FR2562573A1 - Dispositif de levage de voie ferree - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN DISPOSITIF DE LEVAGE DE VOIE FERREE, PORTE PAR UN ENGIN FERROVIAIRE ENTRE LES BOGIES DE CELUI-CI ET COMPOSE D'UNE PAIRE DE GROUPES DE LEVAGE 9. CHAQUE GROUPE 9 COMPREND UN CHASSIS 10 ROULANT SUR LE RAIL 4 RESPECTIF ET PORTANT UNE PAIRE DE PINCES DE LEVAGE 24, 25 DOTEES DE DISQUES ROTATIFS 29 AU MOYEN DESQUELS, SUR COMMANDE D'UN VERIN 30, LE RAIL PEUT ETRE SAISI PAR-DESSOUS SON CHAMPIGNON, PUIS LEVE GRACE A UN VERIN 21 TANDIS QUE L'ENGIN PROGRESSE LENTEMENT SUR LA VOIE. LES PINCES 24, 25, ESPACEES D'UNE DISTANCE SUPERIEURE A LA LONGUEUR DES ECLISSES 32 RELIANT DES TRONCONS CONSECUTIFS DE RAILS, SONT DOTEES DE VERINS D'ACTIONNEMENT 30 INDIVIDUELS PERMETTANT DE LES COMMANDER SEPAREMENT ET CHACUNE D'ELLES EST CONCUE POUR ETRE EN MESURE A ELLE SEULE DE LEVER ET DE MAINTENIR EN SITUATION HAUTE LE RAIL 4 AUQUEL ELLE EST AFFECTEE.

Description

DISPOSITIF DE LEVAGE DE VOIE FERREE
L'invention se rapporte à un dispositif de levage de voie ferrée, porté par un engin ferroviaire entre les organes de roulement de celui-ci et composé d'une paire de groupes de levage dont chacun est affecté à l'une des files de rails de la voie, chaque groupe ayant la forme d'un chariot qui comprend un chassis roulant sur le rail respectif par l'intermédiaire de roues et portant une paire de pinces de levage espacées suivant la direction longitudinale du rail et dotes chacune, à leurs extrémités de préhension de celui-ci, de disques rotatifs sensiblement horizontaux au moyen desquels, sur commande d'un organe d'actionnement, le rail peut être saisi par dessous son champignon, puis levé grâce à un organe moteur tel qu'un vérin par lequel le groupe de levage est suspendu au châssis principal de l'engin, le dispositif de levage pouvant effectuer son travail de soulèvement de la voie en une onde convexe entre les organes de roulement de l'engin tandis que celui-ci progresse lentement sur la voie.

Le levage d'une voie ferrée en une onde de soulèvement au moyen d'un dispositif à pinces de ce genre porté par un engin à avancement continu se heurte à des difficultés dans le cas de voies formées de tronçons de rails reliés par éclisses. Celles-ci en effet créent une surépaisseur débordant de ltépaisseur du champignon des rails, de sorte que les pinces ne peuvent plus saisir les rails à l'aplomb des jonctions éclissées.

La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient grâce à un dispositif de levage aménagé pour permettre le franchissement des éclisses sans interruption de l'action de levage. Dans ce dispositif, les pinces de chaque groupe de levage sont espacées d'une distance supérieure à la longueur des éclisses reliant des trançons consécutifs des rails, ces pinces sont dotées d'organes d'actionnement individuels permettant de les commander séparément et chacune d'elles est conçue pour être en mesure à elle seule de lever et de maintenir qn situation haute le rail auquel elle est affectée.Ces dispositions rendent possible le franchissement de jonctions éclissées : il suffit d'ouvrir les premières pinces qui rencontrent les éclisses, les rails demeurant soutenus par les secondes pinces, situées en arrière dans le sens d'avancement de l'engin, puis de refermer les premières pinces et d'ouvrir les secondes lorsque les éclisses se trouvent interposées entre celles-ci, et enfin de refermer les secondes pinces une fois qu'elles ont franchi les éclisses.

Avantageusement, chaque pince est montée sur un support mobile porté par le châssis du groupe de levage auquel elle appartient, ce support, dont les mouvements sont commandes par un organe moteur, tel qu'un vérin, permettant des déplacements en hauteur de la pince par rapport au châssis du groupe de levage, afin d'accompagner le rail- qui, lâché par cette pince et soutenu seulement par l'autre pince du groupe, s'affaisse quelque peu au niveau de la pince ouverte. A cet effet, ledit support mobile peut être articulé audit châssis pour se déplacer par basculement au dessus du rail dans un plan sensiblement vertical.Il convient que les mouvements du support de chaque pince soient limités vers le bas par une butée qu'il comporte, laquelle, venant en contact avec le dessus du rail, arrête le mouvement de descente lorsque les disques de préhension de la pince se trouvent à bonne hauteur audessous du champignon du rail pour en effectuer la saisie. Cette butée est avantageusement constituée par un galet rotatifsusceptible de rouler sur le rail respectif durant les périodes d'ouverture de la pince correspondante.

Il convient par ailleurs que chaque groupe de levage soit relié au châssis de l'engin par un ensemble articulé qui lui impose de conserver une assiette constante par rapport au plan de la voie tout en lui permettant d'exécuter des mouvements horizontaux transversaux et angulaires (de façon qu'il puisse suivre la file de rails dans les courbes de la voie) et des mouvements verticaux (pour le levage de la file de rails).

Dans une forme d'exécution préférée, la liaison entre le châssis et les supports mobiles des pinces de chaque groupe de levage, ainsi que la force de serrage appliquée auxdites pinces sont telles que ces dernières sont en mesure de transmettre au rail les forces appliquées transversalement au groupe de levage pour le ripage éventuel de la voie. Les roues porteuses du châssis du groupe, n'ayant alors pas à transmettre ces forces de ripage, peuvent être des roues ordinaires à simple boudin. L'usage de telles roues au lieu de roues à double boudin présente l'avantage de supprimer le risque d'endommagement des tresses de continuité électrique soudées sur la face extérieure des champignons de tronçons de rail consécutifs.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description qui va suivre, en regard des dessins annexés, d'un exemple de réalisation non limitatif.

La figure 1 représente schématiquement, en élévation latérale, un engin porteur d'un dispositif de levage selon l'invention.

Les figures 2 et 3 représentent à plus grande échelle l'un des groupes de levage dudit dispositif, respectivement dans deux phases de travail.

L'engin représenté à la figure 1 comporte un long châssis 1 porté par une paire de bogies 2 sur une voie 3 composée de deux files de rails 4 et de traverses 5 sur un lit de ballast 6. Cet engin est équipé d'un groupe 7 de bourrage du ballast et d'un groupe 8 de piochage du ballast, ce dernier groupe étant simplement indiqué par son contour en trait mixte. Pour permettre l'exécution des opérations de bourrage et de piochage, la voie 3 est soulevée sur une certaine longueur dans la région où se trouve l'engin par des moyens non représentés, de sorte que les traverses 5 se trouvent hors du ballast 6, comme représenté.La voie 3 est en outre amenée à former une onde convexe entre les bogies 2 de l'engin sous l'action d'un dispositif de levage interposé entre les groupes 7 et 8, composé d'une paire de groupes de levage 9 dont chacun est affecté à l'une des files de rails 4. Les deux groupes de levage 9 étant identiques, seul l'un d'eux sera décrit.

Un groupe de levage 9 se présente sous l'aspect d'un chariot formé d'un étroit châssis 10 se dressant au-dessus de la file de rails à laquelle il est affecté et roulant sur celle-ci grâce à une paire de roues 11. Le châssis 10 est relié au châssis principal 1 de l'engin par un ensemble articulé 12 comprenant une paire de bras 13 orientables formant un parallélogramme déformable avec deux colonnes 14, 15 parallèles entre elles. Les bras 13 sont articulés par des rotules 16 à la colonne 14, laquelle est- fixée au châssis 1 de l'engin suivant une direction perpendiculairre au plan de la voie 3. Ils sont d'autre part articulés, suivant des axes 17 perpendiculaires au plan du parallélogramme qu'ils forment, à des tourillons annulaires 18 solidaires d'un tube de liaison 19 tournant avec lesdits tourillons autour de la colonne 15 sur laquelle ils sont engagés coaxialement.Cette colonne est pour sa part fixée au châssis 10 du groupe de levage 9, une jambe de force 20 contribuant à la rigidité de la fixation.

L'ensemble articulé 12 permet au châssis 10 de se déporter latéralement par rapport à l'axe longitudinal de l'engin, de s'orienteur de façon à toujours suivre la file de rails 4 sur laquelle il roule et de se déplacer verticalement pour l'exécution des opérations de levage gracie à un vérin 21 articulé d'une part en 22 audit châssis et d'autre part en 23 au châssis principal 1.

La file de rails 4 peut être saisie en vue de son levage en onde entre les bogies 2 par une paire de pinces 24, 25 portées par des supports mobiles 26 qui peuvent basculer dans le plan perpendiculaire au plan de la voie 3 qui contient la file de rails 4 autour d'axes 27 d'articulation au châssis 10. Les mouvements de basculement des supports 26 sont commandés par des vérins 28 reliés par articulations auxdits supports et au châssis 10. Les mâchoires des pinces 24, 25 portent à leurs extrémités de préhension du rail 4 des disques rotatifs 29 sensiblement horizontaux, qui sont susceptibles, lors de la fermeture des pinces, de saisir le rail par-dessous son champignon. Les mouvements d'ouverture et de fermeture des pinces 24, 25 sont commandés par des vérins d'écartement 30 individuels.

Pour réaliser le levage en onde de la file de rails 4, les deux pinces 24, 25 sont normalement fermées sur le rail sous l'action des vérins 30 (figure 2), tandis que les vérins 28 sont rétractés de manière à maintenir les supports 26 en position haute, définie par des butées, et que le vérin 21 est commandé en rétraction de façon à soulever le châssis 10 et les pinces 24, 25, et par là la file de rails 4, à la hauteur voulue. Durant cette opération de levage, l'engin progresse de façon continue sur la voie 3 dans le sens indiqué par la flèche 34, les disques 29 de saisie du rail roulant contre l'amie de celui-ci.

Lorsque le groupe de levage 9 rencontre une jonction de rails 31 équipée d'éclisses 32, on commande l'ouverture de la pince avant 25 de façon à éviter que ses disques 29 ne viennent buter contre lesdites éclisses. Le rail 4 se trouve alors soutenu et maintenu dans sa situation levée par la seule pince arrière 24.

Simultanément, le vérin 28 de la pince 25 est mis au repos, et le support de celle-ci bascule vers le bas suivant la flèche 33 afin d'accompagner le rail 4 qui lors de l'ouverture de ladite pince, s'est quelque peu affaissé (figure 3) avec décollement concomitant de la roue 11 avant du châssis 10. Le mouvement de basculement de la pince 25 est arrêté par la venue en butée sur le sommet du rail 4 d'un galet rotatif 34 dont chaque support 26 est équipé. Ce galet, qui roule sur le rail pendant tout le temps où la pince 25 est maintenue ouverte, maintient les disques 29 de celle-ci à une hauteur convenable face à l'âme du rail.Lorsque la pince 25 a franchi les éclisses 32, la pince arrière 24, qui ne les a pas encore atteintes, car l'espacement longitudinal donné aux pinces 24, 25 est supérieur à la longueur desdites éclisses, soutient toujours le rail. La pince 25 est alors refermée sur le rail sous l'action de son vérin 30, et redressée en position de levage par basculement vers le haut de son support 26 sous l'action du vérin 28 correspondant, le galet 34 quittant le rail 4 et celui-ci reprenant contact avec la roue 11 avant du châssis 10 du groupe de levage. La pince 25 ayant ainsi pris en charge le rail 4, la pince 24 peut être ouverte de façon qu'elle franchisse les éclisses 32 de la même manière que la pince 25, après quoi elle est refermée sur le rail.

Le ripage qu'exige éventuellement la vote 3 est réalisé au moyen de vérins (non visibles sur les dessins) disposés transversalement entre les châssis 10 et un point fixe solidaire du châssis principal 1 de l'engin. Les forces de ripage sont transmises aux rails 4 par les pinces 2X, 25, serrées suffisamment fortement sur l'amie des rails 4, leurs supports 26 étant articulés dans les châssis 10 de manière à être solidement maintenus vis-àvis efforts transversaux. Les roues 11,-ayant dans ces conditions comme seule fonction de soutenir les châssis 10 sur les rails 4, peuvent être des roues ordinaires à simple boudin, guidant les châssis 11 le long des rails 4 avec la -coopération des vérins de ripage précités commandés sn permanence à cet effet. Contrairement aux roues à double boudin employées habituellement afin de transmettre à la voie les efforts de ripage, les roues à simple boudin utilisées ici ne sauraient endommager les tresses de continuité reliant électriquement les tronçons de rails et soudés au champignon des rails du côté tourné vers l'extérieur, à chaque jonction.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de levage de voie ferrée, porté par un engin ferroviaire entre les organes de roulement de celui-ci et composé d'une paire de groupes de levage dont chacun est affecté à l'une des files de rails de la voie, chaque groupe ayant la forme d'un chariot qui comprend un châssis roulant sur le rail respectif par l'intermédiaire de roues et portant une paire de pinces de levage espacées suivant la direction longitudinale du rail et dotées chacune, à leurs extrémités de préhension de celui-ci, de disques rotatifs sensiblement horizontaux au moyen desquels, sur commande d'un organe d'actionnement, le rail peut être saisi par-dessous son champignon, puis levé grâce à un organe moteur tel qu'un vérin par lequel le groupe de levage est suspendu au châssis principal de l'engin, le dispositif de levage pouvant effectuer son travail de soulèvement de la voie en une onde convexe entre les organes de roulement de l'engin tandis que celui-ci progresse lentement sur la voie, caractérisé par le fait que les pinces (24, 25) de chaque groupe de levage (9) sont espacées d'une distance supérieure à la longueur des éclisses (32) reliant des tronçons consécutifs des rails (4), que ces pinces sont dotées d'organes d'actionnement (30) individuels permettant de les commander séparément et que chacune d'elles est conçue pour être en mesure à elle seule de lever et de maintenir en situation haute le rail (4) auquel elle est affectée.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque pince (24, 25) est montée sur un support mobile (26) porté par le châssis (10) du groupe de levage (9) auquel elle apppartient, ce support, dont les mouvements sont commandés par un organe moteur (28), tel qu'un vérin, permettant des déplacements en hauteur de la pince par rapport au châssis (10) du groupe de levage.

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ledit support mobile (26) est articulé audit châssis (10) et se déplace par basculement au-dessus du rail (4) dans un plan sensiblement vertical.

4. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, caractérisé par le fait que les mouvements du support (26) de chaque pince (24, 25) sont limités vers le bas par une butée (34) qu'il comporte, laquelle, venant en contact avec le dessus du rail (4), arrête le mouvement de descente lorsque les disques de préhension (29) de la pince se trouvent à bonne hauteur au-dessous du champignon du rail pour en effectuer la saisie.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la butée de chaque support mobile de pince est constituée par un galet rotatif (34) susceptible de rouler sur le rail (4) respectif.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que chaque groupe de levage (9) est relié au châssis (1) de l'engin par un ensemble articulé (12) qui lui impose de conserver une assiette constante par rapport au plan de la voie (3) tout en lui permettant d'exécuter des mouvements horizontaux transversaux et angulaires et des mouvements verticaux.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que la liaison entre le châssis (10) et les supports mobiles (26) des pinces (211, 25) de chaque groupe de levage (9), ainsi que la force de serrage appliquée auxdites pinces sont telles que ces dernières sont en mesure de transmettre au rail (4) les forces appliquées transversalement au groupe de levage pour le ripage éventuel de la voie (3), tandis que les roues porteuses (11) du châssis (10) du groupe sont des roues ordinaires à simple boudin.