers montages, le dessin annexé représente, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention ainsi que quatre variantes de la première forme d'exécution et deux variantes de la seconde forme d'exécution.

La fig. 1 est une vue d'ensemble en élévation de la première forme d'exécution.

Les fig. 2 et 3 sont respectivement une vue en élévation et une vue de profil de son dispositif de déplacement monté dans une première configuration de travail.

La fig. 4 est une vue en élévation d'un détail de la fig. 3.

Les fig. 5 et 6 sont respectivement une vue en élévation et une vue de profil de ce même dispositif de déplacement montré dans une seconde configuration de travail.

La fig. 7 est une vue en élévation partielle d'un détail de la fig. 2.

La fig. 8 est une coupe de ce détail selon l'axe de coupe I-I de la fig. 7.

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Les fig. 9, 10,11 et 12 sont respectivement quatre vues de profil partielles schématiques des quatre variantes.

La fig. 13 est une vue de profil schématique et partielle de la seconde forme d'exécution de la machine.

Les fig. 14 et 15 sont respectivement deux vues de profil schématiques et partielles d'une première et d'une deuxième variante de cette seconde forme d'exécution.

La machine représentée fig. 1 dans sa première forme d'exécution est une bourreuse-niveleuse-dresseuse de voies ferrées comportant, disposés entre ses essieux 1 et 2 et suspendus à son châssis roulant 3, un dispositif de bourrage 4 du ballast sous les traverses de la voie 5 et un dispositif de déplacement 6 de cette dernière du genre mentionné précédemment à deux porte-outils 9 et 10 superposés et articulés entre eux et qui sera détaillé plus loin.

Il est ici rappelé que les bourreuses de ce genre, déjà longuement décrites, permettent de lever et de riper la voie au fur et à mesure de leur avance pour l'amener ou la ramener à la position prescrite sous le contrôle d'un dispositif de mesure de sa géométrie, et de consolider la position ainsi obtenue par bourrage du ballast sous les traverses. Afin de permettre le travail dans les zones occupées par les appareils de voie, le dispositif de bourrage 4 de ces bourreuses comporte des outils 7 appropriés à être déplacés transversalement à la voie pour éviter les obstacles constitués par ces appareils lorsque ceux-ci sont situés à leur aplomb, pour pouvoir ainsi continuer à bourrer les traverses à leur niveau.

Les deux porte-outils superposés 9 et 10 du dispositif de déplacement 6, détaillés fig. 2 à 8, ont des ossatures en forme de T parallèles à la voie 5.

Le porte-outils supérieur 9 supporte, pour chaque file de rails, un crochet de levage 11 et un galet de levage 12 et son ossature est constituée par une poutre transversale 13 fixée en son centre à un timon longitudinal 14 lui-même articulé tous azimuts dans des limites utiles et par son extrémité libre dans un joint 15 porté par une console 16 fixée au châssis 3 de la machine.

Le porte-outils inférieur 10 supporte pour chaque file de rails un galet de ripage 17 et son ossature est constituée par une poutre transversale 18 parallèle à la poutre 13 du porte-outils supérieur 9 et fixée en son centre à un bras de liaison 20 monté pivotant dans un plan vertical perpendiculaire aux deux poutres susdites et par articulation sur un pivot 21 situé entre les deux extrémités du timon 14 et suspendu à ce dernier.

Le porte-outils supérieur 9 supportant les crochets de levage 11 et les galets de levage 12 est déplacé en hauteur par une commande de levage constituée par deux vérins hydrauliques 22 sensiblement verticaux reliant les deux extrémités de la poutre 13 de ce porte-outils au châssis 3 de la bourreuse, cependant que l'ensemble des deux porte-outils est déplacé latéralement par une commande de ripage constituée par deux vérins hydrauliques 23 reliant la poutre 18 du porte-outils inférieur 10 supportant les galets de ripage 17 au châssis 3 de la machine. Ces deux vérins de ripage 23 sont disposés de manière connue à ligne d'action concourante en un point situé sensiblement au niveau du centre d'inertie de la voie, et sont inscrits dans un plan sensiblement vertical.

Les deux poutres 13 et 18 de ces deux porte-outils 9 et 10 sont reliées par leurs extrémités par deux vérins 24 de réglage de leur écartement en hauteur. Ces deux vérins prennent appui sur des consoles déportées 25 et 26 fixées à ces deux poutres. Ce système de liaison constitue ici le moyen de réglage de l'êcartement en hauteur entre le galet de ripage 17 et le crochet de levage 11 de chaque file de rails destiné à permettre à ce crochet 11 la prise soit sous le champignon du rail, soit sous sa semelle, comme montré sur les fig. 1 à 4.

La translation de l'extrémité du timon 14 dans le joint 15, destinée à permettre l'évitement des traverses pour la saisie de la semelle des rails ou autres éléments d'appareils de voie par les crochets 11, est commandée par un vérin 27 reliant la console 16 au pivot 21 porté par ledit timon 14.

Les deux galets de ripage 17 reposent sur les rails de la voie 5 suivie par la machine pendant le travail; ils comportent des boudins intérieurs destinés à la fois à guider le dispositif de déplacement et à transmettre aux rails les forces de ripage générées par les vérins de ripage 23.

Le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 de chaque file de rails sont montés tous deux mobiles en hauteur, ici par pivotement dans un plan vertical parallèle à la voie, sur un support commun 28 lui-même monté mobile sous la poutre 13 du porte-outils 9 par translation dans la direction transversale de la voie le long d'un arbre 29 supporté par deux consoles 30 fixées à cette poutre.

Le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 sont ici fixés rigidement au support commun 28 dans deux positions angulaires décalées de 90° dans leur plan de rotation et ce support commun, qui est ici en forme de manchon, est également monté rotatif autour de l'arbre 29.

La translation de chaque support commun 28 le long de l'.trbre 29 est obtenue par le moyen d'un vérin hydraulique 31 à double effet en appui sur la poutre 13 bien visible fig. 4, et sa rotation autour de ce même arbre est obtenue par le moyen d'un vérin hydraulique 32 à double effet en appui sur un flasque 33 monté en relation de translation avec le support commun 28 et immobilisé en rotation par retenue entre deux rails 34 fixés sous la poutre 13. Ce montage particulier est détaillé fig. 7 et 8.

Sur la fig. 7, la poutre 13 et l'arbre 29 sont montrés en coupe pour faire apparaître clairement la forme du flasque 33. Ce flasque 33, qui apparaît également en coupe fig. 8, comporte un palier engagé concentriquement à l'arbre 29 sur un épaulement cylindrique 35 du support commun 28 et présente, à l'opposé de ce palier, une saillie d'immobilisation angulaire 36 engagée entre les deux rails 34. Entre ce palier et cette saillie et dans l'axe du vérin 31 est situé un trou cylindrique à entrée conique 37. Ce flasque 33 comporte également un bras 38 en bout duquel est articulé en appui le vérin hydraulique 32 déjà mentionné qui, par ailleurs, est relié à un maneton 39 solidaire du support commun 28.

Afin de lier en translation ce flasque 33 au support commun 28, sans toutefois interdire la rotation de ce dernier autour de l'arbre 29, ce support commun présente un secteur circulaire 40 percé d'une ouverture en arc de cercle 41 passant en face du trou 37 dudit flasque et ces deux éléments, flasque 33 et secteur 40, sont entraînés et maintenus à frottement doux l'un contre l'autre par l'extrémité de la tige 42 du vérin 31 qui comporte à cet effet un épaulement 43 en appui sur le secteur 40 et une bague sphérique d'arrêt 44 engagée dans l'entrée conique du trou 37 du flasque.

La course totale du vérin 32 est déterminée de telle sorte que ses deux fins de course constitués par les deux butées de sa chambre correspondent aux positions abaissées de service tantôt du crochet de levage 11 et tantôt du galet de levage 12, cependant que l'autre outil de levage est en position relevée hors service. Dans ce mode d'exécution, cette course totale correspond à une course angulaire de 90° du support commun 28 autour de l'arbre 29, puisque ces deux outils de levage sont fixés à un écart angulaire de 90° l'un de l'autre sur ce support commun. Un autre écart angulaire, par exemple supérieur ou inférieur à 90°, pourra être choisi dans la mesure où le galet de levage 12, en position relevée hors service, sera suffisamment dégagé au-dessus du rail.

Les fig. 1 à 4 montrent le dispositif de déplacement de la voie en configuration de travail dans les appareils de voie à l'aide des crochets de levage 11 et des galets de ripage 17, cependant que les fig. 5 et 6 montrent ce même dispositif en configuration de travail en voie libre à l'aide des galets de levage 12 et des mêmes galets de ripage 17.

La permutation du crochet de levage 11 et du galet de levage 12 de chaque file de rails se fait ainsi de manière très facile par simple actionnement du vérin 32 après avoir suffisamment écarté du rail l'outil de levage en service à l'aide du vérin 31 d'actionnement du support commun 28, ces opérations pouvant être commandées par presse-bouton depuis la cabine de conduite de la machine.

Il est à remarquer (fig. 5 et 6) que, lors du relevage en position hors service du crochet de levage 11, celui-ci vient au niveau de la poutre transversale 18 du porte-outils 10 supportant les galets de

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ripage 17. C'est pourquoi, afin de permettre cette mise hors service, ce crochet de levage 11 est en position décalée vers l'extérieur dans la direction transversale de la voie par rapport au galet de levage 12 sur le support commun 28.

Ainsi réalisé, ce dispositif de permutation des crochets et des galets de levage offre la possibilité de placer automatiquement ces deux sortes d'outils de levage exactement au même endroit dans la direction longitudinale de la voie par rapport au porte-outils 9 qui les supporte et, par conséquent, par rapport aux outils de bourrage 7 de la machine, ce qui répond de manière inattendue, simple et fiable au but recherché. La simplicité et la fiabilité résident dans le fait qu'un seul support 28 est nécessaire pour supporter ces deux outils et permettre leur permutation et qu'un seul vérin 32 est nécessaire pour à la fois commander cette permutation et maintenir fermement l'outil mis en service.

D'autres avantages ressortent du fait qu'un seul arbre 29 fixé rigidement au porte-outils 9 suffit à assurer à la fois le maintien, la translation et la rotation du support commun 28, que la rotation de ce support commun selon un angle inférieur à 180° permet une commande simple par vérin et qu'enfin les deux outils de levage 11 et 12 et le support commun 28 forment une pièce monobloc entre les points de transmission des forces de levage générées par les vérins 22.

Des variantes peuvent être apportées dans cette première forme d'exécution, notamment en ce qui concerne le montage des deux outils de levage 11 et 12 sur le support commun 28 et le montage de ce dernier sur la poutre 13 du porte-outils 9.

Ainsi, dans une première variante représentée schématiquement fig. 9, le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 forment une pièce monobloc montée pivotante autour d'un arbre 45 transversal à la voie et supporté par un palier 46 solidaire d'un support commun 47 en forme de coulisseau de section rectangulaire monté mobile par translation dans la direction transversale de la voie dans une coulisse 48, montrée en coupe, fixée sous la poutre transversale 13 du porte-outils 9, non représenté sur cette figure.

Dans cette première variante, les deux outils de levage 11 et 12 sont orientés à 90° l'un de l'autre dans leur plan de rotation et sont décalés dans la direction transversale de la voie, comme dans l'exemple précédent et pour les mêmes raisons. Ici également, un seul vérin, mis en appui par exemple sur un bras solidaire du palier 46, suffit à assurer la permutation des deux outils de levage par rotation autour de l'arbre 45, et le support commun 47 peut être animé en translation à l'aide d'un vérin arc-bouté directement entre lui et la poutre 13, sans nécessiter une pièce intermédiaire telle que le flasque 33 de l'exemple précédent.

Cette première variante présente les mêmes avantages techniques que l'exemple précédent, constitue une simplification au niveau de l'entraînement en translation du support commun 47 et de l'appui du vérin de commande de la rotation des outils de levage autour de l'arbre 45. Le support commun 47 n'assure cependant ici que la translation de ces deux outils, et un second élément, l'arbre 45, est nécessaire pour permettre leur permutation par rotation.

Lorsqu'on désire l'indépendance des deux outils de levage 11 et 12 dans leurs mouvements de mises en et hors service, la seconde variante représentée fig. 10 constitue une solution.

Dans cette seconde variante, la structure du support commun, ici repéré 49, est semblable à celle de la première variante, à cette différence près que le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 sont articulés de manière indépendante, l'un à la suite de l'autre, sur un arbre 50 supporté par ce support commun 49. Un seul vérin suffit également ici à assurer la translation du support commun 49 mais deux sont nécessaires pour assurer la permutation des deux outils 11 et 12, un pour chacun de ces outils, également mis en appui soit chacun sur un bras déporté solidaire du support commun 49, soit tous deux sur un bras déporté commun.

Le mouvement de pivotement des deux outils de levage 11 et 12 permettant d'assurer leur permutation peut aussi se faire dans un plan transversal à la voie, par exemple lorsque l'encombrement de leur trajectoire de permutation dans la direction de la voie n'est pas souhaitable pour des raisons de manque de place ou de désir de réduire cet encombrement au minimum possible. La troisième variante représentée fig. 11 résout ce problème.

Dans cette troisième variante, le support commun repéré ici 51 est également sous forme de coulisseau de section rectangulaire monté mobile par translation dans la direction transversale de la voie dans une coulisse, comme dans les deux premières variantes. Le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 forment ici une pièce monobloc montée pivotante autour d'un arbre 52 cette fois parallèle à la voie, supporté par un palier 53 solidaire du support commun 51. Comme dans les deux variantes précédentes, un seul vérin suffit pour assurer la translation du support commun 51 et un seul vérin suffit également pour assurer la rotation des deux outils autour de l'arbre 52.

Dans une quatrième variante représentée fig. 12, les deux outils de levage 11 et 12 forment également une pièce mobile monobloc montée à rotation cette fois sur un arbre oblique 54, ici incliné à 45° dans un plan vertical transversal à la voie. Cet arbre oblique 54 est porté en porte à faux par le support commun repéré 55 sur cette figure et qui est semblable à celui des trois variantes précédentes en ce qui concerne son guidage et son entraînement par translation dans la direction transversale de la voie. On note ici que la permutation se fait par rotation de 180° de la pièce monobloc constituée par les deux outils 11 et 12 et que cette rotation doit être commandée par un moteur à arbre d'entraînement rotatif, l'emploi d'un vérin étant exclu.

Dans sa seconde forme d'exécution représentée fig. 13, le dispositif de déplacement de la machine selon l'invention est constitué par un seul porte-outil 61 sur lequel est monté l'ensemble des outils de déplacement, c'est-à-dire pour chaque file de rails 5 un galet de ripage 17, un crochet de levage 11 ici représenté en position de service et un galet de levage 12.

Dans cette structure, le porte-outils 61 est ici également composé d'une poutre transversale 62 fixée en son centre à un timon 63, ici vu en coupe, et qui est disposé dans la direction longitudinale de la voie de la même manière que le timon 14 de la première forme d'exécution représentée fig. 2, en prise dans un joint 15 d'une console 16 fixée au châssis de la machine.

La poutre transversale 62, qui est ici constituée de deux longerons parallèles réunis par des entretoises d'extrémité 64 et par le timon 63, est reliée de son côté au châssis de la machine à la fois par deux vérins de levage 22 et par deux vérins de ripage 23 orientés de la même manière que sur la fig. 3. Cette poutre 62 est en appui sur chaque file de rails 5 par le galet de ripage 17 installé à poste fixe.

Le crochet de levage 11 et le galet de levage 12 forment ici une pièce monobloc montée rotative autour d'un arbre 65 parallèle à la direction longitudinale de la voie et supporté par un coulisseau vertical 66 en prise dans une coulisse 67 faisant corps avec un support commun 68 monté mobile dans la direction transversale de la voie par translation entre et sur les deux longerons de la poutre transversale 62.

Le pivotement des deux outils de levage 11 et autour de l'arbre 65 est commandé par un vérin hydraulique 69 arc-bouté entre une console 70 solidaire du coulisseau vertical 66 et le bras du galet de levage 12, ce montant étant d'un type semblable à celui qui a été décrit en relation avec la fig. 11.

La translation du support commun 68 est commandée par un vérin hydraulique 71 de la même manière que dans tous les exemples précédents.

Le coulisseau vertical 66 quant à lui est entraîné en translation par un groupe moteur 72/réducteur 73/vis 74 fixé sur la console 70 de ce coulisseau et dont la vis 74 est en prise dans un écrou 75 fixé à la coulisse 67. Cette installation constitue ici le moyen de réglage de la hauteur de prise du crochet de levage 11 par rapport à la surface de roulement du rail 5 sur lequel est en appui le galet de ripage 17. Ce réglage est obtenu ici par le moyen d'un circuit de régulation comprenant un capteur linéaire de position 76 dont le corps est fixé

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Dans la première variante de cette seconde forme d'exécution, représentée fig. 14, la structure de permutation des deux outils de levage 11 et 12 et celle du réglage de la position en hauteur du crochet de levage 11 sont identiques à celles de la seconde forme d'exécution qui vient d'être décrite.

Seul ici le support commun repéré 77 est mobile différemment, par un pivotement au lieu d'une translation. A cet effet, deux consoles 78 sont fixées aux deux longerons de la poutre 62 et portent à leur extrémité supérieure, située sensiblement à l'aplomb du coulisseau 66, un arbre 79 parallèle à la direction longitudinale de la voie, et le support commun 77 présente deux bras latéraux verticaux 80 articulés à cet arbre 79. La mobilité transversale du support commun 77 est commandée ici également par un vérin 71 disposé de la même manière que dans la variante précédente.

Dans la deuxième variante de cette seconde forme d'exécution, représentée fig. 15, le crochet de levage 11 est directement monté rigidement sur le coulisseau vertical 66 mû par le groupe moteur/réducteur/vis 72/73/74 déjà décrit, de sorte que sa mobilité verticale ainsi obtenue par translation peut servir à la fois au réglage de sa position en hauteur en fonction du niveau des prises possibles dans les appareils de voie et à sa mise hors service par relevage au-dessus du niveau de la table de roulement du rail 5. La vis 74 est prévue suffisamment longue à ce dernier effet.

Dans cette structure, le galet de levage 12 est monté indépendamment du crochet de levage 11 sur le support commun ici repéré 81 par pivotement autour d'un arbre 82 parallèle à la direction longitudinale de la voie et supporté par ce même support commun en position intérieure par rapport audit crochet. Le pivotement de ce galet est commandé par un vérin hydraulique 83.

Sur cette fig. 15, le galet de levage 12 est mis en service par pivotement vers l'intérieur de la voie après passage de son arbre de pivotement à l'extérieur de l'aplomb du rail 5, à l'aide du vérin 71 d'actionnement du support commun 81. Mais le plan de pivotement du galet 12 peut être choisi orienté dans la direction longitudinale de la voie également.

Dans les précédentes structures représentées fig. 13 et 14, le crochet 11 et le galet de levage 12 peuvent également être montés pivotants dans un plan vertical parallèle à la voie, comme dans la première forme d'exécution.

5 En fait, toutes les combinaisons de mouvements propres à la permutation de ces deux outils peuvent être appliquées ici également dans cette seconde forme d'exécution.

D'autres variantes, non représentées, peuvent être apportées sans sortir du cadre de l'invention.

10 Ainsi par exemple, dans le but d'éviter que les forces de ripage appliquées au porte-outils 10 de la première forme d'exécution ne soient transmises aux outils de levage fixés sur le porte-outils 9 (fig. 4, 6 et 8), ce qui pourrait se produire dans le cas d'une conception très rigide de la structure et de la liaison de ces deux porte-15 outils, les chambres des vérins à deux effets 31 commandant le mouvement transversal des supports communs 28 sont reliées à un circuit d'alimentation tel que celui décrit dans le brevet suisse N° 633054 et qui a pour effet de permettre le libre déplacement transversal des deux supports communs 28 dès que ceux-ci ont été mis à un écartement correspondant au positionnement des deux crochets ou des galets de levage en prise contre les deux files de rails de la voie.

Toujours dans la première forme d'exécution (fig. 7, 8), le support commun 28 peut ne pas être monté rotatif autour de l'arbre 29, mais simplement mobile par translation le long de cet arbre, ce qui permet son entraînement direct en translation par le vérin 31. Dans ce cas, les deux outils de levage 11 et 12 forment une pièce monobloc montée rotative concentriquement à l'arbre 29 sur ce support commun 28 et ce dernier fait corps avec le bras 38 supportant le vérin 32 d'actionnement en rotation de ces deux outils et est immobilisé en rotation soit par clavetage sur l'arbre 29, soit par glissement du bras 38 entre deux rails également.

Bien entendu, l'invention est applicable aux machines présentant un porte-outil individuel par file de rails, lequel porte-outil peut être par exemple suspendu pendulairement pour suivre le rail.

Enfin, la permutation des deux outils de levage peut être opérée manuellement et leur maintien en positions de service et hors service peut être assuré par un verrouillage mécanique.

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4 feuilles dessins

Claims (11)

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1. Machine de chantier ferroviaire dont le châssis roulant est équipé d'un dispositif pour lever et riper une voie ferrée au moyen d'outils de déplacement répartis sur une structure porte-outils reliée au châssis roulant par l'intermédiaire de vérins hydrauliques de levage et de ripage, dans laquelle ces outils comprennent, pour chaque file de rails, un galet de levage à boudin destiné à prendre appui sous le champignon du rail et un galet de ripage à boudin destiné à prendre appui contre la face latérale du rail pour lever et riper la voie dans les tronçons libres, ainsi qu'un crochet de levage pour lever la voie le long des appareils de voie, dans laquelle le galet de ripage et les outils de levage sont disposés respectivement l'un à l'intérieur et les autres à l'extérieur de chaque file de rails pour collaborer à la saisie de la voie, dans laquelle est prévu un dispositif de réglage de la position en hauteur du crochet de levage par rapport au plan de roulement des rails pour permettre à ce crochet la saisie d'une prise à différentes hauteurs par rapport audit plan de roulement, et dans laquelle le crochet de levage et le galet de levage sont montés mobiles en hauteur par rapport à la structure porte-outils pour être respectivement mis en et hors service tantôt l'un tantôt l'autre selon les possibilités de saisie de la voie, caractérisée en ce que le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) sont montés mobiles en hauteur sur un support commun (28, 47, 49, 51, 55, 68, 77, 81) et en ce que ce support commun est monté mobile au moins dans la direction transversale de la voie sur la structure porte-outils.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le support commun (28) est en forme de manchon monté mobile par translation dans la direction transversale de la voie ainsi que mobile par rotation dans un plan vertical parallèle à la direction longitudinale de la voie par coulissement et rotation autour d'un arbre (29) transversal à la voie fixé à la structure porte-outils (9) supportant le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) et en ce que ces deux outils sont fixés rigidement audit support commun dans deux positions radiales décalées angulairement, leur mobilité en hauteur étant obtenue par rotation du support commun (28) autour de l'arbre (29).

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REVENDICATIONS

3. Machine selon la revendication 2, caractérisée en ce que le support commun (28) comporte un flasque (33) articulé concentri-quement à l'arbre (29) et immobilisé en rotation dans une glissière (34) solidaire de la structure porte-outils (9), et en ce que ce flasque est entraîné en translation par ce support commun et comporte un bras (38) de soutien d'un vérin (32) de commande de la rotation dudit support commun.

4. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le support commun (47, 49, 51, 55, 68, 81) est en forme de coulisseau monté mobile par translation dans la direction transversale de la voie dans une coulisse (48, 62) solidaire de la structure porte-outils supportant le crochet de levage (11) et le galet de levage (12), et en ce que ces deux outils sont montés mobiles en hauteur par pivotement autour d'un arbre (45, 50, 52, 54, 65) supporté par ledit support commun.

5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'arbre (45, 50) supporté par le support commun est orienté dans la direction transversale de la voie, le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) étant ainsi mobiles par rotation dans un plan vertical parallèle à la direction longitudinale de la voie.

6. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'arbre (52, 65) supporté par le support commun est orienté dans la direction longitudinale de la voie, le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) étant ainsi mobiles par rotation dans un plan vertical transversal à la voie.

7. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'arbre (54) supporté par le support commun est orienté obliquement dans un plan transversal à la voie, le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) formant une pièce monobloc montée mobile par rotation dans un plan oblique sur cet arbre et ces deux outils étant orientés radialement sur cette pièce monobloc à un écart angulaire l'un de l'autre.

8. Machine selon la revendication 5, caractérisée en ce que le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) forment une pièce monobloc montée rotative sur l'arbre (45) sur laquelle ces deux outils sont orientés radialement à un écart angulaire inférieur à 180°, et en ce que la rotation de ces deux outils autour de cet arbre est commandée par un seul vérin.

9. Machine selon la revendication 5, caractérisée en ce que le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) sont montés rotatifs de manière indépendante l'un de l'autre sur l'arbre (50) et sont mus de manière indépendante chacun par un vérin.

10. Machine selon la revendication 6, caractérisée en ce que le crochet de levage (11) et le galet de levage (12) forment une pièce monobloc montée rotative sur l'arbre (52, 65) sur laquelle ces deux outils sont orientés radialement à un écart angulaire inférieur à 180°, et en ce que la rotation de ces deux outils autour de cet arbre est commandée par un seul vérin.

11. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le support commun (81) est en forme de coulisseau monté mobile par translation dans la direction transversale de la voie dans une coulisse (62) solidaire de la structure porte-outils supportant les outils de levage, en ce que le crochet de levage (11) est monté mobile par translation dans la direction verticale dans une coulisse (67) solidaire de ce support commun, et en ce que le galet de levage (12) est monté mobile par pivotement autour d'un arbre (82) fixé audit support commun, ces deux outils étant installés indépendamment l'un de l'autre dans un même plan transversal à la voie et mus chacun par un organe moteur indépendant.